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graves, les dents se carient, les os maxillaires se nécrosent et la bouche tout entière s’enflamme. Gn voit en même temps survenir de la lièvre, de la prostration, de l’inappétence, des vomissements et enfin une diarrhée colliquative qui achève d’épuiser les forces des malades. Ceux-ci finissent par succomber, à la. suite de complications variées, du dixième au vingtième jour de leur affection. Cependant la guérison peut encore avoir lieu. On voit alors la gangrène se limiter, les eschares se détacher et la plaie se fermer lentement, en laissant après elle d’affreuses cicatrices. Le meilleur traitement consiste à soustraire de bonne heure les malades à l’action déplorable des conditions hygiéniques qui ont favorisé chez eux le développement de cette stomatite. On les soutiendra par un régime tonique et, si les accidents marchent avec une rapidité inquiétante, le chirurgien cautérisera, sans perdre de temps, les plaies ulcéreuses avec le fer rouge, afin de changer, s’il est possible, leur mode de vitalité.

Stomatite fullieuleuse. Elle est caractérisée par l’éruption, dans la bouche, de petites vésicules transparentes ou d’un gris de perle qui prennent, au bout de quelques heures, l’aspect pustuleux, se transforment, dès le deuxième ou le troisième jour, en ulcérations douloureuses, dont la cicatrisation se fait quelquefois attendre pendant un ou deux septénaires, mais qui ne laissent d’autres traces qu’une petite tnche ronge qui disparaît promptement. (Grisolle.) Ou la nomme encore stomatite aphlhense. V. aphthk.

Stomatite pseudo-membraneuse, appelée encore ulcëro - membraneuse, couenneuse ou diphihéritit/>je. Elle débute par de petites plaques grisâtres, irrégulières, formées d’un exsudât plastique sous - épithélial. Elle se borne presque toujours à un seul l’ôlé de la bouche et a son siège de prédilection sur les gencives et dans le repli gingivo-buccal. Dans ces endroits, la muqueuse est rouge, gorgée de sang et enflammée, mais elle n’est pas toujours ulcérée. Ordinairement, il n’y a d’autre symptôme général qu’un peu de malaise, ce qui s’explique par le ptyalisme, la douleur locale et la tuméfaction des ganglions sous-maxillaires. Comme dans toutes les autres •stomatites, on note la fétidité de l’haleine et de la difficulté à accomplir tous les actes qui exigent des mouvements de la langue et des lèvres. Les fausses membranes qui donnent a la maladie son caractère particulier peuvent s’infiltrer de sang, s’épaissir, tomber et se renouveler sur place, ou bien disparaître de bonne heure sans retour. La cautérisation avec le nitrate d’argent et avec l’acide ehlorhydrique paraît être leur meilleur moyen de traitement. On joindra à cette médication topique des collutoires détersifs, astringents, avec le borax et l’alun, tandis qu’on administrera lu chlorate de potasse à l’intérieur. Disons en terminant que c’est surtout chez les enfants de cinq à dix ans qu’on observe cette stomatite. Elle affecte principalement les sujets débilités, et quand elle sévit épidémiquement par le fait de l’humidité et de l’encombrement, ainsi que cela arrive surtout dans les hôpitaux consacrés à l’enfance et. dans les casernes, elle devient susceptible de se propager par contagion, ce qui nécessite toute une série de mesures prophylactiques faciles à deviner.

Stomatite crémeuse. Elle se reconnaît à l’exsudation, sur la membrane muqueuse de ia bouche, d’un produit tout particulier, consistant en petites concrétions blanchâtres, disséminées ou confluentes, sur lesquelles naît un cryptogame, de la famille des mucédinées (l’oïdium a/6icaus), mais qui n’est qu’accidentel et n’entre point dans lesxauses de la maladie. C’est cette stomatite qui est surtout connue sous le nom de muguet. On l’a appelée aussi millet et blanchet. V. muguet.

STOMATO-GASTRIQUE adj. (sto-ma-toga-siri-ke-du gr. sfomu^ bouche, etdegastrique). Anat. Qui appartient à la bouche et à l’estomac, il Oanghonstomato-yastrique, Gan- glion nerveux des mollusques.

STOMATOPLASTIE s. f. (sto-ma-to-plastî — du gr. stoma, bouche ; plassd, je forme). Chiz. Restauration autoplastique de la bouche.

