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coup de vogue en Suisse, en Allemagne et en Hollande. On a de Sandberger : Sur le sentiment de la nature et son influence sur l’esprit et le cfeur (1822) ; une Description des restes antédiluviens de Nassau ; !a Flore médicale de Nassau. Sandbergeraaussi été musicien et a mis, notamment, en musique les chansons de Salis.

SANDBY (Thomas), architecte anglais, né àNottinghamen 1721, mort en 1790. Il fut gouverneur du parc de Windsor pendant cinquante-deux ans, architecte du roi d’Angleterre et enfin, depuis 1768 jusqu’en 1798, professeur d’architecture. Il dirigea la création de la pièce d’eau de Virginia à Windsor ; c’est le lac artificiel le plus considérable qu’il y ait dans la Grande-Bretagne. Sandby a dressé le plan de la salle des francs-maçons élevée à Londres en 1775 et, en 1768, un projet pour la Bourse de Dublin, projet qui obtint le premier prix ex sqxio avec celui de Cowley ; ce dernier projet fut préféré à celui de Sandby uniquement, dit-on, parce que Sandby n’était pas Irlandais. On conserve a la Société royale des architectes un manuscrit des leçons de Sandby ; on trouve un grand nombre de ses dessins dans le Musée britannique et dans d’autres collections.

SANDBY (Paul), peintreetgraveuranglais, frère du précédent, né à Nottingham en 1725, mort en 1809. Attaché d’abord comme dessinateur à la compagnie des ingénieurs géographes qui dressaient la carte des Highlands, il parcourut ensuite, avec le naturaliste Banks, le pays de Galles, devint membre de l’Académie royale de peinture, puis professeur de dessin a l’École militaire de Woolwich (1788). On ne cite particulièrement aucun de ses tableaux à l’huile, mais il est considéré comme le fondateur de l’école des aquarellistes anglais. Parmi ses gravures, tant k l’aqua-tinta qu’au burin et à l’eau-forte, qui toutes eurent un grand succès : on cite les Vues des Higklanas, de Galles et de Windsor ; Vues d’Italie et d’Asie Mineure ; les Fêtes du carnaval à Rome ; les Cris de Londres ; des Vues prises dans les Antilles et en Amérique ; des planches représentant des épisodes de la Jérusalem délivrée. On trouve, dans le Musée de l’amateur (1778), cent cinquante vues d’Angleterre et du pays de Galles gravées d’après ses dessins.

SANDE, bourg et paroisse de Norvège, dans le bailliage de Jarsberg, à 50 kilom. N. de Laurvig, près du golfe de Christiania ; 2,800 hab.

SANDE (Jean van den), historien hollandais, né k Arnheim (duché de Gueldre), mort k Leeuwarden en 1638. Ses études de droit terminées à Wittemberg, il devint successivement professeur k Franeker (1598), membre du conseil supérieur de la Frise et enfin président de ce conseil. Ses œuvres juridiques, publiées à Groningue sous ce titre : De regulis juris (1683, in-4o), comprennent trois traités ; Decisiones Frisicm (1615, in-4")j De actionum cessione (1623, in-4o) ; De prohibita rerttm atienatione (1633). Ses travaux historiques se composent de : Continuation de i’Histoire belge de Beidam (1650, in-fol.) ; Abrégé de l’histoire des troubles des Pays-Bas depuis 1566 (Leeuwarden, 1651, in-12), ouvrage rare et curieux.

SANDÉ, peuplade africaine. V. Niam-Niam.

