Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 14, part. 3, Sois-Suj.djvu/253

Cette page n’a pas encore été corrigée

1070

STAV

î

STAUROPHYLAX s. m. (stô-ro-fl-lakssgr. staurophulax ; de stauros, croix, et de phulax, gardien). Hist. ecclés. Dignitaire ecclésiastique, qui était préposé à la garde du bois de la croix qu’on conservait dans l’église de la Résurrection, k Jérusalem, et qui passait pour avoir servi au supplice de Jéa us.

STAUROPHYLLE adj. (stô-ro - fl-le — du gr. stauros, croix ; phullon, feuille). Bot. Qui a les feuilles opposées en crois.

STAUROPTÈRE adj. (stô-ro-ptè-re — du gr. stauros, croix ; pteron, aile). Entom. Qui a les ailes marquées d’une croix.

— Bot. Genre d’algues, de la tribu des diatomées ou baeillariées, voisin des navienles, réuni par plusieurs auteurs aux stauronéides, et renfermant une trentaine d’espèces, la plupart habitant les eaux douces et quelques-unes fossiles.

STAUROSOME s. m. (stô-ro-so-rae — du r. stauros, croix ; soma, corps). Crust. Genre e crustacés purasites.

STAUROSPERME s. m. (stô-ro-spèr-medu gr. stauros, cruix ; sperma, graine). Bot. Genre d’algue», de la tribu (lesconjuguées ou zygnémées, formé aux dépens des mongeoties, et comprenant un petit nombre d’espèces, qui presque toutes habitent l’Europe : Les STAUROSPKHME8 vivent dans les eaux douces. (Brebisson.) q Syn. de mitracarpe, genre de rubiacées.

STAUROTIDE s. f. (stô-ro-ti - de — du gr. stauros, croix). Miner. Silicate d’alumine qui se présente ordinairement en cristaux prismatiques affectant la forme d’une croix. Il On l’appelle vulgairement pikrrb diî croix.

— Encycl. La staurotide ■ a pour formule minérulogique A%Sfi. Elle est presque toujours associée au disthène, chaque cristal de ce dernier étant en quelque sorte doublé dans certains gisements d’un cristal de staurotide, accolé à lui dans toute sa longueur. Ltustmtrotide est toujours cristallisée en prisme rhomboldal droit ; au chalumeau, elle est, in fusible ; les variétés foncées, a la flamme réductrice, se fritlent, noircissent et deviennent parfois auirables nu barreau aimanté. Avec le borax, on a, à un moindre degré, les réactions du fer : a, la flamme extérieure, une perle jaunâtre k chaud, incolore à froid ; à la flamme intérieure, une perle verte, dont la nuance pâlit par refroidissement. La staurotide possède un clivage ; sa cassure est concholdale et inégale, quelquefois un peu lamelleuse ; sa dureté est très-grande, elle raye le quartz. Elle a généralement une couleur brun rouge foncé ; elle e»t opaque, quelquefois transparente en petits Iragments. Cette substance présente un dichroïsme remarquable ; les variétés brunes, transparentes, paraissent d’un rouge de sang par transmission. La staurotide, lorsqu’elle est isolée, offre presque toujours des macles, formées par l’accolement de deux cristaux qui sont disposés en forme de croix ; d’où le nom de pierre de croix ; tantôt les cristaux sont accolés sous un angle presque droit, tantôt la macle est oblique.

La staurotide, même dans les cristaux qui sont les plus simples, est pour ainsi dire toujours maclee. Elle est, en général, facile à « reconnaître à ses macles, à sa couleur et, dans les cas de cristaux simples, à son association ou à son accotement avec des cristaux de disthène.

La staurotide, surtout la variété maclée et formant une croix assez régulière, a été l’objet de quelques superstitions ; on lui a attribué des vertus merveilleuses ; elle a été préconisée contre bien des maux. En Espagne, les joailliers l’enchâssaient dans l’or ou l’argent et en faisaient des amulettes que les dévots portaient précieusement sur eux. Les pèlerins qui revenaient de ce pays en faisaient uuM$i le commerce.

STAUROTIQCJE adj. (stô-ro-ti-ke — rad. Staurotide). Miner. Qui contient des cristaux disséminés de staurotide.

STAUROTYPE s. m. (stô-ro-ti-pe — du gr. stauros, croix ; tupos, image). Ecpét. Genre de reptiles chélouiens, de la famille des élodites, tribu des cryptodères, voisin des émydes, et comprenant deux espèces qui habitent les marais et les fleuves de l’Amérique du nord.

