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wick sur la vallée de Tweed ; le pont de Conway, le gigantesque pont Britannia, son chefd’œuvre, reliant l’Angleterre à l’île d’Anglesey, en faisant franchir au chemin de fer de ChesteràHolyheadledétroitde Menai (v. Menai) ; les deux ponts tubulaires construits à Manchester, puis envoyés en Égypte et placés, l’un sur la branche du Nil dite de Damiette, l’autre sur le grand canal, près de Besket-al-Saba ; enfin le magnifique pont Victoria, le dernier de ses ouvrages, sur le fleuve Saint-Laurent, près de Montréal. Dans ces travaux gigantesques, Stephenson s’est montré un constructeur de génie.

En 1847, Richard Stephenson entra à la Chambre des communes, où l’envoyèrent les électeurs de "Whitby ; mais il siégea parmi les conservateurs et n’y joua qu’un rôle effacé. Président de la Société des ingénieurs civils d’Angleterre, il était en outre membre d’un grand nombre de sociétés scientifiques et littéraires. Sesenvoisà l’Exposition universelle de Paris en 1855 lui valurent une médaille d’or. Lorsqu’il fut question de percer l’isthme de Suez, cet éminent ingénieur, craignant sans doute que le canal ne fit une désastreuse concurrence aux chemins de fer égyptiens dont il était le créateur, se montra J adversaire déclaré de l’entreprise et la déclara impraticable, en se basant sur des faits matériels reconnus faux depuis. Sa santé, usée par ses travaux constants, par la surveillance de chaque heure qu’il apportait à ses gigantesques entreprises, s’ultéra profondément, surtout après la chute qu’il lit dans lu Tamise lorsque, avec des machines de son invention, il parvint a opérer le lancement du GreatEastern que Brunel n’avait pu mettre à flot. Un voyage qu’il fit en Norvège acheva de ruiner sa santé. Atteint d’une maladie de foie, compliquée d’hydropisie, i ! mourut à Londres, à cinquante-six ans, et fut enterré dans l’église de Westminster, avec la |>lus grande pompe. Marié en 1829 avec la fille de John Sanderson, il était devenu veuf en 1842 sans avoir eu d’enfant. Comme son père, il joignait aux plus hautes facultés de l’jngénieur une rare noblesse de caractère et une extrême bonté. Devenu possesseur d’une fuituno de 12 millions, il employait une grande partie de ses revenus en œuvres de bienfa.sance et lorsqu’il trouvait que les compagnies récompensaient trop largement ses services, il partageait avec les employés ce qu’on lui donnait. Constamment serviable, ennemi de l’intrigue, il savait gagner l’affection de tous ceux qui l’entouraient. Il faisait élever à, ses frais les enfants de ses anciens camarades, de ceux qui avaient aidé sa fiimille dans les mauvais jours, encourageait les jeunes inventeurs et procurait des positions et des emplois aux jeunes ingénieurs ses élèves. En mourant, il légua 600,000 francs à son district natal et laissa des sommes importantes à divers établissements utiles.

À l’époque où Robert Stephenson était au

filus haut point de sa renommée, il était telemeut accablé de visites partout où il allait, qu’il se décida à vivre dans une maison sans sonnette ou. sans marteau, c’est-li-dire dans son yacht Titania n» 1, Cette embarcation ayant été détruite par un {incendie, dans le port de Cowes, son ami Scott Russell lui construisit Titania. n» 2, sur lequel Stephenson passa en partie les dernières et les pins heureuses années de sa vie. Outre deux rapports remarquables sur les services hydrauliques de Londres et de Liverpool, on lui doit deux ouvrages estimés : De la machine à vapeur locomotive ; Du système atmosphérique appliqué aux chemins de fer.

STEPNEY (George), poète anglais, né à Londres eu 1663, mort en 1107. Il embrassa la carrière diplomatique et fut successivement envoyé auprès de l’électeur de Brandebourg en 1692 et auprès de l’empereur d’Allemagne et de l’électeur de Saxe en 1694. Il assista en 1696 au congrès de Francfort et passa successivement à Varsovie, à Vienne et à La Haye. On a de lui, entre autres poésies, une ode latine sur le mariage delà princesse Anne et du prince Georges de Danemark (1683) et des traductions d’auteurs anciens. Il fut l’un des collaborateurs de Dryden pour la traduction de Juvénal publiée en 1693.