SANDEAU (Léonard-Sylvain-Jules), romancier et auteur dramatique français, né à Aubusson (Creuse) le 19 février 1811. Fils d’un modeste employé aux droits réunis, il fut envoyé k Paris pour y suivre les cours de l’Ecole de droit. Fendant les vacances, le jeune homme visita le château de Nohant et se lia avec la jeune baronne Dudevant (George Sand). En 1831, tous deux vinrent se fixer k Paris pour y tenter la fortune des lettres. Leur liaison devint tout à fait intime et ils se mirent k travailler ensemble. Henri de Latouche favorisa les débuts des deux jeunes gens en insérant leurs articles dans le Figaro, dont il était alors rédacteur en chef ; puis il leur conseilla d’écrire des romans. Un seul ouvrage, Rose et Blanche, signé Jules Sand (1831, in-8o), fut le fruit de cette collaboration. JulesSandeau donna encore, dit-on, à George Sand le plan A’Indiana, qu’elle écrivit a elle seule, et, tout en continuant de vivre ensemble, ils travaillèrent chacun de son côté. En 1833, Jules Sandeau partit pour 1’ltulie. Leur liaison, qui devait être éternelle, avait duré deux ansi George Sand a écrit, elle-même l’oraison funèbre de cet amour cUins les Lettres d’un voyageur ; c’est une de ses plus belles pages : « 11 m’importe peu de vieillir, il m’importerait beaucoup de ne pas vieillir seule. Mais je n’ai pas rencontré l’être avec lequel j’aurais voulu vivre et mourir, ou, si je lai rencontré, je n’ai pas su le garder. Écoute une histoire et pleure. Il y avait un bon artiste qu’on appelait Watelet, qui gravait k l’eau-forte mieux qu’aucun homme ne son temps. Il aima Marguerite Leconte et lui apprit à graver a l’eauforte aussi bien que lui^Elle quitta son mari, ses biens et ion pays pour aller vivre avec Watelet. Le monde les maudit ; puis, comme ils étaient pauvres et modestes, le monde les oublia. Quarante ans après, on découvrit aux environs de Paris, dans une maisonnette appelée Moulin-Joli, un vieil homme qui gravait à l’eau-forte et une vieille femme qu’il appelait sa meunière et qui gravait k l’eau SAND

forte, assise à la même table. Le premier oisif qui découvrit cette merveille 1 annonça i aux autres, et le beau monde courut en foute à Moulin-Joli pour voir le phénomène : un amour de quarante ans, un travail toujours assidu et toujours aimé ; deux beaux talents jumeaux, Philémon et Baucis du vivant de Jlmes dePompadouretDuBarryl Celifitépoque, et le couple miraculeux eut ses fatteurs, ses amis, ses admirateurs, ses poètes. Heureusement le couple mourut de vieillesse peu de jours après, car le monde aurait tout gâté. Le dernier dessin qu’ils gravèrent représentait le Moulin-Joli, la maison de Marguerite, avec cette devise :

Cvr valle permutera Sabina

Bnrifiaa oyerosiores f

Il est encadré dans ma chambre, au-dessus d’un portrait dont personne ici n’a vu l’original. Fendant un an, l’être qui m’a légué ce portrait s’est assis avec moi toutes les nuits a une petite table, et il a vécu du même travail que moi. Au lever du jour, nous nous consultions bur notre œuvre et nous coupions à la même petite table, tout en causant d’art, de sentiment et d’avenir. L’aveu.r nous a manqué de parole. Priez pour moi, ô Marguerite Leconte1»

De retour à Paris, Jules Sandeau publia son premier roman, Mme' de Sommervitle (1834, 2 vol. in-8o), puis successivement les Revenants (1836, 2 vol. in-8o), Un jour sans lendemain (1B36, in-8o) et Mariunna (1S39, 2 vol. in-8o), délicate étude du cœur ht main, dont le succès lui ouvrit la porte de la Revue des Deux-Mondes. C’est dans ce recueil que parurent la plupart des productions de l’auteur ; elles furent ensuite réunies en volumes : le Docteur Herbeau (1S41, 2 vol. in-8») ; Vaillance et Richard [l&43, in-S°)i Femand ; 1844, in-8<>) ; Catherine (1845, in-8<>) ; Valereuse (1846, 2 vol. in-8") ; MUe de La Seiylière 11848, 2 vol. in-8o) ; il/adWeiiie(1848, in-8u) ; la Chaste au roman (1849, 2 vol. in-S«) ; un Heiitaye (1849, 2 vol. in-8o) ; Sacs et parchemins (1851, 2 vol. in-8u) ; le Château de Montsubrey (1853, 2 vol, in-8u) ; Olivier (1854, in-8o) ; la Al -nson de Penaruan (1858, in-18) ; Un début dans ta magistrature (1862, in-18) ; la Roche aux Mouettes (1871, in-8o>).

M. Jules Sandeau a de plus donné au Théâtre-Français J/Ue de La Seigtière (1851) et, en collaboration avec M. Emile Augiei : la Pierre de touche (185b), comédie tirée dt. roman intitulé IHéritage ; le Gendre de M. Poirier (théâtre du Gymnase, 1854) ; Ceinture dorée (théâtre du Gymnase, 1855) ; Jeai de l’hommeray (Théâtre-Français, 1873). Al^" de La Seiglière et le Gendre de M. Poirier comptent parmi les meilleures comédies de notre époque.

