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Ce village fut érigé en comté en 1750 pour le financier Paris de Montmartel. Aux environs de Sampigny, sur une colline, s’élevaient autrefois l’église et le monastère de Sainte-Lucie-du-Mont, près desquels croissait et croît encore l’arbre ou cerisier de Sainte-Lucie (cerasus mahaleb). « Ce lieu, dit Giraud de Saint-Fargeau, doit lui-même son nom de Sainte-Lucie à une fille d’un roi d’Écosse qui, pour se dérober aux séductions de la cour de son père, passa sur le continent et, après avoir traversé une partie de la France, vint se fixer près de Sampigny, où l’opulent Thiébaut lui confia la garde de ses troupeaux. Sainte Lucie mourut, dit la légende, en odeur de sainteté et fut enterrée sur la colline qui domine Sampigny, et sur le lieu de" sa sépulture fut bâtie une église dans laquelle on voyait une grotte où la sainte avait coutume de se retirer pour prier. Les miracles qui s’opéraient, dit-on, en ce lieu y attirèrent un immense concours de pèlerins qui ne manquaient pas, en s’en allant, d’emporter des chapelets, des étuis et d’autres petits objets fabriqués avec le cerisier ou bois de Suinte-Lucie, dont toutes les parties ont une odeur agréable. »

SAMPSÉEN s. m. (sam-psé-ain). Hist. ecclés. Nom donné k des sectaires orientaux dont la doctrine n’est pas bien connue.

— Eucyci. Saint Épiphane dit qu’on ne peut mettre les sampséens au rang des juifs, ni des chrétiens, ni des païens ; que leurs dogmes paraissent avoir été un mélange des dogmes des uns et des autres. Leur nom vient de l’hébreu schemesch, le soleil, parce que l’on prétend qu’ils ont adoré cet astre ; ils sont appelés par les Syriens cltemtsi et par les Arabes shemsi ou shamsi, les solaires. D’autre côté, on prétend qu’ils admettaient l’unité de Dieu, qu’ils faisaient des ablutions et suivaient plusieurs autres pratiques de la religion judaïque. Saint Épiphane a cru que c’étaient les mêmes que les esséniens et les elcésaïtes.

Beuusobre pense que cette accusation d’adorer le soleil, que l’on intente à plusieurs sectes orientales, est injuste ; qu’elle est uniquement venu’.- de la coutume qui règne parmi ell.’S d’adorer Dieu au commencement du jour en se tournant vers le soleil levant. Il dit que les sampséens reconnaissent un Dieu, un paradis, un enfer, un dernier jugement ; qu’ils honorent Jésus-Christ et qu’ils se sont réunis aux jacobites de Syrie ; qu’ils Sont humains, hospitaliers et vivent entre eux dans une grande concorde et une véritable fraternité.

SAMPS1CEHAMUS, souverain des villes d’Emése et d’Aréthuse, en Syrie. Il fut vaincu par Pompée l’an 63 av. J.-C. et conserva cependant ses États. — L’histoire fait encore mention d’un Sampsiceraimis qui régna à Éphèse en 43 après J, -(J., etd’un autre Sampsiepramus, grand prêtre de Vénus, à Emèse, en 358, qui repoussa, à l’aide dus Arabjs, une invasion de Sapor l^r, roi de Perse.

SAMSCRIT, ITE adj. Autre orthographe du mot sanscrit.

SAMSÛE, Ile de l’archipel danois, a l’entrée du grand Belt, entre le Jutland et l’Ile de Seeîand ; elle mesure 36 kilom. du N. au S. et 10 de l’E à 1*0. ; 112 kilom. carrés de superficie ; 5,000 hab. Ch.-l., Norrobye. Surface ondulée, sol ferliîe en céréales, pommes de terre ; élève de bestiaux et de chevaux.

SAMSOEE (Ole-Jean), littérateur danois, né en 1759, mort en 179C. Il fit ses études à l’université de Copenhague et s’y lia avec Rahbeck, qu’il accompagna en 1782 dans un voyage en Allemagne, à la fin duquel les deux amis visitèrent Paris (1784). À son retour, en Danemark, Samsœe fut nommé précepteur des pages de la cour ; mais, cinq ans plus tard, il se démit de cet emploi, dont le salaire continua k lui être payé à titre de pension. En 1793, il devint l’un des professeurs de l’école latine de la capitale et renonça, nu bout de quelques mois, h cette chaire, pour se consacrer exclusivement à la littérature : Outre ses nouvelles Scandinaves, dont la première, Frilhiaf, fut écrite pendant qu’il était encore à l’université, il entreprit une traduction du De offinis de Cieéron et de l’ouvrage deGawe sur la morale. Il s’essaya ensuite dans un nouveau genre de littérature et écrivit sa tragédie de Dyvecke, qui devait donner à son nom la popularité la plus rapide et la plus brillante ; mais il ne lui était pas réservé d’en jouir, car il mourut une semaine avant la représentation de cette pièce, oui eut lieu le jour même de ses funérailles. La tragédie de Dyvecke fait époque dans l’histoire du théâtre danois. Écrite en prose et dégagée de toute cette pompe de convention qui ne sert qu’à cacher la faiblesse d’un drame, elle séduit surtout par l’intérêt soutenu du dialogue et des situations, ainsi que pap l’énergie du style ; et, bien que la critique y ait relevé plusieurs défauts, elle a été le premier modèle vraiment digne de ce nom que la littérature dramatique ait produit en Danemark. Les œuvres posthumes de Sams<ee, qui se composent de cette tragédie et de ses nouvelles, furent publiées par son ami Rahbeck.

