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à l’aspect des merveilles de la nature et des destinées humaines, une méditation tendre et triste sur les mystères de la vie à venir, tels sont les principaux traits de son talent ; il est à la fois lyrique et satirique, comme J.-B. Rousseau et comme Henri Heine. Ses Poésies complètes ont été publiées par Geyer (Stockholm, 1828, in-8o).

SJOf.GREN (André-Jean), historien et philologue finlandais, né dans la paroisse d’Ithis en 1794, mort en 1855. Il étudia d abord, àl’université d’Abo, l’histoire, la philologie classique et les langues orientales ; mais, à. partir de 1818, il s’occupa plus spécialement de la langue et de l’histoire de la Finlande, sur lesquelles son attention avait été attirée par le célèbre Ra^k (v. ce nom). En 1819, il se rendit à Saint-Pétersbourg, où, après avoir été précepteur pendant plusieurs années, il devint, en 1823, bibliothécaire du comte RomanzotF. En 1824, il entreprit à travers la Finlande et la Russie méridionale un grand voyage scientifique, qui dura jusqu’en 1829, et l’ut nommé, à son retour, membre adjoint de l’Académie de Saint-Pétersbourg, où il obtint, en 1832, le titre d’académicien extraordinaire, et, l’année suivante, l’emploi de conservateur de la deuxième division de la bibliothèque. Outre un travail remarquable :Sur la langue et la littérature finlandaifes (Saint-Pétersbourg, 182n), et des Remarques sur les paroisses du Kemi-Lappmark (Helsingfors, 1828), il avait déjà publié à cette époque un grand nombre d’études, historiques pour la plupart, dans les Mémoires de l’Académie, dont il fut jusqu’à sa mort l’un des collaborateurs les plus actifs. À la suite d’une maladie qui lui lit perdre l’œil droit, il dut se démettre de ses fonctions de bibliothécaire, et il exécuta alors, dans l’intérêt de sa santé, un voyage aux sources minérales du Caucase. Il séjourna trois ans dans cette région et s’y appliqua à l’étude des langues tartare, turque, persane, arménienne, géorgienne, tcherkesse et ossète. En décembre 1844, il fut nommé membre ordinaire de l’Académie pour la philologie et l’ethnographie des peuples finnois et caucasiques, et, deux mois plus tard, dovint directeur du musée ethnographique de l’Académie. Il fit encore en 1846 et en 1852, dans la Livonie et la C’ourlande, deux excursions pendant lesquelles il recueillit une foule de documents relatifs à l’histoire primitive des Livoniens et des Kreevinges. Il avait encore édité une Grammaire avec vocabulaire de ta langue ossète (Saint-Pétersbourg, 1844, in-4o), qui peut passer pour un modèle des ouvrages de ce genre, La structure complète de cette langue, dont la littérature ne comptait encore que cinq livres imprimés, y est exposée avec un soin et une minutie de détails qui ne laissent rien à faire à un observateur postérieur ; il ne s’y est pas cependant servi de l’alphabet employé dans les cinq livres dont nous venons de parler, mais il en a inventé un nouveau, le même, sauf quelques additions de caractères, que l’alphabet russe. Il laissait en manuscrit un grand nombre de travaux qui furent publiés par les soins de l’Académie dans le recueil complet de ses œuvres. Le premier volume de ce recueil renferme ses Dissertations historiques et ethnographigues sur l’Europe finnoise et russe (Sutnt-Péiei’sbourg, 1861), et le second sa Grammaire et son Dictionnaire de ta langue iiuonienne (Saint-Pétersbourg, 1861, 2 parties la-*"). Citons encore, parmi les autres écrits du même auteur’ : Sur la population finnoise du gouvernement de Saint-Pétersbourg (Saint-Pétersbourg, 1833, in-4o) ; Sur te ltunumo ou llunerne de Tiim Magnusen (Saint-Pétersbourg, 1842) et une étude posthume Sur les Jalwœyes, publiée en 1S58 dans les Mémoires do l’Académie.

SKADE, déesse Scandinave, épouse de Niord et îueru de Freya et de Frey. Elle préside à la chasse et préfère le séjour des montagnes aux rivages de la mer. Nioid passe avec elle neuf nuits sur uotrze, dans les montagnes ; en revanche, Skade en passe trois avec lui sur les bords de la mer. Les ases avaient tué son père, le géant Thyasse ; comme elle s’arma pour venger ce crime, les dieux refusèrent de combattre avec elle, mais iis lui donnèrent Niord comme époux, et Odin plaça les yeux de Thyasse parmi les étoi.es du firmament. Un des chants de ï’Edda, la ileimskringia, raconte qu’après avoir été abandonnée par Niord elle fut accueillie par Odin, qui eut d’elle plusieurs enfants, et parmi eux un fils nommé Seming.