En 1853, M. Jules Sandeau fut nommé bibliothécaire à. la bibliothèque MazarimJ et

conservateur en 1859 ; l’année précédent’ ;, il avait été nommé membre de l’Académie française, en remplacement de Briffant ; le second Bonaparte le créa bibliothécaire un c.iâteau de Saint-Cloud (l86U), aux appointements de 6,000 francs par an. Cette sinécure fut laturelîement supprimée par l’incendie du palais de Saint-Cloud et de sa bibliothèque, mais M.Jules Sandeau a obtenu, en comptn-Sation, une pension temporaire de 2,000 francs.

On doit encore k cet auteur estimable, dont les productions n’ont jamais fait grand bru t : jlflle de Kêrouare, roman (1840, in-18), et an recueil de Nouvelles (1859, 2 vol. iu-18). I. a été jugé très-équitableiuent par M. Laïayu : «Sa grâce ne manque pas d’une certaine iionie en même temps que sa gaieté est comme tempérée par l’attendrissement. Avant toit c’est, un écrivain. En s’appliquant exclusivement k l’analyse de la passion et à son développement, il a donné à ses romans une tournure uniquement littéraire. Il a su produite a ses heures. Tandis que la littérature oubl.e trop souvent qu’elle doit être à elle-même son propre but et que suivre le goût du public c’est déchirer son contrat de liberté et I abolir par cela même la condition premiers ’ de tout talent ; tandis que pour arriver ai ’ succès, cette chose vénale, cette faussa i pierre de touche de l’art, elle suit les routes ] les plus bizarres, elle exploite systématiquement les liions les plus singuliers en eroyan ; peut-être y trouver cet absolu qui est la eeutre inconnu de toutes les manifestations, humaines ; tandis qu’eiitin, soit par desespoir, soit par ignorance, elle initie un public blase et moqueur à ses luttes secrètes, à ses déchirements intérieurs, tandis qu’elle se raille elle-même et bat monnaie avec ce qu’elle a de plus sacré, ses misères et ses souffrances, la muse de M. Sandeau, jadis on eût dit ainsi, est toujours restée pure, jeune et fraîche. Ceile-ci n’a pas brisé successivement ses diverses idoles ; elle a toujours gardé sur sa tète les premières fleurs dont elle s’est couronnée ; elle n’a touché qu’à une corde, peut-être, mais elle en a donné toutes les vibrations. Uu dévouement et du devoir elle a fait plus qu’un exposé banal, elle en a fait une science complète etraisounée. Avant tout idéale, elle ne s’est pourtant pas perdue dans ces régions extraterrestres ou, pour nos yeux prévenus, les fantômes de nos vagues aspirations, encore agrandis par la distance, semblent prendre corps, acquièrent un certain poids spécifique et finissent par nous apparaître avec des formes précises et des contours pal SAND

pabtes. Douée de ce sens, qui n’est pas si commun qu’il en a l’air, aile s’est attachée aux petits faits, aux choses réelles, non pour en raconter les détails puérils et éphémères, non pour en énumérer fastidieusement ces ! différences microscopiques qui constituent l’individualité de chaque atome, mais pour en abstraire ce que ces faits contiennent, dans leur humble sphère, d’immuable et d’éternel ; pour nous donner, par la connaissance exacte de leur raison d’être, la véritable intelligence de ces choses prétendues mesquines, ces obstacles presque insensibles, auxquels, dans notre ignorance, nous nous heurtons misérablement et que nous accusons de noire

perte, o

SANDEC (ÀLT-), ville de l’empire d’Autriche, dans la Gallicie, au confluent de la Poprad et de la Dunajetz, à 13 kilom. S.-E. de Neu-Sandec ; 3,200 hab.

SANDEC (NEC-), ville de l’empire d’Autriche, dans la Gallicie, à 65 kilom. S.-E. de Cracovie, sur la Dunajetz ; 5,000 hab. Gymnase, beau château. Cette ville fut inutilement assiégée par les Suédois en 1649.

