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son père et fut réduit au métier de berger. On prétend que, l’endroit où était le pacage de ses moutons étant près de l’Académie de dessin, il confiait ses bestiaux k la garde d’un de ses camarades et entrait à 1 Académie confondu au milieu des autres élèves qui, au bout d’un certain temps, le chassèrent, importunés par ses haillons. L’enfant se retira désespéré, mais le graveur Donner, frappé de cette vocation extraordinaire, vint a son secours et facilita ses études. Donner intéressa à son protégé l’impératrice Marie-Thérèse, qui envoya Schinutzer continuer son | éducation artistique k Paris, dans l’atelier de Wille. De retour à Vienne, Schmutzer fut nommé directeur de l’Académie de dessin et de gravure. Les chefs-d’œuvre de cet artiste, que l’on range parmi les plus habiles graveurs du xvnie siècle, sont ses trois pièces d’après Rubens : Saint Ambroise refusant à Théodose l’entrée de la cathédrale de Milan ; Mutins Sczoola devant Porsenna ; la Naissance de Vénus.

SCIIMUZ (Rodolphe), peintre, né à Rogensberg (Suisse) en 1670, mort en 1715. Il fut élève de Matthieu Fuessli le jeune, qui voulut en faire un peintre d histoire ; mais Schmuz se sentait plus de disposition pour la peinture de portrait ; il se rendit à Londres, où il devint l’imitateur et le rival de Kneller. Smith et Faber ont gravé un grand nombre des portraits de Schmuz.

SCHISAASE (Charles), historien et esthéticien allemand, né à Dantzig en 1798. Après avoir étudié la philosophie et lu jurisprudence k l’université de Heidelberg, il fit à Dresde un voyage pendant lequel la vue de . la galerie de tableaux de cette ville éveilla en lui l’amour des beaux-arts. Après avoir rempli différents emplois k Dantzig et k itœnigsb rg, il partit en 1825 pour l’Italie, où il visita les chefs-d’œuvre de l’architecture du moyen âge et de l’antiquité, dont l’histoire l’occupa dès lors constamment, bien qu’il n’eût pas renoncé k ta carrière administrative. Il devint successivement assesseur k Kœnigsberg (1826), conseiller près la cour supérieure provinciale de Marienwerder (1829), conseiller près la haute cour de Berlin (1848), et prit sa retraite en 1857. Parmi ses travaux, nous citerons : Lettres néerlandaises (Stuttgard, 1834), écrites pendant un voyage dans les Pays-Bas et où il traite l’étude de l’art au point de vue philosophique ethistorique ; Y Introduction de l’ouvrage de Schwantaler, intitulé la Croisade de Frédéric Barberousse (1840) ; Histoire des beaux-arts (Dusseldorf, 1813-1864, t. 1 k VII ; 2e édit., 1866 et années suiv.), son ouvrage le plus important. Il a, en outre, été l’un des collaborateurs les plus actifs de la Feuille artistique allemande, de la Feuille artistique de Tubingue et a fondé, en 1858, le Journal de l’art chrétien, qu’il rédigeait encore en 1874 à Dresde avec le concours de Gruneisen et de Schuorr de Carolsfeld.

SC11NABEL (Georges-Norbert), statisticien et jurisconsulte allemand, né k Weseritz (Bohême) en 1791, mort k Prague en 1858. Professeur de statistique k l’université de cette dernière ville, il passa kla chaire d’encyclopédie juridique et de sciences administratives, et enseigna en même temps le droit pénal autrichien et le droit des gens. On lui doit, entre autres écrits : Système politique des États de l’Europe (1819 et 1821, 2 vol.) ; Tableau géographique et statistique de toutes tes parties du monde (1827) ; Statistique générale des Etals européens (1829, 2 vol.) ; i’^urope en 1840 (1841) ; Droit privé naturel (1842) ; Statistique de l’industrie agricole de la Bohême (1846).

