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mocratie contre l’arbitraire et le privilège. Le 25 février 1875, il a voté la constitution établissant le gouvernementde.laRépublique et s’est prouojicé, le 13 juillet, contre la loi sur l’enseignement supérieur faite par les cléricaux, dont M. Schœleher a été constamment l’adversaire déclaré. M. Schœleher a été président de la commission relative à l’enquête sur les établissements pénitentiaires. De concert avec quelques-uns de ses collègues, il a présenté a 1 Assemblée des

firojets de loi ayant pour objet l’abolition de a peine de mort (5 juin 1872), la proclamation d’une amnistie (19 septembre 1872), la levée de l’état de siège, etc. A diverses reprises, il a pris la parole, notamment en 1872 sur la question de l’incompatibilité du mandat de député avec les fonctions salariées, sur la traite des noirs k Zanzibar (6 décembre) ; en 1873, sur la levée de l’état de siège et sur le budget ; en 1874, sur la loi relative à la protection des enfants employés dans les professions ambulantes, sur le budget des colonies, sur l’assimilation des colonies à la métropole au point de vue de la naturalisation et du séjour des étrangers ; en 1875, sur la traite dus noirs sur la côte orientale d’Afrique (25 juillet), etc. En 1872, M. Schœleher a fait don au Conservatoire de musique d’une curieuse collection d’instruments de musique en usage chez les nègres d’Afrique et les Indiens d’Amérique.

Honnête homme dans toute la force du mot, d’un désintéressement éprouvé, d’une sincérité profonde de conviction, ayant consacré sa vie à servir l’humanité et la liberté, M. Schœleher a acquis l’estime universelle. Comme publieiste, nous citerons de lui : De l’esclavage des noirs et de ta législation coloniale (1833, in-8°) ; Abolition de l’esclavage, examen critique des préjugés contre la couleur des Africains et des sang-mété (1840, in-12) ; Des colonies françaises, abolition immédiate de l’esclavage (1842, in-8°) ; Colonies étrangères et Haïti, résultats de l’émancipation anglaise (1843, 2 vol. in-S°) ; l’Égypte en 1845 (1846, in-8") ; Histoire de l’escluuage pendant les deux dernières années (1847, 2 vol. in-8°) ; la Vérité aux ouvriers et aux cultivateurs de la Martinique, suioie des rapports, décrets, arrêtés, projets de loi et d’arrêtés concernant l’abolition immédiate de l’esclavage (1849, in-8°/ ; le Procès de Marie-Galante (1851, in-8°) ; Protestation des citoyens français, nègres et mulâtres, contre les accusations calomnieuses (1851, in-8°) ; Abolition de ta peine de mort (1851, in-8u) ; Histoire des crimes du Deux Décembre (Londres, 1852, in-8°) ; le Gouvernement du Deux Décembre 1853, in-8°) : Vie de Esndel (&ST, in-8°), en anglais ; le Repos du dimanche (1870), en anglais ; la Famille, la propriété et le christianisme (1873) ; le Deux Décembre et les massacres à Paris (1874) ; le Crime de Décembre en province (1874), etc. Ces trois derniers écrits font partie de la Bibiothèque démocratique.

SC11QF.LL (Maximilien-Samson-Frédéric), diplomate et historien allemand, né à Harskirchen, duché de Nassau-Saarbruck, en

