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SCHEDE (Élie), en latin Scbedlu», savant allemand, né en Bohème en 1615, mort à Varsovie en 1641. Sa précocité intellectuelle l’a fait ranger parmi les enfants célèbres. A dis-huit uns, il obtint la couronne poétique à Rostock et fut alors nommé professeur à Hambourg. On lui doit ; De Diis germanicis, siue veteri Germanorum, Gallorum, Britannorum religions syntagmata IV (Amsterdam, 1648, in-4o), ouvrage qui atteste une réelle érudition, mais peu d esprit critique, et divers autres écrits.

SCHEDE (Paul), poète latin moderne. V. Mk-

L1SSUS.

SCHEDEL (Hartmann), chroniqueur allemand, né en 1440, mort à Nuremberg en 1514, suivant d’autres en 1495. Il était médecin dans sa ville natale et a écrit plusieurs ouvrages de médecine aujourd’hui oubliés. Son Chronicon mitndi ou Chronicon chronico~ rum est un ouvrage qu’on peut consulter avec fruit pour ce qui concerne le xvo siècle. Cette Chronique embrasse les temps compris entre la création du inonde et l’année 1492. Elle a été publiée pour la première fois en 14S3 (Nuremberg, l vol. in-fol.).Une autre édition a paru à Augsbourg en 1496 ; une version allemande a été publiée pur Alt, à Nuremberg, en 1493, et à Augsbourg en 1496 et en 1497. Plusieurs extraits de la Chronique ont été reproduits dans d’autres ouvrages : l’histoire du couvent des dominicains de Nuremberg, fondé en 1271, a été insérée dans le tome 1er des Herum Boicarum scriptores, par Œffel ; un autre fragment de la Chronique intitulé Commentariolus de Sarmaiia, a été refiroduit dans la collection de Pistorius intitulée : Scriptores rerum potonicarum [t. 1er, pages 163-164).

SCHEDO-FKRROTI (D.K.), pseudonyme du baron Théodore de Fircks, publiciste russe. V. Fircks, au Supplément.

SCHEDOINE et non SCU1DONE (Barthélemi), peintre italien, né en 1559, mort à Parme en 1615. Il fut, s’il faut eu croire Malvasia, élève de Carrache, mais il parait avoir imité plutôt le genre du Corrége. Il fut attaché à Runuzio ou Ranuccio, prince de Parme, fut comblé de faveurs par ce prince et mourut en 1615, par suite, dit-on, du chagrin que lui causait une forte perte d’argent qu’il avait éprouvée au jeu. Dans ses toiles et dans ses fresques, Schedone se distingue par la grâce et la délicatesse ; mais ou lui reproche un peu d’incorrection dans le dessin et des fautes de perspective. Ses principales œuvres sont : le Christ mort posé par la Madeleine sur le bord du tombeau, au musée du Louvre, à Paris ; Coriolan et sept Figures de jeunes femmes qui représentent l’Harmonie, fresques qui décorent le palais public de Modène ; Saint Géminien, dans l’église du Dôme, dans la même ville ; Saint Sebustien, à Naples. Un grand nombre d’autres toiles de cet artiste sont dispersées dans les galeries de Paris, Berlin, Vienne, Dresde, Munich et Saint-Pétersbourg.

SCHEDEL (Frédéric), marchand hollandais du xvue siècle. Il fut choisi par le conseil à Batavia pour aller à Canton conclure un traité de commerce avec les Chinois. Arrivé en 1653 en Chine, Schedel obtint plusieurs audiences du vice-roi. Mais, forcé de lutter contre les Portugais, hostiles k l’influence hollandaise en Chine, il fut obligé de quitter bientôt le Céleste-Empire. Le second voyage de Schedel en Chine ne put aboutir, pour les mêmes raisons, à aucun résultat, k la grande joie des Portugais, qui se trouvèrent ainsi débarrassés de concurrents commerciaux qu’ils redoutaient.

