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des cétoines, et comprenant deux espèces, qui habitent la Russie méridionale et la Nubie

STALBENT (Adrien van), peintre d’Anvers, né en 1580, mort dans la même ville en 1662, suivant d’autres en 1660. Après avoir acquis delà réputation dans sa patrie comme peintre de paysages, il fut appelé en Angleterre par Charles II et travailla pendant plusieurs années à la cour de ce prince. Il revint ensuite en Hollande. Sa Vue de Greenwich passe pour être son chef-d’œuvre. On cite aussi, parmi ses tableaux : le Jugement de Midas et le Banquet des dieux, dans la galerie de Dresde ; VevtumneetPomone, dans le château royal de Berlin ; la Consécration, à Fruncfort-Sur-le-Mein. On a aussi de lui’ une gravure à l’eau-forte représentant les Ruines d’une grande abbaye d’Angleterre, autour de laquelle on voit de nombreux troupeaux (in-tbl. en travers).

STALENS (Jean), théologien belge, né à Calcar en 1595, mort à Iievelaeren en 1681. Nommé chanoine et curé de Rees, il eut de nombreux démêlés avec les calvinistes et donna sa démission pour entrer dans la congrégation de l’Oratoire. Ses principaux écrits sont : Papissa rnonstruosa et niera fabula (Cologne, 1639, in-lï) ; Peregrinus ad laça sancta (Cologne, 1639. in-12) ; Synlagma controversiarum fidei ; Traité de (’eucharistie.

STAI.1MÈNE, lie de l’empire ottoman, dans l’Archipel, en face de Tonéilos et du mont Athos, à 105 kilom. O. de la côte d’Anatolie. Elle mesure 60 kilom. de longueur du N. au S., sur 24 kilom. de largeur de l’E. À l’O. ; 11,000 hab. C’est la Lkmnos des anciens. V. ce mot.

STÀLLBAUM (Godefroi), philologue allemand, né à Zaach, près de Delitsch, en 1793, mort en 1861. Il lit ses études à Leipzig et s’établit en 1817 comme privat-docent à Halle. En 1835, il fut appelé à la direction du célèbre collège de Saint-Thomas, à Leipzig, et, à partir de 1840, il occupa une chaire à l’université de la même ville, Stallbaum, qui fut un des premiers hellénistes allemands, a publié plusieurs éditions des Dialogues de Platon, dont la première parut à Leipzig de 1821 a 1825, en 12 volumes ; mais la plus complète et lajdus commode à consulter est l’édition qui fait partie de la grande collection des classiques grecs, publiée à Gotha (1827 et suiv.j-sous la direction de Jacobs et Rost. Les notes explicatives, en latin, sont excellentes, et le texte est établi d’après les meilleurs manuscrits. Quelques dialogues ont aussi été publiés à part, avec des commentaires encore plus complets, par exemple le Parménide (1839), qui est précédé d’un résumé de l’histoire de la philosophie grecque avant Platon (Prolegomen. libri I V) et suivi des explications de Proolus. On doit encore à Stallbaum des éditions du Commentaire d’Eustathe sur ffomére (1825-1830, S vol.), de l’Institutio tinguz latins de Ruddimunn (1832, 2 vol.) et du Térence de NVesterhof (1830-1831, 6 vol.). Stallbaum n’était pas seulement un érudit ; c’était aussi un pédagogue fort habile et un musicien distingué. Sous ces deux rapports, il s’est fait connaître par divers écrits d’un but tout pratique ; ainsi, notamment, par une brochure Sur l importance de l’éducation musicale de la jeunesse et son râle dans les collèges (1842) et par un article Sur l’enseignement du grec et du latin dans les gymnases (1846), Enfin, profondément attaché à l’établissement d’instruction secondaire qu’il dirigeait, il en a écrit l’histoire, fort intéressante à cause des professeurs et des élèves qui ont illustré l’école Saint-Thomas (Leipzig, 1839).

