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évangélique et devint en dernier lieu (1853) surintendant et premier pasteur à Peine, dans la principauté d’Hildesheim. On a de lui quelques écrits hornilétiques qui ne sont pas sans mérite, mais il est surtout connu comme auteur de chants religieux qui ont obtenu en Allemagne un prodigieux succès. Il en publia deux recueils sous le même titre : le Psaltérion et la harpe (1er recueil, 1833 ; 1866, 30e édit. ; 20 recueil, 1842 ; 1865, 176 édit.)-Après sa mort ont encore paru ses Chants religieux posthumes (1866, 3e édit.). Ces chants sont incontestablement ce qui a paru de meilleur en ce genre, en Allemagne, depuis Paul Gerhard. Nul poète moderne n’a atteint à l’harmonie, à la perfection de style, à la profondeur de sentiment qui caractérisent les compositions de Spitta.

SP1TTLER (Louis-Timothée, baron de), historien et -publiciste allemand, né à Stuttgard en 1752, mort en 1810. Il fit ses études a Tubingue et à Gœttingue, devint, en 1777, répétiteur au séminaire tliéologique de Tubingue, puis, en 1779, professeur de philosophie à l’université de Gœttingue, et fit en outre, dans cette ville, des cours sur l’histoire universelle qui obtinrent beaucoup de succès. Il revint ensuite dans le Wurtemberg, fut nommé, en 1806, ministre, président de la direction des hautes études, curateur de l’université de Tubingue, et reçut en même temps le titre de baron. On a de lui un grand nombre d’ouvrages d’histoire et de critique théologique, parmi lesquels nous citerons : Recherches critiques sur le soixantième canon de Laodicée (Brème, 1777) ; Histoire du droit canonique jusqu’au temps du faux Isidore (Halle, 1778) ; Histoire du calice dans la communion (Lemgo, 1780) ; Histoire du Wurtemberg sous ses comtes et sous ses ducs (Gœttingue, 1783) ; Histoire du Wurtemberg (Gœttingue, 1783) ; Histoire de la principauté de Banoore (Gœttingue, 1780) ; Plan d’une Histoire des États européens (Berlin, 1793 ; 1823, 3» édit. publiée par Sartorius) ; Histoire de la révolution danoise de 1660 (Berlin, 1796) ; Abrégé de l’histoire de l’Église chrétienne (Gœttingue, 1806 ; 1813, 5« édit.), son ouvrage le plus remarquable. Ce ne fut que plusieurs années après la mort de Spittler que ses Leçons sur l’histoire de la papauté furent publiées par Gurliti (Hambourg, 1S24-182S). Son Histoire des croisades et son Histoire de la hiérarchie depuis Grégoire Vil jusqu’à l’époque de ta Béformation furent éditées après la mort de Gurlitt, qui en possédait le manuscrit, par K. Muller (Hambourg, 1827-1828). Enfin, l’édition complète de ses Œuvres a été publiée par son gendre, K. Wœchter (Stutlgard, 1827-1837, 15 vol.).

SI’ITZBEIU ; (de l’allemand spitz, pointe, et berg, montagne, à cause des collines et des montagnes droites et aiguës dont ces Iles sont remplies), groupe d’îles de l’océan Glacial arctique, au N.-E. du Groenland, composé de trois lies principales : la Nouveile-Frieslande, la Terre du Sud-Est et la Terre du Nord-Est. Le Spitzberg est situé par 76» il 80° de latit. N. (150 lieues plus haut que la Laponie) et forme bourrelet, avec le Groenland et les côtes de Sibérie, autour de la mer qu’on suppose recouvrir le pôle boréal. Ses montagnes, couronnées de neiges perpétuelles et flanquées de glaciers, jettent de loin un éclat semblable a celui de la pleine lune. Sur ce manteau de blancheur uniforme tranche par places la couleur rouge d’immenses blocs degranitqui resplendissent comme une musse de (eu. Du tillac d’un navire, l’effet est des plus saisissants. Dans ces parages, la nuit dure six mois ; mais aussi elle est fréquemment illuminée par la lueur des aurores boréales. Vers la fin de mars, à l’équinoxe de printemps, le soleil reparaît ; son disque rase d’abord l’horizon ; il s’élève ensuite, mais avec une leuteur magistrale, en demeurant toujours en vue. Au bout de trois mois, la chaleur longtemps accumulée pénètre un peu avant dans la terre glacée. Le goudron des vaisseaux fond aux rayons du soleil, et cependant on ne voit éclore qu’un petit nombre de plantes, les renoncules, les joubarbes, les coquelicots. Les golfes et les baies se remplissent d’algues d’une dimension gigantesque ; une espèce a 200 pieds de longueur. La mousse et le lichen forment des prairies du plus bel aspect. Les phoquus chassent les mollusques et les petits poissons au milieu de ces forêts marines. Les morses réunis se chauffent en famille, leurs énormes défenses piquées dans la glace. La baleine lance des jets d’eau par ses vastes évents. L’ours blanc vorace poursuit tout ce qui respire. Dès que finit le jour polaire, ces animaux se retirent à travers des terres inconnues, soit en Amérique, soit en Asie, Singularité remarquable et qui peut mettre sur la voie pour la solution de problèmes géologiques, d’immenses quantités de bois flottants s’accumulent dans les baies du Spitzberg et en comblent pour ainsi dire l’étendue. Ces îles, qui ne sont fréquentées que par les pêcheurs de baleines et de chiens marins, foirent découvertes en 1563 par le navigateur anglais Willoughby ; en 1595, deux Hollandais, Cornélius et Bareutz, les visitèrent et donnèrent au groupe le nom de Spitzberg. Le capitaine anglais Phipps en donna une description assez exacte en 1773. De nos jours (1866), deux Suédois, MM. Duner et Nordenskiold, ont présenté devant l’Académie de Stockholm une cuvto du Spitz SPIZ

