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ne les donnerons-nous pas ici. Quoi qu’il en soit, il reste démontré pur les faits qui précèdent que la saponine est un saccharide. Nous disons saccharide pour ne pas préciser de quel sucre elle dérive.

D’après Rochleder et Payr, la saponine est capable, lorsqu’on la décompose par les acides, de fournir différents produits de décomposition. Suivant ces auteurs, elle contiendrait 6 molécules de sucre, et, suivant les circonstances, il s’éliminerait 2 molécules de ce sucre ou plus de 2 ou la totalité. Les acides aqueux donneraient des produits de saponification incomplète et l’action de l’acide chlothydrique alcoolique fournirait, au contraire, un produit de décomposition complète. Cela expliquerait les divergences des analyses. Les auteurs qui se sont occupés des produits de décomposition de la Saponine auraient presque toujours opéré sur des mélanges. D’après les auteurs que nous citons ici, le produit que nous décrirons plus bas sous la rulirique d constitue seul la sapogénine pure.

a. Le produit qui résulte de l’élimination de 2 molécules de glucose Ce1112Oe constitue peut-être l’acide esculique de Frémy. Si l’on iidmet, en effet, pour la saponine la formule C6411106OS6, le produit obtenu par cette saponification incomplète a une composition qui s’accorde avec les nombres trouvés à l’analyse de l’acide esculique.

b. La saponine purifiée par l’eau de baryte donne, lorsqu’on la chauffe avec de l’acide chlorhydrique aqueux, 53,1 pour 100 de sucre et des flocons gélatineux qui, sèches à 100°, renferment en moyenne 65 pour 100 de carbone et 8,64 pour 100 d’hydrogène. Ces nombres s’accordent avec la formule CwH6âOJl, qui résulte de la fixation sur la saponine de 2 molécules d’eau et de la séparation de 4 molécules de glucose.

c. Par l’ebullition prolongée avec l’acide chlorhydrique aqueux, il s’élimine 62,66 pour 100 de sucre et l’on obtient une gelée que MM. Rochleder et Payr considèrent comme répondant à la formule C3*H3iO". Ce corps résulterait de la fixation de 311*0 et de l’élimination de 5 molécules de glucose.

et. Lorsqu’on dissout dans l’alcool anhydre les flocons qui se précipitent par l’ebullition de la saponine en solution chlorhydrique aqueuse, et qu’on dirige pendant plusieurs heures un courant de gaz chlorhydrique à travers le liquide alcoolique bouillant et maintenu dans un appareil à reflux, il se dépose des cristaux blancs qui résultent de la saponification complète de la saponine, c’est-à-dire de la séparation de 6 molécules de glucose, suivant l’équation :

C«Hl06O3G -K41110 = CHH«0*+ 6CflH«0« Saponine, Eau. Sapogénine. Glucose.

Ces cristaux, recristallisés dans l’alcool et desséchés à 100», renferment, en moyenne, 75,7g pour 100 de carbone, 9,76 pour 100 d’hydrogène et H,46 pour L00 d oxygène. La formule C28H"0 exige 76,02 de carbone, 9,50 d’hydrogène et 14,48 d’oxygène. Ils sont x insolubles dans l’eau, peu solubles dans l’alcool froid, facilement soluble.s dans l’alcool bouillant et presque insolubles dans les solutions aqueuses de potasse. La potasse alcoolique les dissout, au contraire, facilement, et la potasse aqueuse ajoutée k cette solution donne un précipité constitué par un composé de sapogénine et de potasse, qui perd complètement sa potasse par les lavages.

Le sucre produit en même temps que la sapogénine est insoluble dans l’alcool au mometit de sa formation, et il ne se convertit en dextro-glucose que par l’action prolongée des acides bouillants.

Lorsqu’on traite par une lessive de potasse la Saponine du marron d’Inde, il se forme d’abord un composé de potasse et d’une matière colorante jaune que cette saponine contient ; puis il se produit le composé potassique d’un produit de saponification incomplète, l’esculate de potassium, d’où les acides précipitent l’acide esculique. D’après Frémy, a qui est due cette expérience, la saponine de la saponuria officinalis ne fournit pas d’acide esculique dans ces conditions.