STEPNIE-BARANI s. m. (stèp-nï-ba-ra-ni). Mamm. Nom vulgaire du mouflon, en Sibérie.

STEPPE s. m. (stè-pe — root russe qui signif. lande). Nom donné, en Russie et dans le nord de l’Amérique, à de vastes plaines incultes : Les steppes de la Tartarie. La vue se repose ou foin sur des stkppes qui paraissent s’élever à l’horizon. (Humboldt.) Il Nom que l’on donne, dans l’Ukraine, aux terres en friche. Il Quelques auteurs font ce mot, du genre féminin : Transportons-nous au milieu des steppes arides et salés de la haute ’Tartarie, que parcourt te Mongol sur son coursier. (Virey.) Les steppes de l’Asie sont généralement formées pur des terrains argileux, de vastes couches de sable qu’échauffent les rayons du soleil. (A. Maury.)

— Encycl. Ce mot de la langue russe sert a désigner les vastes plaines qui, s’étendent depuis l’Europe orientale jusque vers le milieu de l’Asie septentrionale. Les premiers steppes se trouvent dans la Valachie, la Moldavie et la Bessarabie ; Us courent jusqu’aux collines qui bordent le Volga, en Europe. En Asie, les steppes comprennent tout le

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Î>ays au nord et à l’est de la mer Caspienne, a Tartarie indépendante, la Sibérie à l’est de l’Oural et au nord de l’Altaï. Les cours d’eau y sont rares, presque toujours encaissés au fond de ravins étroits ; le sol et le climat ne comportent guère la croissance des arbres, qui sont en général très-petits. On attribue ce phénomène au peu de profondeur des terres végétales, au-dessous desquelles se trouve un banc argileux qui ne permet pas aux racines d’acquérir tout leur développement. Ces régions sont donc exposées sans défense à la violence des vents et difficilement habitables durant les sécheresses de l’été et les froids de l’hiver ; aussi les nomades qui les parcourent incessamment doivent-ils, en général, se retirer dans quelques districts mieux abrités que les autres, et surtout près des montagnes qui y confinent ça et là. En revanche, il s y développe au printemps une luxuriante végétation. Les steppes produisent naturellement une espèce d’iris à feuille de chiendent, la giroflée des montagnes, une sorte de julienne, l’astragale, le crambe à feuilles rudes, la véronique d’Autriche, la renoncule drapée, la renoncule d’Illyrie, le géranium, l’immortelle, le liseron de Perse. On y cultive presque toutes nos plantes des jardins, et le blé y vient en si grande abondance, que les peuples occidentaux en tirent une partie de leur consommation. Du reste, pas un arbre fruitier, excepté dans la partie orientale où l’on rencontre le poirier sauvage. On y trouve aussi, suivant les régions, le myosotis, la moutarde, le raifort, l’asphodèle, la joubarbe, l’amandier nain, une espèce d’églantier, le chèvrefeuille tartare, la rhubarbe, etc. *

Les animaux sont : le rat, le lièvre, le hérisson, le blaireau, les martres, dont la four» rure est recherchée, les renards, la belette, le putois, le lézard et des serpents. On y rencontre, mais rarement, la marmotte, la gerboise et la musaraigne. Parmi les oiseaux, on compte le geai, les becs-tins, le moineau, la bergeronnette, le pluvier à queue blanche. Tous ces animaux ne sont point répandus uniformément sur la surface des steppes. Telle espèce ne se rencontre que sous une certaine latitude ; d’autres, au contraire, se trouvent partout.

Au printemps, le steppe offre un charme incomparable. L’herbe, d’un vert éùncelaiit, est cachée sous les fleurs qui y croissent avec une telle abondance que, dans de grands espaces, elles couvrent le sol d’un tapis de jacinthes, de crocus et d’oeillets sauvages. L’air est frais et parfumé, et les oiseaux y fourmillent. Puis quand le vent agite ces grandes herbes, où les chevaux, les bœufs sont à demi plonges, le steppe ressemble à un océan tumultueux de fleurs et de verdure. C’est un des plus beaux spectacles naturels dont il soit donné à l’homme de jouir. II a été souvent célébré par les poètes de ces contrées, et nous citerons, parmi les plus modernes, Koltsof, la poète marchand de bestiaux.

