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est presque aussi claire que celle d’un contour fermé), il n’adopte même la direction perpendiculaire pour représenter le signe V* — 1 que parce que la règle avait été formulée et pour n’en pas en imaginer d’autres qui eussent aussi bien rempli son but. En effet, M. Cauchy eût choisi arbitrairement «ne direction quelconque autre que la perpendiculaire pour y porter la partie imaginaire de la variable, qu’il n’en fut pas résulté la nécessité de la plus petite variante soit k ses démonstrations, soit aux résultats obtenus. Si, au lieu de supposer toujours les axes perpendiculaires, M. Cauchy les avait faits obliques, ce qui n’avait aucune importance, il eût porté la partie imaginaire de x parallèlement k l’axe des y, et il n’en serait résulté aucun changement. On ne peut donc pas même dire que M. Cauchy ait donné à la règle en question lu sanction de son autorité.

Très-commode pour servir à représenter la marche d’une variable ou d’une fonction imafinaire, parce qu’elle permet d’en isoler les eux parties, cette règle devient radicalement impropre à représenter simultanément l’une et l’autre. Or, toute méthode d’interprétation des grandeurs imaginaires qui reste inapplicable en géométrie analytique, qui ne se prête pas k une extension de la doctrine des coordonnées manque évidemment le but principal, qui est de prolonger l’harmonie entra l’algèbre et la géométrie.

— Astron. On nomme signes du zodiaque ou simplement signes les douze divisions égales dans lesquelles on partage la zone du ciel appelée zodiaque par de grands cercles perpendiculaires à l’écliptique. Le zodiaque est compris entre deux parallèles à l’écliptique qui en sont séparés par une distance deJO ; les grands cercles qui les divisent sont séparés les uns des autres par des angles de 30" ; le premier passe par lo point équinoxial du printemps de l’année courante. En raison de la précession des équinoxes, les signes de mêmes rangs, qui portent toujours les mêmes noms, n’occupent plus, au bout de quelques années, les mêmes places dans le eieJ, c’est-à-dire ne comprennent plus les mêmes étoiles dans leur intérieur. Les noms des douze signes sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la "Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons ; ils sont renfermés dans les deux vers suivants :

Sunt Aries, Taurus, Gemini, Cancer, Leo, Virgo, [ces. Libraque, Scorpius, Arcilenens, Caper, Amjihora, Pis-

Immédiatement après l’équinoxe du printemps, le soleil entre dans le signe du Bélier ; lorsqu’il a décrit un arc de 30u sur l’écliptique, il sort du signe du Bélier pour entrer dans celui du Taureau, et ainsi de suite. Comme le mouvement apparent du soleil sur l’écliptique n’est pas uniforme, il n’emploie pas le même temps k parcourir les différents signes. Ainsi il parcourt plus rapidement les deux signes du Sagittaire et du Capricorne, inoins rapidement ceux des Gémeaux et du Cancer.

Les douze signes correspondent aux quatre saisons de l’année. Le printemps est le temps employé par le soleil k parcourir les trois signes du Bélier, du Taureau et des Gémeaux ; fêté comprend le Cancer, le Lion et la Vierge ; l’automne et l’hiver les six derniers.

Les signes du zodiaque n’ont pas seulement un mouvement en longitude de 50" à peu près par an dans le sens rétrograde ; ils en ont encore un autre en latitude beaucoup plus faible, qui a été constaté d’abord par Tyeho-Bruhé et qui tient a ce que le plan de l’écliptique tourne autour de la ligne des équinoxes comme pour se rabattre sur le plan de l’équateur. Ce mouvement n’est tout au plus que de 48" par siècle.

Les astrologues attachaient au moyen âge une importance particulière au signe sous lequel était née la personne dont ils voulaient tirer l’horoscope, et nos almanachs liégeois contiennent encore aujourd’hui des prédictions drolatiques sur les caractères et les chances heureuses ou malheureuses que le signe sous lequel a eu lieu la naissance doit imposer k chaque mortel. Nous n’avons pas besoin de faire ressortir la vanité de ces prédictions, puisqu’elles ne sont plus prises au sérieux même par les plus ignorants.