17B6, mort en 1833. Il étudia le droit à l’université de Strasbourg et entra ensuite, cou me précepteur, ’dans une famille livuniemie, qu’il suivit, en 1788 et 1789, dans ie midi de la France et en Italie. Il se rendit ensuite avec ses élèves à Saint-Pétersbourg ; mais l’enthousiasme que lui inspirait la Résolution française le ramena, dès 1790, à Strasbourg, où il embrassa la carrière du barreau. Voyant sa vie menacée à l’époque de la l’erreur, il se retira à Colmar, à Mulhouse et enfin à Baie, où il résida jusqu’en 1794, Il se rendit alors à Weimar, puis à Beriin et revint prendre k Bàle la direction d’une librairie, qui, par suite de la difficulté des temps, un réussit point. Après l’entrée des alliés à Paris en 1814, il fut, grâce à la recommandation de Humboldt, nommé secrétaire de cabinet du roi de Prusse et, après le départ de ce prmee, il demeura attache à la légation prussienne h Paris. Appelé ensuite k Vienne par M. de Uardenberg, chancelier du royaume de Prusse, il y résida jusqu’à la fin du congrès, fut de nouveau attaché de la légation prussienne à Paris jusqu’à l’époque du congrès d’Aix-la-Chapelle et devint en 1819 conseiller intime à Berlin et conseiller rapporteur de SI. du Hardenberg, qu’il suivit aux congrès de Tœplitz.de Troppau etdeLaybach, puis, en 1822, a Vérone. Après la mort du chancelier, il no s’occupa plus que de travaux littéraires. Parmi ses nombreux ouvrages, qui sont tous écrits en français et qui peuvent encore être consultés avec fruit, il laut citer : Histoire abrégée de la littérature grecque (Paris, 1813,

2 vol. ; 20 édit., 1824, 8 vol.), traduite en allemand par Sehwurze et Pinder (Berlin,

1828-1831, 3 vol.) ; Recueil des pièces officielles destinées à détromper les Français sur tes événements qui se sont passés depuis quelques années (Paris, 1814-1816, 9 vol.) ; Histoire de la littérature romaine (Pans, 1S15, 4 vol.) ; Recueil des pièces relatives au couurix de Vienne (Paris, 1816-1818, 6 vol.) ; la continuation de l’ouvrage de Koch, intitulé : ilistoire abrégée des traités de paix (Puriï, 1817-1818, 15 vol.) ; Archives politiques ou diplomatiques (Paris, 1818-1819, 3 vol.) ; Tableau des révolutions de l’Europe (Paris, 1823,

3 vol.) et enfin Cours d’histoire des Etals européens depuis la chute de l’empire romain iusqu’en 17S9 (Paris. 1830-1830, 4G Vol.), lo

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plus considérable et le plus remarquable de ses ouvrages.

SCHŒLL (Adolphe), littérateur et archéologue allemand, né à Briinn (Moravie) en 1805. Il suivit les cours des universités de Tubingue, de Gœttingue et de Berlin et s’adonna d’une façon toute particulière à l’étude de l’esthétique et de l’archéologie, S’étant fait recevoir agrégé à l’université de Berlin, ii devint professeur à l’Académie des beaux-arts de cette ville, qu’il quitta, en 1839, pour faire un voyage scientiiique en Italie et en Grèce avec Ottfried Muller. À son retour, M. Schosll professa l’archéologie à Halle, puis il alla se fixer à Weimar, où il est devenu directeur des musées (1843) et conservateur en chef de la bibliothèque (1861). Nous citerons, parmi les ouvrages de cet écrivain distingué : Recherches sur la poésie tragique des Grecs (Berlin, 1839) ; la Vie et les ouvrages de Sophocle (Francfort, 1842) ; Recherches archéologiques en Grèce (1843) ; Weimar (1847), ou l’on trouve d’excellentes indications sur les musées de cette ville, etc. M. Schœll a publié, en outre, des articles dans le Journal des arts de Tubingue, dans le Muséum de Kugler, etc. Grand admirateur de Gœthe, M. Schœll a recueilli et publié des écrits et des lettres de l’illustre poète : Lettres et dissertations de Gœthe, de 1766 à 1786 (Weimar, 1846) ; Lettres de Gœthe à J/me de Stein (1848-1851, 3 vol.). Enfin on doit k cet érudit des traductions en allemand d’IIérod6to{1832), de VAjax de Sophocle (1842), etc.