L’été vient ensuite tarir les sources et les marais ; t la terre devient aride et noire, dit un voyageur, la chaleur est accablante. Le soleil se lève et se couche comme un globe de feu. Dans le milieu du jour, la lumière est obscurcie et comme enfumée par les flots de poussière brûlante qui flottent dans l’air et qui donnent aux habitants de ces régions les tons cuivrés des races africaines. Les troupeaux maigres et sauvages errent tristement dans la plaine ardente... (Ce tableau est spécial aux steppes de la Russie méridionale,)

En automne, la chaleur diminue, l’épaisse poussière n’est plus qu’une vapeur ; le soleil couchant répand au ciel la splendeur de ses teintes d’or et de pourpre. Avec septembre cette phase finit, et lorsque les hautes herbes desséchées sont cassées par les vents et transportées d’une place à l’autre, on les voit rouler par pelotes énormes ayant quelquefois un diamètre de plus de 30 pieds. Pas un champ de blés mûrs, pas un bouquet d’arbres aux feuilles rougeâtres ne jettent leur charme mélancolique sur les derniers jours de la saison. Puis octobre arrive avec son cortège de pluies et d’orages, précurseurs de l’hiver froid et rigoureux, qui remplit les plaines, de rafales de neige. »

Les Russes ont entrepris-de cultiver les steppes, et, pour y parvenir, ils y ont établi des colonies militaires, qui sont devenues florissantes. Les moins cultivables des steppes sont certainement ceux qui s’étendent entre le Dnieper et le Bug, en Europe, et cependant les colonies qu’on y a fondées n’ont point été abandonnées. Entre le Don et le Volga s’étend une autre plaine aussi peu fertile, mais riche en charbon de terre ; les Cosaques de ces pays ne vivent déjà, plus comme les Scythes, leurs pères ; ils commencent à cultiver, et tout fait supposer que le pays, changeant d’aspect, finira par ne plus mériter le nom de désert. tt

Dans le steppe du Baraggan, à l’est de la Valachie, on pratique surtout le système de culture pastorale pure. À l’annonce du printemps, les pâturages des montagnes se couvrent d’animaux qui, au 1« septembre, descendent dans les plaines pour y passer l’hiver. Le manque d’eau dans le steppe a. fait surgir l’idée de puits artésiens. D’innombrables troupeaux et surtout des bœufs et des brebis paissent duran t tout l’été dans ces plaines immenses, où l’œil ne saurait voir de tous côtés que de l’herbe épaisse, sillonnée par

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des bandes de vautours, de grues, d’outardes, de canepetières, de cailles et d’autres gibiers volatiles. Pendant l’hiver, le* séjour dô ces steppes est dangereux, car les vents violents qui s’y élèvent entraînent souvent des troupeaux entiers, les ensevelissent sous les neiges ou les jettent dans les grands lacs de la Èortcha, qui est à l’est du Baraggan.

Dans ces steppes, les vautours noirs, gris et blancs sont très-communs et se nourrissent des nombreux corps morts qui se trouvent répandus sur les pâturages.

Le sol primitif des steppes se compose d’une épaisse couche argileuse, produite, sans doute, parle séjour prolongé des eaux. Depuis des milliers d’années, il s’est formé, par suite de la décomposition des végétaux et des animaux qui y sont morts, un dépôt d’humus d’une extrême fertilité. Sur le territoire de la Russie, ce dépôt occupe une superficie de plus de 65,000 lieues géographiques carrées, c’est-à-dire un espace plus étendu que celui de l’Espagne, de la France et de l’Italie réunies ensemble.

STEPPEDR s. m. (stè-peur — de l’angl. to step, marcher). Turf. Cheval qui a de l’action, de la vivacité.

STÉRAGE s. m. (sté-ra-je — rad. slérer). Action de stérer : Le stérage du bois à brûler.

STÉRASPIS s. m. (sté-ra-spiss — du gr. stéréos, solide ; aspis-, ècusson). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des serricorne.s, tribu des buprestides, comprenant sept espèces, qui habitent l’Afrique.