— Chim. Les chimistes ont créé des signes et de3 formules, au moyen desquels ils représentent les différents corps simples et les combinaisons diverses de ces corps. Nous faisons connaître ces signes au mot motation (tome XI, page nos), et au mot chimie lui-même (tome IV, page 114 et suivantes).

— Méd. et anat. V. envie.

— Relig. Signe de la croix. V. croix. Signes du temps (les), pamphlet anglais,

par Thomas Carlyle. Ce singulier pamphlet, qui parut à Londres en 1840, n’est que le développement d’une théorie déjà émise dans

les précédents ouvrages de Carlyle. Il se divise en dix sections ou chapitres : 1er. État de l’Angleterre. II. Statistique. III. Loi des pauvres. IV, Les princes des paysans. V. Droit et puissance. VI. Laissez faire. VII, Ne laissez pas faire. VUI. Renouvellement social. IX. Le radicalisme parlementaire. X. Impossible. Le défaut de l’ouvrage est précisément celui de l’époque : il ne conclut pas. Protéger l’émigration et l’éducation, voila les deux reine SIGN

des insuffisants qu’apporte le philosophe. Médecin moral doué d’une pénétration merveilleuse, il connaît tous les symptômes du mal ; il remonte à sa source, il en prédit les phases, il donne des avertissements terribles ; il va plus loin encore : il dévoile l’inanité des panacées que l’on propose ; mais, hélas 1 c’est la qu’il s’arrête. C est par l’observation des faits intimes et des secrètes tendances que brille l’ouvrage de Carlyle, bien plus que par son utilité pratique. Quelques citations en diront bien plus que la meilleure des analyses. « Ce n’est pas assez, dit-il, de rejeter ce qui est vieux ; il faut, en outre, faire du neuf, La France a rejeté son vieux clergé aveugle et corrompu ; elle l’a rejeté dans la destruction ; elle y a beaucoup perdu. Il s’est fait là. une solution de continuité, un gouffre terrible. Le vieux monde s’est k jamais séparé du monde nouveau ; le premier n’est pas le père du second ; ils sont étrangers l’un k l’autre. Que toute une génération de penseurs soit sans religion pour croire ou même pour nier ; que le christianisme, dans cette France active et pensante, soit réduit k l’état d’une tradition lointaine et mythologique ; voila le plus triste des faits qui se rattachent a l’avenir de ce pays. Exemple immense et fécond que la France I... Considérez-la plutôt avec ses théories sociales et politiques, ses saint-simonisme, fouriérisme, robert-macairisme, et sa littérature du désespoir, « Carlyle prouve ensuite que l’Angleterre arrive, malgré qu’elle en ait, au même résultat, à L’espèce humaine, dit-il, est faite de même étoffe en Angleterre et en France... Vous donnez aux pauvres des bals de charité, des soupes économiques, des tribunaux, des pénitenciers, et vous croyez avoir tout fait. La constitution sociale s est réduite à cette unique expression : j’achète et je vends ; je paye et je suis payé. Ce n’est pas assez pour les besoins moraux de notre espèce. La société n’existe pas seulement pour que l’on échange de l’argent et du travail ; elle n’existe pas seulement pour protéger les billets de Banque de mon portefeuille et pour empêcher de dérober le votre ; elle a beaucoup d’autres nécessités d’existence, toutes morales, toutes de sympathie, d’affection, de conservation. Si vous les dédaignez ou les oubliez, elle deviendra bientôt incapable de protéger les billets de Banque de ce portefeuille, que vous conservez avec tant de soin. Après ces graves méditations, Carlyle passe en revue les expédients dont les hommes politiques ont. essayé l’emploi et qui leur offrent des espérances plus ou moins fondées. Il démontre sans peine le vide profond des illusions dont on se berce, et, semblable lui-même k ceux qu’il attaque, plus fécond en observations et en raisonnements qu’en moyens curatifs, il excelle dans la critique et faiblit dans la défense. La théorie de Malthus et les panacées statistiques lui semblent n’être que des absurdités. «L’ouvrier, demande-t-il, est-il plus heureux ou plus malheureux qu’autrefois ? Sa situation s’amélioret-elle, ou bien empire-t-elleî La question est importante ; elle ne trouve aucune solution dans la statistique. Prétendre prouver une amélioration parce que, de 1735 k 1780, une paroisse de Northampton a fourni, comme résultat, une longévité progressive, c’est une plaisanterie dont le sérieux nous semble comique. Autant vaudrait prouver les variations subies par l’Océan au moyen d’un examen attentif des mares d’eau qui séjournent dans une des lies de la Tamise. Les tables de chiffres ne prouvent donc absolument rien ; c’est le tonneau des Danaïdes : on y jette tout ce qu’on veut et tout y passe. Si le sort des classes ouvrières s’améliorait, vous ne verriez pas les chartistes courir les campagnes la torche k la main ; fait plus énergique et plus puissant que tous les arguments de statistique, « Carlyle ne traite pas avec plus de clémence Malthus et ses sectateurs, qui défendent aux ouvriers d’avoir des enfants. « Oui, vous leur dites de ne pas augmenter la population ; c’est bien, le conseil est excellent. S’il y a moins d’ouvriers, le partage du salaire sera plus considérable. Et k qui adressez - vous cet avertissement salutaire ? à 24 millions d’individus humains, répandus sur un espace de 118,000 railles carrés et plus ; les uns forgeant, les autres rabotant ; ceuxci semant, lûêchant, taillant, labourant toute la journée, sans repos et sans autre désir que de gagner de quoi vivre. Les résolutions d’une chasteté magnanime et la persévérance dans ces résolutions les inquiètent médiocrement. Sally la brune, qui demeure k droite, exerce sur Tom le blond, qui demeure à gauche, une attraction irrésistible. Allez donc prier Tom de réfléchir et de méditer d’abord sur la répartition des salaires et sur la population croissante de l’empire britannique 1 Ce serait chez mon ami Tom une abnégation fort héroïque sans doute ; et quand il parviendrait à la grandeur de saint François d’Assise ou d’Oiigène, nous y gagnerions peu de chose. Sept millions de ces paysans, » les rois de leur espèce, » comme dit Goldamith, ne se résignent guère à une chasteté ascétique, qui convient très-peu aux Thompson et aux Sullyson d’Angleterre, moins encore aux fils de l’Irlande phénicienne. Supposez une vingtaine de millions de ces ouvriers saxons, normands et milésiens, réunis en assemblée générale pour suspendre le redoutable accroissement de la population. Une résolution est adoptée ;