STALLE s. f. (sta-le — du germanique : ancien haut allemand stal, lieu, place, poste, situation, séjour, demeure : ancien allemand stal, stall, anglo-saxon stal, steal, Scandinave statlr, de l’ancien haut allemand Stella», staljan, gothique staldan, allemand slellen, placer, mettre, qui représentent le sanscrit sthalay, fixer fortement, faire tenir fortement, causatif de la racine sthal, se tenir fortement, qui est alliée à ta grande racine sthd, tenir, et qui a produit aussi le sanscrit sthala, lieu, site. Le français stalle est le même mot que estai, qui se disait dans l’ancienne langue avec le sens de place, position, situation, séjour, demeure, siège, tribunal, etc. Dans la basse latinité, stallum ou stallus se prirent dans un sens restreint, pour la place que chaque moine ou chaque chanoine occupait dans le chœur d’une église, une stalle. Ce mot était autrefois masculin). Chacun des sièges de bois qui sont autour du chœur, dans une église, et dont le fond se lève et se baisse : Occuper une stalle. Les stalles basses. Les stalles hautes. (Acad.)

— Théâtre. Siège isolé et numéroté : Un rang de stalles. Stalles de première, de seconde galerie. Stallk d’orchestre, w Billet de stalle : Acheter une stallk. Vendre sa

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— Manège, Compartiment pour un cheval, séparé par des demi-cloisons des compartiments contigus.

— Encycl. Archit. Les stalles, dans les premières basiliques chrétiennes, étaient taillées en pierre ou en marbre ; on en voit encore aujourd’hui quelques-unes de ce genre dans les anciennes églises d’Italie ; en France, la rigueur du climat ce permettant x»as lu STAL

sage de sièges aussi froids, on adopta le bois pour leur construction et on en fit de véritables chefs-d’œuvre de menuiserie. Les plus anciennes stalles que nous possédions ne sont pas antérieures au xm» siècle ; mais quand on les étudie, on remarque que depuis cette époque leur disposition n’a pas changé ; il est probable que ce qui nous reste du xiiie siècle n’était que la copie de ce qui se faisait auparavant, curleursformes arrêtées, exemptes de tout tâtonnement, ne peuvent être que la conséquence d’une longue tradition. Les stalles de bois se composent d’Un dossier ou dorsal assez élevé et terminé à sa partie supérieure par une saillie en forme de dais ; d’accoudoirs ; d’une tablette servant de siège, tournant sur charnières ou pivots, et sous laquelle est fixée une console appelée miséricorde ou patience, qui permet de s’asseoir tout en paraissant être debout. Devant cha

?ue stalle est un prie-Dieu. Lorsque les States sont établies sur deux rangs, on les divise

en stalles hautes et en stalles basses. Les premières sont pour les chanoines et les religieux, et les secondes pour les membres inférieurs du clergé ou de la congrégation ; dans ce cas, le prie-Dieu des stalles hautes sert de dossier aux stalles basses" ; celles-ci reposent directement sur le sol, tandis que celles-là sont surélevées de deux ou trois marches au-dessus du pavé du chœur, afin de permettre aux personnes qui y sont placées de voir le sanctuaire. Pour y arriver facilement, on ménage dans les stalles basses des coupures appelées entrées.

Les dimensions des stalles, ainsi que leur construction, ayant peu changé depuis leur création et étant d’ailleurs soumises à certaines règles invariables, déduites des proportions moyennes du corps humain, nous