STERBEECK (François), botaniste et ecclésiastique séculier flamand, né à Anvers en 1631. Son principal ouvrage est un traité sur les champignons intitulé : Theatrum fungorum of het Touneel der campernoelien (1675). La prétendue édition de 1712 de cet ouvrage n’est autre que celle de 1675 dont on a changé le titre. On doit encore à Sterbeeck un petit essai, Sur les champignons, où il est surtout question des champignons nuisibles, et qu’il joignit a un livre sur le jardinage intitulé : Verstandigen hooenier ou le Parfait jardinier (1654) ; un traité de cuisine intitulé Kook boek (1668) et un ouvrage sur la culture des citronniers et autres hespérides intitulé : Citri cullura ofte regeering des uytheemsc/te boomen te weten orangen, cilroenen, limoenen, granaten, laurieren, etc.

STBRBINI (Pierre), homme politique et littérateur italien, né à Frosinone, États romains, en 1795. Il étudia la médecine et fut reçu docteur à Rome. En même temps, il cultivait la poésie et fit représenter dans cette dernière ville, en 1827, une tragédie, la Vestale, qui dut en grande partie son succès aux allusions qu’elle renfermait contre les abus du gouvernement pontifical et qui fut bieutôt prohibée. Une ode sur la bataille de Navarin acheva de rendre suspect Sterbini et le fit expulser de Rome. Lois de l’insurrection de 1 Italie centrale (1831), il s’efforça de pousser les libéraux romains à s’emparer du gouvernement de la métropole et à proclamer la déchéance du pape. La révolution vaincue, il dut s’éloigner des États de l’Église, où il rentra par suite de l’amnistie accordée sur les instances du gouvernement français. Il fut dès lors un des agents les plus actifs de la Jeune Italie. Dénoncé, il put s’enfuir à temps, habita la Corse quelque temps, puis se fixa à Marseille, où il exerça la médecine jusqu’à l’avènement de Pie IX (1846). Il rentra alors dans son pays pour prendre part au nouveau mouvement de réforme. Principal rédacteur, pendant près de trois ans, du journal 11 Contemporaneo, il fut président du Cercle populaire, député à la Chambre et entiu imposé comme ministre à Pie IX par l’opinion lors des événements de novembre 184S (assassinat de liossi). Chargé du portefeuille du commerce et des travaux publics, il le garda, après la fuite du pape et sous la république, à la proclamation de laquelle il contribua puissamment comme membre de l’Assemblée constituante. Au mois de mars 1849, après la démission du ministère, Sterbini fut nommé conservateur des musées, bibliothèques et archives publiques. 11 prit bientôt après une part active à l’organisation de la défense de Rome, et, par ses discours à l’Assemblée, par ses harangues au peuple, ce fut lui qui entraîna la garde nationale à partager les périls de la garnison. Après la chute de la république romaine, il émigra en Suisse, d’où il passa pius tard en France. Aussitôt après la restauration pontificale, Sterbini fut impliqué dans le procèa de l’assassinat de Pellegrino Rossi, l’une des énigmes judiciaires les plus inextricables que l’on connaisse et sur laquelle, malgré une instruction et un procès qui a duré plusieurs années, malgré plusieurs exécutions capitales, le jour ne s’est pas encore fait et ne se fera peut-être jamais. Sterbini a prétendu avoir fait, au contraire, tout pour empêcher les excès d’alors, et il publia à ce sujet dans les journaux de Paris une protestation commençant ainsi : « Une causa qui a recours à l’assassinat est une cause perdue. ■ [1 oroposa de se constituer prisonnier, mais à là condition d’être jugé selon les formes usitées cliez les peuples civilisés. Sterbini s’est depuis occupé de littérature ; il a publié un poème sur la prise de Sébastopol (1855> et d’importants

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travaux de philosophie. Ses Poésies ont été publiées en France en 1835.

STERCOLOGIE s. f. (stèr-ko-lo-jl — du lat. stercus, fumier, et du gr. logos, discours). Traité qui a pour objet les excréments.

STERCOLOGIQUE adj. (stèr-ko-lo-ji-kerad. stercologie). Qui a rapport à la stercologie.

STERCORAIRE adj. (stèr-ko-rô-re — du rad. stercus, fumier). Qui a rapport aux excréments.

— Pathol. Fistule stercoraire. Celle qui est entretenue par le passage continuel des matières fécales.

— Entom. Qui vit sur les excréments.

— Bot. Qui croît sur les excréments.

— s. m. Ornith. Syn. de Labbk.

STERCORAL, ALE adj. (stèr-ko-ral, a-le

— du lut. stercus, excrément). Qui concerne les excréments.

