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parties qui constituent l’aigrette des synanthérées. Il Nom donné par quelques auteurs à de petites écailles qui sont placées à l’orifice de la corolle de certaines plantes.

SQUAMÉRIE s. f. (skoua-mé-rl—desquame, et du gr. meris, partie). Bot. Syn. de lathrée

OU CLANDESTINE.

SQUAMEUX, EUSE adj. (skoua-meu, eu^ze

— lat. squamosus ; de squama, écaille). Hist, nat. Qui est formé ou composé d’écaillés. Il Qui est couvert d’écaillés.

— Anat. Ecailleux, composé d’écaillés : La portion squameuse du temporal.

— Ornith. Plumes squameuses, Celles qui, par leur forme ou leur coloration, ressemblent a des écailles imbriquées les unes sur les autres.

— Bot. Aigrette squameuse, Aigrette formée d’un assemblage d’écaillés ou de folioles. Il Bulbe squameux, Bulbe formé de feuilles avortées, épaisses et peu ou point embrassantes. Il Fruits squameux, Ceux qui résultent d’écaillés soudées.

— Rem. L’Académie écrit squammetix, orthographe qu’on abandonne aujourd’hui avec raison, parce qu’elle est contraire a l’orthographe latine.

SQUAMIFÈRE adj. (skoua-mi-fè-re — du lat. squarna, écaille ; fero, je porte). Zool. Qui porte des écailles.

— s. m. pi. Erpét. Classe de reptiles, comprenant les chéloniens, les ophidiens et les sauriens, à l’exclusion des batraciens.

SQUAMIFLORE adj. (skoua-mi-flo-re — du lat. squama, écaille ; flos, floris, fleur). Bot. Se dit du périanthe qui se compose d’une seule ou de plusieurs écailles accompagnant les organes sexuels.

SQUAMIFÛL1É, ÉE adj. (skoua-mi-fo-li-é

— du lat. squama, écaille ; folium, feuille). Bot. Qui a des feuilles en forme d’écaillés imbriquées.’

SQUAMIFORME adj. (skoua-mi-for-medu lat. squama, écaille, et de forme). Bot. Qui a la forme d’une écaille.

— Miner. Se dit d’un cristal aplati en forme de lame semblable à une petite écaille.

— Moll. Se dit d’une coquille que sa forme plate fait ressembler à une écaille de poisson ou à un ongle.

SQUAMIGÈRE adj. (skoua-mi-jè-re — du lat. squama, écaille ; gero, je porte). Zool. Qui porte des écailles.

SQUAMIPÈDE adj. (skoua-mi-pè-de — du lat. squama, écaille ; pes ; pedis, pied). Zool. Qui a les pattes écailleuses.

SQUAMIPENNE adj. (skoua-mi-pè-ne — du lat. squama, écaille ; penna, aile). Ichthyol. Qui a des écailles sur les nageoires.

— s. m. pi, famille de poissons, caractérisée par des nageoires en partie couvertes d’écailies, et ayant pour type le genre chétodon : Le museau des squamipennes n’est ni renflé ni caverneux comme celui des sciénoïdes. (Cuvier.) Je regarde la famille des squaMIpennes comme tout à fait artificielle. (Valciiciennes.) Les squamipennes ckétodons forment une première tribu, o dents semblables à des crins par leur finesse. (A. Guicbenot.)

— Encycl. La famille des squamipennes présente, ce caractère principal, d’avoir toutes les nageoires recouvertes d’écaillés, qui les embrassent pour ainsi dire et les rendent très-difficiles à distinguer de fa masse du corps, qui est comprimé et généralement ecailleux, Cuvier range dans Ce groupe les genres chétodon, chehnon, hénioque, éphippe, drépane, scatophage, taurichihe, holacathe, pomacanthe, platax, psette, piînéleptère, diptérodon, eastagnole, peuiphéride et toxote. D’après Valenciennes, cette famille, fondée sur des caractères purement artificiels et en quelque sorte négatifs, doit être supprimée, ou, si on tient à la conserver, se réduire au seul genre chétodon et à ceux qui ont été formés à ses dépens. On aurait alors un petit groupe assez naturel, caractérisé par un corps très-comprimé et élevé verticalement ; des dents en soie ou en velours, semblables à des crins par leur finesse et réunies en rangs Serrés comme les poils d’une brosse.

SQOAMMEUX, EUSE adj. {skouamm-meu, eu-ze). V. squameux.

