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SPICULAIRE adj, (vpi-bu-lè-re — du lat. spiculitm, javelot). Miner. Qui a la forme d’un javelot.

SPICULATEOR s. m. (spi-ku-la-tenr — Int. spicblator ; àa spiculum, javelot), lli-t. rom. Soldat de la garde des empereurs, qui était armé d’une espèce de javelot.

SPICULE s. m. (spi-ku-le — du lat. spiculus, petit épi). Spong. Nom donné aux cristaux siliceux allongés qui se trouvent dans le tissu des spongiaires : Les pointes des spicules se font surtout ressentir à la surface. (Bory de Saint-Vincent.)

— Bot. Syn. d’ÉPii, LKT.

SPICULE, ÉE adj. (spi-ku-lé — du lat. spicula, petii’épi). Bot. Qui est composé de plusieurs épiltets.

— s. f. Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, tribu des aréthusées, dont l’espèce type croît dans le sud-ouest de l’Australie.

SPICULIFÈRE adj. (spi-ku-li-fè-re — du lat. spicula, petit épi ; fero, je porte). Bot. Dont les fleurs sont disposées en épillets.

SP1EGEL (Henri), poëte hollandais, né à Amsterdam en 1549, mort àAlkmaeren 1612. Il exerça la profession de commerçant, dans laquelle il gagna une fortune considérable. Pendant ses loisirs, il s’adonna à ses goûts littéraires, se lia avec les lettrés les plus distingués de.-.a ville natale et fit partie d’une réunion littéraire appelée la Chambre de rhétorique, laquelle fut transformée plus tard en académie nationale. Spiegel a laissé des écrits qui lui ont valu le surnom d’Ennui* hollandais, et dont le style vigoureux et imagé manque fréquemment de clarté et d’élégance. Ses principaux écrits sont : Entretiens sur ta grammaire hollandaise (Leyde, 1584, iu-12) ; le Miroir du cœur, poëme {Amsterdam, 1614, in-12).

SPIEGEL (Frédéric), orientaliste allemand, né à Kitzingen, près de Wnrzbourg, en IS20. De 1838 à 1842, il éluda les langues orientales aux universités d’Erlungen, de Leipzig et de Bonn, passa ensuite a l’étranger cinq années, pendant lesquelles il explora notamment les bibliothèques de Copenhague, de Londres et d’Oxford, et obtint en 1849 une chaire de langues orientales à l’université d’Erlangen. Ses travaux et ses études ont eu particulièrement pour objet les langues et les littératures indienne et iranienne, ainsi que les livres religieux du bouddhisme et de 1 ancienne langue persane. C’est lui qui a ouvert en Allemagne la voie à l’étude de la littérature pâli par ses éditions du Kammavâkyu {Bonn, 1841) et des Anecdoia palica (Leipzig, 1845). Il a également donné, dans sa Çhrestomathia persica (Leipzig, 1846), un excellent auxiliaire pour i’étude du persan moderne. Son principal ouvrage est cependant l’édition des Auesta ou Livres sacrés des Parsis, dont les deux premiers volumes (Leipzig, 1853-1858) renferment le Vendidad, ÏYacna et le Vispered, tandis que la traduction allemande en a été publiée à part (Leipzig, 1852-1863, 3 vol.). Ou a de lui les ouvrages suivants : De quelques passages intercalés dans le Vendidad (Leipzig, 1850) ; eXJXe Faryard du Vendidad (Leipzig, 1850-1854, 3 parties) ; (ïrammaire de la, tangue parsi (Leipzig, 1X51), dans laquelle il a, pour la première fois, étudié la langue connue sous le nom de pazend et donne des passages empruntés aux ouvrages qui existent sur cette langue ; De l’interprétation du Vendidad (Leipzig, 1853) ; Introduction aux écrits traditionnels des Parsis : tome 1er, Grammaire de la langue hu*.uresch (Leipzig, 1856) ; tome II, la Littérature Iraditionmlle des Parsis étudiée dans ses rapports avec les littératures voisines (Leipzig, 1860) ; les Inscriptions cunéiformes en ancien persan (Le.pzjg, 1862), recueil complet, avec traduction et explication, de toutes les inscriptions cunéiformes connues en langue persane ancienne ; Grammaire de l’ancienne langue bactrieime (Leipzig, 1867), etc. Il a eu outre fourni à d’autres recueils scientifiques des dissertation* sur la géographie et l’ethnographie de la Perse ancienne et moderne et un yrand nombre d’études, dont il a réuni une partie sous ce titre : l’Iran, le pays situé entre l’Indus et le Tigre (Berlin, 1863).