SCHEDEL (Jean-Chrétien), écrivain allemand, né dans la seconde moitié du xvme siècle, mort à Dresde en 1803. D’abord commis dans une maison de commerce, il vécut ensuite en donnant des leçons à l’institut commercial de Bilsch, k Hambourg, puis habita Leipzig et Dresde. Il a compose un grand nombre d’écrits tous relatifs au commerce, parmi lesquels on cite ; Nouveau dictionnaire complet des marchandises (Offenbach, 1790, 2 vol. in-8o) ; Manuel de la jurisprudence mercantile (Leipzig, 1793, 2 Toi. in-8") ; Nouvelle Académie des marchands ou Dictionnaire encyclopédique du commerce (Leipzig, 1797, 6 vol. in-8o)i Nouveau manuel de littérature et de bibliographie pour tes marchands (1796, in-8o) ; Nouveau dictionnaire géographique complet pour les marchands et gens d’affaires (Leipzig, 1802, 2 vol. in-8o) ; Analectes, traités et notices pour les marchands (Copenhague, 1801, 2 vol. in-8"), etc. Il a publié, en outre : la Feuille du comptoir, journal (1782) ; les Êphémérides du commerce (1784) et le Journal général (1786).

SCHEDKI. (Eugène), médecin français, né en Angleterre en 1803. Il fit ses études médicales à Paris, entra comme interne à l’hôpital Saint-Louis et s’attacha ensuite au service d’un riche Prussien nommé Schikler, et, après la mort de son protecteur, il visita un partie de l’Europe. Schedel mourut dans une excursion en Suisse. On lui doit : Abrégé pratique des maladies de la peau (Paris, 1838, in-8», 3e édit.), en collaboration avec A. Cazenave ; Examen clinique de l’hydrothérapie (Paris, 1845, in-8o), ouvrage remarquable dans lequel, un des premiers en France, il «’attacha à faire connaître l’hydrothérapie.

SCIIE

RCHÉDIASME s. m. (ské-di-a-sme — gr. schediasnia ; deschediaaô, j’improvise). Antiq. gr. Improvisation oratoire.

SCHÉdir s. m. (ché-dir). Astron. V.sché-

DAR.

SCHEDOM (Pierre), littérateur et philosophe italien, né k Sassuolo (duché de Modène) en 1759, mort à Modène en 1835. Après avoir fait ses études chez les jésuites, il se fit recevoir docteur en droit, visita l’Italie, se liant avec les hommes les plus distingués, et s’adonna k la philosophie et aux lettres. Schedoni devint, en 1827, un des censeurs institués par le duc de Modène pour la censure des livres. On lui doit, entre autres écrits : Essai sur les jeux (1788, in-8o) ; Des moyens de prévenir et de diminuer les maux de la guerre (Modène, 1801) ; Mémoire sur ta violation de la pudeur dans les beaux-arts ; Opuscule de voyages (1806) ; les Influences morales, son meilleur ouvrage ; Principes moraux du théâtre, etc. Il avait collaboré àlaVoù : de ta vérité et aux Mémoires de religion, de littérature et de morale.

SCHÉDULE s. f. (ché-du-le — anc. forme du mot cédule). Féod. Écriture privée. Il Assignation, il Publication des hommages dus au seigneur féodal.

SC11EEL (Henri-Othon de), écrivain militaire allemand, né h Rendsbourg (Holstein) en 1745, mort k Berlin en 1807. Entré dans l’anillerie danoise, il fit la campagne de Mecklembourg, vint ensuite étudier l’art militaire en France (1770), et, lorsque !a guerre de la succession de Bavière éclata (1778), il prit du service dans l’armée de Frédéric II. À la conclusion de la paix, il devint chambellan du roi de Danemark. En 1787, il revint en Prusse et devint successivement major, lieutenant-Colonel, directeur de l’académie du génie à Potsdum (1793), major général et directeur général de toutes les académies militaires des États prussiens et enfin commandant de deux brigades de fortifications. On lui doit : Mémoires d’artillerie, contenant l’artillerie nouvelle (Copenhague, 1777, in-4o) ; Description du théâtre de ta guerre (Copenhague, 1785, in-4").

SCHEEL (Paul), chirurgien et physiologiste danois, né k Itzchoc en 1777, mort à Copenhague en 1811. Avec Pfaffet Rudolphi, il fonda un excellent journal destiné à faire connaître les travaux du nord de l’Europe. Son principal ouvrage a pour objet 1 histoire de la transfusion du sang et de l’infusion des médicaments dans lesveines.il a pour titre : Die Transfusion des Blutes und Einsprùtzung der Arzeinen in dit Adern (Copenhague, (1802).

SCHEELATE s. m. (chi- !a-te — du nom du chimiste Scheele). Chim. Syn. peu usité de

TUNGSTATE.