La saponine aqueuse, bouillie nvec une lessive de potasse, puis additionnée d’acide chlorhydrique, donne un précipité blunc assez abondant et non gélatineux de sapogénine (produit de saponification incomplète, et non sapogénine vraie). D’après Rochleder et Sehwatz, la saponine brunit lorsqu’on évaporé sa solution alcaline, et le résidu donne avec l’eau une solution d’où les acides ne précipitent pas l’acide esculique de M. Frémy. Par l’action prolongée de la potasse sur la saponine, il se produit un acide finement cristallisé et une substance amorphe. Cette dernière se résout en différents produits sous l’influence de l’acide chlorhydrique.

11 semble donc résulter des expériences de MM. Rochleder et Schwiirz que la saponine est l’élhersapogénique d’un hexuglucose et que cet éther peut subir une série de saponifications incomplètes avant de se transformer en sapo„’enine ; qu’il commence par perdre 2 molécules de glucose, puis 2 autres, puis une cinquième, puis enfin la sixième et dernière.

11 reste cependant un point douteux dans l’interprétation luurnie par MM. Itochlederet Schwarz : la saponine n’absorberait que 41120 pour perdre 6L6Hli !o6. Or, tout ce que nous cuvons aujourd’hui de la théorie des alcools

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démontre que s’il est possible, dans une saponification, qu’il se fixe plus de 1120 par molécule d’alcool éliminé, il est impossible qu’il s’en fixe moins. Il devrait donc se fixer ici 6 molécules d’eau au lieu de 4, et comme avec 6 molécules d’eau les formules de M. Rochleder ne seraient plus exactes, il reste là un doute que de nouvelles expériences peuvent seules faire disparaître.

SAPONIQUE adj. (sa-po-nî-ke — du !at. sapo, savon). Chim. Acide saponique, Corps qui se précipite quand on fait agir des acides minéraux sur la saponine. il On l’appelle

aussi ACIDE ESCULIQUE et SAPOGÉNINE.

— Encycl. V. saponine.

SAPONITE s. f. (sa-po-ni-te — du lat. sapo, savon). Miner. Variété de stéatite.

SAPONULE s. m. (sa-po-nu-le — dimin. du lat. sapo, savon). Pharm. Savon de soude dissous dans l’alcool.

— Techn, Dépôt savonneux qui se produit lorsqu’on laisse refroidir une dissolution de savon de suif.

SAPONULE s. m. (sa-po-nu-Ié — du lat. sapo, savon). Pharm. Saponule combiné à une substance médicamenteuse.

SAPONURE s. m. (sa-ponu-re — du lat. sapo, savon). Pharm. Composé de savon en poudre et d’une substance médicamenteuse.

SAPOR ou CHAH POUR 1er, roi de Perse de la dynastie des Sassanides. Il régna de 238 à 271, envahit la Mésopotamie en 242, en fut chassé par Gordien, conquit l’Arménie, reprit les armes contre les Romains en pénétrant en Syrie, où il fit prisonnier Valéiien (260), qu’il traita avec la dernière barbarie. Après avoir dévasté la Cappadoce et la Cilicie, il fut repoussé par Odénat et mourut au moment où, fort de son alliance avez Zénobie, il se préparait à combattre Aurélien.

SAPOR II, roi de Perse, qui régna de 311 à 380. Dès l’âge de seize ans, il combattit victorieusement les Arabes et les refoula au delà de l’Ëuphrate, et fut presque continuellement eu guerre contre les Romains, auxquels il enleva plusieurs places fortes et tout le pays à l’occident de l’Ëuphrate. Constance II parvint à l’arrêter quelque temps (300), mais fut ensuite repoussé. Julien, surnommé l’Apostat, ne fut pas plus heureux ; vaincu sur les bords du Tigre, il fut blessé mortellement dans le combat (363). Son successeur, Jovien, fut contraint de céder au monarque barbare toutes les provinces au delà du Tigre, quinze places fortes et la suzeraineté de l’Arménie et de l’Ibérie. Sapor eut pour successeur son frère Artaxerce II.

SAPOR III, roi de Perse, qui régna de 3S5 à 390. Désireux de vivre en paix avec Théodose le Grand, il lui envoya à Constantinople une ambassade solennelle, à la suite de laquelle, les deux princes conclurent un traité de paix qui assura l’indépendance de l’Arménie et de l’Ibérie.

SAPOR, roi d’Arménie qui vivait au ve siècle de notre ère. Fils du roi de Perse Yezdegerd 1er, j| monta sur le trône d’Arménie en 415, après la mort de Chosroès III. Ce prince fit d’inutiles efforts pour décider les Arméniens à abandonner le christianisme et à rompre leur alliance avec les Grecs. Ayant appris que son père était sur le point de mourir à Utésiphon, il partit pour cette ville (420) ; mais, pendant son absence, les Arméniens se soulevèrent contre lui et, peu après, son frère Bahrain ou Varane V le fit mettre à mort.