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on ne fera plus d’enfants 1 Sur mon honneur, les monopolisateurs sont battus ; les riches tombent à la merci des pauvres ; un ouvrier se fera payer ce qu’il voudra. Très-bien I Moi je préférerais encore, comme moyen prompt et facile de réduire le nombre de la population travailleuse, la création d’un réservoir d’arsenic pour toutes les paroisses, ou celle d’une place d’exterminateur public rétribué par l’État. Vous seriez plus sûrs du succès, et la théorie malthusienne obtiendrait sans peine le résultat souhaité.»

Carlyle, après avoir, à sa manière, montré l’inanité clés espérances des malthusiens et les chimères des statisticiens, cherche les causes de cette souffrance. La principale, selon lui, le mobile majeur et invincible des dangers de l’Angleterre, c’est l’Irlande. Le pamphlet se termine ainsi : • On m’objecte encore que ce n’est pas, comme je le prétends, la misère qui pousse les ouvriers a la révolte, et que, parmi les ouvriers, les plus habiles et les mieux payés se mettent k la tête des émeutes. Je le crois bien : le pauvre misérable qui travaille douze heures pour se procurer un peu de puin n’a pas la temps de se révolter ; s’il s’arrête, s’il réfléchit, s’il pense, il est mort. Condamné k un travail éternel, k une faim éternelle, auprès de son foyer désert et froid, il est là comme pétrifié k jamais dans la misère et le labeur. L’ouvrier qui gagne davantage, d’une façon irrégulière, conçoit des espérances et ouvre son âme à des ambitions qui ne brillent jamais dans le triste asile de son confrère. Livré à un espoir qui ne peut se réaliser, dévoré de désirs qui {’égarent, il ne connaît ni l’ordre, ni la patience, ni l’économie. L’industrie, dont il est le ministre, balancée entre la prospérité et la détresse, tour à tour naine oa géante, prodiguant l’or k ses desservants ou leur refusant du pain, #entretient l’anarchie de sa conduite et de sa pensée. De l’abondance k la détresse, c’est la vie d’un joueur. Un mécontentement sans résignation, une sombre et sourde fureur le rongent : voilà tout simplement le plus misérable des hommes. Avec ses fluctuations convulsives et son agitation qui ébraule le monde, le commerce anflais agite et brise des milliers d’existences umaines errantes dans les voies ténébreuses du désordre et du labeur. Sobriété, courage, constance, les premières bénédictions de l’âme humaine sontinconnuesknos ouvriers. «Ainsi parle Carlyle, que l’on prendrait ici pour un radical, de même qu’en lisant plus haut sa vive attaque contre les doctrines républicaines, on 1 aurait pris pour un tory. Comme Hegel, il se sert de l’antinomie pour écraser les deux partis, mais comme lui il a le défaut de ne pas conclure. Proudhon l’a fort bien dit, l’antinomie ne se résout point, c’est une simple balance. Carlyle, dans ce pamphet, se montre subtil, pénétrant, éloquent. On ne peut analyser avec une plus redoutable puissance le désordre économique de l’Angleterre et la misère qui règne parmi les classes pauvres en Angleterre. Mais il ne satisfait pas complètement le lecteur ; car il ne présente à une telle situation aucun remède.