SQUAMODERME ndj. (skoua-mo-dèr-medu lat, squarna, écaille, et du gr. derma, peau). Zool, Qui a la peau couverte d’écaillés.

— S. m. pi. Ichthyol.’Grande division du groupe des poissons gnathodontes, comprenant ceux qui ont la peau couverte d’écailles.

SQUAMOLOMBRIC s. m. (skoua-mo-lonbrik — de squame, et de lombric). Annél. Genre d’annélides chétopodes, de la famille des néréiscolés, formé aux dépens des lombrics.

SQUAMOSITÉ s. f, (skoua-mo-si-té — rad. squameux). État squameux, il Peu usité.

SQUAMULE s. f. (skoua-mu-le — dimin. du lat. squama, écaille). Petite écaille.

SQUAMULIFORME adj. (skoua-mu-li-forme — de squamule, et de forme). Qui a la forme d’une petite écaille.

SQUARCIALUPI (Antonio), célèbre musicien italien du xve siècle. Il vivait à la cour

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de Laurent de Médicis, qui lui témoigna beaucoup d’estime, et composa un poème à sa louange.

SQUARCIALUPI (Marcel), médecin italien, né à Piombino, mort en 1599. Il étudia à Pise, exerça ensuite la médecine dans sa ville natale, se rendit à Rome, puis voyagea dans diverses contrées de l’Asie et de l’Europe, vint à Bâîe et enfin se rendit, en 1577, en Pologne, Après être resté un assez grand nombre d’années dans ce pays, il passa en Transylvanie. Il a publié contre un médecin socinien de Lucques, nommé Simonius, une violente satire intitulée ; Simonis Simonii Lu~ censis primum romani, lum caloiniani, deinde tutheriani, denuo romani, semper aulem athei, summa religio authore D. M. S. P. (Cracovie, 15S8, in-4o).Cet opuscule est très-rare. On a encore de Squarcialupi : Difesa contra la Peste di Marcello Squarcialupi medico, etc., corella da Gherardo Borgogni, ililano pel Tint (1570). — On croit que Marcel Squarcialupi de Piombino est le même personnage que Marcel Squarcialupi, savant du xvie siècle, auteur d’un ouvrage intitulé : De cometa in wiiversum atque de illo qui visus est anno 1577 (in-4°), dissertation réimprimée dans les recueils sur les comètes. V. la Bibliogr. astr. de Lalande, p. 104, 110 et 264.

SQUARCIONE (Francesco), peintre italien, né à Fadoue en 1394, mort à Venise en 1474. Aussitôt qu’il eut appris les principes de son art, il se mit à parcourir la Grèce et l’Italie, dessinant ou achetant les œuvres qui lui semoublaient le plus remarquables, puis il vint ouvrir dans sa ville natale un atelier qui compta jusqu’à cent trente-sept élèves, et c’est plutôt comme professeur que comme praticien qu’il a mérité sa célébrité, car il confiait à ses élèves la plupart des travaux dont il était chargé. On connaît peu d’ouvrages authentiques de Squarcione ; les seuls qu’on puisse lui attribuer d’une manière certaine sont le Saint Jérôme de la- galerie du comte Lazaro à Padoue, une Pieta à Dresde et une Âfadone avec deux anges au Louvre. Squarcione peut revendiquer la gloire d’avoir formé M : mtegno et Mario Zoppo.

SQUARE s. m. (skoua-re, ou à l’anglaise skouê-re — mot angl. qui signif. place carrée, du lat. quadratus, carré). Jardin entouré d’une grille, établi sur une place publique.

— Encycl. Longtemps, la place Royale, au Marais, tut le seul véritable square que Paris possédât ; depuis, de nombreux jardins de ce genre ont été créés ; nous allons mentionner les principaux : ce sont les squares de la Trinité, Vintimille, "Monttaolon, des Batignolles du Temple, des Arts-et-Métiers, de Saint-Jacques, de Sainte-Clotilde, Louvois et des Innocents.