STOMATOPLATYPODES s, m. pi. (sto-mato-pla-ti-po-de —dugr. stoma, bouche ; platus, large ; pous, pied). Ornith. Syn. de palmipèdes.

STOWATOPTÉROPHORES S. m. pi. (stoma-to-pté-ro-fo-re — du gr. stoma, bonche ; pteron, aile ; pàoros, qui porte).Moll. Syn. de ptéropodes, classe de mollusques.

STOMATORRHAGIE s. f. (sto-ma-tor-raji — du gr. stoma, bouche ; rheo, je coule), Pathol, Ecoulement de sang par la bouche.

ETOMATORRHAGIQUE adj. (sto-ma-torra-ji-ke — rad. stomatorrhagie). Pathol. Qui a rapport a la stomatorrhagie.

STOMATOSCOPE s. m. (sto-ma-to-skorpe — du gr. stoma, bouche ; s/copeà, j’examine). Méd. Instrument qui tient la bouche ouverte et permet de l’examiner ou d’y pratiquer quelque opération.

STOM.BE s. m. (ston-be — du gr. stombos, tumultUiiix). Erpét. Genre de batraciens

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anoures, formé aux dépens des crapauds, et réuni par plusieurs auteurs au genre cératophrys.

STOMIAS s. m. (sto-mi-ass — mot gr. qui signif. qui a une grande bouche). Ichthyo !. Section du genre brochet : Itisso a trouvé deux espèces de stomias dans la Méditerranée. (E. Baudement.)

STOMIDE s. m. (sto-mi-de — du gr. stoma, bouche). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des simplicimanes, comprenant deux espèces, qui habitent l’Europe.

STOMOBLEPHARÉ, £E adj. (sto-100-bléfa-ré — du gr. stoma, bouche ; blepharon, paupière). Infus. Qui a la bouche entourée de cils.

— s. m. pi. Groupe d’animaux infuspires microscopiques, comprenant les familles des urcéolanées et des thikidées.

STOMOBRACHION s. m. {sto-mo-bra-ki-on — du gr. stoma, bouche ; braehion, bras). Acal. Genre d’acalèphes médusaires, de la famille des équorides, dont l’espèce type vit dans les parages des lies Malouines.

STOMOBRACHIOTE s. m. (sto-mo-bra-kio-te). Acal. V. stomobrachion.

STOMOCÉPHALE adj." (sto-mo-sé-fa-ledu gr. stoma, bouche ; kephalé, tête). Tératol. Se dit d’un monstre ayant un seul œil ou deux yeux contigus et un nez prolongé eu forme de trompe.

j STOMOCÉPHALIE S. f. (sto-mo-sé-fa-lî| rad. stomocéphale). Tératol. Conformation des stomocéphules.

STOMODE s. m. (sto-mo-de — du gr. slomôdês, qui a une grande bouche). Entom.

; Genre d insectes coléoptères tétramères, de

la famille des charançons, tribu des cyclomides, comprenant trois espèces, qui habitent le midi de l’Europe.

STOMO-GASTRIQTJE adj. (sto-mo-ga-strike — du gr. stoma, bouche ; gastér, ventre). Anat. Se ait d’une artère appelée aussi artère coronaire stomachique.

STOMOPNEUSTE s. m. (sto-mo-pneu-stedu gr. stoma, bouche ; pneustés, qui respire). Kchin. Genre d’échinides, formé aux dépens des oursins.

STOMOTÈQCE s. m. (sto-mo-tè-ke). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des borraginées, dont l’espèce type croit au Cap de Bonne-Kspérance.

STOMOX s. m. (sto-mokss). Entom. Syn. de stomoxe : Le stouox est d proprement parler la mouche d’automne. (V. de Bomare,)

STOMOXE s. m. (sto-mo-kse— du gr. stoma, bouche ; oxus, aigu). Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricères, tribu des muscides, comprenant trois espèces, dont la principale est commune en Europe : Les Stomoxes sont au nombre de nos parasites les plus incommodes. (E. Desmarest.) On confond souvent le stomoxe piquant aoec la mouche ordinaire. (H. Lucas.) Les STOMOXES disparaissent aux premiers froids. (Bosc.) Il On dit aussi

STOMOX.