SANDEMAN (Robert), sectaire écossais, né à Penh en 1718, mort en 1773. Ayant épousé la tille de John Glass, ministre de l’Église presbytérienne, qui avait fondé la secte des glassistes, il adoptâtes opinions religieuses de son beau-père et se consacra à leur propagation. En 1757, il publia sur l’ouvrage de James Hervey, intitulé Tkéron et Aspasie, des lettres dans lesquelles il exposait, sous une forme populaire, le système des glassistes, et étant entré l’année suivante en correspondance avec Samuel Pike, ministre indépendant qui jouissait d’une grande réputation à Londres, il se rendit lui-même, en 1760, dans cette ville, 6ù il prêcha avec succès dans plusieurs églises. Il y fonda une congrégation en 1762, et deux ans plus tard il partit pour les colonies anglaises d’Amérique, où il demeura presque jusqu’à sa mort. Les sectaires dont il s’était fait le chef furent appelés, de son nom, sandemanians. Il prescrivait à ses disciples de se guider dans leur foi sur le sens littéral des saintes Écritures et d’imiter dans leur vie la simplicité de l’Église primitive. Les sandemanians se rapprochent des frères moraves en ce qu’ils sont, comme eux, administrés par desèvêques, des ancienset des docteurs, qu’ils proscrivent les plaisirs des sens, le jeu et les loteries, et qu’ils ont l’usage des agapes, du baiser fraternel, du lavement des pieds et de la communauté des biens ; mais ils eu diffèrent en ce qu’ils s’abstiennent du sang et de la chair des animaux tués par suffocation. Eu 1851, les sandeinanians comptaient six congrégations en Angleterre et six en Écosse ; ils eu ont aussi plusieurs en Amérique. L’ouvrage où l’on peut puiser les meilleurs renseignements sur cette secte est celui de Walter Wilson, intitulé : Histoire et antiquités des Églises dissidentes à Londres (4 vul, in-8o).

SANDEMANIAN s. m. (san-dé-ma-ni-an). Hist. relig. Disciple de Sandeman, sectaire écossais.

— Encycl. John Glass, ministre presbytérien écossais, mort à Dundee, sa patrie, en 1773, ayant enseigné que tout établissement civil en faveur d’une religion est contraire k l’Écriture, fut accusé, en 1728, de vouloir renverser l’Église établie ; une sentence du synode l’excommunia. Pour étayer sa doctrine, il publia quatre volumes ; un de ses ouvrages est intitulé : Témoignage du roi des martyrs. Ses sectateurs se formèrent en congrégation séparée.

James Hervey, connu en France par ses Méditations sur les tombeaux, avait déployé toute l’étendue de son talent dans son ÏViéro" et Aspasie ; il y soutient la dépravation totale de l’homme par le péché originel et sa régénération par l’imputation de lu justice de Jésus-Christ. Cet ouvrage, attaque par John Wesley, l’un des fondateurs du méthodisme, le fut également par un disciple de Glass, l’un des anciens de son Église, Robert Sunderaan, de qui la secte a pris son nom le plus généralement usité.

Sundeinan combat, comme contraire à l’Ecriture, la notion de foi donnée par Hervey ; il prétend que la foi est un simple assentiment à la doctrine de Jésus-Christ et que les dogmes avancés par Calvin sur la nature de la justification sont erronés. Cette contestation en amena une autre entre les glassistes d’Écosse et les sandemanians de Londres, qui ont une Église d’une centaine de personnes k Saint-Martin-le-Grand, sans néanmoins rompre l’unité ni faire schisme entre eux.

En 1766, ôandemau étant allé en Amérique y établit quelques congrégations, dont une à Boston. Mais comme il prêchait l’obéissance passive, cette doctrine, détestable en tout temps, fut très-mal accueillie dans un pays où la liberté se préparait à faire explosion.

Les sandemanians ou glassites veulent qu’on interprète toutes les paroles de Jésus-Christ dans leur sens naturel ; ils prétendent, par leur croyance et leur conduite, se conformer k la première Église, pratiquer la discipline qu’elle suivait, éviter soigneusement tout ce que Jésus-Christet lesapôties ont condamné.

Chezles sandemanians, la hiérarchie se compose d’évêques, d’anciens, de docteurs. Les évêques sont ordonnés par l’imposition des inains, précédée de prières et de jeûnes. Les

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bijrnmes ne peuvent être promus k cette dignité.

Ils excommunient les scandaleux, les inconi ; .’ib !es. L’unanimité seule fait loi ; pour les affaires importantes on consulte le sort, d’après ce qui est dit au chapitre xvi des Proverbes : à Les billets du sort se jettent dans un par de robe, mais c’est le Sauveur qui en dispose. >

lis admettent le baptême et la cène. Celleci se distribue tous les dimanches pour imiter les apôtres. Outre le dimanche, ils s’assemblent les mardis et vendredis.

Ils s’abstiennent de viandes suffoquées et du sang ; condamnent les loteries, les jeux de cartes et de dés ; pratiquent le lavement des pieds, dont ils croient le précepte im Sosé par Jésus-Christ ; font une collecte hebomadaire pour subvenir k l’entretien du culte et aux besoins des pauvres, dont ils ont soin a tel point que la communauté de biens semble presque établie parmi eux.