SCHEELE (Charles-Guillaume), célèbre chimiste suédois, né k Stralsund le 19 décembre 1742, mort à Kœping le 24 mai 1786. Son père, petit commerçant, ne put lui donner qu’une instruction incomplète. Dès l’âge de quatorze ans, le jeune Scheele fut placé comme apprenti pharmacien k Gothembourg, chez l’apothicaire Bauch, un ami de sa famille. Dans ses moments de liberté, le futur chimiste étudia avec ardeur, et il dévorait les ouvrages de Neumann, de Lemery, de Stahl et des autres chimistes ses contemporains. La besogne à laquelle il se livrait pendant le jour prenait tout son temps, mais la nuit il travaillait pendant de longues heures. Son apprentissage fini, Scheele changea de maître et vint exercer la pharmacie chez Kalstrœm, pharmacien k Maltnoë, puis chez Scharenberg, k Stockholm. Chez ces deux pharmaciens, il acheva ses études. En 1773, il alla diriger la pharmacie de Look, à Upsal. Le savant Bergmann achetait ses produits chimiques chez ce pharmacien. Surpris un jour par un fait insolite, selon lui, il vint faire des reproches au garçon apothicaire. Scheele se fit raconter les circonstances dans lesquelles le fait avait lieu, puis il expliqua k Bergmann la cause du phénomène. Cetlernier, étonné des connaissances profondes du jeune pharmacien, se lia avec lui et le lit connaître au grand Linné. Bientôt, par l’importance seule de ses travaux, Scheele acquit une véritable autorité. Plusieurs propositions avantageuses lui furent faites pour le tirer de son humble situation ; il refusa tout, même l’offre que lui faisait Frédéric le Grand d’une chaire de chimie k Berlin.

Il se retira dans la petite ville de Kœping. Une pharmacie y était vacante ; la veuve du pharmacien essayait de la diriger. Scheele épousa cette veuve et mourut deux jours après son mariage.

L’Académie royale des sciences de Stockholm, l’Académie royale de Turin et la Société des scrutateurs de la nature, de Berlin, se glorifiaient de le compter au nombre de leurs correspondants.

« Avec de petites ressources, dit Hcefer, il fit de grandes choses. Les passions égoïstes n’eurent point de prise sur ce beau caractère, jamais il ne déserta sa bannière : l’amour de la science pour la science. »

On doit à Scheele des recherches sur l’acide tartrique, sur le spath-fluor et son acide, sur le manganèse, qu’il traita par l’acide muriatique et dont il dégagea te chlore-, sur le chlore, qu’il appela acide rauriatique déphlo SCHE

gistiqué et dont il observa presque toutes les propriétés.Outra le chlore, il découvrit le baryum, distingua du manganèse les combinaisons ferrugineuses avec lesquelles on le confondait avant lui, parvint à préparer à l’état de pureté l’acide arsénique, tira l’acide benzoïque du benjoin, l’acide urique des calculs de la vessie, obtint le sucre de lait, caractérisa l’acide lactique, découvrit l’acide prussique (1782), la glycérine (1784) ; enfin, il se livra à des travaux sur le quartz, l’argile, l’éther acétique, l’acide cîtronien cristallisé, la couleur noire de la pierre infernale, etc.

On s’est souvent étonné, dit M. Troost, de ce que Scheele, qui a fait faire de si grands progrès k la chimie et qui a eu une si grande influence sur les méthodes expérimentales, n’ait pas secoué le joug des idées reçues à son époque et n’ait pas commencé cette grande réforme, qui reste la gloire immortelle de Lavoisier. C’est que Scheele n’avait ni l’éducation première ni la fortune qui donnent une indépendance complète d’esprit et de caractère. Obligé d’émieUer, pour ainsi dire, son génie aux labeurs incessants qui amènent le pain de chaque jour, il ne pouvait consacrer aux méditations théoriques les longs loisirs qu’elles exigent. Sa part, du reste, est assez belle, même à côté de Lavoisier. En effet, que d’inventions, que de découvertes ultérieures ont été les conséquences des travaux accomplis par Scheele dans son modeste laboratoire !... Le nombre des mémoires de Scheele est tel qu’on se demande avec étonnement comment un seul homme a pu, dans l’espace d’un si petit nombre d’années, et avec d’aussi modestes ressources, accomplir d’aussi grandes choses. Il n’est peut-être pas un chimiste qui ait découvert autant de corps, il n’en est certainement pas un qui l’ait fait par des moyens aussi simples. C est que Scheele avait le génie de l’invention jomtâ un admirable talent d’expérimentation. U était de ces vrais savants dont Franklin a dit i ■ Us sont capables de scier avec une vrille et de percer avec une scie. »

Celui de tous ses ouvrages !qui a joui de la plus granderéputntiou est son Traité chimique sur l air et le feu. Cet ouvrage, précédé d’une préface de Bergmann, fut publié pour la première fois eu allemand sous le titre de : Chemische Abhand’ung von der Luft (Upsal et Leipzig, 1777, in-8<>). Le baron Dietrich en a donné une traduction française (1781, in-8o).