SP1EGHEL (Adrien Van den), en latin Splgeiiua, chirurgien et anatomisie belge, né à Bruxelles en 1578, mort à Padoue en 1625. Il lit ses études médicales à Malines, puis à Padoue, sous la direction de Fabrizio d’Aquapendente. Après avoir obtenu son diplôme de docteur, il voyagea en Belgique, en Allemagne et en Moravie et, après la mort de Cassiero, fui appelé à remplacer ce savant dans la principale chaire d’auatomie et de chirurgie de l’université de Pavie. L’ardeur excessive qu’il mit dans ses travaux ruina 8a santé. Il mourut sans avoir pu mettre la dernière main a son truite d’auatomie, le principal ouvrage que nous ayons de lui. Cet ouvrage posthume est néanmoins remarquable, et iu mvohigie y est supérieures ce qui avait été fait jusqu’alors. Il a pour titre : Catastrophe ^jiatomix [itihlitx in lycxo Palavmo féliciter ubsotutse (Padoue, 1624, iii-4"). Les autres écrits de Spie^hel sont : Lie lumbrico lato liber, cum notis et ejusdem lumbrici icône (Padoue, 1C18, in-4") ; lie kumani cor/joris faoriea liàri (Venise, 2625, in-fol.) ; De formata fatu liber (Padoue, 1626, in-fol.). Toutes les

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œuvres de Spieghei ont été publiées en on vol. in-fo’io par Van der Linden, sous ce titre : Opéra quai exstant omnia.

SP1EKER (Chrétien-Guillaume), théologien protestant allemand, né à Brandebourg en 17S0, mort en 1858. Ses études faites à 1 université, d’iéna, il devint en 1804 professeur au Pœdiigoginin de cette ville et, l’année suivante, aumônier d’un régiment d’infanterie. Ayant perdu cet emploi à la suite de la bataille d’iéna, il se livra à l’enseignement privé jusqu’en 1S09 et fut appelé vers cette époque à la chaire de théologie à Francfortsur-1’Oder. En 1813 et 1814, il suivit sur les champs de bataille, en qualité d’aumônier, ta landwehr brandebourgeoise et, quatre ans plus tard, fut nommé surintendant et premier pasteur de Francfort-sur-1’Oder. On a de lui les ouvrages suivants : les Enfants heureux (Leipzig, 1808, 4 vol.) ; le Père Helluiig au milieu de ses enfants (Nuremberg, 1808-1810, 2 vol.) ; Histoire de Luther et des améliorations ecclésiastiques introduites par lui en Allemagne (Berlin, ISIS) ; Tableaux empruntés à la oie du surintendant général Èreccius (Francfort, 1845) ; Histoire de la Réformation en Allemagne jusqu’à la paix religieuse d’Augsboury(Leipzig, 1847, tomeIer) ; Histoire de ta ville de Francfort (Berlin, 1853) ; Histoire de la paix religieuse d’Augsbourg en 1555 (Schleiz, 1854) ; Histoire de la vie d’André Musculus (Francfort, 1858). Il avait en outre publié trois volumineux recueils de sermons et un grand nombre de livres ascétiques, dont plusieurs en sont aujourd’hui à leur 7« ou 10« édition.

SP1EL (Georges-Henri), littérateur allemand, né à Nordheim en 1786, mort à Hanovre en 1822. Il publia, à partir de l’année 1819 jusqu’à sa mort, un recueil périodique intitulé ; Vaterlandische Archive (les Archives de la patrie). Il était un des collaborateurs de l'Encyclopédie allemande d’Lrsch et Gruber.

Sptelberg, château fort de l’Autriche, situé près de la ville de Brunn, capitale de la Moravie, transformé en prison d’État et célèbre surtout par la détention qu’y subirent Silvio Pellico, Oroboni et Maroncelli,

La forteresse s’élève sur un mamelon de 259 mètres de hauteur. Elle a longtemps passé pour imprenable, mais elle tomba au pouvoir des Français après la victoire d’Austerlitz.

Le Spielberg est une prison d’État où. 1 on renferme ordinairement les condamnés de l’archiduché d’Autriche, de la Moravie et de la Bohème dont la peine excède dix années. Les Mémoires de Silvio Pellico ont fait à ses sombres cachots une renommée européenne. Cependant ce n’est pas dans les Mie prigioni qu’il faut chercher des détails sur le Spielberg ; Silvio Pellico est sobre de descriptions ; les objets extérieurs n’occupaient guère cette intelligence d’élite tournée vers l’idéal. D’un autre côté, personne, sauf de rares exceptions, n’est admis à pénétrer dans la célèbre prison d’État, hormis les employés et les gardiens, qui ne peuvent rien divulguer. Cependant un Français, M. Remacle, inspecteur des prisons de Fiance, a dû à sa situation exceptionnelle l’autorisation de visiter ce terrible lieu de souffrances et il en a publié une description dans les Mémoires de l’Académie du Gard (Nîmes, 1838-1839, in-8o) ; nous en donnons le résumé.