SKAGEN, le Cimbrorum promontorium des anciens, cap du Danemark, formant l’extrémité septentrionale du Jutlanil, entre le Uattégat et le Skager-Rack, par 5T« 43r de latit. N. et 8» 16’ de ïongil E. Ce cap, qui porte un phare à feux fixes, est entouré de rochers et d’écueils dangereux.

SKAGEiN, petit bourg danois, situé sur la langue de terre qui forme le cap du même nom ; 1,500 hab. Petit port ensablé et accessible seulement aux petits navires.

SKAGERN, lac de Suède, sur les limites des préfectures de Mariestadt et d’Orebro, à l’E. du lac Wener, avec lequel il communique par un petit canal ; il mesure environ 32 kilorn. du N. au S., et 18 kilom. de l’E. À l’O.

SKAGER-RACK, détroit formé par la mer du Nord, entre la presqu’île danoise du Jutlaud et la côte méridionale de la Norvège,

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unissant le Cattégat à la mer du Nord. Ce détroit, nommé aussi canal du Jutland, et Sleve (Manche) par les Anglais, mesure environ 300 kilom. du N.-E. au S.-O., et 110 kilom. dans sa moindre largeur ; il forme au N.-O. le golfe de Christiania. Les eaux du Skager-Rack sont très-houleuses et ne gèlent jamnis.

BKALDE s. m. Barde scandinave. V. scalde,

SKALHOLT ou RE1NKIR1K, ville d’Islande, au S.-O., sur la petite rivière d’Hvita.à 65 kilom. E. de Reikiavik. C’était autrefois le chef-lieu de l’Ile.

Shnihoii SnEa, nom d’un fameux manuscrit islandais. Dans l’église de Skalholt, village ancien d’Islande, un Anglais, Philippe Marsh, trouva en 1863 un manuscrit latin de 1117 ; l’église elle-même avait été fondée un demi-siècle auparavant (1057 ?) par l’évêque Isleif. C’est ce précieux document qui porte le nom de Skalholt-Saga ; c’est une sorte de chronique plus ou moins exacte, racontant les grandes aventures des Islandais et surtout d’un chef nommé Hervador, dans des pays assez éloignés les uns des autres et mal définis, comme on peut s’y attendre de la part des géographes du xnc siècle. Il y est question en particulier de voyages dans le pays du vin, dans des régions tout à fait septentrionales, et enfin dans un pays arrosé de fleuves immenses, pays où, d’après diverses indications, sir Thomas Murray crut reconnaître l’Amérique du Nord. Si cette conjecture est exacte, les Islandais auraient connu avant Colomb le nouveau continent et même habité les États-Unis.

SKALITZ, en hongrois Szokolcza, ville de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, comitat et à 100 kilom. N.-O. de Nextra, sur une éminence, près de la rive gauche de la March. 7,000 hab. presque tous Slovaques. Fabrication de draps et de lainages ; carrières de marbre rouge.

SKARA, ville de Suède, dans la préfecture et à 45 kilom. S.-O. de Mariestadt ; 4,000 hab. Evéché, gymnase, école vétérinaire, jardin botanique.

SKARABORG, lan ou préfecture de Suède. V. Mariestadt.