SIGNÉ, ÉE (si-gné ; gn mil.) part, passé du v. Signer. Où l’on a mis la signature, une signature : Un ordre sigxé. La lettre est signée de sa main. Cette ridicule et honteuse injustice fut signée de douze théologiens. (Volt.)

Signé à la minute..., A sigué ou ont signé à la minute... : Signé a la. minute, les témoins Jean-Pierre Brot et Louis-Joseph Giraud.

— Entom. Se dit d’une chrysalide sur laquelle on aperçoit déjà des parties de l’insecte parfait.

SIGNER v. a. ou tr. (si-gné ; gn mil.rad. signe). Marquer de son seing, apposer sa signature à : Signer un acte, un contrat. Signer une dépêche. Signer une pétition. Signer une lettre. Que maudit soit le bec cornu de notaire gui me fit signer maruinel (Mol.) Votre nom fut accompagné

D’un pâté de mauvais présage,

Sire, quand vous aves signé Mon contrat de mariage.

B&SMIJSR.

— Écrire, apposer pour servir de signature : Ne savoir signer son nom. Signer un nom supposé.

— Attester par sa marque ou sa signature qu’on est l’auteur de : Signer un tableau, une statue.

— Imprimer, comme auteur, son nom sur : Il u’a. signe aucun de ses livres.

— Conclure et confirmer par un acte signé : Signer la paix. Signkr une trêve.

— Absol. Donner sa signature : Il a signe aveuglément. Elle ne sait pas signkr. Ce n’est pas celui qui signe qui véritablement gouverne, c’est celui qui contre-signe, (Corm.)

Signer à, Mettre sa signature comme témoin k : Vous signerez au contrat.

Signer de son sig, Verser son sang pour la confirmation de : Les martyrs ont signé leur confession de leur sang. Il Je te signerais de mon sang, Se dit pour affirmer énergiquement l’exacte vérité d’une chose.

— Techn. Marquer avec la rouannette : Signer une pièce de bois. Il Marquer d’un poinçon : Signer une pièce d’argenterie. Il Signer

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une pièce de verre, "Y marquer les endroits que l’on veut couper.

Se signer v. pr. Être signé : Tout écrit autographe doit SB signer. Une pétition sa signe en ce moment dans toute la ville.

— Faire le signe de la croix : Ah t ma foi, tant mieux, s’écria la vieille Bressane en se signant auec «ne naïveté sérieuse. (Balz.) Je mb suis signé de surprise. (Damas-Hinard.)

Il vit briller la croix au bout du long rosaire, Et l’eiifaat les suivit en se signant deui fois. A. Guikaud.

SIGNET s. m. (si-nè — dimin. de signe. On écrivait autrefois sinet etsiner pour signet et signer. La prononciation du premier mot a survécu au changement d’orthographe). Petits rubans ou filets liés ensemble qui tiennent k un peloton, et qu’on met au haut d’un livre pour marquer les endroits que l’on veut pouvoir retrouver. Il Petit ruban attaché k la trancheflle d’un livre, et qui sert à marquer l’endroit où l’on a interrompu sa lecture.

