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dans le gouvernement de Wolhynie, et se jette dans l’Horyn, près et au N. de Wisock, après un cours de 435 kilom.

SLOCTCH, rivière de la Russie d’Europe, gouvernement de Minsk. Elle prend sa source au N.-E. de Gresk, passe à Sloutzk, coule au S. et se jette dans le Pripet, par la rive gauche, après un cours de 138 kilom.

SLOUTZK, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et à 160 kilom.-S. de Minsk, sur la rivière de son nom ; 6,859 hab. Elle fut autrefois le ch.-l. d’une principauté.

SLOVAQUE s. (slo-va-ke). Individu d’une branche de la famille slave.

— Adjectiv. Qui appartient aux Slovaques : Peuple slovaque. Langue slovaque.

— Encycl. La langue slovaque est une proche parente de la langue tchèque ou bohémienne et constitue l’un des idiomes de la grande famille slave. À l’époque où les doctrines de la Réforme se répandirent parmi les Slovaques de la Bohême, chez lesquels le terrain avait été déjà préparé par les réfugiés hussites, la langue tchèque commença à acquérir une grande influence sur le slovaque, et ce fut, en quelque sorte, sous l’égide de la littérature tchèque que prit naissance et se développa une littérature slovaque. Mais cette littérature demeura longtemps à l’état de tradition orale, et ce ne fut qu’au commencement du xvin* siècle que 1 on songea à employer le slovaque comme langue écrite. Le premier ouvrage qui ait été publié dans cet idiome est un recueil des sermons du prêtre Alexandre Matchaj, imprimé à Tyrnau en 1718. Les jésuites de cette ville suivirent l’exemple qu’il leur avait donné et commencèrent à imprimer des livres de piété dans’ une langue qui n’était pas le slovaque pur, mais un mélange de cet idiome et du tchèque ecclésiastique. Le grand mouvement de régénération qui commença, vers la fin du siècle dernier, dans la langue tchèque eut son contre-coup dans tous les idiomes des Slaves méridionaux, et les Slovaques revendiquèrent à leur tour l’usage de leur langue nationale, en même temps qu’ils cherchèrent à se créer une littérature Originale. C’est dans ce but que, dans les dernières années du xviiia siècle, un certain nombre d’écrivains s’efforcèrent d’élever le slovaque au rang de langue littéraire. Parmi ces écrivains, nous citerons J.-Ignace Bajza (1754-1836), Georges Fnadli, Antonin Gazda, auteur d’un Hortus florum (1798), et Antonin Bernolak (1765-1813). Ce dernier a écrit en latin une grammaire slovaque et divers opuscules sur la lanque slovaque, dont il a, en outre, composé un dictionnaire étendu, qui fut terminé et publié après sa mort par le chanoine Georges Palkowitch (1835), auteur lui-même d une traduction de la Bible en slovaque, publiée en 1829. Mais l’homme qui a le plus fait pour cette littérature est le prêtre catholique Jean Holly (1785-1849), qui traduisit dans sa langue maternelle les œuvres de Virgile, les satires d’Horace, des extraits de Théocrite, d’Homère, de Tyrtée et d’Ovide. On lui doit aussi des poésies originales écrites dans un esprit tout classique et parmi lesquelles nous citerons : Swatopul/c, poème héroïque (Tyrnau, 1833) ; la CyrilloMétodiade C’esth, 1835) et le Slave. Le recueil des œuvres de Holly a été réédité pour la troisième fois à Pesth en 1863. Les Slovaques protestants s’en tinrent d’abord aux livres tchèques, et il se forma ainsi deux partis en littérature ; mais bientôt ils craignirent que cette division ne nuisît au

développement littéraire et national du peuple slovaque et fondèrent au collège de Presbourg une chaire de langue et de littérature tchécoslovaque, qui fut occupée par Palkowitch (J769-1849), qu’il ne faut pas confondre avec celui que nous avons mentionné plus haut. ■