SKARDEK (Frédéric-Florian, comte), patriote, littérateur et économiste polonais, né à Thorn en 1792. Après avoir fait ses études au lycée de Varsovie, il se rendit en 1810 à Pans, où il s’occupa surtout d’économie politique. Après son retour en Pologne, il vécut dans ses terres jusqu’en 1818, époque à laquelle, il fut nommé professeur d’économie politique à l’université et k l’école forestière de Varsovie. Ce fut alors qu’il publia ses ouvragées scientifiques les plus importants, ainsi que des romans et des nouvelles humoristiques. En 1821, il devint membre de la Société des amis des sciences, et fournit aux Annales de cette société un grand nombre de mémoires. Il s’est occupé tout spécialement de la situation des asiles et des maisons de détention en Pologne, dans le système desquels il introduisit des réformes radicales. Appelé, en 1830, a. Saint-Pétersbourg par l’empereur pour faire un rapport sur les hôpitaux de cette ville, il fut nommé peu après chambellan, conseiller d’État et membre du gouvernement provisoire de la Pologne et, après la compression de l’insurrection, reçut le titre de membre de la commission du gouvernement de l’intérieur et du conseil supérieur des établissements de bienfaisance. Ce fut sous sa direction que fuient établis, sur les plans les plus conformes à l’hygiène et à la philanthropie, les prisons deVarsovie, de Kalisch, de Ploeket de Siedletz, les maisons de correction et d’amélioration du Varsovie et de Siéradz, lus maisons de refuge et de travail de Varsovie et de lialwaria et l’établissement pour la réforme morale des jeunes criminels. En 1842, il fut nommé président de la direction des assurances, et, deux ans plus tard, fut revêtu des mêmes fonctions dans le conseil supérieur des établissements de bienfaisance. On cite, parmi ses ouvrages scientifiques : Traité d’économie politique (Varsovie, 1820-1821,4 vol.) ; Esquisse de la science des finances (Varsovie, SS4j ; Éléments d’économie nationale ; Théorie des richesses sociales (Paris, 1829), en français. Il s’est fait, en outre, une place distinguée en littérature par ses romans, ses poésies et ses travaux historiques, tels que : Monsieur le Starosie (Varsovie, 1826, 2 vol.) ; les Aventures de Dodosinski (Breslau., 1838, 2 vol) ; Pourquoi n’était-elle pas orpheline ?drame en trois actes (1833) ; Histoire de beaucoup de mariages (Breslau, 1840) ; le Voyage sans but (Breslau, 1840, 2 vol.) ; Histoire du grand-duché de Varsovie (Posen, 18G0, 2 vol.) ; Un récit d’autrefois (Berlin, 1866), etc.

SE4RBM1EBZA (Stanislas ws), jurisconsulte et théologien polonais, né dans la seconde moitié du xiii» siècle, mort à Cracovie en 1431, Il fit ses études à Prague, où il obtint les grades de docteur en théologie et en droit, devint chanoine de la cathédrale de Cracovie, puis professeur* et recteur de l’université de cette ville. De retour d’un voyage à Paris, il fut le premier en Pologne qui lit un cours sur les cinq livres des Décrétâtes et en donna un coinmentiiire. &.karbinierza fut le premier recteur de l’Académie de Cracovie, qui fut fondée en 1400. C’était un homme

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d’une vaste érudition, d’une éloquence rare. Il présida lesynode de Kalisch en 1420, et, en 1431, il eut une controverse publique avec les envoyés hussites de Bohême. Outre une foule de dissertations, de brochures, de correspondances, qui se trouvent à la bibliothèque de l’université de Cracovie, on lui doit : Soliloguium de transita Heduiç/is regins Polonix (Cracovie, 1424) ; Recueil de sermons (Cracovie, 1427,3 vol.) ; Viarium compassionis, funeris et assnmptionis B. M. propriis slationibus in montibus Calvarite sebrtydavieusis ; Commentaires sur les Décrétales (Cracovie, 1420) ; Recueil de discours (Cracovie, 1428), etc.

SKARGA (Pierre-Paweski), surnommé le Cliryiodome polonnlt, le plus grand orateur sacré qu’ait produit la Pologne, né à Grodziec (Mazovie) en 1536, mort en 1612. Il fit ses études à l’université de Cracovie, embrassa, en 1563, la carrière ecclésiastique, puis devint curé de Rohatyn et chanoine de Lemberg. Il s’éiait déjà acquis la réputation d’un prédicateur éminent, lorsqu’il partit, en 1568, pour Rome, où il entra dans l’ordre des jésuites. De retour dans sa patrie en 1571, il fut d’abord chapelain de l’évêque de Wilna, obtint ensuite le titre d’aumônier du roi Sigismond III et remplit ces fonctions pendant vingt-cinq ans. C’est à son éloquence et au zèle avec lequel il combattit les dissidents qu’il faut attribuer le retour de la Pologne au catholicisme ; mais c’est aussi sur lui que retombe la responsabilité des mesures violentes que Sigismond III prit a- l’égard des protestants. Il est du moins a l’abri du reproche que l’on a fait aux jésuites d’avoir corrompu la langue et le goût littéraire en Pologne, car ses discours sont les modèles les plus remarquables que l’on possède de la langue nationale à cette époque, où elle était parvenue à son développement complet, tandis que la plupart de celles de l’Europe n’en étaient encore qu’à leur période de formation. De mœurs simples et austères, doué de toutes les vertus chrétiennes, il professait pour sa patrie un amour éclairé, qui éclate surtout dans ses discours prononcés au sein des diètes, dans lesquels il a prophétisé les malheurs futurs de la Pologne. On a de lui des Sermons pour les dimanches et les jours de fête, des Sermons sur les sept saints sacrements et des Sermons et discours de diète et de circonstance, souvent réimprimés séparément, publiés en recueil à Wilna en 1738 et de nos jours à Leipzig (1843, 6 vol. in-8"). Parmi ses autres œuvres, il faut citer : une Vie des saints de F Ancien Testament pour tous les jours de l’année, qui a eu plus de vingt éditions et qui est encore aujourd’hui l’ouvrage de ce genre le plus populaire en Pologne ; une Histoire de l’Église, d’après Baronius (Varsovie, 1603), et un grand nombre d’écrits polémiques.