donnons avec Rondelet les détails suivants sur leur établissement. Les divisions des stalles sont formées par des espèces de consoles doubles, appelées parcloses, dont le dessus sert d’appui. Les menuisiers désignent ces sortes d’accoudoirs sous le nom de museaux, à cause de leur forme singulière ; on donne lm,05 de hauteur à ces accoudoirs, afin que l’assistant puisse s’y appuyer en étant debout. La largeur de chaque stalle, mesurée du milieu d’un museau à 1 autre, varie de om,595 à 0’°,676 ; la première de ces dimensions n’est guère admissible que pour les chœurs de religieuses. Les stalles de Notre-Dame de Paris, qui sont très-commodes, ont om,650 de largeur du milieu d’un museau à l’autre. La hauteur du dessus du siège mobile doit être, lorsqu’il est baissé, de on»,450. Lorsqu’il est levé, la hauteur du dessus du cul-de-lampe, appelé patience ou miséricorde, doit être de om,700. Les appuis qui terminent le fond des stalles sont des pièces d’environ om,054 d’épaisseur, formant couronnement des deux cotés, lorsque les stalles sont isolées. Lorsque les stalles du haut ne sont pas isolées et qu’il se trouve un lambris au-dessous, la largeur de cette pièce est d’environ Oro.lOS ; si L’appui est isolé, on lui donne 0111,135 de largeur. On donne à l’appui des stalles basses, qui sont toujours isolées, O™, 160 à om,190 de largeur, afin qu’on puisse y déposer un livre. Les museaux qui s’assemblent dans ces appuis ont 011,160 dans leur plus grande largeur et om,095 dans la plus petite, avec la même épaisseur que les appuis. Le profil usité pour les museaux est une forte astragale par le haut et par le bas, avec un talon et un filet saillant qui se raccorde avec celui que l’on réserve sur les appuis. Les appuis s’assemblent à rainures et languettes avec les dossiers des stalles et le double lambris qui est derrière. Les parties formant museau s’assemblent avec les appuis et les parcloses ou doubles consoles qui formeut les séparations des stalles, en coupes avec tenons, mortaises, rainures et languettes de om,018 à om,022 de largeur. Les parcloses se font chantournées sur le devant, en deux pièces sur la largeur, pour former la profondeur des stalles ; on y emploie des membrures ou des bois de om,054 d’épaisseur assemblés à rainures, languettes et clefs ; par le haut, on leur fait porter deux tenons réunis par une languette de om,018 à om,022 d’épaisseur, afin de s’assembler plus solidement avec le dessus formant museau ; par le bas, la pièce joignant le dossier porte un tenon passaut, qui traverse le sommier formant le fond du siège. Dans la largeur de ce tenon passant on pratique une mortaise de om,013 à om, ol8 de large, dans laquelle on fait entrer une clef pour joindre la parclose sur le sommier et la fixer solidement. Les sommiers, comme on le voit, sont des pièces sur lesquelles s’assemble le fond des parcloses ; elles sont rainées en dessus pour recevoir le dossier et en dessous pour le soubassement des sièges. Cette pièce porte sur le devant une feuillure de om,029 à o-^OSl, sur om,018 de largeur pour les sièges mobiles qui se fer- { rent dessus. Ces derniers se font avec des planches unies de 0>a,270 de largeur sur 0^,029 à om,031 d’épaisseur ; leur longueur est déterminée par la largeur des stalles, en laissant environ 0IO,002 de jeu. La saillie delà : miséricorde qui forme le faux siège est de ; 0"i,135 à om,145, sur om,487 de longueur et 0^,270 à 0°»,297 de largeur ou hauteur, prise | dans le milieu. Le dessous est orué de mou- ’ lures avec des ornements de sculpture sur j le cul-de-lampe, qui est apparent lorsque le siège est levé. Le dessus de ces faux sièges ’