SCHiNAITH, bourg du Wurtemberg, cercle de l’Isixt, bailliage deSchorndorf ; 2,207 hab. Récoite de vins estimés.

SCBNAPAN s. m. (chna-pau). Ancienne orthographe du mot chenapan.

SCHNAPS s. m. (chnapss). Eau-de-vie. [| Mot allemand, qu’on emploiéquelquefois en français par plaisanterie.

SCHNECTADY, ville des États-Unis d’Amérique. V. SCHENECTADY.

SCHNÉE (Gotthielf-Henri), agronome et poëte allemand, né k Siersleben en 1761, mort en 1830. Après avoir embrassé l’état ecclésiastique, il se fit précepteur, puis il dirigea successivement plusieurs cures et mena de front

l’agriculture et la littérature. Ses principaux ouvrages sont : Poésies (1790) ; Charles et Elise, roman (Leipzig, 1792) ; Édouard Wilmann, roman (1792) ; Annumre des agronomes (Leipzig et Halle, 1811) ; Manuel de l’agriculture. (Halle, 1S21, 2’ édit.) ; Manuel général d’économie rurale et domestique (Halle, 1819) ; le. Fermier commerçant (Halle, 1529, 3e édit.) ; Manuel des mères de famille (Halle, 1825).

SCUNEEHERG, littéralement mont de neige, montagne du l’Europe, dans les Sudètes, sur les limites de la Silésie autrichienne, de la Bohême et de la Silésie prussienne, au N. de la Moravie ; 1,686 mètres. Elle porte aussi le nom de Schueekofp.

SCHNEEBEKG, montagne de l’empire d’Au* triche, dans la basse Autriche, k l’extrémité méridionale du Wienerwald (forêt de Vienne), k 18 kilom. Si-O. de Neustadt ; 2,164 mètres d’altitude.

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SCHNEEBERG, ville du royaume de Saxe, cercle et k 17 kilom." S.-E. de Zwickau ; 7,500 hab. École latine ; école d’arts et métiers, direction des mines. Fabrication de dentelles avec fils d’or et d’argent, de cotons. Commerce de bois, dentelles, broderies. Aux environs, mines d’argent, de cobalt et de fer.

SCHNEEGANS (Louis), jurisconsulte et littérateur français, né k Strasbourg en 1813, mort en 1857. Il devint en 1842 archiviste de sa ville natale. On a de lui : Vues générales sur l’enseignement du droit ecclésiastique protestant en France (Strasbourg, 1840, in-8o) ; Du serment (Strasbourg, 1841, in-s°) ; les Flagellants à Strasbourg (1841) ; Notice sur Closener et Twinger de Kœnigshoven et leurs chroniques allemandes de Strasbourg (Strasbourg, 1842) ; 1"Église de Saint-Thomas à Strasbourg (1844, in-8»), etc.

SCHNEEKOPF, montagne des Sudètes.

V. SCHNEIiBIiRG.

SCHMEIDEMUHL, ville de Prusse, province de Posen, régence et k 70 kilom, S.-O. de Brouiberg, sur la Kuddow ; 4,200 hab. Fabrication de draps. Tanneries, mégisseries.