berg courageusement relevée sur les lieux, malgré les difficultés inséparables d’une telle entreprise. Il n’a pas fallu & MM. Dnner et Nordenskiold moins de deux voyages consécutifs au pôle nord pour en venir a bout. Ils ont mesuré la hauteur des montagnes à l’aide des instruments de précision qu’ils avaient apportés avec eux dans ce but, payant même de leur personne j’usqu’à tenter l’ascension des moins accessibles. Ils ont pu évaluer ainsi que le Lindstroom, pic culminant de la chaîne, était élevé de 1,000 mètres ; ils ont nu également fixer à 457 mètres la limite inférieure des neiges perpétuelles au Spitzberg. Ils ont exploré et pointé sur la carte les baies, criques, ports qui se rencontrent en giand nombre sur tout le littoral.

SPITZEL ou SPIZEL (Gottlieb), dit Spl•clius, érudit allemand, né à Augsbourg en 1639, mort dans la même ville en 1691. Il fit ses études à, l’université de Leipzig, puis alla" compléter son instruction en Hollande, en Allemagne et en Suisse. Rappelé à Augsbourg en 1661, il fut nommé successivement diacre et pasteur, de l’église Saint-Jacques, et ses fonctions pastorales ne l’empêchèrent point de continuer ses travaux littéraires. Ses principaux ouvrages sont : De re litterarin Sinensium (Leyde, 1060, in-12) ; Scrutinium atheismi historico-xliologicum (Augsbourg, 1G63, in-8o) ; Sacra bibliothecarum arcnna retecta (Augsbourg, 1668, in-8u) ; Plus litterali hominis secessus (Augsbourg, 16B9, in-8o) ; Vêtus academia Jesu-Christi (Augsbourg, 1671, in-4o) ; Templum honoris reseratum (Augsbourg, 1673, in-4<>) ; Félix litteralus (Augsbourg, 1676, in-S°) ; Infelix littératus (1680, in-8o) ; Lilteratus felicissimus (1685, in-8o).

SPITZÉLIE s. f. (spi-tzé lî — de Spitzel, savant allemand). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des chieoracèes, réuni par plusieurs auteurs, comme simple section, au genre picride.

SPITZNER (Jean-Ernest), naturaliste allemand, né à Obertilbertsdorf, près deZwiekau, en 1731, mort à Trebnitz en 1806. Il fit ses étudesà Iéna et à Leipziget fut nommé, en 1762, pasteur k Trebnitz. Ou a de lui : Instruction pour l’éducation des abeilles en ruche (Leipzig, 1775 ; nouv. éd., 1803, in-go) ; Histoire critique des opinions sur les abeilles (Leipzig, 1795, 2 v. in-8o) ; Almanach perpétuel des abeilles (Leipzig, 1805, in-8o), tous en allemand. Spitzner a publié d’autres ouvrages sur des objets d’économie rurale et a inséré des dissertations sur l’histoire naturelle dans diverses publications périodiques.

