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SCAP

gr. skapaneus, laboureur). Entom. Syn. de

CB1V.OS OU DIASOME.

SOAPE s. m. (ska-pe— du lat. scapus, tige, harr pe). Ane. mar. Nom que les marins de la Méditerranée donnaient autrefois à la tige d’ure ancre.

— Entom. Premier article des antennes che : : les insectes.

— Bot. Hampe florale.

SCAPHANDRE a. m. (ska-fan-dre — du gr. skaphê, nacelle ; anêr, homme). Nageur inuiii d’un corset garni de liège, à l’aide duque. il peut facilement se soutenir sur l’eau : 11 y a, entre l’homme de mérite gui se soutient dam le monde sans appui et l’homme que le rang et la fortune y soutiennent comme malgré lui, la différence qu’il y a du scaphandre au nageur, (Chamfort.) li Plongeur muni d’un vêtument à l’aide duquel il peut descendre et t-availler au fond de l’eau.

— Nom donné anciennement à un appareil en liège au moyen duquel on pouvait se soutenir sur l’eau. || Sorte de vêtement hermétiquement fermé, au moyen duquel on peu’, descendre au fond de l’eau et y travail er, en respirant l’air que fournit une pompe placée hors de l’eau.

— Moll. Genre de mollusques gastéropodes marins, formé aux dépens des bulles, et non adopté.

— Encyel. Dans les travaux de construction, lorsque l’on fait des fondations sous l’eau, il est souvent nécessaire de faire descendre des ouvriers sous l’eau. On employait autrefois à cet effet une cloche à plongeur, danii laquelle l’air était maintenu à une pression suffisante et renouvelé par une pompe aspirante et foulante. On fait aujourd’hui plus généralement usage du scaphandre ; c’est un appareil dont l’emploi permet a un homme de demeurer et de travailler assez longtemps sous l’eau. Nous en avons déjà parlé à l’article pi-ongeur ; mais nous croyons devoir ici ajouter de nouveaux détails à la description de cît important appareil.

Le scaphandre se compose d’une série d’objets destinés à recouvrir le plongeur ; mais un complément indispensable de ces objets est la pompe à air, sans laquelle l’appareil n’est d aucune utilité, et qui doit fournir au plongeur le gaz nécessaire à son existence.

Les objets dont se couvre le plongeur consistent en un casque, une pèlerine et un vêtement imperméable auquel il faut adjoindre une paire de souliers d une confection spécial* ! . Le casque, ordinairement en cuivre étamé, a une forme sphéroïde évasée à la parte inférieure, de manière à s’appliquer sur les épaules et la partie supérieure du tron :. En avant se trouvent quatre glaces : l’une, celle du milieu, est circulaire ; les deux glacîs latérales et une glace supérieure sont elliptiques, de telle sorte que la forme générale du casque puisse se modeler sur celle du visage en laissant plus d’espace devant la bouche et le nez. Toutes ces glaces sont protégéïs contre les chocs par un grillage en fil de cuivre. Seule la glace du milieu peut se démonter à volonté ; elle permet au plongeur de voir devant lui, tandis que sans se détourner le travailleur peut voir à droite et’ à gauche au moyen des fenêtres latérales, ou au-dsssus au moyen de la fenêtre antérosupé : ieure.

La glace du milieu est a vis pour le démontage ; elle peut être plane ou lenticufaire. Les autres sont montées à demeure sur le-casque et bombées ; néanmoins, on peut les remplacer facilement par des glaces de rechinge en cas de nécessité.

Au-dessous de la glace ronde, à l’endroit qui correspond à la bouche du plongeur, se trouve un robinet de secours, sorte de sou

?ape robinet dont nous verrons plus loin

utilité.

L’iir arrive à l’arrière du casque ; une condaite aboutissant à la pompe l’amène et le déverse par trois orifices plats ; il vient de cette façon lécher toutes les glaces, ce qui a l’avantage d’entraîner la vapeur de la respiration ou de la transpiration et empêche les glaces de se ternir. L’air respiré et l’air fouri i en excès par la pompe s’échappent par une soupape placée sur le côté droit, de telle sorte que le plongeur puisse, dans certaines circonstances, fermer en partie cette soups pe. Pour la commodité de la manœuvre, on la fait s’ouvrir de dedans en dehors ; elle s’appuie sur un ressort à boudin.