SCHŒMANN (Georges-Frédéric), philologue et archéologue allemand, né à StraLund en 1793, Il étudia, de 1809 k 1813. la philologie à Greifswalde, puis à léna, où les cours de Luden exercèrent une grande influence sur ses travaux postérieurs. Nommé suecessivement corecteur des gymnases d’Anklam et de Greifswalde, puis (1817) prorecteur île ce dernier étab.issemi»nt, il devint, en 1826, professeur extraordinaire et, bientôt après, professeur ordinaire de littérature et d’éloquence ancienne à l’université de la même ville. Il y fut, en outre, nommé plus tard bibliothécaire et reçut en 1853 le titre de conseiller intime du duché. Ses premiers travaux ont eu pour objet l’étude de la législation et des orateurs attiques, et il a publié sur ces matières divers ouvrages qui ont pour qualités principales l’érudition, la clarté et la concision ; tels sont, entre autres, les suivants : De comitiis Ai/ieniensium (Greifswalde, 1819) ; la Procédure atlique, en quatre livres (Halle, 1824), en collaboration avec 11. II.-K. Meier ; Antiquitates juris publici Grmeorum (Greifswalde, 1838), et lu savante édition, avec un commentaire critique et historique, des Discours d’Isée (Greii’swulde, 1S31), qu’il avait fait précéder d’une traduction allemande du même orateur (Stuttgard, 1830). Plus tard,

! AI. Scheemann s’occupa plus pariiculièrement

des poètes grecs, surtout d’Eschyle et d’IIésiode ; il a donné des éditions, avec tradue’ tion, du Prométhée enchainé (Greifswaide,

! 1844) et des Euménides (Greifswalde, 1845) du

1 premier, et il a consacré un grand nombre de dissertations et de discours de circonstance aux œuvres du second ; il a même préparé une édition, avec un commentaire critique et exégôtique, de la Théogonie d’Hésiode. Un de ses ouvrages les plus remarquants est celui qui a pour titre les Antiquités grecques (Berlin, 1850-1859, 2 Vol. iil-SQ ; 2C édit., 1801-1803). 11 faut encore citer, parmi les autres travaux, de ce savant philologue, des éditions li’A/jis et Cléomène de Plutarque (Greifswalde, 1839) et du De natura deorum de Cicéron (Leipzig, 1850) ; diîlerentes dissertations grammaticales, entre autres celle sur la Théorie des parties du discours d’après les anciens (Berlin, 1863) ; enfin une foula d’études, d’essais et de mémoires sur l’histoire, la mythologie et l’archéologie grecque, notamment les suivants : Considérations sur les génies (Greifswalde, 1843) ; les Mœurs et la religion des Grecs par rapport à leur tempérament (Greifswalde, 1848) ; l’Histoire de la constitution des Athéniens, d’après Grothe, examinée au jioiut de vue critique (Leipzig, 1854) ; Proiusio de regionibus exleris nyud Atheuicnses (Greifswalde, 1857), etc. Une partie de ces derniers écrits a été réunie sous le titre à’Opuscula academica (Berlin, 1E56-1858, 3 vol.).

SCHûEJIBERG, ville de l’empire d’Autriche, dans la Moravie, cercle et à 24 kilom. N.-O. d’Olmutz ; 4,700 hab. Fabrication d’aiguilles, toiles de coton, blanchisseries.

SCHŒN (Martin), connu aussi sous les noms

de Scbougauur, Scliœiigau«r, Martin d’Anvers

et Uuauiuariiiio, célèbre graveur, peintre et orfèvre allemand, né k Augsbourg suivant les uns, k Ulm, à Kolmbach selon d’autres, vers 1440, mort à Colmar en 1486 ou, suivant d’autres, entre 1490 et 1492. Il vécut à Colmar et fut, dit-on, l’ami de Pierre Pérugin. Le plus grand nombre dus œuvres de Schœn se trouvent k Munich, à Nuremberg et a la bibliothèque de Colmar ; quelques-unes sont k Vienne. Les plus célèbres parmi ses gravures sont : la Mort de la Vierge ; le Portement de lacrotx ; l'Annonciation ; l’Adoration des mages ; Va Fuite en Égypte ; les Cinq vierges sages et les cinq vierges fol/es ; Saint Laurent ; Sainte Madeleine ; le Conducteur d’ânes ; Saint Antoine emporté dans les airs et tourmenté par les démons. Le musée du Louvre posseùe de Schœn un tableau, les Israélites

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recueillant la manne, et un dessin du Portement de la croix.