Le dimanche, dans l’intervalle du matin au service du soir, ils ont des agapes ou fêtes d’amour. Dans les premiers temps du christianisme, les agapes étaient des repas publics k l’église, après la communion. Le but était d’entretenir la concorde parmi les fidèles et d’aider les pauvres- Elles ont encore lieu chez les chrétiens de Saint-Thomas, sur la côte de Malabar. Plusieurs sectes modernes en ont rétabli l’usage. Dans celle des sandemanians j ces jours-là les pauvres dînent chez les riches ; chacun embrasse son voisin ; ils croient cet acte ordonné dans pi usieurs textes de saint Paul. La même chose se pratique k la réception d’un prosélyte.

SANDEO (Felino-Maria), théologien ita•lien, né à Felina, près de Reggio, en 1444, mort à Lucques en 1503. Entré dans les ordres, il étudia la jurisprudence, qu’il professa k Kerrare, enseigna ensuite le droit canon à Pise, puis passa k Rome, où il devint auditeur de rote, référendaire, vice-auditeur de la chambre apostolique, évoque d’Atri et évèque de Lucques. Ses principaux ouvrages sont : De reyibus Sicilis et Apulis epitome (Milan, U95, in-4o) ; Ad V lib. deeretalium commentaria (Venise, 1497, 3 vol. in-fol.).

SANDEB ou SANDERS (Antoine), historien flamand, né k Anvers en 1586, mort k AflVigbem, près d’Alost, en 1664. Entré dans les ordres, il devint secrétaire du cardinal de La Cueva, qui gouverna quelque temps les Pays-Bas, puis fut nommé pénitencier et théologal k la cathédrale d’Ypres, et enfin censeur des livres à Bruxelles. Parmi ses nombreux ouvrages, on cite : De scriptoribus Flandrix (Anvers, 1621, in-4o) ; Ùagioloyium Ftandriœ (Anvers, 1625, in-4o) ; Ftandria illustrata (Cologne, 1642, 2 v<.l. in-fol.) ; Bibliotheca belgica manuscripta (Lille, 1§ 41, 2 vol. in-4o) ; Chorographia sacra Brnbautise (Bruxelles, 1639, 2 vol. in-fol.) ; Bibliotheca sacro-profana (Bruges, 1657, in-4o).

SANDERLING s. m. (san-dèr-laingh). Ornith. Genre d’oiseaux échussiers longirostres, de la famille des scolopacidées, formé aux dépens des pluviers : Le sandiîeling variable parcourt, dans ses migrations périodiques, une grande partie du globe. C. Gerbe.) Le sandërling est la plus petite des maubêches connues, (Mauduyt.)

■— Encycl. Le genre sanderling & pour caractères : un bec grêle, médiocre, droit, faible et mou, flexible dans toute sa longueur, sillonné jusque vers sa pointe, qui est lisse, déprimée, élargie et un peu obtuse ; des narines latérales, fendues en long ; des ailes médiocres, la première rémige la plus longue ; des pieds grêles, ayant seulement trois doigts dirigés en avant et k peine réunis à leur base. Ce genre, formé aux dépens des vanneaux, ne comprend qu’une espèce.

Le sanderling tiaria6(e doit son nom spécifique aux différences que présente sa livrée d’une saison à l’autre. Il est à peu près de la taille du pluvier doré ; sa longueur totale est d’environ ûm,22. En hiver, d après J. Crespon, son plumage, sur tout le dessus du corps et sur les côtés du cou, est d’un cendré blanchâtre, passant au brun dans la partie moyenne de chaque plume ; la face, la gorge, le devant du cou et le ventre sont blancs ; les rémiges, le poignet et le bord des ailes noirs ; les couvertures bordées de blanc ; la queue cendrée ; les pennes lisérèes de blanc. j Dans la belle saison, l’oiseau revêt son plu| mage de noce ; la tête est marquée de ta, ches noires bordées de roux et de blanc ; ■ tout le reste du plumage est varié de noir, de cendré, de roux et de blanchâtre, excepté les parties inférieures qui sont blanches. Le bec et l’iris sont noirs. La femelle se distiu-1 gue, en général, par des teintes moins vives. La patrie du sanderling est le nord de l’Europe ; il fait ses pontes dans les régions aretiques. Toutefois, dans ses migrations périodiques, il parcourt une grande partie du globe, et on le retrouve jusque dans l’Amérique du Nord. Il est très-commun, au printemps et en automne, sur les côtes de l’Angleterre, de la Hollande. Il est beaucoup plus rare dans nos provinces du Midi, ou on ne le trouve que pendant les grands froids ; il y reste jusqu’au printemps ; peut-être, k cette dernière époque, est-il de passage dans ces contrées. Il suit ordinairement les côtes maritimes et se nourrit près-