Le square de la Trinité est situé à l’extrémité de la rue de la Chaussée d’Antin et a son entrée sur la rue du Cardinal-Fesch ; il forme un ovale devant l’escalier de pierre à rampe découpée qui conduit à l’église. Il est entouré d’une balustrade à jour en pierre. Sur le balcon qui surmonte le perron de l’église se trouvent trois statues, deux anges et une Vierge, qui dominent trois fontaines composées de petits bassins superposés. "Vingt-sept becs de gaz éclairent ce jardin, comprenant une pelouse de gazon flanquée à droite et à gauche de rosiers rouges et blancs, et échancrée en demi-cercle au fond comme une collerette. Des tontîeS de fleurs alternent dans la bordure circulaire avec les lauriers, les seringas et les lilas aux pieds desquels s’épanouissent les marguerites et les géraniums. Des allées passent autour de la pelouse, traversent des massifs de marronniers et d’arbres exotiques. Partout des chaises de fer à ressort et des bancs de fer creux imitant le roseau.

Le square "Vintimille, sis place du même nom, est également de forme ovale, 11 est entouré d’une grille verte, surmontée de flèches dorées et entrecoupée de pilastres de pierre couronnés de vases en fonte dont les anses sont formées par des tètes d’anges dorées ; dans ces vases on a placé des cactus. Autour, court une bordure de gazon. À l’entrée se présentent des massifs de verdure, acacias, marronniers et touffes de géraniums ; une pelouse de petite dimension, derrière laquelle est un kiosque peint en vert avec marquise découpée et portant au fronton les armes de la ville de Paris. C’est depuis 1862 seulement que ce square appartient à laville. Antérieurement, c’était un jardin particulier. On y voit, en outre, des touffes de lilas mêlés de pins, des vernis du Japon, des massifs de rosiers et quelques plantes exotiques. Le rare public qui fréquente ce square se compose de rentiers paisibles et de passants fatigués. Les enfants y apparaissent peu. Ce jardin semble avoir conservé son aspect tranquille de propriété privée ; il ne mesure, du reste, que 778 mètres de superficie.

Le s< ?««reMontholon, qui prend son entrée sur la rue La Fayette, occupe 4,507 mètres superficiels. Il est entouré de maisons élégantes avec balcons. Une grille de fonte, ornementée de bandes et de branches qui s entre-croisent en forme de cœurs, le ferme de toutes parts ; cette grille est encastrée dans des pilastres de fonte couronnés d’une poignée contournée en volute. C’est l’un des squares les plus agréables de Paris. Autour règne une plate-bande pleine de verdure,

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dé plantes grimpantes et d’arbustes d’espèces variées. Des marronniers et des tileuls, le pied bloqué dans le gazon, dessinent les divers massifs. À l’entrée qui donne sur la rue La Fayette se voit une sorte d’entonnoir gazonné formant les parois d’une pièce d’eau alimentée par une source qui tombe d’un amas de rochers surchargés de lierre et pittoresquement amoncelés. D’un côté de l’étang se trouve un peuplier non ébranché à la base et formant comme une sorte d’énorme plumet vert ; de l’antre, un saule pleureur versant ses branches flexibles et son feuillage pâle sur les quartiers de roc que contournent par derrière un fouillis de lierre, de marronniers sombres et d’autres arbustes entrelacés. L’étang est couvert de nénufars, de glaïeuls, d’iris et de traînes d’eau ; il est même chargé d’un petit canot. Dans les bords de gazon, autour des arbustes, on voit de grandes plantes à feuilles flexibles dont la tige a des espèces d’écaillés rougeâtres, des sapins taillés en corbeille, c’» : s arbres dont la feuiltée se renverse et s’arrondit sur la terre comme un bouclier ou une carapace, et d’autres arbres dont les branches nues, tombant sur le sol effeuillées seulement à leur extrémité, semblent s’accrocher au sol comme de longues pattes d’araignée. De chaque côté du bassin, au fond, des touffes de roseaux et des plantes de montagne à la feuille épaisse et luisante, des fleurettes rouges et blanches, des roses assemblées et des corbeilles de géraniums accompagnent les deux grands massifs qui entourent la pièce d’eau ; les allées sont encadrées de buis, de lilas, de sycomores et de faux ébéniers. Quatre groupes en marbre, représentant des enfants jouant, enferment le bassin dans une sorte de carré. Les chaises sont de fer et les bancs de lattes vertes assemblées et courbées avec un dossier. Les visiteurs sont bruyants et fréquemment renouvelés, mélange d’ouvriers, de petite ménages et de bourgeoisie.