Malgré le poids de l’appareil ; le plongeur, à une certaine profondeur, subit une poussée telle, qu’il lui serait très-difficile de se maintenir au fond et, en tout cas, de faire un travail utile quelconque ; on a donc eu soin de fixer au casque des crochets auxquels s’attachent des cordes qui supportent les poids nécessaires pour que le plongeur puisse rester au fond île l’eau.

La partie inférieure du casque est avis ; elle sa réunit à la partie supérieure delà pèlerine métallique du scaphandre à laquelle est fi : :é le vêtement en caoutchouc ; un tiers de tour suffit pour engager tous les filets du casqte et de la pèlerine, parce que ces filets sont : nterrompus par sixièmes du pourtour, c’est-i-dire sur trois sixièmes de la circonférence. Une pareille disposition, très-commode pour relier les pièces de l’appareil, pourrait aussi en faciliter la séparation lorsque l’homme est sous l’eau ; on évite cet

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inconvénient en perçant d’un trou diamétral le collet de chaque partie, de manière qu’en y passant une cheville en cuivre on prévienne tout accident dû au dévissage du casque.,

Le vêtement est d’une seule pièce, en coton ou en toile, doublée d’une épaisse couche de caoutchouc. Il enveloppe tout le corps, et la tête et les mains seules sortent du vêtement. Aux poignets, le scaphandre se termine par des manchettes en caoutchouc, par-dessus lesquelles des bracelets en caoutchouc viennent encore serrer le vêtement, de telle sorte que la fermeture est hermétique.

Le haut du scaphandre est terminé par un morceau de cuir percé de trous et fixé sur la pèlerine ; des broches de cuivre, faisant corps avec cette dernière, entrent dans les trous. On arrive à une clôture parfaite an moyen de brides en cuivre dans lesquelles passent aussi les broches de la pèlerine ; on serre fortement le surtout -en cuir du vêtement par le moyen des broches, dont les éerous à oreilles compriment cette pièce entre la pèlerine et les segments métalliques.

Le plongeur qui se couvre du scaphandre doit revêtir en dessous des vêtements destinés à absorber la transpiration, toujours très-abondante lorsqu’on travaille dans ce costume ; il doit porter un bonnet, un caleçon, un gilet et des chaussettes de laine ; les vapeurs de la transpiration, ne pouvant s’élever comme elles le feraient à l’air libre, iraient des membres à l’étoffe imperméable, et elles s’y condenseraient immédiatement, ce qui fait qu’elles retomberaient bientôt sur le corps de l’homme et le refroidiraient dangereusement ; du reste, ce serait déjà un obstacle très-grand apporté à la facilité du travail et a la santé du plongeur, que cette transpiration subitement produite dès les premiers moments.

Par-dessus ses vêtements de laine et sous la pèlerine, le plongeur doit porter un coussin rembourré ayant la forme d’une pèlerine, dont le but est de diminuer l’effet du poids de la pèlerine métallique sur les épaules. Pour compléter le costume, il convient de chausser 1 homme qui s’en recouvre de brodequins en cuir munis de lourdes semelles en plomb ; grâce à cette surcharge et à un certain nombre de poids supportés par les crochets du casque et reliés à la ceinture du plongeur, celui-ci peut se maintenir sans aucune gêue à d’assez grandes profondeurs sous l’eau. À la ceinture en cuir que nous venons de mentionner est encore fixé le fourreau de cuivre d’un poignard et le dormant d’une corde maniable, dont l’autre extrémité est tenue à la surface de l’eau par un aide. Le poignard permet au plongeur de couper sous l’eau ce qui lui ferait obstacle. La corde sert à établir sans cesse une communication directe entre le travailleur sous l’eau et les ouvriers qui sont restés à la surface.