SCHNEIDER (Conrad-Victor), médecin et anatomiste allemand, né k Bicterfeld, dans la Misnie, en 1610, mort k Wittemberg en 1680. Il professait k l’université de Wiltemberg. Sprengel a apprécié ainsi les travaux de ce savant et leur influence ; « Il fut conduit, dit-il, k étudier la structure de la membrane qui tapisse l’intérieur du nez et k discuter l’opinion avancée par les anciens, mais déjk réfutée par quelques anatomistes du xvue siècle, qu’il existe entre les ventricules du cerveau et les fosses nasales une communication dont on s’était Servi jusqu’alors pour expliquer le coryza. Schneider commença en 1660 la publication de sept gros volumes consacrés k l’exposition de la texture des parties affectées dans cette maladie. Beaucoup de personnes ont été effrayées de lu lecture d’un pareil ouvrage, fatigant, en effet, par sa prolixité et les continuelles divagations de l’auteur ; mais j’avoue que peu de livres du xvue siècle le surpassent en clarté et en érudition, et qu’on le lira toujours avec fruit et satisfaction. • Suivant Schneider, le mucus nasal, dans l’état de santé ou de maladie, n’est sécrété que par les artères de la membrane qui tapisse les parties internes de la bouche et du nez, membrane dont il a le premier fait connaître la véritable texture et qui, par conséquent, porte k juste titre son nom. Il ajouta encore de nombreuses glandes muqueuses k ces vaisseaux, et même remarqua chez les animaux des conduits qui se portaient de ces glandes dans la cavité du nez. Il indiqua, en outre, une troisième source de l’humeur nasale, savoir ; les conduits lacrymaux qui se dirigent des points du même nom vers le nez pur le sac lacrymal. Aussi Bartholin soutintil avec raison que les sternutatoires sont utiles dans les maladies des yeux. Schneider examina la nature des mucosités nasales et trouva qu’elles sont composées de sérum et de lymphe épaissie, origine dont il donna l’explication d’après l’anatomie comparée. Il démontra jusqu’à l’évidence, et par la description fidèle des os, que la lame criblée de l’ethmoïde n’offre de trous que dans l’état de siccité ; mais que, pendant la vie, elle est si intimement tapissée par la membrane muqueuse, qu’il est impossible k l’air de passer du nez dans le cerveau, ni aux humeurs de descendre de celui-ci dans celui-là. Les trous de cette lame ne servent qu’au passage des vaisseaux et des nerfs. Schneider réfuta également les trous du sphénoïde, décrivit la selle turcique et la glande pituitaire, qui n’envoie pas plus que l’entonnoir un fluide quelconque dans la cavité du nez ou de la bouche. Il ne peut même s’accumuler de pituite en cet endroit, parce que les plexus choroïdes, qui sont voisins, en souffriraient beaucoup. L’ancienne opinion que, dans le coryza, les mucosités se rassemblent au milieu des ventricules du cerveau et s’échappent de cette cavité par l’entonnoir est tout a fait dénuée de fondement, car on ne peut considérer comme une humeur excrémentitielle la vapeur ténue que les vaisseaux exhalent dans les ventricules du cerveau, qui, d’ailleurs, n’ont aucune communication avec les fosses nasales. La plus forte preuve que le cerveau ne souffre pas dans le coryza lut paraît être que, ayant disséqué des chevaux morveux, il ne put découvrir la plus petite altération organique du viscère encéphalique. »

Voici les principaux ouvrages de Schnei* der : De corde (Wittemberg, 1642, in-12)j De pleuritide (Wittemberg, 1648, in-4o) ; De natura recte curandi phthuicos (Wittemberg, 1648) ; De hydrope (1649, in-4o) ; De ossibus sincipitis (1653, in-12) ; De pkthisi ; De peripneumonia ; De apoplexia ; De arthritide ; Liber de arthritide, poiiagra, chiragra, atque de horum morborum curutione (Wittemberg, 1664, in-4o) ; Liber de morbis capitis, cephaIxis, soporosis, atque de eorum curatione (Wittemberg, 1669, in-4o), etc.

SCHNEIDER (Lebrecht-Ehregott), chirurgien allemand, né k Zsehopau en 1731, mort vers 1807. Il exerçait k Mitweijda, en Saxe, et il a publié en douze fascicules un recueil d’observations de chirurgie, parmi lesquelles

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sont mentionnés des faits très-intéressants et qui n’ont que le défaut d’être énoncés dans un style fort diffus : CAirurgùche Geschiclite mit theoretischen und prakiischen Ammerkungen, 12 Theile (Chemnitz, 1762-1788, in-8o).