La route que l’on suit d’habitude pour monter à la prison estdu côté de la ville de Bru.on. A cent cinquante pas de la première porte se trouve un corps de garde qui fournit les sentinelles de la montagne ; puis vient une enceinte de palissades et un second corps de garde. Par une montée assez roide, on parvient à un escalier muni d’une porte k ses deux extrémités ; quand on a gravi la dernière marche, on a en face de soi la prison, à droite et h gauche un chemin de ronde, un poste et le logement du directeur.

La prison contient des individus des deux sexes. Lorsque M. Remacle la visita, la population était de trois cent soixante-quinze individus, répartis en six quartiers, dont chacun se compose de dix cachots de grandeur inégale. Il y a en outre des bâtiments destines aux infirmeries, aux magasins, aux ateliers. Le voyageur mesura un des plus petits cachots, pareils à celui où logea Silvio Pellico avant qu’où lui eût fuit la grâce de le réunira Maroncelli ; il avait 4m,50 de largeur, sur ô" !,50 ne profondeur. Voici quel en était l’ameublement : un lit de camp, avec une couverture ne laine, un paillasson, quelques planches au pied du lit pour poser les effets, une cruche et une cuvette de bois. La fenêtre, élevé" de 6 pieds au-dessus du sol, était garnie de forts barreaux de fer. Depuis que Ion a pris le parti de chauffer les cachots pendant une moitié de l’année, les cellules ont reçu chacune un poêle. C’est à Silvio Pellico, c’est à la profonde sympathie que le récit de ses souffrances a excitée dans toute l’Europe que les prisonniers actuels du Spielberg doivent l’amélioration de leur sort. On &ait combien était m.Mme la portion de nourriture accordée journellement à chaque détenu lors de la captivité de l’auteur de Mie prigioni. Pendant la première année, Pellico souffrit tous les tourments de la faim. Le pauvre Oroboni, d’une nature frêle et délicate, y succomba. Si du inoins les aliments, mesurés avec tant de parcimonie, eussent été mangeables I Mais leur odeur seule excitait le dé SPIE

goût. Il y avait, entre autres, une préparation que les Allemands appellent brenii-suppe, consistant en une friture de farine et de lard. « C’était nauséabond, dit Maroncelli, compagnon de Silvio Pellico. -Au Spielberg, on en faisait tous les six mois une grande marmite, où l’on venait puiser chaque matin la quantité nécessaire. Ce pitoyable ragoût était ensuite délayé dans de l’eau bouillante. » Maroncelli nous apprend que son ami ne pouvait avaler ce liquide écœurant ; il mettait de côté les tranches de pain de seigle qui surnageaient et les gardait pour son dîner, après les avoir fait sécher au soleil. Depuis Pellico et Maroncelli, le régime alimentaire de la prison du Spielberg s’est, dit-on, amé.ioré. Les détenus reçoivent maintenant de la viande le dimanche et des légumes dans la semaine ; leur ration de pain a été augmentée d’une demi-livre par jour. Mais, hélas ! pourquoi les autres prisons de la monarchie autrichienne n’ont-elles pas eu aussi leur Silvio Pellico ? Ces mesures d’humanité ont été restreintes exclusivement au Spielberg. « Dans la plupart des grandes prisons d’Autriche, j’ai vu, dit M. Remacle, les prisonniers périr de consomption, faute d’une nourriture suffisante. »

C’est également grâce à Silvio Pellico que la peine du carcere durissimo a été abolie. Il y avait en son temps au Spielberg deux catégories de prisonniers : les uns condamnés au carcere durissimo, les autres simplement au carcere duro. Les détenus de la première catégorie étaient, chaque soir, après le travail, ramenés dans les horribles cachots qui se trouvent au rez-de-chaussée. Là, on les attachait, par un anneau de la ceinture qu’ils portaient autour du corps et qui était maintenue sous les aisselles, à une chaîne de fer qui pendait à une barre de même métal scellée dans le mur. Ils portaient des chaînes aux pieds ; leurs rnujns étaient tenues à distance l’une de l’autre par une barre de fer. S’ils se plaignaient, s’ils poussaient des cris, le geôlier leur introduisait dans la bouche une poire d’angoisse remplie de poivre qui s’infiltrait dans leur gosier par les petits trous dont elle était percée. À l’époque où M. Remacle visita le Spielberg, il existait encore deux prisonniers qui avaient subi ce genre de supplice, l’un pendant vingt ans, l’autre pendant dix-huit ; l’un d’eux était complètement paralysé.