La pompe, du scaphandre est composée de quatre corps : trois d’entre eux ont le même diamètre ; on en relie les pistons aux vilebrequins d’un arbre dont les extrémités reçoivent les manivelles de manœuvre. Les vilebrequins sont placés au sommet d’un triangle équilatéral, et de cette disposition il résulte que le travail des pompes a une valeur constante ; le refoulement et l’aspiration Sont toujours réguliers. Les pistons sont, en général, du système Lelestre ; ils sont en cuivre, garnis de cuir et soigneusement emboutis. La soupape d’aspiration est au-dessous de la face inférieure du piston ; la soupape de refoulement est complètement airdessous du corps de pompe. Lorsqu’on manœuvre les pompes, elles aspirent l’air, qui arrive librement par le haut des cylindres, et le refoulent dan§ un conduit commun, sur lequel se visse le tube communiquant avec le scaphandre. Ce tube est composé d’une hélice intérieure en fil de fer étamé, recouverte d’une première enveloppe en toile ; par-dessus cette toile s’enroulent deux feuilles de caoutchouc laminées, puis quatre bandes do toile caoutchoutée, et le tout est recouvert d’une forte enveloppe de toile à voiles. De cette manière, le tube est !protégé contre les coupures et les accrocs auxquels il serait exposé par le frottement contre des corps durs. On se rend compte de la pression du gaz par un manomètre établi dans un petit tube porté par le conduit commun où les pompes refoulent l’air. On applique ce tube sur l’extérieurjde la caisse qui renferme les pompes.

Le quatrième corps de pompe, plus petit que les trois premiers, permet lui aussi d’aspirer et de refouler. Le piston de cette pompe est mené par un excentrique calé sur l’arbre qui porte les vilebrequins d’attache des autres pistons. Cette pompe est destinée à aspirer de l’eau froide et à envoyer cette eau dans le bassin qui entoure les corps des autres pompes ; un trop-plein permet à l’excès d’eau contenue dans la caisse de s’écouler. L’utilité de cette pompe est manifeste, car elle permet de maintenir les corps de pompe à une busse température, de telle sorte que l’air qu’elle refoule ne soit pas échauffé, ce qui se produirait constamment sans cette précaution, puisque, suivant la profondeur à laquelle se trouve sous l’eau ie plongeur, il faut comprimer l’air à trois ou quatre atmosphères.

Lorsque l’homme ne doit pas travailler à des profondeurs très-grandes, il suffit habi SCAP

tuellement d’une caisse à air contenant deux corps de pompe avec réservoirs et pompe à eau de refroidissement. Le maniement en est plus facile ; un homme suffit à la manœuvrer, tandis que deux hommes sont nécessaires pour la mise en action de la pompe plus importante que nous avons décrite. Celle-ci sert aux travaux de longue haleine ou faits à de grandes profondeurs ou en mer. Un écouvillon est nécessaire pour nettoyer le tube à air ; l’autre se nettoie à la main.

Pour pouvoir utilement faire usage du scaphandre, il faut faire quelques exercices méthodiques et s’habituer de plus en plus à rester vêtu du costume sous l’eau ; on peut alors arriver à descendre convenablement et à séjourner quelques minutes dans l’eau. Cela ne suffirait pas dans certains cas ; mais tous les individus ne seraient pas capables d’un plus grand effort, et il faut être doué d’une nature particulière pour devenir un bon plongeur, capable d exécuter des travaux pénibles et qui demandent plusieurs heures de travail. Ce sont, en général, les hommes robustes et qui ont la poitrine bien développée desquels on doit attendre la capacité de rester le plus longtemps sous l’eau.

Quel que soit l’homme qu’on va revêtir du scaphandre, il doit remplir certaines conditions, à défaut desquelles il faudrait interdire absolument l’usage du vêtement’ et la descente. Il doit être en bonne santé, sans indisposition qui affecte le cerveau ou l’estomac principalement ; ne pas être en transpiration ; avoir les sens reposés et l’esprit calme, toute surexcitation se traduisant par une élévation de chaleur anomale, soit directement, soit indirectement ; il convient que le plongeur n’ait pas mangé depuis quelques heures ; enfin, et c’est là une précaution de première nécessité, un homme en état d’ivresse ou simplement agité par une boisson ou un repas trop abondant doit être rigoureusement exclu ; c’est le seul moyen d’éviter de très-graves accidents.