SCHNEIDER (Jean-Dieudonné), célèbre philologue allemand, né k Collmen, près de Wurzen (Saxe), en 1750, mort en 1822. Après avoir reçu une excellente éducation k l’école de Schulpforta, il se rendit, en 1768, k l’université de Leipzig, dans l’intention d’y suivre les cours de droit ; mais bientôt il se consacra tout entier k l’étude de la philologie, fut appelé k Gœttingue par Heyne, puis mandé par Brunck k Strasbourg, pour l’aider dans son édition des poëtes grecs que ce savant avait entreprise. Les trois années que Schneider passa k Strasbourg eurent une influence décisive sur ses travaux postérieurs, car il se lia dans cette ville avec plusieurs médecins et se trouva ainsi amené k l’étude de l’anatomie, de la zoologie et de la botanique, étude qui lui était indispensable pour commenter les auteurs anciens qui ont écrit sur la médecine. En 1776, il devint professeur de philologie et d’éloquence k l’université de Francfort-sur-1’Oder, et, lorsqu’en 1811 cette université fut transférée k Breslau, il fut maintenu dans sa chaire, k biquelle il renonça en 1816 pour devenir bibliothécaire de l’université. Les ouvrages de Schneider peuvent se diviser en deux classes : ceux qui ont un caractère purement philologique et critique, quoiqu’ils soient la plupart relatifs aux écrits des anciens sur l’histoire naturelle, et ceux qu’il écrivit lui-même sur cette science. Il faut citer, parmi les premiers : Remarques sur Anacréon (Leipzig, 1770) ; Periculum criticum in anthologiam Constantini Cephalse (Leipzig, 1771) ; Essai sur la vie et les écrits de Pindare (Strasbourg, 1774) ; Grand dictionnaire critique grec-allemand (Zullich, 1797-1798, 2 vol. ; Leipzig, 1819-1821,3* édit., avec supplément), dont Passow (v. ce nom) publia plus tard un extrait d’un usage plus commode ; Eclogs physics ex scriplorïbus prsecipue grœcis excerptx (léna et Leipzig, 1801, 2 vol.) ; d’excellentes éditions du De elocutione liber de Démétrius de Phalère (1779) ; du De natura animalium d’Elien (Leipzig, 1784, 2 vol., grec et latin) ; de VAlexipharmaco de Nicatidre (Halle, 1792) ; des Scriptores rei rustics (Leipzig, 1794-1797, 4 vol.) ; des Œuvres de Xéaoplton (Leipzig, 1801 et années suiv., 4 vol. ; nouvelle éuit., par Bornemann et Sauppe, 1825-1840, 6 vol.) ; de Vitruve (Leipzig, 1808, 4 vol.) ; de la Politique (Francfort, 1809, 2 vol.), de l’Histoire des animaux (Leipzig, 1812, 4 vol.) et de l’économie (Leipzig, 1815) d’ArUtote ; de la Physique et de la Météorologie d’Kpicure (Leipzig, 1813) ; de toutes les œuvres de Théophraste (Leipzig, 1818-1821, 5 vol.), etc. La liste complète de ses écrits sur l’histoire naturelle serait trop longue ; nous nous contenterons de mentionner les suivants : Ichthyologis veterum specimina (Francfort, 1782) ; Documents littéraires pour l’histoire naturelle, extraitsdes écrivains anciens (1786) ; Amphibiorum physiologia (Francfort, 1790-1797, 2 parties) ; Historia amphibiorum naturalis et litteraria (léna, 1798-1801, 2 parties) et Analecta ad historiam rei metallicse veterum (Francfort, 1788). Schneider mérite d’être placé au premier rang des philologues modernes, parmi lesquels il occupe, du reste, une place toute spéciale en raison de ses études particulières. Cependant, les ouvrages qu’il a écrits sur l’histoire naturelle se distinguent, en général, plus par l’érudition dont il a fait preuve que par le jugement et le raisonnement. On lut doit aussi la traduction d’un grand nombre d’ouvrages étrangers sur les mêmes matières.