STACTON, ville des États-Unis d’Amérique dans l’État de Virginie, à 160 kiloiu. S.-O. de Washington, ’sui le chemin de fer central de la Virginie ; 3,709 hab.

STACTON, rivière des États-Unis d’Amérique. Elle prend sasource dans la partie méridionale de l’État de la Virginie, aux monts Alleghany, coule à l’E. et ensuite au S.-E., et se jette dans ia rivière de Dan, àClarks, après un cours sinueux et rapide de S55 kilom,

STAVANGER, ville maritime de la Norvège, cbef-lieu de l’amt ou bailliage de son nom, dans le diocèse de Christiansand.au fond d’une petite anse de la côte S. du golfe de Bukke ou Bukkefiord, formé par la mer du Nord, à 577 kilom. S.-O. de Christiania, pa1580 58’ de latit. N., 30 36’ de lungit. E. ; 12,000 hab. Bon port ; chantiers de construction ; pèche et commerce de harengs. Belle cathédrale. Agents consulaires de France et d’Angleterre. Les importations du port de Stavanger consistent

STAW

principalement en céréales de Prusse, de Russie, de Suède et de Danemark ; en sel, chanvre, huiles, cordages, riz, sucre raffiné, vins et spiritueux. Stavanger étant une ville riche, où les besoins du luxe se font sentir, les vins, les soieries, les draps de France et les articles de Paris y ont obtenu une faveur croissante. La valeur totale des importations est évaluée annuellement à 4 millions et demi.

STAVANGER (amt de), division administrative de la Norvège, comprise entre l’amt de Sud-Bergenhuus au N., ceux de Nœdeness et de Lister-Mandal à l’E., la mer du Nord au S. et à l’O. Superficie, 903,875 hectares ; 92,000 hab.

STAVELEV (Thomas), théologien anglais, né à Cussington, comté de I.eicester, mort* en 1683. Après avoir fait ses humanités à Cambridge, il se fit recevoir avocat, puis il devint conservateur des archives du Leicester et, vers la fin de sa carrière, se retira a Belgrave, où il s’adonna aux études historiques. Ses principaux écrits sont : Romish Èorseleech (1674) ; Histoire des Églises d’Angleterre (1712).

STAVELOT, en latin Stabulum, en flamand Stablo, ville de Belgique, province et à 36 kilom. S.-E. de Liège, sur l’Amblève, entre des montagnes arides et couvertes.de bruyères ; 4,375 hab. Eaux minérales ; tanneries importantes ; fabriques de colle-forte, de draps, de finettes et de crayons ; ardoises. Elle doit son origine h un monastère fondé en 631 par Sigebert II, roi d’Austrasie ; dans la suite, l’aubé fut prince du.saint empire et souverain de la ville de Stavelot. Aux environs, belle cascade du Grand-Coo, formée par la Salm.

STAVELOT (Jean de), chroniqueur belge, né à Stavelot en 1388, mort à Siiint-Laurent, près de Liège, en 1449. Il appartenait à l’ordre de Saint-Benoit et il a laissé une Chronique, publiée pour la première fois à Bruxelles (1861, in-4<>).

STAVOREN, ville de Hollande, province de Frise, en hollandais Staveren ; 580 hab. Stavoren, aujourd’hui simple village, eut jadis toute l’importance d’une grande ville industrielle et commerçante. Ancienne capitale des rois frisons (elle conserva ce titre jus

?u’en 1119), Stavoren tire sou nom du dieu

rison Stavo, idole païenne dont le culte était exclusif dans la province avant l’introduction du christianisme. L’Évangile y fut apporté par saint Odulphe dès 830. Au xne siècle, la ville était devenue florissante et cette prospérité, due principalement & l’excellence île son port, ne fit que s’accroître. Les navigateurs partis de Stavoren entretenaient avec les autres contrées d’Europe un commerce actif, et un instant la ville passa pour une des plus riches du Nord : son luxe était proverbial. Le subit ensablement du port de Stavoren arrêta tout à coup brusquement l’essor de cette prospérité, de cette richesse grandissante. Cet ensablement, qui remonte, suivant toute probabilité, au xive siècle, a sa légende. M. du Pays la résume en ces termes : « Une veuve, puissamment riche, ayant un jour frété un navire pour Uantzig, ordonna au capitaine de lui rapporter, en échange de ses marchandises, ce qu’il trouverait de plus précieux. Le capitaine, arrivé à sa destination, ne trouvant rien de plus précieux que du froment, en chargea son navire et revint à Stavoren. La veuve, trompée dans son attente, ordonna par dépit de jeter tout ce blé dans la mer à l’entrée du port, et cet amas de blé, que vint recouvrir le sable, finit par intercepter l’entrée du port. ■ C’est pour cela que le Dune de sable qui obstrue aujourd’hui encore le port de Stavoren porte le nom de Wrouwensand, sable de la dame. C’est avec la plus grande difficulté que les navires marchands parviennent à tourner ce banc de sable, sur lequel un grand nombre sont déjà venus échouer. On a essayé de parer à ce danger par la création d’un môle ; cette mesure n’a pas produit les résultats qu’on en attendait. En 1825, une tempête, qui a fait époque dans les sinistres maritimes, a détruit un grand nombre de maisons de Stavoren. Aujourd’hui, l’ancienne cité des rois frisons, l’ancienne capiuile de la province, entourée de marais, ne conserve plus de sa grandeur passée que des débris de murailles et de bastions.