Scheele, imbu de la théorie phlogistique, y a commis de nombreuses erreurs, qui ont été relevées par Lavoisier dans un article intitulé : Réflexions sur la calcination et la combustion, qui parut en 1781 dans les Mémoires de l’Académie. • Cet ouvrage, dit M. Dehérain, est un singulier mélange d’expériences admirables, de conclusions justes, puis de raisonnements compliqués, insoutenables quand, ne serrant plus d’aussi près les faits, Scheele invente au lieu d’observer.» Parmi ses nombreux mémoires, noua citerons ; De succo citri ejusque cristallisatione (1784), dans lequel il donne une bonne préparation de l’acide citrique ; lie magnesia nigra (1774), mémoire extrêmement remarquables ; Examen chimicum calculi urinarii ; Recenlius aeris, ignis et hydrogenim examen ; De salium neutralium principiia calce viva aut ferro dissoloendis ; De silice, argilla et alumine ; De nooa méthodo mercurium dulcem parandi ; De pulvere atgarothi commodius minoribusque impensis parando ; De aceli bonitate conservanda ; De ferro acido phosphori saturato et sale perlalo ; De terras rhuburbari in pluribus vegelalibus pr&sentia ; De preparatione magnesis albsB ; Adnotationes de pyrophoro, etc.

Les mémoires de Scheele ont été réunis sous le titre d’Opuscula et traduits en français par M’i* Picardet, sous le titre de Mémoires de chimie (Paris, 1785, 2 vol. in-12).

SCHEELE (Louis-Nicolas de), homme d’Etat danois, né en 1796. U lit ses études juridiques aux universités d’Heidelberg et de Kiel, et se lia, dans cette dernière ville, avec le comte de Moltke. Après avoir occupe pendant plusieurs années un emploi k la chambre des finances de Copenhague, il devint bailli de Hutten en 1831, puis de Gottorp, et fut placé, en 1841, à la tête de ces deux bailliages, situés dans le Slesvig. Il fit preuve dans ces fonctions d’une grande habileté et chercha surtout à acquérir de l’influence en Se montrant bienveillant envers tous et en se créant des relations puissantes. Le comte de Moltke étant devenu, k Copenhague, président de la chancellerie pour le Slesvig-Holstein et le Lauenbourg, nomma M. de

Scheele président de la |régence provinciale du Slesvig-Holstein, à Gottorp, et l’investit de pouvoirs extraordinaires. M. de Scheele prit alors k tâche de réprimer par des mesures de police d’une sévérité excessive l’agitation nationale qui se faisait sentir dans les duchés, et devint bientôt en butte à la haine universelle. Lorsque éclata(mars 1S48) le soulèvement du Slesvig-Holstein, il s’enfuit à Copenhague, où il vécut provisoirement dans la retraite et fit paraître ses Fragments en cahiers libres (1850, 2 vol.), dans lesquels il traitait la question et les événements îles duchés. Il mit k profit son séjour k Copenhague pour se faire admettre dans l’intimité du roi Frédéric VU et de la comtesse de Damier, qui était aimée de ce prince, et il fut choisi pour

SCHE

être un des témoins de leur mariage. La soulèvement du Holstein ayant été comprimé, il y reçut, en 1852, la place lucrative de drossart de la seigneurie de Pinneberg, fut nommé, en 1853, commissaire royal près l’assemblée des états de cette province et se montra en toute circonstance l’instrument aveugle et zélé du cabinet réactionnaire d’Œr.^ted ; mais il se garda bien de prêter son concours a lu comtesse de Danner pour soutenir M. Œisted, car il voyait dans la chute de ce dernier l’occasion de sa propre élévation. Avec le concours de Hall et d’autres libéraux du parti national danois, il forma, le 18 décembre 1854, un nouveau cabinet, dans lequel il eut lui-même le portefeuille de l’extérieur et le ministère du Holstein-Lauenbourg. Comblé en même temps