SCHNEIDER (Joseph-Xaxier), historien suisse, curé de Seheipfer, né k Lausanne en 1750, mort k Strasbourg en 1784. Il a publié une Histoire du pays de VEntlebuch (Lucerne, 2 vol. in-8"), en allemand, suivi de trois cahiers (Lucerne, 1783, in-8o), qui renferment les Descriptions particulières det montagnes de l’Entlebuch. Plusieurs mémoires de Schneider ont été insérés dans le Musée d’histoire naturelle de la ^Suisse par le docteur Hiipfner.

SCHNEIDER (Euloge ou Jean-Georges), révolutionnaire français d’origine allemande. né k Wipfeld, près de Wurtzbourg, en 1756, mort en 1794. Fils d un paysan, il fut élevé chez les jésuites de Wurtzbourg, puis il entra chez les récollets de Bamberg et y passa neuf ans. Ayant été envoyé k Augsbouvg pour s’y livrer k la prédication, il s’attira un blâme sévère de ses supérieurs pour avoir fait un sermon dans lequel il se déclarait partisan de la tolérance et des réformes que venait de faire Joseph H. Schneider quitta alors les récollets et, quelque temps après, le duc de Wurtemberg le fit venir k Stuttgard, où il lui donna avec une chaire le titre de prédicateur de la cour. Ce fut dans cette ville qu’il se lia avec le professeur Weisshaupt et entra dans la secte des illuminés. À cette époque, il s’occupait particulièrement de littérature. Quelques traductions estimables, qu’il publia en 1786 et 1787, lui valurent une chaire de grec k Bonn. Renvoyé par l’évêque électeur, au commencement de la, Révolution, k cause des sympathies qu’il manifestait pour lès idées nouvelles, Schnei SCHN

der vint k Strasbourg, où Saurine, nommé évêque constitutionnel en 1791, se l’attacha comme grand vicaire. Ayant renoncé un des premiers k la prêtrise. il acquit une as^ez grande influence en publiant un journal, l’Argus, dans lequel il attaqua avec violence les prêtres non assermentés et les nobles. Après le 10 août, il devint maire de Haguenau, puis accusateur public du tribunal criminel du Bas-Rhin. Schneider se signala, dans ces fonctions, par une implacable cruauté. Son nom faisait trembler tout le pays soumis k son autorité. Les républicains, voyant que ce prêtre défroqué n’était qu’un fou furieux, le dénoncèrent k S^int-Just et à Lebas en mission k Strasbourg, et ces représentants mirent fin aux excès de cet énerguinène en le faisant arrêter. Le 15 décembre 1793, après avoir été attaché pendant quatre heures k l’échafaud qu’il avait fait dresser, Schneider fut conduit k Taris, traduit devant le tribunal révolutionnaire, condamné k mort et exécuté. On a de lui quelques écrits qui ne sont pas sans mérite : une traduction allemande d’Aitacréon, avec commentaires ; une autre df>s Homrlies de saint Jeun Chrysoslome sur les Eoant/îles de saint Matthieu ei de saint Jean (1786-1787, 7 vol. in-8o) ; 1 vol. de Poésies (1790) ; Srrmons ( !790, in-8») ; Théorie des beaux-arts (Bonn, 1790, in-8o). C’est k tort qu’on lui attribue un écrit intitulé : Itéflexions sérieuses d’Euloge Schneider, ci-devant maire de Strasbourg, sur son triste sort, avec un aperçu rapide de sa vie (Leipzig, 1794).