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doit plutôt pencher en avant lorsqu’ils sont levés, que d’être de niveau, et ils ne doivent jamais pencher en arrière. On évite d’orner les dossiers des sièges de panneaux à grands cadres, pour ne pas blesser le dos et lie pas couper le linge des ecclésiastiques. Quelquefois, au lieu des panneaux renfoncés, on forme des panneaux saillants, dont les arêtes sont arrondies dans le genre des coussins dont on garnit le dos des fauteuils. Les soubassements des stalles se font avec de petits panneaux embrevés dans des patins et le dessous du sommier entre les deux consoles. Les patins sont des espèces de plinthes de om,054 de hauteur, sur autant d’épaisseur, qui servent de base à tout l’ouvrage ; ils régnent dans toute la longueur et sont rainés par-dessus pour recevoir le soubassement. Au bas de chaque console, on assemble de petits patins saillants de om,108, que l’on garnit de moulures poussées à bois debout. Lorsqu’on établit deux rangs de stalles l’un’ au devant de l’autre, les stalles hautes doivent être élevées de om,350 à 0™,380 au-dessus des stalles basses, afin que les sommiers de ces dernières posent sur Je bord du plancher supérieur pour les empêcher de se déverser en arrière. La largeur du plancher du bas ou marchepied, lorsqu’on élève les stalles basses au-dessus du sol, doit être de Om,485 au moins, prise du nu de devant des stalles, à moins toutefois que l’on ne soit gêné par la largeur. Les stalles du haut doivent être espacées de manière qu’il y ait 1 mètre de passage entre elles et celles du bas ; ainsi le plancher aura l mètre de largeur, plus ce qui est caché sous les armoires qui sont derrière les stalles du bas et la saillie de celles du haut, ce qui fait environ l’a,650 de largeur. Les stalles se posent sur un bâti de charpente, ou pour mieux dire de grosse menuiserie. Les bois de ce bâti doivent avoir om,108 en carré au moins, pour les pièces principules ; les solives ou lambourdes qui portent les planchers peuvent être plus minces, pourvu que, posées de champ, leur hauteur soit la même. Ce bâti est porté par d’autres pièces placées sur le pavé et dans lesquelles vont s’assembler les montants qui soutiennent le bâti du plancher. Les artistes du moyen âge ont déployé un grand luxe d’ornementation dans la composition des stalles ; ils nous ont laissé quelques spécimens très-remarquables de ces œuvres de menuiserie, parmi lesquels il faut cher les stalles do la chapelle de Notre-Dame-de-la-Roche (Seine-et-Oise), de la cathédrale de Poitiers et de l’église de Saulieu. Ces boiseries, qui datent du milieu du xvniE siècle, étaient surmontées d’un dais très-peu saillant, composé d’an madrier formant soffite inclinée. À partir de la fin du xm& siècle, les dais prennent plus d’importance ; peu à peu ce plafond devient plus saillant, est porté sur des corbeaux, s’arrondit en vous-sure, puis se dispose, à la fin du xvs siècle, en autant de petites voûtes qu’il y a de sièges. Ces dais sont alors enrichis d’armoiries, de clefs, de nervures et d’arcatures suspendues au droit de la plus forte saillie des sièges ; les jouées se couvrent de sculptures ajourées. D’après M.Viollet-le-Duc, il n’existe plus en France d’exemples assez complets de stalles de l’époque de transition entre le xitK et le xve siècle ; pour en trouver, il faut pénétrer dans les églises construites sur les bords du Rhin et en Allemagne, entre autres dans celle de Saint-Géréon, à Cologne, et dAnellau, dont les belles stalles datent du xivo siècle. Les exemples des stalles des xve et xvie siècles sont assez fréquents en France ; on peut admirer celles de l’église de Flavigny (Côte-d’Or) ; de l’ancienne abbaye de Saint-Claude (Jura) [ces dernières ont été exécutées par Jehan de Viéry en 1455] ; du chœur de la cathédrale d’Amiens (au nombre de cent seize ; ces stalles ont été faites de 15C8 a 1522 par deux maîtres menuisiers, Alexandre Huet et Arnoult Bouilin, sous la direction de Jean Turpin, et par le tailleur d’images Antoine Avernier ; leur prix de revient total a été de 11,230 livres 5 sols ; d’après M.Viollet-le-Duc, ces stalles coûteraient aujourd’hui plus de 500,000 francs) ; du chœur de la cathédrale d’Auch (commencées en 1520 et terminées en 1546) ; des églises de Saint-Bertrand deComininges (Haute-Garonne), de Montréal (Yonne), qui datent du XVIe siècle, etc.

STALLCPŒNEN, ville de Prusse, dans la province de Prusse, régence et à 26 kilom. E. de Gumbinnen, chef-lieu du cercle de son nom, non loin de la frontière de Russie ; 3,018 hab. Fabrication de toiles-, commerce de bétail. Bureau principal de douane,

STALPART VANDER WJEL (Corneille), médecin hollandais, né en 1620, mort à La Haye en 1699. Il exerça la médecine et l’art des accouchements dans cette dernière ville. Nous lui sommes redevables d’un recueil de cent cinquante observations, contenant un grand nombre de faits curieux tirés de la pratique de l’auteur, et l’indication de faits analogues puisés dans une foule d’ouvrages. Quelques-unes de ces observations ont engagé Stalpait à faire sur divers sujets des dissertations, en général remarquables par l’érudition de l’auteur et par les réflexions judicieuses qu’il y a placées. L’ouvrage de Stalpart, publié d’abord en hollandais, en 1666, Fut depuis traduit sous ce titre : C. Stalpar-

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Uni Vander Wiel medici Hagiensis obseruationum rariorum medico-anatomico-chirurgicarum centuria prior ; accedit de uniconw dissertatio (Leyde, 1687, 2 vol. in-8°) ; ce recueil a été aussi traduit en français par Planque et a pour titre : Observations rares de médecine, d’anatomie et de chirurgie (Paris, 1758,2 vol. in-12).