SAPORATION s. f. (sa-po-ra-si-on — du lat. sapor, saveur). Action de goûter, d’éprouver une sensation de saveur. Il Peu usité.

SAPORIFIQUE adj. (sa-po-ri-fi-ke — du lat. sapor, saveur ; facio, je fais). Qui produit lu saveur, il Peu usité.

SAPOTAGÉ, ÉE adj. (sa-po-ta-sé — du lat. supota, sapotillier). But. Qui ressemble ou qui se rapporte au sapotillier.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre sapotillier,

— Encycl. La famille des sapotacées renferme des arbres et des arbrisseaux, à feuilles alternes, entières, coriaces, souvent lui-santes et striées transversalement, brièvement pétiolées et dépourvues de stipules. Les fleurs, hermaphrodites, axillaires, ordinairement réunies eu fascicules ou en ombelles simples, plus rarement solitaires, présentent un calice de quatre k huit divisions, alternant sur deux rangs ; une corolle ayant un nombre de divisions égal, quelquefois double ou triple ; des étamines aussi en nombre égal ou double, quelquefois alternativement fertiles et stériles ; un ovaire libre, généralement velu, à loges uniovulées, en général en nombre égal à celui des divisions du calice, auxquelles elles sont opposées, surmonté d’un Style simple terminé par un stigmate à autant de lobes qu’il y a de loges à l’ovaire, Le fruit est une baie a plusieurs loges, dont chacune renferme une graine globuleuse, ovoïde ou, comprimée, à test osseux, à embryon tantôt dépourvu d’albumen, tantôt entoure d’un albumen mince et charnu.

Celte famille, qui a des affinités avec les ébénacees, renferme les genres suivants : chrysophylle ou caïmitier, poutérie, la batie, lucuina, Mapotillier, hurmogyue, sersalisie, sideroxyle, argan, isonandre, dipholis, bu SAPO

mélie, laboui’dounaisie, delastrée, asaola, payena, bassie, palaquion, imbrieaire ou bardotier, mimusops, synarrhène, omphalocarpe, rostellaire, etc. Ces végétaux croissent dans les régions chaudes du globe. Ils sécrètent un suc laiteux qui, dans quelques espèces, donne la gutta-percha ; plusieurs ont des écorces astringentes et fébrifuges, des fruits comestibles ou des graines oléagineuses.

SAPOTE s. fi (sa-po-te). Bot, Syn. de sapotille et de sapotillier.

SAPOTIER s. m. (sa-po-tié — de l’espagn. sapodilla, même sens). Bot. Syn. de sapotillier : Le sapotier est un grand arbre fort branehu, (V. de Bomare.)

SAPOTILLE s. f. (sa-po-ti- !le ; II mil.de l’espagn. sapodillas, même sens). Bot. Fruit du sapotillier : La peau extérieure de la SAPOTILLU est brune et plus ou moins crevassée. (Dutour.) On dit aussi sapote.

SAPOTILLIER s. m. (sa po-ti-llé ; Il mil. — rad. sapotille). Bot. Genre d’arbres, type de la famille des sapotacées, comprenant une dizaine d’espèces, dont le type croit dans l’Amérique centrale : On plante toujours le sapotillier loin des habitations. (P. Duchartre.) Dans son pays natal, le sapotillier est aisé à multiplier de semences. (Dutour.) Il Sapotillier marron, Nom vulgaire du balaïas rouge.

— Encycl. Les sapoiilliers sont des arbres lactescents, quelquefois épineux, à feuilles alternes, entières. Les fleurs, groupées en panicules terminales, présentent un calice à six divisions ; une corolle campanulée, à six divisions accompagnées d’autant d’écaillés intérieures et alternant avec elles ; six étamines ; un ovaire libre, surmonté d’un style simple terminé par un stigmate obtus. Le fruit est une nielonide ou pomme à dix loges, dont chacune renferme une graine à test ligneux et a amande blanchâtre. Les espèces assez nombreuses de ce genre sont répandues dans les régions tropicales, où plusieurs d’entre elles sont cultivées en grand pour leurs fruits. Chez nous, elles exigent la serre chaude et ne se rencontrent guère que dans les jardins botaniques.