SCHNEIDER (Antoine-Virgile, buron), général français, né k Bouquemont (Bas-Rhin) en 1779, mort en 1847. Il suivit les cours de l’École polytechnique, entra comme lieutenant adjoint dans le génie, se distingua k Marengo et au siège de Saragosse (1808) et devint en 1810 chef de bataillon et aide de camp du duc de Keltre, qui l’envoya aux îles Ioniennes pour étudier le pays au point de vue militaire. Après la campagne de Russie, k laquede il prit part, il fut fait prisonnier k Dantzig en 1813, recouvru la liberté l’année suivante et servit sous le général Rapp, pendant les Cent-Jours, comme colonel chef d’état-inajor. À la rentrée des Bourbons, il obtint l’autorisation de reprendre son grade. Nommé maréchal de camp pour sa conduite dans la guerre d’Espagne de 1823, il fut créé lieutenant général en 1831 pour les talents qu’il avait déployés dans l’expédition de 1M0rée. En 1832, le maréchal Soult l’appela à la direction du personnel au ministère de la guerre ; Schneider obtint même le portefeuille de ce ministère de 1839 k 1840 et contribua beaucoup k faire voter par la Chambre les fortifications de Paris. Il avait été élu député du Bas-Rhin en 1834. On lui doit : Histoire et description des îles Ioniennes (1823, in-8», avec atlas), livre estimé k juste titre ; Hésumé des attributions et devoirs de l’infanterie légère en campagne (1823, in-32). Il a collaboré au Spectateur militaire.

SCHNEIDER (Guillaume), musicien allemand, né k Neudorf, près d’Annaberg, en 1783, mort k Mersebourg en 1843. Il devint, dans cette dernière ville, organiste, directeur de la musique de la cathédrale et professeur de chant. C’était un compositeur distingué, qui a laissé quelques morceaux de musique fort appréciés, plus quelques ouvrages théoriques sur son art. On a de lui : Ce que l’organiste doit observer dans l’office divin (1823, in-8o) ; Instruction pour apprendre à connaître l’orgue (l%23, jn-40} ; Méthude de chant (1825, in-4u) ; Guide musical de l’office de t’eghse (1826, iii-i-40) ; Instruction pour les préludes de choral (1829, in-4o) ; Connaissance du choral (1833, in-4o) ; Introduction à fart de préluder pour l’organiste (1833, in-4o) ; Grammaire musicale (1834, iii-4") ; Description historique et technique des instruments de musique (1834, in-8») ; la Modulation (1834, in-8o) ; le Conducteur musical (1835, in-8o), etc.

SCHNEIDER (Charles-Ernest-Christophe), philologue allemand, né k Wiehe (Saxe) eu 1786, mort en 1856. Après avoir étudié k l’université de Leipzig la théologie et, en particulier, la philologie sous la direction d’Hermanu, il se livra pendant plusieurs années à l’enseignement privé, devint, eu 1811, professeur k l’école Saint-Nicolas, k Leipzig, et passa, en 1816, au séminaire philologique de Breslau eu qualité de professeur de littérature classique et de codirecteur de oi-t établissement. Ses travaux ont eu surtout pour

objet la critique et l’explication de Piatou et de César, et, dans ce but, il a utilisé un grand nombre de manuscrits qui étaient restes complètement inconnus ju>qu’alois. On a de lui des éditions de la première partie du Muséum criticum vratisluviense (Breslau, 18ÎU) et de VHistoria Julii Ctesaris de Pétrarque (Leipzig, 1827) ; la grande édition de la Hépublique de Platon (Leipzig, 1830-1833, 3 vol. ; Additamenta, 1874), qui est son œuvre la plus importante et que suivirent une édition portative avec les scolies grecques (Breslau, 1841) et une traduction allemande. (Breslau, 1839) ; la moitié de l’édition des œuvres du même auteur, donnée par Didot (Paris, 1846-1853, 2 parties) ; une traduction du Timee (Breslau, 1847), suivie plus tard du commentaire de Proclus sur cet ouvrage (Breslau, 1851). Son édition des Commentaires de César (Halle, 1840-1855,1.1" et H) est l’une des productions les plus remarquables de la philologie moderne, et ses Leçons académifues sur la gram-