SAMSON s. m. Homme qui possède une grande force must-ulaire. Se dit par allusion au personnage biblique.

— Loc. fam. S’escrimer des <irmes de S«m~ son, Jouer des mâchoires, manger vigoureusemant, par allusion à l’exploit de Samson,

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qui tua, dit la Bible, mille Philistins avec une mâchoire d’âne.

SAMSON (SAINT-) s. m. Arboric. "Variété de poire.

SAMSON, un des juges d’Israël, né d’une manière miraculeuse vers U55 av. J.-C. Sa mère, en effet, était restée jusqu’alors jtérile ; mais un jour un ange lui apparut tendant l’absence de Manué, son mari, et lui annonça qu’elle allait concevoir et enfanter un fils. Il faut croire qu’à cette époque les anges avaient surtout pour attribution de prévenir les femmes stériles qu’elles étaient à 1* vbille de devenir enceintes. Mais n’approfondissons point ces mystères et honni soit qui mal y pense.

Samson, qui devait être chez les Israélites le symbole de la force matérielle, comme Hercule chez les Grecs, fut consacré au Seigneur dès son enfance et s’abstint en conséquence de vin et de toute liqueur fernentèe ; il laissa croître sa chevelure, acquit une force de corps extraordinaire, et, pour premier exploit, déchira un jeune lion qui s’avançait contre lui en rugissant. Quelques jours après, passant par le même endroit, il remarqua que la gueule du lion renfermait un essaim d’abeilles et de l’excellent miel, dont il fit un repas exquis. Ici se place un des plui beaux traits de la vie de Samson, un de ceux où se révèle avec le plus d’éclat la sublimi’.ê de la morale alors en cours chez le peuple i.e Dieu. Il s’agit des noces de Samson avec une jeune Philistins ; nous traduisons littéralement : « Samson leur dit (aux jeunes gens [ résents au festin) : • Je vais vous proposer une énigme ; si vous la devinez dans un intervalle de sept jours, je vous donnerai trente sindons et autant de tuniques.

Si, au contraire, vous ne parvenez pus à la deviner, vous me donnerez trente sindons et des tuniques en même nombre. > Ils lui répondirent ; « Propose ton énigme, que nous l’entendions. »

II leur dit : « La nourriture est sortie du dévorant et la douceur est sortie di. fort. » Pendant trois jours, ils ne purent leviner l’énigme.

Quand le septième jour fut venu, ils dirent à la femme de Samson : « Caresse ton mari et tâche de tirer de lui le st>cret de l’énigme ; autrement, nous te brûlerons ainsi que la maison de ton père. Nous avez-vous donc invités à vos noces pour nous voler ? »

Elle donc de répandre des larmes et de gémir devant Samson en lui disant : à Tu me hais, tu ne m’aimes point ; voilà pourquoi tu ne veux pas m’expliquer l’énigme que tu ■ as proposée aux fils de mon peuple, »

Il lui répondit : » Je n’ai pas voulu le p faire pour mon père et ma mère, et je pourrais le faire pour toi ? »

Pendant les sept jours donc elle jleurait devant lui ; enfin, comme elle le tourmentait le septième jour, il lui donna le mot. Elle s’empressa aussitôt de le révéler a sîs compatriotes.

Et ils lui dirent le septième joui, avant le coucher du soleil : à Qu’y a-t-il de plus doux que le miel et de plus fort que le lion ?... »

C’est pourquoi l’esprit du Soigne ar l’envahit ; il descendit à Ascalon et y tua trente hommes, dont il prit les vêtements qu’il apporta à ceux qui avaient deoiné l’énigme.

Nous ne nous attacherons pas à relever les incohérences qui régnent dans c< ; récit ; nous nous contenterons de demander humblement à M. le procureur de la république s’il se contenterait de voir dans l’individu qui appliquerait cet ingénieux procéic pour payer ses dettes un homme-envahi par l’esprit du Seigneur ?