STAMATY (Camille-Marie), pianiste et compositeur français, né à Rome en 1811. Son père était consul de France à Civita-Vecchia ; sa mère, excellente musicienne, lui donna de bonne heure le goût de la musique et, devenue veuve en 1818, l’amena en France. M. Stamaty fit ses études classiques à Dijon, puis à Paris, devint à dix-sept ans bachelier es lettres et entra comme employé, en 1828, à la préfecture de la Seine. Pendant le cours de ses études, il avait appris le piano et la composition. Son professeur, Fessy, l’encouragea à se livrer sérieusement à l’étude du piano, et, en 1830, Kalkbrenner lui donna des leçons. Trois ans plus tard, à suivit les Cours du Conservatoire, où il eut pour maître Reicha. En 1835, M, Stamaty se fit entendre pour la première fois en public dans un concert, où il joua un concerto de sa composition. L’année suivante, il se rendit eu Allemagne, se lia avec Mendelssohn et Schuinann, étudia les œuvres de Mozart, de Bach, de Beethoven, puis revint à Paris, où il a donné depuis lors presque chaque année des concerts et s’est établi comme professeur de piano. M. Stamaty a été nommé, en 1862, chevalier de la Légion d’honneur. Nous citerons, parmi ses productions : des Eludes musicales, des Études pittoresques, des Études progressives ; ses Concertantes, études progressives ; des Thèmes variés, des Fantaisies, des Romances, des Souvenirs, des Concertos, des Sonates ; une Marche hongroise, la Sicilienne, la Savoyarde, la Sérénade espagnole, la Gigue écossaise, Rondo-Caprice, la Chasse au cerf, etc.

STAMBOUL et quelquefois fSTAMBOUL, nom donné par les Turcs à la ville de Constantinople. Le nom de. Stainboul s’est formé de la manière la plus singulière ; voici comment. Les Grecs du Bas-Empire, asservis après la prise de Constantinople par Mahomet II, ont toujours entendu par da ville par excellence «(en grec, itéli ;, ville) la capitale de l’empire, de même que l’habitant de la campagne romaine par Ôrbs entendait Rome. En se rendant à Constantinople, les Grecs disaient : Je vais à la ville (riç -ri)v ndlw»). Or, les Turcs, entendant les Grecs désigner ainsi la ville de Constantinople, et n’ayant, comme les Arabes, point de jp dans leur langue (Jes labiales p et A d’ailleurs étant deux lettres que quelques peuples permutent aisément), les Turcs, disons-nous, crurent que les Grecs désignaient’par eis tên polin ou eis tan polin la ville de Constantinople, et que c’était là un de ses noms, et s’accoutumèrent à l’appeler, en réunissante ! en abrégeant ces mots, Js-tam-bol, tl’où sont venues les trois formes Stambol, Stamboul et /Stamboul, dernier nom qui est le plus conforme à la puruté primitive de la langue grecque des meilleurs temps.

STAMBRUGES, bourg de Belgique, province de Hainaut, arrond. et à 29 kilom. E. de Tournai ; 2,207 hab. Importante exploitation de grès et de calcaire ; fabrication considérable de gros lainages.

STAMETTE s. f. (sta-mè-te). Comm. Sorte de serge qui se fabriquait anciennement en Hollande et en Belgique, et que l’on employait habituellement pour la confection des vêtements.

STAMFORD, ville d’Angleterre, dans le comté et à 60 kilom. S. de Lincoln, sur la rive gauche du Welland : 8,201 hab. École latine, commerce actif de bois, d roc fie, houille, pierre & bâtir. C’est une ville très-ancienne, qui possédait autrefois quinze églises, dont il ne reste plus que six, bien bâties à la vérité, mais ne renfermant rien de remarquable. Stamford possède un bel hôtel de ville, un théâtre et un hôpital ; il y avait autrefois une université qui a été réunie à celle d’Oxford. Aux environs, on voit la belle résidence du marquis d’Exeter, qui possède une des plus belles collections de tableaux du royaume.

STAMFORD, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de Connecticut, à 64 kilom. S.-0. de New-Haven, dans Long-I.sland ; 5,000 hab. Belles forges et fonderie de fer.

STAMFORD • BRIDGE (WEST-), village d’Angleterre, dans le comté et à 12 kiloin. N.-E. d’York, sur le Derwent ; 809 hab, Victoire d’Harold sur les Normands en 1066.

STAMFORD (Henri-Guiiiaurae de), littérateur allemand, d’origine hollandaise, né à Bourges en 1742, mort à Hambourg le 1S mai 1807. À l’époque de la guerre de Sept ans, il entra comme lieutenant au service du duc de Brunswick. Il quitta l’armée, devint en 1769 professeur de langue française et de géométrie pratique à l’école d’Ilei’eld, puis, en 1775, chargé d’un cours de sciences militaires pour les officiers du régiment du prince de Brunswick. Il servit ensuite en qualité de major dans l’armée prussienne, puis il passa au service de la Hollande, où il arriva au grade de lieutenant général. Après avoir pris sa retraite, il se fixa à Brunswick, .