SP1TZWEG (Charles), peintre allemand, né à Munich en 1808. Il commença par peindre des paysages, puis il entreprit avec succès le genre humoristique, traitant des sujets de la vie réelle. Ses tableaux, qui parfois tournaient presque à la caricature, obtinrent un grand succès. On cite surtout : le Poète dans une mansarde ; le Portrait d’un bourgmestre ; la Poste particulière ; le l’acteur ; ta Promenade du dimanche d’un vieux célibataire.

SP1URE s. f. (spi-u-re). Techn. Poussier de houille.

êPIX (Jean-Baptiste), zoologiste allemand, né à Hochsteedt en 1781, mort en 1826. Après avoir étudié pendant deux ans la théologie au séminaire de Wurztbourg, il renonça à cette science pour s’adonner à la médecine et fut reçu docteur en 1806. Son attention s’était surtout portée sur l’anatomie du corps humain et sur l’anatomie comparée. En 1809, il alla, aux frais du gouvernement bavarois, poursuivre ses études à Paris. De retour à Munich, il fut élu membre de l’Académie des sciences, qui, après la publication de son ouvrage intitulé Histoire et appréciation de tous les systèmes de zoologie (1811), le choisit pour conservateur de son musée d’histoire naturelle. En 1815, il fit paraître sa Cephalogenesis, dans laquelle il décrit le développement de la tête dans tous les êtres, depuis l’insecte jusqu’à l’homme. Deux ans plus tard, le gouvernement bavarois l’envoya, avec C.-F.-P. von Martius, explorer le Brésil. Ils débarquèrent à Rio-de-Janeiro, traversèrent les provinces de San-Paulo et de Minas-Geraes, se rendirent de là, par terre, à Bahia, puis par Piauhy jusqu’à Marafion. Ils atteignirent ensuite la province de Para, et Spix remonta l’Amazone jusqu’à la frontière du Pérou, tandis que Martius explorait le Yapura ; ils revinrent à Para en juin 1820. La santé de Spix avaitgravement souffert des fatigues de cette excursion, mais il réussit à terminer, de 1824 à 1825, avec l’aide d’autres naturalistes, cinq ouvrages illustrés sur les singes, les chauves-souris, les oiseaux et les reptiles du Brésil. On y trouve beaucoup de renseignements nouveaux et importants, mais ils renferment aussi des vues hasardées et des conclusions erronées qui doivent être attribuées au désir qu’avait Spix de terminer ses publications avant de mourir.

SP1XIA s. m. (spi-ksi-a — de Spix, naturaliste aliéna.). Bot. Syn. de péra et de cen-

TRATHERE.

SPIZAÈTE s. m. (spi-za-è-ta — du gr. spiza, pinson ; aetos, aigle). Ornith. Syn. d’AiGï.B autour, genre de rapaces : Les spi-

SPLA.

zaetes se nourrissent de petits animaux qu’ifs chassent. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Les spizaèles, regardés autrefois comme une simplesection du genre aigle, sous le nom d’aigle-autour, forment, pour les ornithologistes modernes, un genre bien distinct, caractérisé par un bec long, presque droit, comprimé latéralement ; la mandibule supérieure à bords dilatés, crochue et amincie à l’extrémité ; l’inférieure droite et plus courte ; des narines elliptiques ; les tarses allongés, un peu grêles, nus et réticulés ou velus et emplumés ; les doigts faibles, courts ; l’ongle postérieur plus long que les autres. Ils se rapprochent des aigles par leur titilla et des vautours par leur organisation et leurs mœurs. Ils chassent les petites espèces de mammifères et d’oiseaux, dont ils font leur nourriture. Les spizaètes font l2ur nid sur les arbres élevés et dans les rochers ; ils

« nourrissent leurs petits dans le nid- et leur apportent des aliments que ceux-ci prennent eux-mêmes dès leur naissance.

Ce genre comprend une douzaine d’espèces, qui habitent l’Asie, l’Afrique et surtout l’Amérique. Le spizaète d’Afrique a le plumage généralement noir, l’occiput surmonté d’une longue huppe et les tarses emplumés sur toute leur longueur. Il habite les terres de l’Afrique australe. • Cet oiseau, dit M. Z. Gerbe, chasse les lièvres, les canards, les perdrix, et son vol est tellement prompt qu’il saisit souvent des oiseaux dans les airs. 11 ne jette que des sons plaintifs et ne les fait entendre tjue rarement, à moins qu’il ne soit à la poursuite des corbeaux, auxquels il fait une guerre opiniâtre, parce qu’ils osent l’attaquer en troupes pour se saisir de sa proie ou même pour dévorer ses œufs et ses petits. Le mâle et la femelle habitent toujours ensemble et dans le même canton ; leur nid est placé sur les arbres et rempli de plumes ou do laine. La femelle pond deux œufs presque ronds, à taches d’un brun roux. »