Mais venons aux autres exploits de Samson. Pour se venger des Philistins, il détruisit les moissons de ce peuple eu lâchant k travers la campagne trois cents rent.rds liés deux à deux et à la queue desquels il avait attaché des torches enflammées. Liv -é à ses ennemis, il brisa ses liens, saisit une mâchoire d’âne, assomma 1,000 Philisth s et se désaltéra ensuite à une source d’eau claire que Dieu avait fait jaillir de l’une des dents ue la mâchoire. Le vaillant jeune homme fut alors revêtu de la judicature sur Israël et l’exerça pendant vingt ans. Comme il était allé à Gaza chez une courtisane, les habitants voulurent le retenir prisonnier ; mai» il emporta les portes de la ville sur ses épai les. Cependant, comme dans tous les mythes Je cette nature, Samson, que la force n’avait je mais pu dompter, fut k la fin vaincu par l’amour. Il se passionna pour une femme nommée Dalila, de la vallée de Sorec, chez les Plilistins. Comme il se rendait fréquemment chez elle, les Philistins résolurent ne tirer parti de cette circonstance. Ils promirent à Dalila 1,100 pièces d’argent si elle parvenait k découvrir le secret de la force de cet homme ex.raordinaire. Pressé par les vives instances de Dalila, Samson lui répondit : « Si on me liait avec des cordes faites de nerfs enecre frais et humides, je deviendrais faible comme les autres hommes. » Dalila fit mettre das gens en embuscade dans sa chambre et garrotta Samson pendant son sommeil ; puis jlle s’écria : « Samson, voici les Philistins ! • Aussitôt Samson rompit ses liens aussi fatiiemenfr qu’on rompt un fil qui a senti le feu. Comme Dalila se plaignait d’avoir été trompeté, il lui

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dit : * Si on me liait avec des cordes toutes neuves, dont on ne se serait jamais servi, je deviendrais faible et semblable aux autres hommes. » Dalila le fit et s’écria de nouveau : « Samson, voici les Philistins ! > Et il rompit les cordes comme il avait brisé les liens. Alors Dalila recommença ses plaintes avec plus d’importunité, et Samson lui dit : « Si tu tresses les touffes de mes cheveux autour d’un rouleau de tisserand fixé à terre au moyen d’un clou, je perdrai toutes mes forces. Dalila le fit et s’écria encore : « Samson, voici les Philistins ! • Aussitôt, Samson s’éveillant se débarrassa du clou et du rouleau. Dalila, se voyant trompée pour la troisième fois, se plaignit amèrement et lui reprocha de n’avoir pour elle aucun amour. Enfin, elle l’importuna tellement, que sa fermeté finit par céder et qu’il lui révéla la vérité tout entière : n Je suis Nazaréen, dit-il, dès le ventre de ma mère ; si on me rase la tête, toute ma force, qui est dans mes cheveux, m’abandonnera, et je deviendrai faible comme le reste des hommes. » Dalila s’aperçut alors que Samson lui avait ouvert son cœur. Elle manda les chefs des Philistins, qui apportèrent l’argent convenu. Elle fit endormir Samson sur ses genoux, appela un homme à qui elle commanda île raser les sept touffes de cheveux, puis elle le réveilla en criant : « Samson, voila les Philistins !» Samson, s’éveillant, dit en lui-même : « J’en sortirai comme j’ai fait auparavant, et je me dégagerai d’eux ; • car il ne savait pas que le Seigneur s’était retiré de lui. Mais les Philistins s’emparèrent de sa personne, lui crevèrent aussitôt les yeux, le menèrent à Gaza, chargé de chaînes, et l’enfermèrent dans une prison, où ils lui firent tourner la meule d’un moulin. Redevenu faible comme les autres hommes, Samson gémissait entre les mains des Philistins.

Cependant sa chevelure commençait k repousser et ses forces croissaient en même temps. Un jour que les Philistins célébraient, dans le temple de Dagon, leur idole, une grande fête en réjouissance de la prise de Samson, ils rirent amener leur prisonnier, comme pour insulter k son malheur. Samson dit au jeune enfant qui lui servait de guide de le conduire entre les deux colonnes qui soutenaient le toit de l’édifice. Invoquant alors le Seigneur, il le pria de lui rendre son ancienne force, pour se venger d’un seul coup de ses ennemis, et, secouant en même temps avec violence les deux colonnes, il ébranla l’édifice, qui écrasa dans sa chute plus de Philistins qu’il n’en avait tué durant sa vie. Ainsi mourut Samson (1U7 av. J.-C).