Toutefois, les efforts tentés pour amener l’union entre les deux coteries littéraires slovaques ne furent couronnés d’un plein succès qu’après le mouvement de renaissance des autres littératures slaves, et l’intervention des célèbres slavophiles Schaffarik et Kollar. C’est à eux que l’on dut la publication des deux premiers recueils de chants populaires slovaques, intitulés : Chants des Slovaques en Hongrie C’esth, 1823-1827, 2 vol.) et Chants nationaux C’esth, 1834, 8 vol.). Cependant, niSchaffarik ni Kollar ne regardaient la littérature slovaque comme une littérature indépendante. Pour eux, les Slovaques n’étaient qu’une partie de la nation tchèque ; l’étude de ces chants n’était à leurs yeux qu’un moyen de remonter a l’origine de leur histoire nationale, d’établir pour les deux peuples l’identité de cette origine et de les encourager ainsi a s’unir plus étroitement que jamais. Mais il en fut autrement qu’ils ne l’avaient pensé. Les menées des Hongrois contre les Slaves forcèrent les Slovaques a défendre leurs droits nationaux, à se séparer des Tchèques en littérature et à réclamer sur ce point l’indépendance absolue de l’élément slovaque. Les chefs du mouvement littéraire furent Liudewit Stur (1815-1856) et Miloslav-Joseph Hurban, qui appartenaient tous les deux à la confession évangélique. Stur avait fait ses études à l’université de Halle ; il remplaça quelque temps le vieux Palkowitch dans sa chaire au collège de Presbourg, fonda dans cette ville une

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société littéraire slave et acquit une grande influence sur la jeunesse slovaque et serbe dans laquelle il réveilla l’esprit national. Ayant perdu sa chaire par suite des intrigues du parti hongrois, il se consacra exclusivement à la littérature et débuta par plusieurs brochures écrites en allemand, et dans lesquelles il défendait les droits du peuple slovaque contre les prétentions et les envahissements des Hongrois. En 1845, il fonda un journal slovaque, Slovenske narodnje novini (Gazette nationale slovaque), avec un supplément intitulé Orol Tatranski(YAigle des Karpathes). Cette feuille obtint beaucoup do succès et parut jusqu’en 1848. Stur publia, en outre, plusieurs ouvrages devenus classiques sur l’idiome slovaque, et la Matiça tcheska, société littéraire tchèque, édita, à ses frais, son ouvrage Sur les chants nationaux et les légendes ses races slaves (Prague, 1853). Stur eut pour collaborateur dans son journal le pasteur Hurban, qui s’était déjà fait connaître par divers ouvrages écrits en slovaque, notamment par la relation du Voyage d’un Slovaque chez ses frères slaves de Moravie et de Bohême C’esth, 1841), et qui avait en outre publié, de 1843 k 1846, un almanach slovaque intitulé Nitra. Ils organisèrent à eux deux, en 1849, le soulèvement des Slovaques, en faveur de l’idée dynastique, contre les Hongrois, espérant ainsi assurer les droits et l’indépendance de leurs nationaux. Ils trouvèrent un actif auxiliaire dans Michel-MiloslavHoza (né en 1811), également pasteur de l’Église évangélique, qui, outre des romans et dps légendes en slovaque, a publié un ouvrage latin intitulé Epigènes slovenicus, dans lequel il expose.ses idées sur les formes du slovaque, employé comme langue littéraire. Martin Hattala, prêtre catholique, professeur de langues slaves à l’université de Prague, a publié en latin une Orammatica lingus slovenics (1850), qui a été traduite en slovaque (1852). Le prêtre Viktoryn a écrit en allemand une Grammaire slovaque et a fait paraître les almanachs slovaques, Concordia et Lipa (1864). On voit d’un mauvais œil, en Bohême, l’esprit de séparatisme des Slovaques et les efforts qu’ils t’ont pour rendre leur littérature indépendante de la littérature tchèque.

SLOVÈNE adj. (slo-vè-ne). Linguist. Se dit d’une langue des Slaves méridionaux : La langue slovène.