— Pathol. Fistule stercorale, Syn. de fis.

TULB STERCORAIRE.

STERCORAHJSMEs. m. (stèr-ko-ra-nî-sme.

— V. stercoraNiste). Hist. reiig. Doctrine des stercorunistes.

STERCORANISTE s. m. (stèr-ko-ra-ni-ste

— du lat. stercus, excrément). Hist. relig. Membre d’une secte qui soutenait que les espèces de l’eucharistie étaient digérées et transformées en excrément, comme les autres aliments. Il Nom de ceux qui prétendaient que la communion rompait le jeune.

— Adjectiv. : Doctrine stbrcoranistb.

— Encycl. On a désigné, dans le xie siècle, sous le nom desfercoruiusfes, les théologiens qui niaient que la substance du pain et du vin fût changée dans l’eucharistie au corps et au sang de Jésus-Christ, et qui, alléguant, ces paroles de Jésus-Christ : «Tout ce qui entre dans la bouche descend dans le ventre et va au retrait, » prétendirent que, si le corps et le sang de Jésus-Christ avaient pris la place de la substance du pain et du vin, ils devaient subir les mêmes accidents qui seraient arrivés à cette substance si elle avait été reçue par le communiant,

STERCORATION s. f. (stèr-ko-ra-si-ondu lat. stercus, excrément). Physiq. Production des matières fécales.

— Agric. Emploi des excréments pour amender les terres.

STERCORIN, INE adj. (stèr-co-rain, i-ne

— du lat ; stercus, excrément). Qui a rapport aux excréments. Il Peu usité.

STERCORISTE s. m. (stèr-ko-ri-ste). Hist. relig. Syn. de stercoraniste.

STERCORVTE s. f. (stër-ko-ri-te — du lat." stercus, excrément). (Jhiui. Phosphate d’ammoniaque et de soude qui existe dans certains guanos.

STERCULIACÉ, ÉE adj. (stèr-ku-li-a-sérad. sterculier). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au sterculier.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre sterculier : Les STeRcuuacéks tiennent te milieu entre tes iituluacées et les byttnériacées. (F. Hœfer.)

— Encycl. La famille des sterculiacées renferme des arbres et des arbrisseaux, a feuilles alternes, pétiolées, ordinairement munies de stipules caduques. Les fleurs, généralement régulières, solitaires ou réunies en grappes axillaires, munies de bractées, présenteut un calice monosépale, à cinq divisions groupées comme en deux lèvres, coriace, souvent coloré ; une corolle il cinq pétales onguiculés, quelquefois irrégulière, d’autres fois nulle ; des étamines en nombre indéfini, à filets libres ou soudés en plusieurs faisceaux ou en tube, à anthères munies d’un large connectif ; un ovaire sessile, formé de deux à cinq carpelles ordinairement pluriovulés, groupés en verticille, et surmonté d’uu nombre égal de styles plus ou moins soudés, terminés par autant de stigmates libres ou soudés. Le fruit est une baie ou une capsule déliisceute ou non, offrant une à cinq loges et renfermant de nombreuses graines, assea petites, à tégument crustacé ou membraneux, a embryon entouré d’un albumen charnu ou mucilagineux, quelquefois très-petit ou même nul.

Cette famille, qui a des affinités avec, les malvacées et les byttuériacées, comprend les genres suivants groupés en trois tribus. I. Sterculiées : sterculier, hèritièra, ptérygote. — IL Bombacées.• (adansonie baobab), pachirier, chorisie, bombax (fromager), érioihèque, èriodeudron, su.lma.sie, cavani lésie cheiranthère, durio, ochroma. — III. Béticté* rées : plagianthe, hohérie, mathisie, inélhoriuin, hélictère, ungérie, révésie.

I.'aAsterculiacées habitent presque exclusivement les régions tropicales des deux continents. Quelques-unes se recommandent par les qualités de leur bois, par leurs fruits ou leurs graines alimentaires, ou par les produits qu’elles fournissent a la médecine ou à l’industrie. Plusieurs sont cultivées comme, végétaux d’ornement.

STERCDIjIE s. m. (stèr-ku-lî). Entom. Geura d’infectes coléoptères peniamères, de la fa« mille des brachélytres, tribu des staphylius comprenant cinq espèces, qui habitent l’Aiué.i rique équatoriale,

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