— Ancien nom des petits sceaux dont on scellait les affaires courantes.

— Signature authentique, historiée, dont un notaire avait déposé le modèle, et qu’il devait répéter au bas de tous ses actes,

— Bot. Nom vulgaire du sceau de Salomon.

S1GNEUR, EOSE s. m. (si-gneur ; gui mil.

— rad. signer). Personne qui signe, qui met sa signature. Il Vieux mot.

SIGNIA, ville de l’Italie ancienne, dans le Latium, chez les Volsques, k 52 kilora. S.-E. de Home. Elle fut fondée par Tarquin le Superbe et fut célèbre par un temple de Jupiter Urius. Les poires, le vin aigre (usité chez les anciens comme médicament) qu’on y récoltait, le ciment qu’on y fabriquait (signium opus) avaient donné à cette ville une grande notoriété parmi les Romains. Sur son emplacement s élève, de nos jours, le village do Segni.

SIGNIPIANCE s.f. (si-gni-fl-an-se ; gn mil.

— rad. signifier). Signification, indice, témoignage : J’avais bien lu dans Astrée que les dames ne marquaient pas toujours les sentiments de leur cœur, mais encore en donne-t-on quelque petite SiamFULHCE.(C’hiLiù}eu.) il Vieux mot, qui était devenu populaire avant de tomber en désuétude.

SIGNIFIANT, ANTE adj. (si-gni-fi-an, aute ; gn mil. — rad. signifier). Qui signifie, qui est expressif : Cela est très- signifiant. Cette plaisanterie est peu signifiante. Il Peu usité.

— Théol. Qui a le caractère d’un signe : Les sacrements sont signifiants et effectifs de la grâce.

S1GNIFICATEUR, TRICE adj. (si-gni-flka-teur, tri-ce — rad. signifier). Astrol. Se disait des aspects, des signes, des planètes qui avaient un sens, un rôle dans un thème de nativité.

SIGNIFICATIF, IVE adj. (si-gni-fi-ka-tif, i-Ve ; gn mil. — rad. signifier). Qui contient un grand sens, qui est expressif : Mol significatif. Geste significatif. Sourire significatif. Il prit la main de sa sœur et la mit sur son cœur d’une manière profondément significative, (balz.)

— Arithm. Chiffre significatif, Chiffre qui a une valeur propre, par opposition au zéro, qui modifie seulement la valeur des autres chiffres,

SIGNIFICATION s.f. (si-gni-fi-ka-si-on ; gn mil. — rad. signifier). Ce que signifie, ce que représente, ce que veut dire une chose : La signification d’un symbole. Ce mot a plusieurs significations. Qu’on s’épargnerait de questions et de peines, si on déterminait enfin ta signification des mots d’une manière nette et précise/ (D’Alemb.) C’est le bon sens qui donne aux mots leur signification commune. (Guizot.) C’est du fond de la situation plus que de leur texte que les maximes politi' ques tirent leur signification véritable. (De Carné), La liberté est un mot très-clair, très-simple, d’une signification et d’une portée très-précise. (Peyrat.)

— Jurispr. Notification d’un acte, d’un jugement, d’un fait, par voie judiciaire : Les significations ne peuvent être faites ni les dimanches, ni les jours de fêtes légales.

— Gramm. Degrés de signification, Extension variable du sens de l’udjectif et de i’adverbe, suivant qu’ils sont au positif, au comparatif ou au superlatif,

— Encycl. Grainm. Degrés de signification. La plupart des grammairiens français reconnaissent dans les adjectifs trois degrés de signification : le positif, le comparatif et le superlatif.

Le positif n’est autre chose que l’adjectif lui-même ; il marque simplement la qualité en la considérant telle qu’elle est dans l’objet dont il s’agit, sans appeler l’attention sur ce qu’elle pourrait être dans d’autres objets ou dans d’autres circonstances : un beau monument, une grosse boule.

Lo comparatif exprime la comparaison. Or, quand on compare deux choses, on trouve qu’elles sont égales, ou bien que l’une est supérieure ou inférieure k l’autre. De là ’rois sortes de comparatifs : celui d’égalité, celui de supériorité et celui d’infériorité. Tous ces comparatifs se forment en français à l’aida de certains adverbes qu’on place devant l’ad-