SCriGEN (Henri-Théodore de), homme d’Etat prussien, né k Lœb ?gallen, en Lithuanie, en 1773, mort en 1856. Après avoir terminé ses études, il entra, en 1792, au service de la Prussé, devint, en 1806, conseiller intime des finances pour les régions orientales et occidentales de la monarchie et fut nommé, en 1809, conseiller d’État et président de la régence de Gumbinnen. Son activité et son amour éclairé pour sa nouvelle patrie lui concilièrent, k l’époque de l’abaissement de la Prusse, la confiance des ministres Stein et Hardenberg et lui tirent avoir en même temps une grande influence sur la réorganisation législative du royaume. Ce fut lui qui élabora notamment les lois qui dégrevèrent la propriété, ainsi que les ordonnances urbaines de 11Î0S. Il fut aussi l’auteur réel de la profession de foi connue sous le nom de testament politique, que Stein publia en quittant le service de la Prusse. Lorsque les Russes, dans leur marche en 1813, menacèrent de prendre pleine possession des provinces orientales de la Prusse, à combattit cette tentative avec une telle énergie que Stein, qui était alors au service du czar, renonça k son plan et rappela le général russe Paulucci. Nommé, en 1824, président suprême des provinces orientales et occidentales de la Prusse, Schœn déploya en cette qualité la plus féconde activité. Il établit des chaussées qui rapprochaient ces provinces du point central de la monarchie, fournit aux propriétaires obérés des secours sur les fonds de l’État, ouvrit de nouvelles sources d’industrie, en un mot contribua de la manière la plus efficace au bienêtre matériel et intellectuel de ces provinces. Ce fut surtout grâce k son influence qu’à l’avénement d’un nouveau souverain en 1840

les états, renonçant k leurs privilèges, réclamèrent une constitution représentative

pour la Prusse tout entière. On attribua à Scheen la paternité de la brochure Quatre questions, qui rit beaucoup de bruit k cette époque. Nommé, la même année, ministre d’Etat, tout en étant maintenu dans ses fonctions de président, il fut à diverses reprises appelé k Berlin ; mais ses opinions cadraient trop peu, surtuut dans les questions constitutionnelles, avec la politique dominante alors, et, en 1S42, il se relira volontairement de la vie publique. Le roi de Prusse lui octroya en cette circonstance le titre de burgrave de Murienbourg, et il reçut au nom des habitants de la Prusse orientale le don d’une propriété foncière d’une grande valeur.

SCHOENAICH (Christophe -Othon, baron de), poète allemand, né en 1725, mort en 1807.11 servit quelque temps dans un régiment de cuirassiers saxons et, k partir de 1747, ne s’occupa plus que de travaux littéraires. Son épopée, intitulée Hermann ou l’Allemagne sauvée (Leipzig, 1751 ; 4* édit., 1805), fut publiée par Gousched, qui y joignit une préface élogieusa et chercha à l’opposer, comme le chef-d’œuvre de la poésie allemande, aux œuvres de Klopstock. Ce poème, malgré sa médiocrité, valut k son auteur, en 1752, un prix de poésie que lui décerna la Faculté philosophique de Leipzig. Ou a encore de Schœuaich : Henri l’Oiseleur (Berlin, 1757), poème héroïque aussi faible que Je premier, des odes, dul’érenles pièces de poésie et une satiie anonyme dirigée contre les poètes modernes, mais surtout contre Bodmer et Klopstock ; elle ne manque pas de vivacité et a pour titre : l’Esthétique tout entière dans une noix ou Dictionnaire néologique (Berlin, 1754),

SCHCCNAU, village de l’empire d’Autriche, dans l’Autriche propre, k 6 kilom. S.-E. de Krumbach. Beau château. Verres et cristeaux.