d’honneurs et de faveurs par le roi Christian VII, il obtint, en outre, l’autorisation de changer son nom, qui était Scheel, en de Scheele. L’usage violent et arbitraire qu’il faisait de sa toute-puissante autorité dans les duchés décida les états de cette province a l’accuser d’abus de pouvoir et d’infraction k la constitution. La cour supérieure d’appel de Kiel, devant laquelle cette accusation avait été portée, se déclara incompétente, et, d’un autre côté, M. de Scheele, dans sa note circulaire du 5 septembre 1856, se montra l’adversaire déclaré du scandinavisme, ce qui excita contre lui la colère de tous les membres du parti national et libéral en Danemark. Enfin, il s’éleva dans le cabinet, entre ses collègues et lui, des conflits sans cesse renaissants, k la suite desquels tous les autres ministres donnèrent leur démission. Il chercha vainement à former un nouveau cabinet, et le roi lui-même se vit forcé, le 13 avril 1857, d’abandonner son favori. Quoique M. de Scheele eût k cette époque quitté Copenhague pourallerreprendreses fonctions de drossart k Pinneberg, il n’en demeura pas moins en étroites relations avec la comtesse Danner et conserva toujours les bonnes grâces du roi, en sorte qu’il continua k exercer en secret une grande influence. En décembre 1861, il fut, en outre, nommé premier président de la ville d’Altona. Mais après l’entrée dans cette ville des troupes do la Confédération germanique, le commissaire fédéral le suspendit de ses fonctions, le 24 décembre 1863, et, le même jour, les menaces de la population le forcèrent k quitter Pinneberg. Il se réfugia en Danemark, où il a, depuis lors, vécu loin des affaires publiques.

SCHEELIN s. m. (chi-lain — du nom du chimiste Scheele). Chim. Syn. peu usité de

TUNGSTÈNE.

SCHEELITE s. f. (chi-li-te — rad. scheelin). Miner. Tungstate de chaux naturel.

— Encycl. La seheelite est une substance de couleur blanchâtre, vitreuse, très-pesante, douée d’un éclat assez vif, un peu grasse à la vue et au toucher. Elle est toujours k l’état cristallisé, et ses cristaux, qui sont des octaèdres droits k base carrée, ont pour forme primitive un prisme droit du même genre, dans lequel le côté de la base est k la hauteur comme 10 : 21. Sa densité est 6,2. Ce minéral ne fond qu’avec difficulté au chalumeau, et il donne un verre transparent. L’acide azotique l’attaque lentement et il y a un précipité d’acide tungstique ; il se compose, en poids, de 80,42 d’acide tungstique et de 19,40 de chaux. La scheelile appartient aux terrains de cristallisation ; elle est surtout abondante dans les dépôts stanniferes. Les plus beaux échantillons viennent des mines d’étain de Zinnwald, de Sehlaggenwald et d’Erenfriedersdorf, en Saxe et en Bohême. Ou en tire aussi du pays de Cornouailles, en Angleterre ; de Saint-Marcel, en Piémont ; de Ryddarhyttan et de Bipsberg, en Suède ; de Hungtinton, en Conneetiuut, aux États-Unis, et du Puy-les-Vignes, dans notre département de la Haute-Vienne.

SCHEELITINE s. f. (chi-li-ti-no — rad. scheelin). Miner. Tungstate de plomb naturel, qui est le wolfram bleierz des Allemands.

— Encycl. Miner. La scheelitinen’a encore été trouvée qu’a Zinnwald, en Bohême, ou elle accompagne l’oxyde d’étain. C’est un minéral d’un gris brunâtre, jaune verdâtre ou rougeâtre, qui se présente en petits cristaux fusiformes dérivant d’un prisme droit k base carrée, dans lequel le côté de la base est k la hauteur comme 10 : 22. Sa pesanteur spécifique répond au nombre 8, et sa dureté au nombre 3. Au chalumeau, sur le charbon, il fond facilement, et ce dernier se couvre d’oxyde de plomb. Avec la soude caustique, il donne du plomb métallique. Suivant Lainpadius, la scheetiline se compose de 51,75 d’acide tungstique et de 48,25 d’oxyde de plomb.

SCHEELS (Rabode-Hermann), en latin Sclicliua, érudït hollandais, né eu 1G22, mort en 1662. U fit ses études k Leyde, parcourut la France et l’Italie, prit du service eu Toscane, puis revint dans son pays et s’adonna entièrement k l’élude. On lui clo.t : De libertaie publica (Amsterdam, 1666, iu-iî) ; De pace et causis belli anglici primi (Djveuter, 1668, in-12) ; De jure imperii (Amsterdam, 1671, in-16).

SCUEELSTRATE (Emmanuel de), antiquaire et théologien belge, né k Anvers en 1649, mort k Rome en 1092. Chanoine et