STAWURSR1 (Ignace-François), jurisconsulte polonais, né en 1776, mort en 1835. De 1798 k 1806, il fut traducteur de la chambre militaire économique de Varsovie, exerça ensuite la profession d’avocat près la cour d’appel du grund-duché de Varsovie, fut élu député aux diètes de 1809 à 1812 et, à dater de 1821, vécut dans la retraite, uniquement occupé de travaux littéraires. On a de lui : Voie pour connaître l’ordre et la marche des intérêts publics dans le royaume de Prusse (Varsovie, 1805, iu-8°) ; Constitution générale judiciaire pour tes États de Prusse (Varsovie, 1807-1809, 2 vol.) ; le Dr il criminel prussien (Varsovie, 1811-1813, 2 vol.) ; Pensées d’un député sur l’acte de confédération générale (Varsovie, 1812) ; Inventaire du code civil français ; Du besoin élaborer un code de commerce (Var.-uvie. 1809) ; Par quoi et comment se montre la volonté universelle (Varsovie, 1830) ; Lettre sur les gentilshommes et tes serfs (Varsovie, 1831), etc. Il avait, en outre, traduit en polonais : l’Ami des hommes

STEA

I de Gellert, les Aventures de Télémaque, Catilina ou Rome sauvée de Voltaire, etc.

STAY (Benoît), poète latin, né à Raguse en 1714, mort le 25 février 1801. S’étant fait connaître par un poème philosophique, imité de Lucrèce quant à la forme, et dans lequel il exposait le système de Descartes, il vint à Rome, où il obtint, grâce à la protection du cardinal Valenti, secrétaire d'État de Benoît XIV, une chaire d’éloquence et d’histoire au collège de la Sapience. Il fut ensuite appelé au Vatican en qualité de secrétaire des lettres latines. Sous Clément XIV, il fut placé à la tête de la secrétairerie des brefs pour les princes et reçut les titres de chanoine de Sainte-Marie-Majeure, de prélat domestique, de consulteur de lIndex et de dataire de la pénitencerie. On a de lui des discours latins et deux poèmes latins : Philosophiæ (de Descartes) versibus traditiæ libri VI (Venise, 1744, in-8°, réimprimé à Rome et à Venise) ; Philosophiæ recentioris (de Newton) versibus traditæ libri X, cum adnotationibus et supplementis Rog. Boscovich (Rome, in-8°, t. 1,1755 ; t. II, 1760 ; t. III, 1792 ; 2e édition, 1792). Il était ridicule, au XVIIIe siècle, de traiter des sujets de philosophie moderne en vers latins. Cette innocente distraction est réservée aujourd’hui aux collégiens et aux pédants. N’oublions pas d’ajouter cependant que Stay, dont le nom est profondément inconnu de nos jours, a quelques admirateurs frénétiques. À l’un d’eux, collaborateur de la Biographie générale de Michaud, «il semble que Stay n’est pas au-dessous de Lucrèce comme poète et lui est supérieur comme philosophe. »

STEAMBOAT ou STEAM - BOAT s. m. (stimm-bétt — de l’angl. sleam, vapeur ; boat, bateau). Mar. Bateau à vapeur : Il comptait devenir propriétaire et capitaine d’un des stbamboats du Mississipi. (Ph. Chasles.) Les Américains semblent avuir été prédestinés à ne se servir que de steam-boats et de chemins de fer. (X. Eyma.)