Nous citerons encore le spizaète huppé, à plumage mélangé de noir, de gris et de blanc, et qui présente d’ailleurs d’assez nombreuses variétés ; le spizaète de la Guyane, à plumage presque entièrement blanc, sauf les pennes des ailes et de la queue, qui ont, des bandes noires et grises disposées en échiquier ; le spizaète urubilingua, à plumage brun, varié de noir, de gris cendré, de fauve et de blanc, et qui habite les lieux inondés. Ces trois espèces appartiennent à l’Amérique du Sud. Nous ne ferons que nommer les spizaètes moucheté, panema, blanchard, tyran, neigeux, cristatelle, incolore, etc.

EPIZASTUR s. m. (spi-za-stur — du gr. spiza, pinson, et du lat. astur, autour). Ornith. Section du genre faucon, érigée en genre particulier par plusieurs auteurs.

SPIZE s. f. (spi-ze — du gr. spiza, pinson). Ornith. Syn. de passkrinë, genre d’oiseaux.

SPIZÉ, ÉE adj. (spi-zé — rad. spize). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte à la spize.

— s. f. pi. Section ou tribu de la famille des fringillidées, ayant pour type le genre spize.

SPIZELLEs. f. (spi-zè-le — dimin.de spize). Ornith. Genre d’oiseaux, formé aux dépens des passerines.

SPLACHNE s. m. (spla-kne). Bot. Genre de mousses, type de la tribu des splachnées, comprenant six espèces, qui croissent en Europe.

— Encycl. Lessplachnes sont caractérisés par des tiges simples ou presque simples, le plus souvent couvertes de feuilles éparses, quelquefois complètement nues et exclusivement fructifères ; des rameaux tantôt stériles I et terminés par une rosette de feuilles, tantôt I fertiles et à fleurs terminales ; une coiffe campanules ; des fleurs dioïques, rarement monoïques ; la capsule égale, sans anneau, de forme variable, mais le plus souvent petite, cylindrique, toujours munie d’une apophyse renflée en poire ou étalée en ombelle ; un péristome simple, à seize dents assez grandes, lancéolées, se dressant par l’humidité et se renversant par la sécheresse ; une columelle en tête, faisant saillie hors de la capsule ; un opercule court et obtus. Ce genre renferme un petit nombre d’espèces, qui habitent l’Europe et surtout les contrées du Nord. On les trouve le plus souvent sur les fientes des animaux.

SPLACHNE, ÉE adj. (spla-kné — rad. splachne). Bot. Qui ressemble ou qui se rap porte au splachne.

—• s. f. pi. Tribu de mousses, ayant pour type le genre splachne,

SPLANC s. m. (splank). Bot. Syn, de

SPLACHNE.

SPLANCHNEURYSME s. m. (splan-feneu-risme — du gr, splauchnon, viscère ; eurus, large). Pathol. Développement excessif des yiscères.

SPLANCHNIQUE adj. (sp !an-kni-ke — du gr. sptagchna, entrailles). Anat. Qui appartient, qui a rapport aux viscères. U Cavités splanchniques, Grandes cavités du corps, crâne, thorax et abdomen, il Nerfs splanchniques, Nerfs qui se distribuent dans les cavités thoracique et abdominale.

— Encycl. Nerfs plane/iniques. Ce Sont

SPLâ

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des nerfs de la vie organique nu végétative, fournis par les six derniers ganglions thoraciques, situés de chaque côté au nombre de deux et distingués en grand et petit. Le grand splanchnique naît des septième, huitième, neuvième et dixième ganglions thoraciques, par des filets qui se réunissent en un seul tronc, sur les côtés de la colonne rachidienne, derrière la plèvre, au niveau de la onzième côte. Il traverse ensuite le diaphragme et se termine au ganglion semi-lunaire. Le petit splanchnique nuit des dixième et onzième ganglions thoraciques ; il descend en dehors du précédent, mais parallèlement à lui, pour se jeter dans le plexus rénal et dans le plexus aortique abdominal. Souvent les nerfs grand et petit splanchnique du même côté s’anastomosent et se confondent ensemble.