Les condamnés au carcere duro peuvent aussi être attachés à l’affreuse chaîne de fer, mais seulement dans des cas exceptionnels, o’est-a-dire lorsqu’ils se conduisent mal. C’est ce que le maître geôlier fit entendre à Silvio Pellico quand celui-ci, le premier jour de sa captivité au Spielberg, demanda quel était l’usage de cette chaîne fixée à la muraille : « C’est pour vous, monsieur, répondit Schiller, si vous faites le récalcitrant ; si vous êtes raisonnable, on se contentera de vous passer une chaîne aux pieds. » Les condamnés au Carcere duro sont aussi astreints h un travail manuel forcé, tel que fendre du bois, faire de la charpie, tricoter des bas, etc.

■ Le carcere durissimo, dit M. Remacle, n’est rien lui-même auprès des cachots portant le nom de François Ier, qui s’étendent au fond d’un noir souterrain, au-dessous de la chambre occupée par Maroncelli. Une triple porte en défend l’entrée, et pourtant on cite les noms de prisonniers qui se sont échap■pés de cette caverne, malgré la surveillance active que l’on exerce nuit et jour dans la forteresse. La nuit surtout, ce ne sont que patrouilles, rondes, allées et venues de sentinelles, visites du directeur et des gardiens. Au-dessous de ces autres, on en voit d’autres encore plus épouvantables et plus hideux. Figurez-vous une loge en bois, formée de grosses poutres liées par des barres de fer, avec un petit trou pour passer les aliments que les gardiens, munis de lanternes, venaient apporter trois fois par semaine, et uno ouvert ire plus large pour introduire le prisonnier, qui n’avait pas même la liberté de se mouvoir dans sa cage. Ces loges étaient au nombre de trente-quatre. Au bout de quelques mois, le caveau avait dévoré sa victime. • On faisait encore usage de ces horribles cachots au Spielberg il n’y a pas plus d’un demi-siècle.

SPIELBERG, village et château de Bavière, dans le cercle de Franconie-Moyemie, a 5kilom. N.-O. d’Heidenheiin. Une branche de la famille d’CEttingen en a tiré son nom.

SPIELBERG (Jean). V. Spilbero.

SPIELBËRGER ou SPILENBEKGER (Hans), peintre et graveur du xvue siècle, mort en 1679. Né en Hongrie, il exerça ses talents d’abord à Augsbourg, puis à la cour de Vienne. Il quitta cette ville pour échapper à la peste de 1679 ; mais il fut atteint du mal en Bavière et en mourut. On cite parmi ses tableaux les suivants : Saint Béaèdict mourant, dans l’église Saint-Bernard, à Katisboime ; l’Ascension delà Vierge, dans l’église Saint-Eiienue, à Vienne ; parmi ses gravures à l’eau-forte : Vertumne et Pomone, Lucrèce, etc.

SPIELUACEN (Frétéric), célèbre romancier allemand, né à Magdebourg eu 1829. Il étudia 1a philosophie et la philologie aux universités de Berlin, de Bonn et de (ireifswald, puis se décida à tenter la littérature. C’est aujourd’hui l’un des plus féconds et des plus goûtés parmi les romanciers allemands. L ouvrage qui a établi sa réputation est intitulé ;

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les Natures problématiques (Berlin, 1860’, 4 vol. ; 1SC7, 3° édil.t ; la.suit ■ en a été publiée sous ce titre : Par la nuit à lu lumière (Berlin, 1861, 4 vol. : 1867, 30 édii.). On a encore de lui : Clara vere (1857) ; Sur la dune (1858) ; A la douzième heure (1862) ; les De Bolienstein (1863) ; la Petite Dose de la’rour (1864) ; En gros et en détail (1866, 5 vol.) ; Sous les Sapins (1867). À l’exoption de ce dernier rormtn et de ses Mélanges (18S6), tous ses ouvrages ont été réunis dans ses Œuvres complètes (Berlin, 1866 et suiv., t. 1er à XXI). Il a, en outre, traduit, entre autr es ouvrages : les Esquisses de voyage d’un Hawadji de Curtis (1857), les Traits du caractère atglais (1858) et, les Poéiies américaines (1859) d’Emerson, le Laurent de Médicis de Roscoe (1859), enfin ('Amour (1858), la Femme {1860) et la Mer (1861), de Mu-helet.