STEAMER s. m. (sti-meur — mot angl. dérivé de steam, vapeur). Mar. Navire à vapeur : Les compagnies anglaises, par le nombre de leurs steamers, laissent loin derrière elles tout ce qui a été tenté en France. (Proudh.)

STÉARATE s. m. (stê-a-ra-te — du gr. stear, graisse (v. stéarine). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide stéarique avec une base.

— Encycl. L’acide stéarique se dissout k froid dans les solutions des carbonates alcalins, en formant probablement un stéarate et un bicarbonate alcalin ; il ne chasse point en effet l’acide carbonique de cette solution au-dessous de la température de 100°. D’un autre côté, les stéarates sont décomposés par presque tous le3 acides. A chaud, l’acidestéarique se sépare sous la forme d’une huile qui gugne la surface du liquide. Les stéarates ont la consistance de savons durs et d’em

? litres, fresque tous sont insolubles dans

eau. L’acide stéarique étant monoatomique et monobasique, la formule générale de ses sels est C^H^M’Oîou (C’i8HS5o2^M".Toutefois, il forme aussi des sels acides analogues aux biacetates, vraies combinaisons moléculaires, qui résultent de l’union d’une molécule d’acide libre avec une molécule de sel neutre, d’après la formule

C18H5SM’0«, C1S11360*.

Stéaratb d’ammonium. L’acide stéarique, soit à l’état solide, soit a l’état de fusion, absorbe le gaz ammoniac sans éliminer d’eau. La quantité d’ammoniaque absorbée s’élève à 6,68 parties par 100 parties d’acide (l molécule = 5,9). Le composé ainsi produit est solide, blanc, inodore et présente une saveur alcaline. On peut le sublimer dans le vide. Il perd alors son ammoniaque, mais l’absorbe de nouveau en se refroidissant. Chauffe dans un vase qui renferme de l’air, il répand de l’ammoniaque et de l’eau et donne un sublimé de sel acide mêlé d’une huile empyreuniatique. Le sel neutre, à l’abri de l’air, se dissout dans l’eau chaude, surtout dans l’eau ammoniacale, et la solution, en se refroidissant, laisse déposer le »el en lamelles nacrées. La solution de l’acide stéarique dans l’ammoniaque aqueuse étendue et chaude laisse déposer de pelilesaiguilles par le refroidissement. Chauffée pendant quelque temps, lasolution de ce sulse truuble et ne redevient pas limpide par une nouvelle aild.tkin d’ammoniaque. Les aiguilles se dissolvent dans l’alcool et dans l’éther.

Stéarate d’argent C’8HS8AgO*. On l’obtient en ajoutant une solution de 20 grammes de stéarate de sodium dans 150-200 grammes d’alcool concentré à une solution également alcoolique de 12à 13 grammes d’azotate d’argent pesant aussi 150-200 grammes. C’est un précipité amorphe, très-lâche, qui devient fortement électrique par le frottement. Exposé à la lumière à l’état humide, ce sel devient pourpre ; mais la lumière ne l’altère pas lorsqu’il est tout à fait sec. Il est insoluble dans l’eau, l’alcool et l’éther ; l’ammoniaque le dissout, au contraire, avec facilité.

Stéarates du potassium, a. Stéarate neutre C18HÏSKO*. Lorsqu’on dissout 1 partie d’acide stéarique et 1 partie d’hydrate potassique dans 10 parties d’eau chaude et qu’on laisse refroidir la liqueur, le stéarate neutre de potassium se dépose en granules blancs et

STÉA

opaques. On peut le purifier en l’exprimnntb la presse et en le dissolvant ensuite dans 18 parties d’alcool de 0,821 do densité. Il se sépare des aiguilles qu’on recueille et qu’on lave à l’alcool froid. Suivant lleimz, toutefois, on préparerait plus aisément ce sel en versant une solution alcoolique bouillante d’acide stéarique dans une solution aqueuse également bouillante de carbonate de potassium en excès. On évapore le liquide a siecité, on épuise le résidu par l’alcool absolu bouillant et on laisse refroidir la solution afin que le sel cristallise. Celui-ci forme de dé.hrsites aiguilles brillantes, des écailles ou* des lames qui s’agrègfut en un savon dur. Il possède une saveur alcaline faible. À l’uir suture d’humidité, il absorbe — de son poids d’eau.

1 partie du sel et 10 parties d’eau froide forment une gomme opaque, qui fond à 99° et qui se prend en une gounne nacrée

fiar le refroidissement. 25 partiea d’eau buuiN ante dissolvent, au contraire, complètement ce sel, en formant un liquide encore limpide à 920 qui se prend en une masse nacrée par le refroidissement.