Le plongeur doit dans tous les cas se recouvrir du vêtement de dessous, bonnet, gilet, caleçon, chaussettes. C’est alors qu’on revêt le plongeur du scaphandre. Le vêtement imperméable se passe d’abord comme un pantalon ordinaire ; les jambes placées, on relève le costume le long du corps, on introduit les bras l’un après l’autre et on remonte la collerette de cuir de manière qu’elle s’ajuste bien sur les épaules. On place alors le coussin et, par-dessus, la pèlerine de métal, dans la situation qu’indique sa forme sur le haut du corps ; on fait alors pénétrer chacun des boulons de la pèlerine de métal dans la boutonnière correspondante de la collerette de cuir. Les plaques de cuivre se disposent alors sur le tout et on les ajuste par-dessus la collerette, ainsi que les éerous à oreilles ; on visse enfin ces derniers jusqu’à ce que la jonction entre la pèlerine et le vêtement soit suffisamment exacte : il faut qu’il n’y ait aucune possibilité d’introduction d’eau entre ces deux parties du vêtement.

Pour introduire les mains dans les manchettes de caoutchouc ou les en faire sortir, on est obligé de se servir d’ouvre-manchettes. Ces manchettes doivent être en effet énergiquement serrées, et il est nécessaire de produire un certain effort pour agrandir l’ouverture et donner ainsi aux poignets la possibilité d’y passer.

On met par-dessus ces manchettes des bracelets en caoutchouc, mais ils ne doivent pas être trop forts parce que la pression qu’ils déterminent pourrait devenir très-nuisible, arrêter la circulation et rendre impossible au plongeur tout effort sous l’eau. Il deviendrait même très-difficile de tenir un instrument à la main, tant les muscles seraient fatigués.

Le vêtement mis, on le complète en chaussant les brodequins plombés et en bouclant la ceinture à poignard.

Ceci fait, on met le casque au plongeur ; il faut dévisser la glace circulaire et confier à deux hommes le soin de porter le casque au-dessus de la tête du plongeur ou dans la position qu’il devra occuper ; après l’avoir bien orienté et élevé au-dessus de la tête du plongeur de quelques centimètres, ils feront descendre le casque verticalement jusqu’à ce que la partie inférieure porte sur la partie supérieure de la pèlerine. Les deux aides emboîtent alors l’une dans l’autre les deux parties du scaphandre et les engagent par un mouvement lent de droite à gauche. Une fois les filets engagés, on introduit la cheville de sûreté destinée à empêcher le casque de se dévisser.

L’air qui circule sous le casque ne doit pas pouvoir s’échapper ; à cet effet, il faudra graisser soigneusement la bande de cuir interposée entre la pèlerine et le casque, de telle sorte que la fermeture soit complète.

Le tube conducteur de l’air doit avoir une longueur suffisante. On lui donne, en général, un tiers en sus de la distance qui sépare la pompe à air du lieu où se tient le plongeur. Ce tube doit être essayé au préalable, et on doit s’assurer que les pompes compriment en effet suffisamment l’air dans les tuyaux ; s’il y avait des fuites, cette opération préliminaire les manifesterait suffisamment. Pour mettre le tube à air à portée constante du plongeur, avant de visser ce tube sur le casque, on le passe dans un anneau fixé devant le plongeur à sa ceinture ; il ne gène pas le

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plongeur dans ses mouvements et celui-ci peut le manier aussi souvent qu’il en a besoin. On ne doit pas oublier d’attacher à la ceinture la corde des signaux. Puis, aussitôt

?ue l’homme est complètement préparé, on

ait marcher la pompe à air, dont le plongeur règle la marche a la surface et au fond de l’eau. Ces préparatifs terminés, l’homme peut descendre sous l’eau, l’air amené par les pompes s’échappe en partie par l’ouverture de la glace.circulaire qui n’a pas encore été revissée, par le robinet s’il est ouvert, enfin par la soupape à air.

À ce moment, on suspend aux crochets du casque les masses en plomb que l’homme doit porter sur le dos et sur la poitrine. Puis, à l’instant où l’homme va entrer dans l’eau, on visse la glace circulaire, et le plongeur ferma le robinet à air aussitôt qu’il est dans le liquide.

Le plongeur ne doit pénétrer dans l’eau qu’avec de certaines précautions. L’introduction est une chose délicate ; si la descente esî trop rapide, le plongeur éprouve des bourdonnements douloureux dans les oreilles ; il est obligé, pour les faire disparaître peu à peu, de reproduire souvent les mouvements de mastication et de déglutition.