— Encycl. Le genre stomoxe, créé par Geoffroy eu 1764, appartient à l’ordre des diptères, à la famille, des athéricères, à la tribu des muscides. Bien que les slomoxes soient vulgairement confondus avec les mouches domestiques, ils en diffèrent essentiellement. Ils se distinguent par les nervures de leurs ailes, la solidité, la finesse, la longueur de leurs trompes ; par la petitesse de leurs lèvres terminales ; ils sont plus courts que la mouche commune ; leurs ailes sont plus écartées et leurs trompes se dirigent en avant.

Ces insectes incommodes, que l’on rencontre surtout en été et en automne, s’attaquent principalement aux jambes, percent le pantalon et la peau «ju’il recouvre et creusent une petite plaie d’où le sang coule quelques instants, en causant au patient une douleur assez vive. Les animaux domestiques sont leurs victimes, malgré l’épaisseur de leur cuir, et ne tardent pas à devenir furieux. C’est particulièrement aux approches des orages que ce diptère nous harcèle et nous tourmente ; les douleurs que causent leurs piqûres, quoique moins aiguës que celles des taons, produisent cependant des effets plus marqués, parce que les slomoxes s’acharnent après leurs victimes à un tel point, qu’il faut souvent les tuer pour leur faire lâcher prise. Dans quelques endroits et principalement dans le Midi, on ne conduit les animaux dans les pâturages que le matin en été ; ailleurs, on enduit la tète, le coures pieds des ruminants d’une couche de bouse. Les conducteurs de véhicules sont obligés, k l’aide de leurs manches de fouet ou de branches d’arbre, de tuer ces insectes en les écrasant sur le dos ou le cou de l’animal.

On distingue plusieurs sortes de slomoxes ;

10 Le stomoxe sibërite, insecte long de 4 lignes, k la tête d’un blano argenté, aux yeux d’un rouge brun, à la trompe brune, trois fois plus longue que la tête ; son corselet et sou abdomen sont d’un gris rougeâtre avec l’extrémité et le milieu noirs ; ses ailes sont blanches ; ses pattes pâles et les tarses noirs. C’est le stomoxe du Midi ; assez rare aux environs de Paris, il est facilement reconnaissable en ce qu’il surpasse les autres en grosseur.

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so Le stomoxe piquant, insecte long de 3 lignes ; sa tète est d’un blanc argenté, sa trompe noire, plus longue que la tête ; son corselet gris, avec des lignes et des taches brunâtres ; son abdomen est gris, avec six taches rondes et brunes ; ses ailes sont blanches et ses pattes noires. C’est le stomoxe le plus commun dans nos climats ; c’est aussi le plus incommode.

Il existe une dizaine d’autres sortes de slomoxes, répandues sous toutes les latitudes. On en rencontre jusqu’au nord de la Suède ; mais leur race dégénère graduellement en montant vers le Nord et ils finissent par n’avoir plus guère que l ligne de longueur ; il en est de même des slomoxes qui vivent dans les pays montagneux, tels que la Suisse.

stomphace s. m. (ston-fa-se — du gr, stomphos, enflure). Entom. Syn. de codocère.

STONE s. m. (stô-ne — mot angl. qui signif. pierre). Métrol. Poids anglais de 14 livres, dont on se sert dans la langue du turf. . — Chem. de fer. Nom donné, dans les premiers temps des chemins de fer, aux dés de pierre sur lesquels on faisait quelquefois porter les coussinets des rails, au lieu de les placer sur des traverses.

STONE (Nicolas), Sculpteur et architecte anglais, né Woodbury (Exeter) en 1586, mort en 1647. Il étudia à Londres sous J. James, puis en Hollande sous Pierre van Keyser, architecte d’Amsterdam, dont il épousa la fille. De retour à Londres, il travailla à des palais et k des églises et acquit surtout de la renommée par ses tombeaux. En 1516, il fut appelé à Édimbourg pour y orner la chapelle royale et, en 1619, à Whitehall pour y orner le-banquetinghouse. Il fut nommé ensuite par Charles Ier architecte et sculpteur de la cour.

STONE (Nicolas), fils du précédent, mort en 1647. Il étudia la sculpture en Italie, fit une étude approfondie des chefs-d’œuvre de l’antiquité et en fit des copies en terre cuite qui furent très-admirées. On cite surtout parmi ces copies celle du Laocoon et celle du groupe Apollon et Daphné, de la villa Borghèse. Stone cultiva aussi le dessin et fit un ouvrage avec des planches représentant les églises et autres monuments les plus remarquables d’Italie, Il revint, en 1642, en Angleterre et y mourut cinq ans plus tard.