SPLANCHNOCÔTE s. f. (splan-kno-kô-tedu gr. splauchnon, viscère, et de côte). Anat. Côte du splanchnosquelette.

SPLANCHNODENT s. f. (splan-kno-dandu gr. splanchnoii, viscère, et de deh). Anat. Dent du spl mchtiosquelette.

SPLANCHNOGRAPHE S. m. (splan-knogra-fe. — V. splanchnooraphik). Celui qui s’occupe de splanchnographie.

SPLANCHNOGRAPHIE s. f. (splan-knogra-fi— du gr. splauchnon, viscère ; graphe, j’écris). Description des viscères.

SPLANCHNOGRAPHIQUE adj. (splan-knogra-li ke — rad. splanchnographie). Qui appartient à la splanchnographie.

SPLANCHNOLITHIASIE s. f. (splan-kno-H-ti-a-zt-du gr, splauchnon, viscère ; lit hou, pierre). Pathol. Maladie causée par la présence de Calculs dans un viscère.

SPLANCHNOLOGIE s. f. (splan-kno-lo-jl— du gr. splanchnon, viscère ; logos, discours). Anat. Partie de l’anatomie qui traite des viscères. Il Ouvrage qui traite des viscères.

— Encycl. La sptanchnologie traite des viscères ou organes viscéraux, c’est^à-diro des organes qui servent à la nutrition. Ce sont les organes digestifs, urinaires et respiratoires ; l’usage y a fait joindre la description des organes génitaux, en raison de leur situation analogue à celle des organes précédents et de leur connexion avec les organes urinaires. Quelques auteurs, no considérant que la situation des organes, et non la structure d’où résultent leurs usages, ont rattaché k la sptanchnologie le cerveau, la moelle épinière et même lès organes des sens, parce qu’ils sont contenus dans des cavités, à

I exception pourtant de la peau, que cette erreur faisait comprendre dans cette description ; mais aujourd’hui on est revenu de cette erreur. Quant au cœur, c’est bien un viscère, mais ses connexions avec les vaisseaux font qu’il a été décrit presque toujours avec eux. Les viscères se divisent en : 1» creux ou tubuleux : organes digestifs, tubes, renflements, sacs intestinaux : conduits excréteurs et génito-tirina’tres ; conduits et sacs aériens ou aquifères de quelques invertébrés ; 2° pleins : parenchymateux, à conduits excréteurs, sans conduits excréteurs (friandes vasculaires), aériens ou pulmonaires ; membraneux et lamelleux (branchies).

Les organes dont s’occupe la splanchnologie, offrant peu de rapports entre eux, ne peuvent donner lieu à des considérations générales étendues et bien importantes. On ne peut donc que donner succinctement la méthode qui doit présider à la description de chacun de ces organes.

Tout organe présente à considérer : 1<> sa conformation extérieure ; 2" sa conformation intérieure ou sa structure ; 3° son développement ; 4° ses usages.

Conformation extérieure. La conformation extérieure des organes a pour objet leur nomenclature, leur nombre, leur situation, leur direction, leur volume, leur figure et leurs rapports.

La nomenclature des organes n’a pas été soumise aux mêmes vicissitudes que celle des os et des muscles : les dénominations adoptées par les auteurs les plus anciens se sont maintenues dans la science et ont môme passé dans le langage vulgaire. Les noms des organes sont déduits : 1° des usages ; ex. : poumons, du grec pneâ, je souffle ; glandes lacrymales, salivaires, etc. ; 2° de la longueur ; ex. : duodénum ;3U de la direction ; ex. : reetum ;4° dé la forme, ex. : amygdales ; 5" de la structure ; ex. : ovaires ■ co du nom des auteurs qui les ont le mieux décrits ; ex. : membrane de Schneider, trompes de Fallope ; 7° enfin ce sont des mots de convention ; ex. : rate ; foie.

Le nombre des organes est pair ou impair.

II n’est pas rare de voir des variétés de nombre, soit en plus, soit en moins. Ainsi on a vu trois reins chez le même individu ; il est fréquent de n’en trouver qu’un seul. On cito quelques exemples de sujets qui avaient trois testicules ; mais il est rare de n’eu trouver qu’un seul. Au reste, ces variétés de nombre par excès tiennent presque toujours à la division, de même que les variétés par défaut tiennent à la réunion ou fusion des organes.

La situation doit être considérée : 1<> eu égard à la région du corps qu’occupe l’organe : c’est ce qu’on appelle situation générale ou absolue ; 2° eu égard aux rapports