SCHŒNAU (GROSS-), bourg du royaume de Saxe, cercle de Buutzen, k 11 kiiom. O. de Zittau, sur la Neisse ; 4,800 hab. Fabrication importante de toiles damassées, dites toiles de Lusace.

SCIIOENBACH, ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohème, cercle et k 24 kilom. O. d’EUeubogeu ; 2,670 hab. Importante fabrication d’instruments de musique.

SCHQENBEIN (Chrétien-Frédéric), chimiste suisse, né à Metzingen eu 1799, mort en 1868. Après avoir étuuie les sciences naturelles aux universités de Tubingue et d’Erlangen, il professa, de 1823 k 1825, la chimie et la physique k Keilhau, près de RudoUtadt, partit en 1826 pour l’Angleterre, dans le but d’y perfectionner son instruction scientifique, et se rendit ensuite k Paris, d’où il fut appelé, en 1828, k l’université de Bàle pour y occuper une chaire. Il obtint plus tard le droit de cité dans cette ville et devint membre du grand conseil et de l’administration municipale. La chimie lui doit un grand nombre de découvertes importantes. Ses premiers travaux eurent pour objet l’étude du fer. En 1839, il découvrit l’ozone. Ses recherches postérieures sur l’ozone et ses hypothèses sur les rapports chimiques de ce corps avec les tnonohydrates de l’acide nitrique et de l’acide sulfurique le conduisirent à la découverte du coton-poudre, découverte qui rendit le nom de Schœnbein célèbre dans toute l’Europe. Dans les derniers jours de la même année, il rit encore connaître la composition du collodion, dont il reeoumiait la l’u.âge en

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chirurgie et que le professeur Jung, de Bâle, introduisit, des 1846, dans la pratique médicale. Ce savant chimiste a consigné daDs différents recueils scientifiques les résultats de ses travaux et n’a publie séparément qu’un petit nombre d’écrits, parmi lesquels il faut citer : 'Action du feu sur l’oxygène (Bâle, 1837) ; Documents pour la chimie physique (Bàle, 1844) ; De la production de l’ozone (Bâte, 1844) ; Sur la combustion lente ou rapide des corps dans l’air atmosphérique (Bàle,

1845).

SCHCENBERG (André), historiographe suédois, né vers 1730, mort en 1811. Les commencements de son existence ne sont poinl

connus. On sait seulement que, le premier cahier de son ouvrage intitulé Lettres historiques ayant été supprimé pur ordre de Gustave III, l’historien renonça k la littérature. On peut supposer qu’il rentra dans les bonnes grâces du roi, car k sa mort Schoenberg était conseiller de chancellerie et chevalier de l’Etoile polaire. Les ouvrages de cet historien sont : Histoire comparée des héros (Stockholm, 1756, 2 vol. in-8°) ; Introduction à la loi naturelle et à la morale (Stockholm, 1759) ; Lettres à Ménalcas (Stockholm, 1760) ; Lettres historiques (Stockholm, 1777, in-8°).

SCIIQENRERG (Matthieu de), théologien almand, né k Munich en 1734, mort en 1792. Entré chez les jésuites, il enseigna dans les écoles de l’ordre les humanités, la philosophie et la théologie. Après la suppression des jésuites, il devint conseiller ecclésiastique de l’électeur de Bavière. On lui doit, entre autres écrits : Pensées chrétiennes ; la Jeunesse ornée ; les Occupations de l’homme ; Conseil amical à un jeune homme ; le Chrétien résigné ; Histoires bibliques.