STONE (Henry), peintre anglais, né à Woodbury (Exeter), mort à Londres vers 1653. Il étudia en Italie et passa ensuite trente-sept années en France et en Hollande. Il commença par se livrer à la sculpture ; mais il abandonna ensuite cet art pour la peinture, dans laquelle il se fit un certain renom. Il a fait un grand nombre de copies d’après des maîtres italiens et, plus tard, d’après Van Dyck, qu’il imita avec un grand talent. Plusieurs des copies de tableaux de Van Dyck, par Stone, qui se trouvent dans les galeries anglaises, approchent, dit-on, beaucoup des originaux. On doit k Stone un ouvrage intitulé : The Third part of the art ojf painting, taken mostly from the ancienls.

STONE (Edmond), géomètre écossais, né vers la fin du xvne siècle. Il était fils d’un jardinier du duc d’Argile, Comme tous les nommes de génie, il triompha des difficultés qui s’opposaient à ses goûts pour l’étude des mathématiques. Il commença à apprendre, sans le secours d’aucun maître, le latin, le français et les éléments de la science vers laquelle le portaient ses penchants. Le duc d’Argyle, ayant surpris entre ses mains un ouvrage de Newton, s’empressa de lui donner des maîtres, sous lesquels il fit de rapides progrès. Il vint à Londres, où il avait été devancé par sa renommée et ou la Société royale l’admit parmi ses membres. Mais obligé, pour vivre, de donner des leçons et de se mettre aux gages d’un libraire, il ne put soutenir la réputation que lui avaient méritée ses premiers ouvrages. Il fut rayé des membres de la Société royale et mourut dans la misère en 1768. Outre quelques mémoires, insérés dans les Transactions philosophiques du temps, on a de Stone : Méthode des fluxions, tant directes qu’inverses (Londres, 1730, in-4o). Cet ouvrage a été traduit en français par Rondet, sous ce titre : Analyse des infiniment petits (Paris, 1735, in-4o) ; Dictionnaire des mathématiques (1726-1743, in - 80) ; Sorne refleclions (Londres, 1766, in-8»).

STONE (John-Hurford), imprimeur anglais, né en Angleterre, dans le comté de Devon, vers 1765, mort K Paris le 12 avril 1821. Exilé de sa patrie par suite de ses opinions politiques avancées, il se réfugia en France, s’attacha aux girondins et fit, pour sauver la vie au comte de Genlis, marquis de Sillery, des efforts et des sacrifices qui furent infructueux et dont la veuve de celui-ci ne lui tint plus tard aucun compte. Stone devint, en 1806, .imprimeur de l’administration des droits réunis, édita plusieurs ouvrages de luxe, entre autres le Voyage en Amérique d’Alex, de Humboldt et Bonpland et la Sainte Bible, version de Genève, dite Bible de Stone (Paris, 1805, iû-18 de 1,330 pages). Stone finit par se ruiner et mourut dans un état voisin de la misère,

STONE (William-Leete), journaliste et littérateur américain, né à New-Pattz, dans

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l’État de New-York, en 1792, mort k Saratoga le 15 avril 1844, A l’âge de dix-sept ans, il entra dans la rédaction d’un journal de Cooperstowu, ville où il apprenait le commerce de la librairie. En 1813, il devint l’éditeur du Herkimer American. Il publia ensuite des journaux politiques à Hudson, à Albany et à Hartford. En 1821, il devint l’un des propriétaires du journal Commercial Advertiser de New-York. Il fit paraître-en 1836 un opuscule satirique, intitulé’ : Ups and downs in the life ofa distressed gentleman (1836), qui eut un grand succès. On a encore de Stone les ouvrages suivants : Letters on masonry and anti-masonry (New-York, 1832) ; Border wars of the american révolution (1834, 2 vol.) ; Matthias and his impostures (1835) ; Life and times of Red Jackel (1840) ; The Poetry and history of Wyoming (1841) ; Uncas and Miantonomoh (1842).