SEAU (Laurids-Bedersen), homme politique slesvigeois, né à Sommersted (bailliage de Haderslev) en 1817, mort en 1864. Fils d’un pasteur, il ne reçut qu’une éducation incomplète et vécut au milieu des paysans, sur lesquels il acquit une assez grande influence, tant parce qu’il avait une belle fortune que parce qu’il était doué d’un talent oratoire des plus remarquables. Issu d’un famille danoise, Skau se montra l’ardent partisan du Danemark lorsque les Allemands voulurent annexer à la confédération germanique les duchés de Slesvig et de Holstein. On le vit alors collaborer aux journaux le Danevirk et i’Ugeblad, assister aux fêtes populaires, à de nombreux banquets, parcourir les campagnes et prononcer un grand nombre de discours dont 4’éloquence vigoureuse, imagée, entraînante, avait une action énorme sur le peuple et contribua à augmenter le nombre (les partisans du Danemark. Parmi ces discours, on cite particulièrement celui qu’il prononça en 1843 à Skumling et qui eut un retentissement considérable. Cette même année, il fit partie d’une députution envoyée à Copenhague pour demander au roi de Danemark au’on se servit, dans les états provinciaux des deux duchés, du danois aussi bien que de l’allemand. Devenu secrétaire de la Société du Slesvig, il remplit à ce litre diverses autres missions auprès du roi, qui naturellement s’empressa de lui donner des marques de sa bienveillance et le nomma chevalier de Danebrog. Skau, surnommé la Colonne ’du porll danois, le Sauveur de la nationalité, disparut peu à peu de la scène politique, où il avait joué un rôle si important. On a publié un recueil de ses priucipaux Discours (Copenhague, 1844).

SKEEN ou SK1EN, ville de Norvège, ch.-l. de l’amter ou préfecture de Bradsberg, k 35 kilom. N.-O. de Laurvig, sur la petite rivière de Skiens-Ef, qui forme trois belles cascades près de la ville ; 3,167 hab. École latine ; scieries de bois. Commerce de bois, de goudron, de fers, de poix, de meules. Aux environs, mines de fer.

SKEGGOLLE, nom d’une des ralkyries de la mythologie Scandinave.

ËKÉLIPODE, adj. (ské-li-po-de — du gr. skeliso, je renverse ; pous, podos, pied). Ichthyol. Qui a les nageoires ventrales placées au devant de l’anus, il s. m. pi. Famille de poissons dermodontes.

SKELTO.N (John), poète anglais, né dans le Cumberland vers 1460, mort k l’abbaye de

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Westminster, en 1529. Après avoir étudié à Oxford et k Cambridge, il devint curé de Dysse ; mais, doué d’un esprit éminemment frondeur, il poursuivit de ses traits satiriques le clergé, surtout les moines mendiants, et osa même s’attaquer au cardinal Wolsey. Il a laissé des comédies, des sonnets, des satires, etc., d’un style assez dur, mais qui n’en sont pas moins très-remarquables. Seï Œu- orwontété publiées à Londres en 1512(in-8°).

SKENEATELES, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’E tat de New-York, à 11 kilom. E. d’Auburn, sur un petit lac de même nom ; 4,000 hab. Forges et fonderies de fer ; manufactures de lainages ; fabrication de machines à vapeur.

SKÉNÉE s. f. (ské-né — du gr. skènê, tente). Moll. Genre de mollusques gastéropodes pectinibranches, tribu des trochoïdées.

SKENMNGE, bourg de Suède, dans la préfecture et à 32 kilom. O. de Linkceping, sur la petite rivière delaSkeua ; 1,872 hab. Foire importante.