Lit solution de 1 partie de stéarate de potassium dans 100 parties d’eau chaude luisse déposer, par le refroidissement, un mélange de sel neutre et de sel acide, et le quart du potassium reste dans la liqueur à l’étui d’hydrate. Lorsqu’on ujciute 1,000 parties d’eau bouillante ou 5,000 parties d’eau froide à une solution du sel dans l’ak-oul ou dans 20 fois son poids d’eau bouillante, tout l’acide stéarique se dépose k l’état de sel acide et lu moitié du métal demeure dans la liqueur h l’état "d’hydrate de potassium. De même, le sel neutre, traité directement par 5,000 parties d’eau froide, abandonne directement à cette eau la moitié de son potassium à l’état d’hydrate et * se convertit en sel acide, mais alors sous forme de masse gotnmeuse. Dans ce cas, l’eau alcaline retient une trace d’acide stéarique en solution. Le stéarate neutre potassique se dissout à 10» dans 231 parties d’alcool do 0,794 de densité, et dans 10 parties du même liquide à 66°. Cette dernière solution se trouble à 54° et se solidifie à 38". Le sel se dissout enfin dans 6,7 parties d’alcool bouillant de 0,794 de densité, eu formant un liquide qui se gelatinise par le refroidissement. Le mélunge d’édier et d’alcool le dissout ; il y cristallise même. L’éther bouillant soustrait du sel neutre une certaine quantité d’acide stéarique et laisse un sel plus riche en potasse. Son action est inverse de celle de l’eau.

p. Sel acide Cl8H3ïKO*, G«SHS60*. On l’obtient en décomposant le sel neutre par mille fois son poids d’eau bouillante ou par cinq mille fois son poids n’eau froide. Exprimé à la presse, desséché et dissous dans l’alcool bouillant, il se dépose, par le ^efruidis^elnent, en écailles argentées, inodores et inodes au toucher. Il ne fond pas à 100*. L’eau froide ne l’altère pas ; mais lorsqu’on le fuit bouillir aveu 1,000 parties d’eau, il donne un liquide laiteux, consistant en une solution du sel neutre dans luquelle est suspendu un >el suracide. Vers 75°, ce liquide s’écluircit pour se troubler de nouveau k 67°. Si l’on filtre le liquide à la température de l’ébullition, le sel sur-acide reste sur le filtre et peut être recueilli, lavé, séché et analysé.

100 parties d’uloool absolu bouillant dissolvent 27 parties de stéarate acide de potassium, mais n’en retimiiuui plus que 0,36 parties à la température de 24°. En conséquence de la tendance que possède l’ulcool à décomposer le sel acide eu sel neutre et en acide steariq.e, la portion qui reste dissoute dans l’alcool à 24» est plus riche en acide stéarique que les cristuux formés. Quand le stéarate acide est dissous dans l’ulcool aqu«ux et que l’on ajoute goutte k goutte à la solution une infusion de tournesol bleu, le liquide rougità cause de l’excès d’acide que le sel renferme ; mais si l’on introduit dans le mélange une plus grande quantité d’i au, de manière à précipiter le sel sur-acide et k mettre une certaine quantité d’alcali en liberté, la couleur redevient bleue.

Y. Sel sur-acide C18H3BK0*>3C1811360*. Ce sel se produit dans la décomposition du sel acide B par l’eau bouillante. Il fond dans l’eau bouillante et se solidifie par le refroidisse-ment. Dans l’eau froide, il se gonfle. Dissous dans l’ulcool bouillant, il se sépare en sei acide qui se dépose et en acide stéarique qui reste dissous.

Stéarates du sodium, a. Sel neutre ■ C’8fiS8NaO».

On l’obtient, comme le sel de potassium correspondant, eu traitant une solutiou alcoolique chaude d acide stéarique par un excès de carbonate sodique, évaporant à sec la solution, reprenant le résidu par l’alcool absolu bouillant et laissant refroidir la liqueur filtrée à chaud pour qu’elle cristallise, après l’avoir mélangée avec 1/8 de son volume d’eau chaude. Lu plus grande partie du stéarate sodique se sépare alors, par le refroidissement, sous la forme d’une gelée, et l’eau retient en dissolution une petite quantité de carbonate de sodium qui avait été entraînée en solution par l’alcool. On recueille le stéarate sodique ainsi séparé, on le comprime à la pressa entre des doubles de papier buvard et on le dessèche entre 100» et 120».

Le stéarate neutre de sodium ressemble