— Encycl. La langue Slovène se rapproche surtout de l’illyrico-serbe. Elle se divise en trois dialectes principaux : le carniolien supérieur, le carniolien inférieur et le styrien. Un monument précieux et d’une haute antiquité nous a été conservé dans cette langue. C’est en Slovène, en effet, que sont écrits les célèbres Fragments de Freisingen, renfermant deux formules de confession et des lambeaux de sermons, et qui ont été trouvés dans un vieux manuscrit latin. On fait remonter ces fragments au va.» ou au x<s siècle et on les regarde comme l’un des plus anciens monuments des langues slaves. D’après Schaffarik, ils auraient été écrits, entre 957 et 994, par Abraham, évêque de Freisingen, auquel ils servaient comme de manuel pour la direction de ses ouailles slaves. Kopitar les a insérés dans son Glogolita Closianus (Vienne, 1836). Mais ensuite on ne trouve plus aucun monument de la langue Slovène jusqu’au xvie siècle ; elle sommeillaj en quelque sorte, jusqu’à cette époque, ou la Réforme la réveilla. Primus Truber (1508-1586), l’un des disciples de Luther, désireux de répandre les principes de la foi nouvelle parmi ses compatriotes, publia en slovène une traduction du Nouveau Testament et un Catéchisme. 11 trouva un précieux auxiliaire dans Jean Ungnade, qui, obligé de quitter sa patrie k cause de son penchant pour la Réforme, se réfugia dans les États du prince de Wurtemberg, où un asile était ouvert à tous ceux qui étaient persécutés pour leur foi. Ungnade travailla avec ardeur à la propagation des livres protestants et établit une imprimerie de laquelle sortirent un grand nombre d’ouvrages Slovènes, écrits en caractères glagolitiques et cyrilliques. À la même époque parurent Sébastien Krell (1538-1567), Georges Dalmatin (mort en 1589) et Adam Bohoritch, auteur de la première grammaire du dialecte carniolien. Mais le protestantisme ne se maintint pas longtemps chez les Slovènes de la Carinthie. Dans la première moitié du xviie siècle, grâce à la protection de l’archiduc Ferdinand, plus tard empereur, les catholiques reprirent la prépondérance dans cette contrée. La commission de réformation eu Carinthie s’occupa d’y rétablir la religion catholique. Tous les prêtres évangéliques et tous ceux qui ne voulurent pas renoncer a la religion réformée furent bannis ; on confisqua leurs biens ; k Laybach, les jésuites détruisirent les imprimeries et brûlèrent les livres. Dans le cours du xvn« siècle, il ne se publia en langue Slovène que quelques ouvrages ayant trait à la religion catholique. L’évêque Hren, mort en 1630, donna une traduction des Évangiles ; parmi les autres écrivains du même genre, il faut citer Matthieu Kasteletz, Jean Kerstnik de Sainte-Croix, le capucin Hippolyte, grammairien (mort en 1722), et Pahlovitz (1690-1740). Dans le même siècle, cependant, un certain mouvement littéraire et scientifique commença à se manifester, mais il ne se

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traduisit que par des ouvrages écrits en langue allemande ou latine. À cette époque, du reste, où la langue allemande était la langue de la haute société, tandis que l’idiome national n’était en usage que dans les basses classes, il ne pouvait exister une littérature slovène. Lorsque, dans la seconde moitié du xvnr= siècle, un mouvement général de renaissance se manifesta dans toutes les littératures slaves, les Slovènes, eux aussi, prétendirent à une littérature nationale, et l’on commença à publier de nouveaux ouvrages en slovène ; les premiers qui parurent étaient surtout destinés au peuple, et, parmi les écrivains qui se placèrent à la tête de ce mouvement et l’encouragèrent de toutes leurs forces en se faisant les éditeurs d’écrits populaires, il faut citer : Marc Pohlin (1735-1801), Georges Japel (1744-1807), Biaise Kumerdej, Antoine Linhart (1758-1795), qui a écrit en allemand l’histoire de la Carniole et en Slovène différents ouvrages historiques ; enfin, le poète Valentin Wodnik (1758-1819). Ce fut lui qui, le premier, employa avec un plein succès le slovène comme idiome littéraire ; et, de même que la plupart des écrivains qui ont signalé l’époque de renaissance des littératures slaves, il fut à la fois poëte et historien. Une foule de ses chansons sont encore aujourd’hui sur les lèvres du peuple. En 1809, il fit paraître ses chants guerriers, dans lesquels il appelait tous les peuples slaves à un soulèvement général. Lorsque l’Illyrie eut passé sous le sceptre de Napoléon, il publia sa Renaissance de l’Illyrie, où il exprimait l’espoir de voir sa patrie reconstituée, libre et indépendante, et qui lui attira plus tard des persécutions de la part du gouvernement autrichien. Dans la nouvelle période littéraire dont "Wodnik marque l’aurore, . signalons encore les noms de l’évêque Matthieu Riivnikar, de Pierre Dainko, d’Urbain Jarnik, de Jacques Zupan, de Michel Kastelitz et de François Preschern, le plus célèbre de tous les poëtesde laCnrinthie. Stanko Wraz, Korytko et Antoine Janezic ont publié des recueils de chants Slovènes ; celui de Korytko a pour titre : Slovienske pesmi Kranjskiga naroda (Laybach, 1839-1842, 4 parties). On a de Metelko, en allemand, une excellente Grammaire théorique de la langue slovène (Laybach, 1825) ; il en existe encore plusieurs autres, soit en allemand, ’soit en Slovène ; mais la meilleure de toutes est sans contredit celle de Kopitar, qvii a pour titre : Grammaire des langues de la Carniole, de la Carinthie et de la Styrie (Laybach, 1808). Jarnik et Murk ont publié, en 1832, un Dictionnaire slovène. Kopitar et son élève Miklosich ont exercé une grande influence morale sur le développement de l’activité littéraire des Slovènes ; mais tous leurs ouvrages philologiques ou archéologiques sont écrits en allemand. C’est également dans cette langue que le docteur Klun a publié son ouvrage intitulé : la Littérature slovène, esquisse historique (Vienne, 1864), C’est le meilleur que l’on puisse consulter au sujet de cette littérature, qui est encore à peu près inconnue dans l’Europe occidentale.