Le sapotillier Commun est un arbre de moyenne grandeur, à racine pivotante ; sa tige est couverte d’une écorce d’un brun sombre ; ses branches forment une cime presque pyramidale ; elles portent de grandes feuilles lisses, entières, épaisses, d’un vert foncé et luisant en dessus, plus pale, en dessous, fortement veinées, groupées par bouquets au sommet des rameaux ; ses fleurs purpurines sont réunies en petites panicules au centre de ces bouquets ; son fruit, appelé sapote ou sapotille, est d’un brun rougeàtre à la maturité et possède une chaire succulente, fondante et très-sucrée.

Cet arbre croit dans l’Amérique centrale ; on le cultive beaucoup aux Antilles ; il préfère un terrain substantiel, ni trop sec ni trop humide. On le propage aisément de graines, qu’on doit semer le plus tôt possible après lu maturité, car elles ne conservent pas longtemps leur faculté germinative. La croissance du sapotillier est très-lente. On ne le taille pas ; on se contente d’enlever les branches mortes ou desséchées et de couper celles qui seraient rompues ou éclatées par les vents. Ce n’est guère qu’au bout d’une douzaine d’années qu’il commence à rapporter. Parvenu à tout son développement, il devient un bel arbre qui fait l’ornement des jardins, donne un ombrage frais et agréable et produit des fruits en abondance.

Il n’est guère possible de propager le sapotillier par semis sous nos climats ; les graines qu’on ferait venir de son pays natal arriveraient chez nous ayant perdu la faculté de germer. Il faut donc importer de jeunes plants, qu’on met dans une caisse à la Ward dès qu’ils ont atteint la hauteur de om,25 environ ; on leur donne les soins ordinuires pendant la traversée. A leur arrivée, on les repique en mottes dans des pots remplis d’une terre fraîche et que l’on plonge dans une couche de tannée modérément chaude ; il faut les abriter avec des nattes contre le soleil, les tenir à l’ombre jusqu’à ce qu’ils aient bien repris et les arroser très-peu dans les premiers temps, surtout si la terre où ils ont voyagé est humide. Plus tard, on les arrose souvent par les temps chauds et on leur donne beaucoup d’air ; eu un mot, on les traite comme la généralité des plantes tropicales.

Le principal produit du sapotillier est son fruit appelé sapote ou sapotille. Ce fruit est globuleux et ovoïde, à peau plus ou moins crevassée ; avant ta maturité, sa chair est verdâtre et d’une saveur très-acre et désagréable. Aussi fàut-il avoir soin de le laisser bien mûrir et même blettir, soit sur l’arbre, soit sur la paille en le cueillant quelques jours à l’avance. Alors sa chair est d’un brun rougeàtre, succulente, fondante, très-sucrée, rafraîchissante et d’un goût délicieux. Ce fruit est d’ailleurs très-sain, et on peut en manger beaucoup sans en être incommodé ; aussi, aux Antilles, est-ce, après l’orange, le fruit le plus recherché pour les desserts. Il donne pendant quatre mois environ, depuis septembre jusqu’en décembre. On en distingue plusieurs variétés qui diffèrent par la forme et par la saveur.

Les pépins, ou mieux les noyaux, sont

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oblongs, aplatis, à enveloppe ligneuse, dure, cassante et noirâtre. L’amando qu’ils renferment est blanche et très-amère ; elle est upéritive, et on en fait des émulsions rafraîchissantes ; elle passe, en Amérique, pour un remède souverain contre la gravelle et les rétentions d’urine ; on assure pourtant que, dans certaines variétés ou plutôt peut-être dans d’autres espèces, elle a des propriétés malfaisantes. Le suc laiteux et très-visqueux que sécrètent toutes les parties herbacées du sapotillier est employé comme fébrifuge ; il se condense à l’air et se convertit en une sorte de gomme-résine qui exhale, en brûlant, une odeur d’encens très-prononcée. L’écorce est fortement astringente. Le bois est blanc, filandreux, dur, assez liant, facile à fendre ; on l’emploie pour les ouvrages de menuiserie et les constructions hydrauliques.

Le sapotillier découpé, appelé aussi balatas ou bois de natte, est un petit arbre à écoue d’un vert noiiâtre, à rameaux longs et diffus, portant des feuilles ovales ou oblongues, coriaces, très-épaisses ; les fleurs sont d’un blanc rosé, et le fruit a la forme, le volume et la couleur d’une olive verte. Cet arbre, probablement originaire de l’île Maurice, s’est propagé et naturalisé à Manille, à Java, en Chine et même à la Martinique et à la Guyane. On le cultive en grand au Malabar et dans quelques autres contrées de l’Inde ; cheznous, il exige la serre chaude ; sa culture, du reste, ne diffère pas sensiblement de celle de l’espèce précédente.