SCHOCN BOURG (maison de), famille princière de Saxe, de Hesse et de Bavière, formant deux lignes : celle de SchœnbourgStein et celle de Schœnbourg-Penigk. Le chef de la branche dite de Waldeubourg porte le titre de prince depuis 1790.

SCHOENBBCNN, village de l’empire d’Autriche, dans la basse Autriche, à 6 kilom. S.-O. de Vienne, sur la Wienflusses ; 400 hab. Palais d’été impérial, bâti par Joseph Ier et Marie-Thérèse, avec jardin botanique et ménagerie. L’archiduc Charles y établit son quartier général en 1801 pour s’opposer aux progrès de Moreau ; en 1802, ce palais fut habité par Marie-Caroline de Naples ; en 1805 et 1809, Napoléon Ier y établit son quartier général et y signa, le 14 octobre 1809, un traité avec l’Autriche. Le palais de Schœn- " brunn fut depuis la résidence du duc deUeiohstadt, qui y mourut.

SCHCENE s. m. (skè-ne). Métrol. anc. Orthographe régulière du mot schène.

SCHCENEBECK, ville de Prusse, province

de Saxe, régence et k 15 kilom. S.-E. de

! Magdebourg, sur l’Elbe ; 8,275 hab. Direction

de saiiues et entrepôt de sei, fabrication de

j produits chimiques.

SCHŒF.EBERG, ville de Prusse, province de Brandebourg, régence de Potsdam, k 14 kilom. S.-O. de Berlin ; 2,000 hab. Très-riche jardin botanique et école d’agriculture dépendant de l’université de Berlin.

SCHQESECK, ville de Prusse, province de Prusse, régence et k 37 kilom. S.-O. de Dantzig, sur la perse ; 2,250 hab. Fabrication de draps et de toiles. Commerce de laine et de chanvre.

SCHCENEFELDIE s. f. (cheu-ne-fel-dl de Schariiefeld, botan. fr.). Bot. Genre de

plantes, de la famille des graminées, tribu

| des chloridées, originaire de la Sénégambia.

! SCHŒNEMANN (Jean - Frédéric), acteur

I allemand, né k Krossen en 1704, mort en 1782. ’ Il débuta en 1725, fut appelé en 1740 par le | duc Chrétien-Louis de Mecklembourg k la direction du théâtre de. Sehwerin, qu’il quitta , pour se faire entrepreneur de théâtre dans ■ huit ou dix villes différentes de l’Allemagne. 11 dirigea de nouveau, de 1750 k 1756, le théâtre de Schwerin et se retira de la scène l’année suivante dans un tel état de déuùment que, pour vivre, il dut entrer comme maître d’armes au service d’un prince allemand. Schœnemann excellait dans les rôies comiques ; ma s c’est surtout k cause des services qu’il a rendus, comme directeur, au théâtre allemand qu’il trouve place ici. Le premier, il a établi un répertoire régulier et classique et a provoqué la formation des sociétés théâtrales, qu’il organisa avec un grand soin. Un a de lui d’intéressants Prologues écrits pour les pièces qu’il faisait représenter sur ses divers théâtres.

SCHQENEMANN (Charles-Traugott-Gottlob), historien allemand, né k Eislobon en 1776, mort k Gœltingue en 1802. Il était professeur de philosophie k l’université de cutte ville, puis il embrassa la carrière diplomatique. On lui doit : De l’étendue de la diplomatique et de ses rapports avec les autres sciences (1798, in-8°) ; Code ou Recueil de chartes pour la diplomatie pratique (1800, 2 vol. iu-8°) ; l’héoriede la diplomatie ancienne (1801, in»") ; j Essai d’un système complet de diplomatique générale (1801, 2 vol. in-8<>).

I SCHŒNFELD (Jean-Henri), peintre et graveur allemand, né à Biberach en 1619, mort ’ k Augsbourg en 1675. Après avoir étudié sous