SLOVO s. m. (slo-vo). Linguist. Dix-huitièine lettre de l’alphabet slave, répondant k notre s.

SLOWACKI (Jules), poëte polonais, né à Wilna en 1809, mort en 1849. Il fit ses études à l’université de sa ville natale, prit part, comme soldat et comme poëte populaire, à l’insurrection de 1830, émigra ensuite k 1 étranger et, après avoir parcouru l’Europe et l’Orient, s’établit en France, où il résida presque toujours à Paris. Parmi ses œuvres qui parurent k un court intervalle les unes des autres, il faut citer, outre un grand nombre de pièces de genres divers, les poëmes épiques intitulés : la Vipère, Jean Bielecki, Hugo, le Moine, l'Arabe, Lambro, Anhelli, Trois poèmes, Poëme sur l’enfer, Beniowski ; des chants de révolution et de guerre, tels que le Tombeau d’Agamemon ; et des œuvres dramatiques, entre autres : Kordjan, Marie Stuarl, Balladina, Lilla Weneda Mazeppa, le llève d’argent de Salomé, le Prêtre Marc, etc. Il y a, dans toutes ces poésies, une ironie poignante, presque malsaine ; les revers de la vie humaine et l’ironie de la destinée en forment le sujet principal. C’est cette tendance vers la négation de tout bien qui avait fait donner à Slowacki par Mickiewiez le surnom de Sntnn do in poésie. Après de longues luttes, il finit cependant par partager, lui aussi, les idées religieuses de Mickiewiez et s’affilia à la secte mystique, religieuse et politique deTowianski. Cette transformation radicale tua en lui toute inspiration, et, de même que l’auteur de Conrad Wallenrod, il fut dès lors complètement perdu pour la poésie. On a publié après sa mort le recueil de ses Œuvres (Leipzig, 1862, 4 vol.), que complètent ses Œuvres posthumes (Lemberg, 1866, 3 vol.). Sa Vie a été écrite en polonais par Malecki (Lemberg, 1867, 2 vol.).

SLOWACZYNSKI (André), statisticien et géographe polonais, né au commencement de ce siècle. Il fit ses études à. l’université de Varsovie et prit part à l’insurrection de 1830, à l’issue de laquelle il se réfugia en France, où il s’occupa de travaux relatifs k l’histoire et k la statistique de différents royaumes d’Europe. On a de lui : Journal hebdomadaire de l’émigration (en polonais, Tygodnik Emigrocyi, Paris, 1834) ; Praga,

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esquisse historique (Paris, 1835) ; Dictionnaire historique, statistique et géographique de la Pologne (Paris, 1835) ; Cinq statistiques générales de la Pologne (Paris, 1838, 4 vol.). Statistique générale de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique et de l’Océanie (Paris, 1838) ; Annuaire statistique pour 1838 (Paris, 1838, 2 vol.),

SLUSE (René-François-Walter de), géomètre flamand, chanoine de la cathédrale de Liège, né en 1623, mort en 1685. Il est l’auteur de la méthode, enseignée encore aujourd’hui dans tous les cours, pour la construction des racines des équations du troisième ou du quatrième degré, et qui consiste à ramener la résolution de 1 équation proposée à celle du système de deux équations représentant deux coniques, en introduisant une inconnue auxiliaire dont l’élimination reproduirait l’équation primitive. Il a développé cette méthode dans un ouvrage intitulé : Mesolabum, seu dus médis proportionales per circulum et ellipsim vel hyperbolam, infinitis modis exhibits (1659), qu’il a réédité en 1668, Cum parte altéra de analysi et miscellaneis. Ces Miscellanea ajoutés à la première édition traitent des spirales, de la quadrature, de la cycloïde et d’autres courbes, de la recherche des points d’inflexion, etc.