Pour récolter le suc laiteux que sécrète cet arbre, on établit autour du tronc une sorte de cuvette annulaire en argile ; puis on entaille l’écorce jusqu’au liber. Le suc s’écoule dans le récipient ; il a une odeur et une saveur acides et renferme une matière grasse, une substance albuininoïde analogue à la caséine et une sorte de gomme élastique qui se rapproche de la gutta-percha. Il filtre au papier sans résidu, se mèie facilement à l’eau, est coagulé par l’alcool, l’éther et l’acide sulfurique, mais non par l’acide acétique. Quand ou le chauffe, sa surface se couvre d’une pellicule ; on peut, avec des soins, le conserver liquide pendant assez longtemps ; mais, dans les pays chauds, il sa concrète en quelques heures.

Ce suc a été proposé par quelques médecins, comme le caoutchouc, contre les maladies de poitrine ; mais les essais n’ont pas donné de résultats satisfaisants, Coagulé par l’alcool, il donne une matière gommo-résineuse, appelée résine de balatas ; cette matière, purifiée d’abord par les alcalis, ensuite par le sulfure de carbone, produit une sorte de gutta-percha très-extensible et très-estiniée, malheureusement très-rare- on en a fabriqué des bougies uréthrales’ d un excellent usage dans les cas de rétrécissement.

Le sapotillier à fleurs sessiles est une très-belle espèce, qui croît à l’île Maurice et possède des propriétés analogues à celles des précédentes et de la plupart de ses congénères. Le sapotillier à gros fruits a un suc qui sert à préparer une encre sympathique, et des fruits comestibles auxquels leur aspect extérieur a valu le nom vulgaire d’œuf végétal. Le sapotillier tchicomame ci oit k Manille ; ses fruits, trois fois plus gros que ceux de l’espèce commune, sont recouverts d’une peau rude, écailleuse, d’un gris cendré, et leur aspect rappelle celui d’un cône de cèdre ; leur chair est jaunâtre et d’un guùt exquis. Le sapotillier d feuilles de saute est facile à distinguer par ses fruits à noyau monosperme ; il croît dans l’Amérique du Sud. Les autres espèces, moins intéressantes et moins connues, possèdent k peu près les mêmes propriétés.

SAPl’À DE’ M1LANESI IÏSV1ZIATI GOR-UETA (Alexandre), poëte italien, né à Alexandrie (Italie) en 1717, mort en 1783. Il fut membre de l’Académie de* Arcades de Rome sous le nom d’Eumaro Muruieo et de celle des Immobili d’Alexandrie. Il fut nommé réformateur dus études (inspecteur de 1 enseignement) des provinces d’Alexandrie et de lu Loinelline, et, après avoir exercé cette fonction pendant vingt-huit ans, fut nommé majordome. On trouve su biographie dans YA.itthuloyie de Rome. Sm Poésies (Rime, etc.) ont eu quatre éditions (Alexandrie, 1773, 2 vol. in-8° ; Alexandrie, 1787, 2 vol. in-4", avec portrait de l’auteur ; Gènes, 1788,1 vol. in-8° ; Paris, 17Bj, 1 vol. in-8°).

SAPPADILLE s. f. (sa-pa-di-lle : Il mil.). Bot. Nom vulgaire d’une espèce d aucce ou corossolier, qui croit aux Antilles,

— Encycl. Bot. V. corossol. SAPPAN ou SAPAN s. m. (sa-pan). Bot

Nom spécifique d’une eésalpinie.

SAPPANINE s. f. (sa-pa-ni-ne — rad. sappan). Chim. Composé qui résulte de la fusion de l’extrait de bois de sappan avec la soude caustique.

— Encycl. L’extrait commercial de bois de sappan ou bréaillet (csssalpina sappan) donne, lorsqu’on le foud avec la soude caustique, de la resorcine, un peu de pyrocatéchine et une substance oristailisable dont i’anutyse conduit à la formule tjlïillOo* + 21120 et qui perd son eau de cristallisation à 100". C’est cette substance que M. J. Schreder, qui l’a découverte, appelle sappuvine. 1 a sappanine cristallise facilement dans l’eau chaude, quoiqu’elle soit-a peu près insoluble dar.s l’eua