Stone bouge. On désigne sous ce nom une sorte de monument druidique gigantesque situé k dix milles de Salisbury (Angleterre). Les mots : monument druidique, ne sont ici employés par nous que sous toutes réserves ; il est, en effet, à peu près impossible de préciser l’origine et l’histoire de Stonehenge, et les nombreux travaux archéologiques écrits ’sur cette question ne l’ont pas éclairée. Quelques savants en attribuent l’origine aux Romains, d’autres aux Danois, mais la majorité aux druides. Quoi qu’il en soit, Stonehenge est une des plus curieuses constructions antiques qui existent, et la France ne peut rien lui opposer d’analogue. «Il consiste, dit M. Esquiros, en deux cercles qui renferment deux ovales, formant le sanctuaire au centre duquel est une pierre qui passe à tort ou à raison.pour avoir supporté le feu sacré. Le grand cercle se composait à l’origine de trente pierres, dont il ne reste plus que dix-sept. Les énormes blocs, debout et s’élevant à une hauteur de 6 à 7 mètres, supportent d’autres pierres couchées dans une position horizontale et fixées par des tenons et des mortaises. Ce cercle mesure 100 mètres environ de diamètre ; dans l’intérieur est un second cercle, composé de pierres plus régulières et beaucoup moins grosses. En dehors de ces cercles sont dispersés de distance en distance des blocs d’un volume considérable ; l’un d’eux a jusqu’à 8 mètres de circonférence. Le nombre total des pierres est d’environ. 180. » Nous n’essayerons pas, après tant d’illustres devanciers dont les recherches ont été infructueuses, de dissiper les doutes qui régnent sur l’origine de ce monument. Tout au plus, k notre avis et d’après les dessins que nous en avons sous les yeux, peut-on hardiment affirmer que Stonehenge a servi jadis de temple. Mais à quelle religion ? Voilà ce qu’il est impossible de fixer, d’autant plus que le temps, joint k l’incurie des hommes, a fini par effacer peu à peu les anciennes lignes marquant les divisions du lieu sacré. Les énormes pierres ont seules résisté et raillent de leur hauteur les machines qu’a inventées l’industrie moderne et dont ceux qui les ont élevées se sont [lassés comme en se jouant.

STONEWALL (Jackson), général américain, né dans la Virginie occidentale en janvier 1S24, tué h la bataille de Chancellorsville en 1863. Il lit ses études à l’école de W est-Point, servit dans l’armée fédérale pendant la guerre du Mexique et professa ensuite pendant dix années la chimie à l’Académie militaire de Lexington (Virginie). Lors de l’explosion de la guerre de la sécession, il prit parti pour le Sud, battit le général du Nord, Banks, a Winchester, livra bataille à Crosskey, autre général fédéral, et défit entièrement un troisième général, Shield. Il se distingua à la bataille livrée par les fédéraux au général Pope et périt à celle de Chancellors- viKe, après avoir fait preuve d’un courage qu’on regrette de ne l avoir pas vu employer au service d’une cause meilleure.

STONIIOUSE (sir James), médecin, puis théologien anglais, né près d’Abingdon, dans le comté de Berk, en 1716. Il exerça la médecine k Coventry, puis à Northampton, où il fonda, en 1743, l’infirmerie de comté, spécialement destinée a. recevoir les indigents. Pendant toute cette partie de sa vie, il fut déiste. Il publia même contre la religion révélée une brochure qui eut trois éditions. Mais il se convertit ensuite au protestantisme, brûla la troisième édition de son ouvrage, se fit ministre et prédicateur et publia plusieurs ouvrages de piété destinés à être répandus dans le peuple et dont la plupart ont été adoptés par la Société instituée pour avancer la science chrétienne. On a publié sa correspondance en 1805 : Lettres de Job Orion et de sir James Stonhouse, etc. (2 vol. in-12).

STONITE s. m. (sto-ni-te— de Stone, nom du fondateur de La secte). Hist. relig. Membre d’une secte arienne des États-Unis.

STOOP s. m. (stoup). Métrol. Mesure de capacité employée autrefois dans les Pays-Bas, pour les liquides, et valant 2lit,748.

STOOP (Dirk), peintre et graveur hollandais, né à Dordrecht en 1610, mort en 1686. Il peignit des tableaux représentant des escarmouches et des chasses, des tableaux de genre et des tableaux religieux. Il se rendit à Lisbonne et accompagna, vers 1662, l’infante de Portugal k Londres, comme peintre de la cour de cette princesse. Il a gravé sept gravures à l’eau-forte, représentant des inci-