SLCYS (Jacques van der), peintre hollandais, né à Leyde en 1660, mort dans la même ville en 1736. Élève d’Ary de. Vos, puis de Hingelandt, il a peint un grand nombre de tableaux représentant surtout des assemblées, des conversations, des fêtes, conformes aux usages et aux modes de son temps.

SLYNXN1S-PERLEWENU, dans la mythologie lithuanienne, nom du dieu domestique, protecteur de la chaumière et des biens du laboureur. Narbutt dit que slynxnis, en lithuanien, signifie seuil, et, du reste, les Lithuaniens représentaient ce dieu toujours assis sur le seuil de la porte d’entrée de la chaumière. Cette place est, encore aujourd’hui, en grande vénération chez les paysans de la Lithuanio. Verser quoique chose de sale sur le seuil ou y couper du bois est regardé comme une offense au dieu. Ils ont conservé certains dictons populaires où l’on reconnaît les traces de cette tradition ; tels sont, entre autres, ceux-ci : à Quand même ton plus grand ennemi viendrait s’asseoir sur le seuil de ta maison, ne lui fais aucune injure, car tu aurais éternellement sur toi la colère du dieu. C’est sur le seuil et sous le seuil que réside le bonheur domestique. Quand tu dépasses le seuil, retourne-toi et aie Dieu présent à tes yeux. » Aujourd’hui, à la place favorite de ce dieu que le paysan lithuanien a oublié, on trouve toujours l’image de quelque saint ou une croix peinte en rouge.

S. M., abréviation des mots Sa Majesté,

SMAALE11NEN (amt de), division administrative de la Suède, dans le stift ou diocèse d’Aggerhuus, borné au N. par le bailliage d’Aggerhuus, à l’E. et au S. par la Suède, et baigné k l’E. par le golfe de Christiania. Superficie, 4,207 kilom. carrés ; 84,000 hab. Cheflieu, Moss ; villes principales, Frederikstad, Froderikshall. Ce bailliage renferme vingt-deux paroisses.

SMACK s. m. (smak — mot angl.). Grand bâtiment anglais k un seul mât gréé d’une voile de fortune, qu’on emploie à la pèche sur la côte d’Écosse, l ! On dit aussi semale

et SEMAQUK.

SMALA ou SMALAH s. f. (sma-la — mot ar.). Ensemble des tentes, des équipages d’un chef arabe : La smala d’Abd-el-Kader.

— Détachement de spahis ou de tirailleurs algériens chargé de la garde des frontières : Il existe quatre smalas dans la province de Constanline ; chacune possède environ deux mille hectares pour ses «filtures.

— Encycl. La smala d’un chef arabe comprend les tentes du maître, sa famille, ses domestiques, ses richesses, ses bestiaux, etc. La smala est souvent une sorte de dépôt de non-combattants, une réserve que les Arabes laissent derrière eux, à l’abri du danger, lorsqu’ils partent en expédition. Le mot a encore un autre sens dans la langue militaire : uinsi, les smalas de spahis, organisées en Algérie par l’ordonnance de 1862 et dont nous parlons plus loin, se rapprochent beaucoup des smalas autrefois organisées par les Turcs dans le même pays. <■ Ces smalas ou dalras, dit l’auteur de l’Algérie pittoresque, étaient des colonies militaires que les Turcs avaient formées dans l’intérieur du pays pour les besoins de l’occupation. Avec quelques familles, auxquelles Us donnaient des terres exemptées d’impôt* ils formaient un groupe à la fois militaire et agricole, sentinelle avancée de la domination d’Alger. C’est grâce aux smalas que les Turcs pouvaient, sinon occuper, au moins pressurer un pays que nous avons eu tant de peine k conquérir. Quelquefois la colonie était formée de nègres affranchis, et elle prenait alors le nom tl’abid. »

Tout le monde a entendu parler de la smala d’Abd-el-Kader, prise le 16 mai 1843 par le duc d’Aumale, de cette capitale ambulante d’où partaient tous les ordres et que l’émir s’était décidé à organiser, après avoir vu tomber entre nos mains tous ses établissements fixes. Voici la description de cettô smala par M. Hugonnet, qui écrit zmala. « La tente de l’Arabe laisse sur le sol uu#