Le square des Batignolles est le plus beau de tous par sa situation et ses dispositions ; il est situé derrière l’église, et son entrée fait face à la grande rue des Batignolles. Dès les premiers pas, une allée à gauche conduit dans une sorte de rotonde formée de rocs superposés et dressés en cercle, au milieu desquels est tracée une rigole conduisant l’eau dans la petite rivière qui est censée s’échapper de ce bloc granitique. Large de 1 mètre, ce ruisselet coupe une pelouse ronde, émaillée sur le bord de glaïeuls, de lis blancs et de campanules, et, au milieu, marquetée de plantes exotiques a vastes feuilles flexibles, de catalpas poussant en pleine liberté, et de marronniers enguirlandés de lierre. Passant par-dessus une sorte de chaussée en forme de gué, pavée de pierres creuses et irrégulières, le filet d’eau va se jeter dans une mare oblongue remplie de poissons rouges, mais vaseuse et fréquemment a sec grâce aux chaleurs de l’été.Tout autour, dans les plates-bandes plantées en forme de cœur échancré, verdissent les marronniers, les acacias, les cerisiers, les buis, les plantes vivaces, réunissant un fouillis de verts de toutes les nuances que dominent les flèches du pin. Ça et là, les bordures de géraniums rouges, la grappe de l’acacia rose, les encorbellements de Jleurs jaunes ou à larges feuilles rouges en forme de fer de lance veinées de vert, les graines vennillonnées du sorbier, les arbustes taillés en rond ou en pain de sucre, les gueules de loup et de beaux échantillons de la flore aquatique. Ce square occupe une étendue de 5,786 mètres ; il est fréquenté par la population de rentiers et d’employés paisibles qui habite les Batignolles.

Le square du Temple, d’une superficie de 7,254m,45, a son entrée sur la rue du Temple et longe d’un côté la rue de Bretagne, de l’autre le marché du Temple. Au fond se trouve la mairie du IIIer arrondissement. Une grande allée sinueuse contourne une pelouse de gazon festonnée d’ormes, de platanes, de pins et de marronniers, et complantée de géraniums en massifs et de plantes à longues feuilles renversées. Vient ensuite un petit étang bordé et couvert de nénufars, de joncs, d’iris et de flammes et sortant d’un amas de pierres entassées qu’ombrage un saule pleureur âgé, dit-on, de quatre siècles. Auprès du saule se trouve une petite allée de tilleuls, sous lesquels Louis XVI se promenait pendant sa captivité au Temple. Des touffes de jonc englobentles pierres crénelant le bord do la pièce d’eau. À gauche, un massif de fleurs àfeuilles rouges et vertes mélangées de blanc ; à droite, une pépinière d’arbustes à la feuille sombre et vernie. Autour du square, court, à hauteur d’appui, une grille couleur chocolat, garnie de fers de lance dorés. Ce square est essentiellement popufaire ; il est fréquenté par les ouvriers des ateliers voisins, des ménages de travailleurs ; les femmes apportent leur ouvrage et cousent en surveillant leurs enfants. Le gardien est abrité, en cas de pluie, par un petit chalet d’un dessin élégant.

Le square des Arts-et-Métiers a son entrée sur le boulevard Sébastopol. La place dont il occupe le centre est bordée à droite par le théâtre de la Gatté, à gauche par la rue Salomon-de-Caus et au tond par le Conservatoire des arts et métiers. Il occupe i, Uô™, ts de superficie et a quatre entrées. Il est clos d’une balustre de pierre à jour, maintenue par des pilastres a hauteur d’homme, sur SQUA

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montés de vases de fonte contenant des cactus et de candélabres de fonte." Dans l’allée principale sont six kiosques avec marquise verte régnant autour, dans lesquels se tiennent des marchands de jouets d’enfants. Au milieu se dresse une colonne de marbre polychrome, surmontée d’une Victoire ailéô en bronze couronnant le drapeau français, monument commémoratif de la prise de Sébastopol. De chaque côté, un bassin long, terminé par un demi-ovale et bordé de pierre ; l’un des bassins est orné d’un groupe en bronze représentant des fleuves, I autre d’un groupe semblable représentant des naïades ; chaque groupe supporte une vasque de bronze qui reçoit un jet d’eau. L’ombre est rare dans ce square, rare aussi la fraîcheur ; il n’en est pas moins journellement et à toute heure hanté par les soldats, les bonnes d’enfants et surtout les employés et les ouvriers des nombreux magasins de commerce et usines qui avoisinent le jardin.