SPIELMÀNN (le baron du), diplomate autrichien de lu fin du xviue siècle. Il était élève et confrèrp de Thugut, et, après avoir été auprès de différentes cours secrétaire et conseiller d’ambassade, il fut nommé ministre de cour et d’État avec le titre de référendaire privé. 11 «ccompagna, en 1791, l’empereur Léopold aux conférences de Pilnitz, contribua il faire ajourner les hostilités contre la France et rédigea la déclaraiion quesignèrent les deux souverains à la suite des conférences. Lu guerre ayant éclaté, il fit écarter les princes français de la direction des opérations militaires, et cela d’api es les conseils du baron de Bretenil, envoyé secret de Louis XVI, qui, à. ce qu’il parait, se défiait de ses frères. D’après un mémoire du prince de Nassau-Liegen, alors envoyé de l’impératrice de Russie, Catherine II, auprès des années coalisées, le baron Spiehnaun, Thugut et Merci d’Argentenu furent les trois commissaires chargés par l’Autriche do procéder au partage des provinces qui devaient échoir à l’Autriche dans le démembrement de la France. Ils vinrent en Lorraine jusqu’à Verdun et, après la retraite de l’année d’invasion du duc de Brunswick, s’aperçurent qu’ils s’étaient trop hâtés de vendre la peau de l’ours. Spielmann tomba bientôt du pouvoir et fut nommé directeur général des affaires étrangères. Sous le coup d’une nouvelle ilisgrâce, il demanda et obtint sa retraite, refusant d’accepter la place d’adjoint au ministre d’Autriche, à Ratisbonne, qui lui était offerte et qui, suivant lui, n’était pas une compensation suffisante de la haute fonction qu’il perdait,

SPIELMANN (Jacques-Reinhold), chimiste français, né à Strasbourg en 1722, mort dans cette ville en 1783. Il fit ses études médicales dans sa ville natale, puis entreprit en Allemagne un voyage et s’arrêta à Berlin pour suivre les cours des médecins et des naturalistes qui y brillaient alors. En 1742, il alla à Fribourg, où il s’appliqua à l’étude de la métallurgie, passa ensuite quelques mois à Paris, et, de retour dans sa ville natale, il se fit agréger au collège des apothicaires. Reçu docteur en médecine en 1748, il fut nommé l’année suivante professeur extraordinaire de médecine et, trois ans après, professeur ordinaire de chimie, de botanique et de matière médicale. C’était un remarquable savant, dont le principal ouvrage a pour titre : Institutions chemiæ, prælectionibus academicis accommodatæ (Strasbourg, 1763, in-8o). Nous citerons encore : Insiitutiones materiæ medicæ, prælectionibus academicis accommodatæ (Strasbourg, 1774, in-8») ; Pharmacopea generalis (1783, in-4o) ; Delectus dissertationum medicarum (Nuremberg, 1777-1781, 4 vol. in-8o).

SPIELMANNIE s. f. (spi-èl-ma-n ! — do Spielmann, boran. allem.). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des verbônacées, tribu des verbénées, formé aux dépens des lantanes, et comprenant deux espèces, qui

croissent au Cap de Bonne-Espérance.

SPIERA ou SPERA (François), jurisconsulte du xvie siècle, né à Cutadella. Il enseigna la jurisprudence à Padoue, passa du catholicisme au protestantisme et abjura ensuite solennellement cette dernière religion pour retourner au catholicisme. Les remords que lui causa cette seconde conversion le rendirent malade et le conduisirent au tombeau. Il a paru une relation de sa vie et de sa mort par Vergerio. La traduction de cette version par F. Negro et les lettres en forme de notices de Matthieu Gribaldi, Sigismond Geleuius et Henri Scrimger, dit Seolus, sur Spiera ont été réunies et publiées sous co titje : Francisci Spierse qui, quod suscepts semel Evangelics véritalis profesiionem ubnegasset damnasset que, in horrendain incidil desperationem, liisturia, a quatuor summis vivis, summa fide conscripta (Bàle, 1750, in-8<>). Il existe aussi une tragédie sur Spiera, inutulée : François Spera oi ; le Dësexpoir, tragédie eu cinq acte.-, fia vers, par J.-D.-C. G. Elle est très-rare.

SPIEHl.MGS (Henri), peintre flamand, né i, Anvers en 1633, mort en 1691, suivant d’autreien 1715. Il pril des leçons de Paul Bril, fit un voyage en Italie, où il étudia avec boni les chefs-d’œuvre de Salvator Rosa, qui étaient ses modèles favoris, et se rendit ensuite à Paris, où il peignit un certain nombre de paysages pour Louis XIV. Il revint ensuite en Italie et résida pendant plusieurs années