’ SKÉNOPODB s. m. (ské-no-po-de — du gr. skenos, tente ; pous, podos, pied). Ichthyol. Genre de poissons xiphioïdes.

SKEPPEL s. m. (sképp-iièl). Métro]. Nom d’une mesure de capacité usitée dans les Pays-Bas, et qui vaut 27ii’,814.

SKEVI-KARE s. m. (ské-vi-ka-re). Hist. relig. Nom donné à des sectaires suédois.

— Encycl. Cette secte de piétistes suédois fut fondée vers 1734. Une petite snc ; iélê d’hommes, affligés des désordres dont la terre est inondée, cherchèrent vers le Nord une lie où ils seraient à l’abri de cette contagion morale. Ils s’embarquèrent sur la Baltique ; comme leur inexpérience les exposait à des dangers inévitables, ils se hâtèrent d’atteindre la petite Ile de Wermdoc, pies de Stockholm, et, en 1746, on leur permit do former un établissement fixe dans cette lie, où leurs descendants existent encore. Ils avaient acheté le domaine de Skévic ; de là ils furent nommés skévi-kares. Il y a, dit-on, beaucoup de bizarreries dans leurs dogmes. Fortia il Urban et Catteau ne donnent aucun détail à ce sujet, mais ils s’accordent à louer leurs mœurs exemplaiies, leur caractère paisible, leur esprit d’ordre et leur propreté.

SEIATHOS, nommée autrefois Sciathos, lie de l’Archipel, au N.-E. de l’Ile de Négrepont et’à l’O. de l’Ile de Skopélos. Son point culminant est par 39° 9’ de latit. N. et 210 31’ de longit. E. ; 7,000 hab. Cette lie, qui. fait partie du royaume de Grèce et dépend du dème de N^grepont, renferme un petitbourg qui porte le même nom, situé sur la côte méridionale et dont la population est de 1,000 hab.

SKIBBEREEN, bourg et paroisse d’Irlande, comté de Cork, k 17 kilom. S.-E. cleBautry, sur la petite rivière d’Ilen et près de son embouchure dans l’Atlantique ; 4,000 hab. Commerce de fil, toiles et draps.

SKIDBLADNER, vaisseau merveilleux dont parle l’Edda, cette Bible des peuples Scandinaves, Des nains, fils d’Ivald, l’ont construit et en ont fait cadeau au dieu Frey. Ce navire est si gigantesque que tous les ases peuvent s’y loger, et, quand les voiles sont déployées, des vents toujours favorables le poussent vers sa destination. Quand ou a fini le voyage, on peut le démonter en tant de petites parties qu’étant plié ou peut le mettre facilement dans la poche.

SKIE s. f. (ski). Sorte de patin dont les peuples du Nord sa servent pour glisser sur la neige.

— Encycl. La skie est une planche de sapin, mince et effilée, large comme le pied, longue d’environ 2 mètres et légèrement recourbée en l’air à ses extrémités, qui se terminent en pointe. À son milieu, la planche a une épaisseur double ; c’est eu cet endroit, formant une espèce d’exhaussement, que se pose le pied, qui, enveloppé d’une épaisse chaussure, est maintenu par une bride en cuir. Un régiment de chasseurs norvégiens, ou patineurs (skielcebere), se sert de la skie pour se livrer sur la glace et la neige, avec l’aide d’un long pieu armé de fer, à des évolutions remarquables par leur précision. Les Lapons et les habitants du Kinmark ne connaissent plus aucun obstacle quand, chaussés se skies, ils sont lancés à la poursuite du renne ou d’autres animaux sauvages. Pour plus de détails,

V. PATINS.

SKIELN1KE s. m. (ski-èl-ni-ke). Hist. relig. Membre d’une secte religieuse russe.

— Encycl. La secte des skietnikes est très-nombreuse parmi les Cosaques du Don. Ella doit sou nom bizarre à une de ses coutumes, strictement observée, qui consiste à regarder par une fente que traverse un rayon de lumière pendant tout le temps des prières. Les skietnikes rejettent les images sculptées/ Ils n’ont pas d’églises et prétendent que la divinité ne s’emprisonne pas dans une maison bâtie par l’homme, mais qu’elle est partout. Ils font usage du texte revisé des Écritures et se distinguent en cela de toutes les autres sectes dissidentes de l’Église russe.

SK1EN, ville de Norvège. V. Skken.

SK1EHJYIEW !CE, petite ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Varsovie,