Le square Saint-Jacques, d’une étendue, superficielle de 5,786 mètres, tire son nom de la tour de l’ancienne église Suint-Jacques-la-Boucherio qui s’élève au milieu, II est construit entre le boulevard de Sébastopol, la rua Suint-Martin, la rue de Rivoli et l’avenue Victoria. L’ombre y est largement distribuée, les massifs y sont serrés et couronnés d’arbres à vigoureuse frondaison ; les pelouses sont bordées de marronniers touffus et d’arbres exotiques à larges panaches. Contre l’avenue Victoria est une collection d’arbustes à feuilles lancéolées des plus curieuses. À droite du square, côté de la rue de Rivoli, est la tour entourée de sa galerie et de bancs de pierre faisant partie du soubassement. Sous la clef de voûte de l’édifice a été placée la statue de Pascal parCavelier. Sus les bancs de pierre dont nous venons de parler s’assied incessamment une population hétérogène et mêtée : ouvriers, petits marchands, commissionnaires, soldats en bonne fortune, domestiques, nourrices, pauvres houleux, quelques rares inères de famille avec leurs enfants. C’est un véritable jardin omnibus.

Le square Sainte-Clotilde, d’une superficie de 1,738 mètres, est compris entre la rue Saint-Douiinique-Saint-Gecmain, sur laquelle est son entrée, les rues Casimir-Périer et de Martignac et enfin, au fond, la rue Las-Cases, donnant accès à l’église Sainte-Clotilde. Une grille a pointes dorées le clôt de toutes parts ; les massifs et les pelouses sont distribués avec goût, les marronniers y versent une ombre épaisse ; les marguerites étoilent les bords des allées. Ce square est aristocratique entre tous. Or ; n’y rencontre que domestiques et bonnes déniants do grande maison.

Le square Louvois est situé au milieu de la rue de Richelieu, en face de la Bibliothèque ; il est compris entre les rues Rameau, Lulli et Louvois et édifié sur l’emplacement de l’ancien théâtre de l’Opéra, démoli à la suite de l’assassinat du duc de Berri en 1820. Il est planté, sur le tour, d’ormes et da platanes bordant deux allées latérales. Au milieu s’arrondit une large pelouse qui entoure une fontaine composée d’un bassin de pierre circulaire, d’un socle quadrangulaire, auquel sont adossés des Amours de bronze jouant avec des dauphins, surmonté d’une immense vasque cannelée et rehaussée sur le bord de mascarons féminins. Au-dessus de la vasque, sur un piédestal de pierre, les principaux fleuves de la France, statues en bronze par par M. Klagmann : la Garonne, tète nue et nue elle-même ; la Loire, drapée et couverte d’un par de voile ; la Saône nue versant une urne, et la Seine, enveloppée dans une tunique et tenant à la main une corne d’abondance. Ces figures sont adossées a un fût de pierre qui supporte une vasque supérieure, au centre de laquelle s’élève un vase il lurge panse orné de têtes barbues de faunes. L’eau sort par les masques des faunes, tombe dans la première vasque, coule de là dans la seconde et enfin descend dans le grand bassin circulaire. Ce square est surtout fréquenté, le matin avant dix heures et le soir après quatre heures, par les lecteurs et travailleurs de la Bibliothèque.

Le square des Innocents, compris entre les rues Berryer, Pierre-Lescot, Saint-Denis et des Innocents, est sans contredit le plus maigre et le plus triste de tous ces jardins publics. Au milieu de plates-bandes phthisiques et d’arbres étiolés s’étend une pelouse, au milieu de laquelle s’élève la fontaine-dite des Innocents, dont nous avons donné la description ailleurs. V. Innocents.

Le public qui hante ce square n’est pas très-distingué ; on n’y rencontre que des femmes de la halle dormant ou se reposant, des forts cuvant leur vin, des commissionnaires ronflant sur les bancs. L’odeur de la halle voisine y étouffe désagréablement les quelques émanations saines qui pourraient s’échapper des fleurs et des arbustes.

SQUARREUX, EUSE adj. (skoua-reu, euze — du lat. squarrosus, rude). Hist. nat. Qui est raboteux, relevé de saillies ou écailles rudes.

SQUASH s. m. (skouach). Matnm. Un des noms vulgaires du coase, espèce de mouffette du Mexique.

SQUATAROLE s. f. (skoua-ta-ro-le). Ornith. Nom scientifique des vanneaux-pluviers.