Il faut éviter que l’air reçu par le plongeur ne soit en trop grande abondance ; sans doute, la soupape à air peut être plus ou moins ouverte par l’homme revêtu du scaphandre, mais il arrive quelquefois que, malgré cela, l’air reçu est en trop grande abondance. Aussitôt le vêtement se gonfle et tire le plongeur de bas en haut ; cette traction tend le costume aux jambes et à l’entre-deux, qui se fatigue rapidement, puis l’homme ne peut plus se maintenir au fond, allégé qu’il est par le volume d’air dont s’augmente le volume duscaphandre ; il remonterait sur l’eau ou serait rapidement exténué s’il n’avait la facilité d’ouvrir le robinet placé au-dessous de la glace principale ; une partie de l’air est renuée au dehors, et le casque ne retient bientôt plus que la quantité d’air nécessaire au plongeur.

Le vêtement est d’un usage très-fatigant, même en dehors de cette circonstance ; car la pression de l’eau comprime le scaphandre par en bas avec une telle force, que souvent le caleçon est imprimé sur les jambes du plongeur ; aussi en résulte-t-il une véritable souffrance qui engourdirait bientôt, comme une trop forte pression aux manchettes, les muscles des membres inférieurs. Pour éviter cet inconvénient, l’homme s’assied de temps en temps ; le robinet d’écoulement de l’air en excès ayant été fermé, l’homme lève l’une après l’autre ses jambes ; ce mouvement permet à l’air en excès du casque de pénétrer entre ie vêtement et les membres du plongeur, et la circulation se rétablit bientôt dans toute son activité. Ou doit avoir recours à ce moyen d’autant plus fréquemment que le travail se fait à une profondeur d’eau plus considérable ; à 30 ou 35 mètres de profondeur, il faut ordinairement user plusieurs fois par heure de ce procédé.

Ce n’est qu’avec peine que le plongeur peut se pencher en avant ; dans ce mouvement, en effet, l’air s’accumule entre le dos de l’homme et le vêtement et gêne beaucoup le travailleur ; il faut encore recourir au robinet d’écoulement de l’air ; on l’ouvre suffisamment pour laisser échapper le volume d’air qui s est interposé entre le dos et le scaphandre, et le-vêlemeut s’applique de nouveau contre te corps.

Le retour à la surface peut être effectué très-rapidement ; on n’a, eu effet, qu’à fermer le robinet d’écoulement et diminuer l’ouverture de la soupape par laquelle s’échappe l’air ; bientôt le vêtement gonflé d’air à la partie supérieure ramène le plongeur à la surface de leau ; pour ne pas être fatigué par cette traction des parties supérieures, on peut se coucher sur le dos ; l’air se répand ainsi dans tout le vêtement sans qu’une traction particulière se fasse sentir à quelques-uns des membres du plongeur. Un pareil moyen de revenir à l’air libre ne doit être employé par le plongeur que dans le cas où aucun obstacle ne se trouve au-dessus de lui.

Les hommes s’habituent vite à travailler sous l’eau à 10 ou 15 mètres, ce qui fait une pression totale de deux atmosphères ou deux atmosphères et demie ; mais lorsque la pression s’élève à trois atmosphères, y compris la pression de l’air libre, c’est-à-dire à une profondeur de 20 à 25 mètres, généralement l’homme ressent un malaise qui se traduit principalement par de violents maux de tète et une douleurassez aigueaux oreilles. Il ne faut pas songer à faire travailler avec le scaphandre à plus de 30 à 35 mètres sous l’eau, fût-ce pour quelques instants. Toutefois, les inventeurs se sont efforcés de rendre possible un travail à de pareilles profondeurs et même à des profondeurs plus grandes. L’un des meilleurs constructeurs de scaphandres, M. Cabirol, a ajouté au casque du scaphandre une armure intérieure destinée à amortir les effets d’une pression trop forte, et il fait descendre les plongeurs jusqu’à 50 mètres au-dessous du niveau de l’eau, sans que ceux-ci soient gravement incommodés.

Il est bon d’accoupler des plongeurs qui se comprennent rapidement et soient en bonne intelligence ; il faut que les hommes aient une entière confiance l’un dans l’autre ; do