Ou a remarqué que les actes de la vie de Sainson qui nous sont rapportés dans le Livre des Juges sont au nombre de douze. Ce chiffre ne peut pas être fortuit ; mais de là k faire de la légende de Samson une contrefaçon hébraïque et sémitique du mythe grec des travaux d’Hercule, ainsi que l’ont voulu quelques critiques, ou bien une version hébraïque du mythe phénicien de Melkarth, il y a loin. Samson est un héros foncièrement israélite. Originaire de la tribu de Dan, une des moins importantes, il est dès son enfance consacré au naziréat (v. ce mot), et toute son histoire est marquée d’une empreinte hebraïque très-caraeterisée ; on retrouve en lui une grande partie des défauts et des qualités de son peuple. Dureste, l’existence d’un guerrier israélite, vivant k une pareille époque et reproduisant les principaux traits de la vie de Sainson telle que nous la trouvons dans nos documents, n’a en soi rien d’impossible. Nous sommes donc conduits k penser qu’à la base de la légende a dû se trouver un fond historique, devenu presque méconnaissable par suite des additions de la tradition et de la fantaisie populaire. Tous les peuples ont leur Hercule, et c’est Sainson qui est devenu l’Hercule des Hébreux ; il faut bien avouer que Sa vie offre des traits tout aussi peu édifiants que celle de l’Hercule grec. Les documents bibliques donuent à Samson le titre de juge et ajoutent qu’il jugea Israël pendant vingt ans.

Les commentateurs se sont épuisés en hypothèses plus ou moins ingénieuses au sujet de ce personnage ; nous ne nous lancerons pas sur leurs traces, cela nous mènerait loin. Nous voulons signaler néanmoins les efforts tentés de nos jours par les exégetes, dans un ordres d’idées tout différent, pour expliquer la nature et le rôle du héros biblique.

La tribu belliqueuse des fils de Dan paraît avoir célébré anciennement sur son territoire un culte solaire, riche en mythes étranges, qui a donné lieu au cycle de légendes dont Samson est le héros ; selon M. Réviile, en effet, Samson, l’Hercule danite, dont la force réside dans les cheveux, qui brûle les moissons des Philistins en y lançant trois cents renards porteurs de torches, dont le nom hébreu scltimschéu vient du mot schémeseh, soleil ; Samson, amoureux de Dalila, l’endorineuse, belle et perfide comme une lune d’hiver qu’elle est, dépouillé par elle de ses cheveux et de sa force, puis livré aux Philistins, et qui se venge d’une terrible manière quand ses cheveux ont repoussé, Sainson est bien évidemment un héros solaire ramené aux proportions terrestres par la tradition monothéiste qui s’établit en Judée vers le viik siècle av. J.-C. L’histoire des trois cents renards rappelle à M. Reville un mythe tressemblable qui prévalait dans le vieux Lm.um, ou l’on s’efforçait do conjurer en avril le

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fléau du renard rouge (robigo, la rouille des blés). On immolait aux rnbigalia de jeunes chiens roux, et aux fêtes de Cérès on simulait dans le cirque une chasse au renard, après avoir attaché une torche enflammée k la queue de l’animal. « Il n’est p.’is, continue M. Réville, jusqu’à la fameuse mâchoire d’âna d’où jaillit une source rafraîchissante au hébéfice du guerrier altéré, qui ne trouve son explication naturelle dans la forme d’un amas de rochers ressemblant de loin k une mâchoire d’âne et à cause de cela nommé Banal Lechi (le mont Mâchoire), comme nous avong des dents à’Ocfie (ou du Midi), des Scheidecken (ou dos d’âne). Dans une des cavités de la montagne sourdait une eau k laquelle on attribuait probablement des vertus miraculeuses, car, dit le narrateur de la légende, on l’appelle ensore aujourd’hui Hen-lhtkkorès (la fontaine du priant). De son temps, on montrait donc au passant la source ijue Ji>hovah avait fuit jaillir d’une des grosses dents du mont Mâchoire. ■ Dans une étude consacrée k la légende de Samson, M. de Steintlial rappelle qu’en face de Cythère se trouvait un sanctuaire d’origine phéuiciennrt, sur un promontoire laconien, qui portait le nnin d’Onognathos (mâchoire d’âne). On y adorait uno déesse très-semblable k l’Onka de Thèbes, modification de l’As tarte sidonienne.

Pour nous, si nous étions appelé k donner notre humble avis, nous nous retrancherions derrière l’opinion de Voltaire, qui l’exprime ainsi ironiquement en l’attribuant au curé Meslier :

La mâchoire d’âne avec laquelle Samson tua 1,000 Philistins, ses mnlires, est ce qui enhardit le plus Meslier dans ses Muvar.nics aussi insolents qu’impies. Il vit jusqu’à dire (nous le répétons avec horreur) qu’il n’y a de mâchoire d’âne dans cotte fable que celle de l’auteur qui l’inventa. •

Quoi qu’il en soit, diverses circonstances de la vie de Samson sont restées légendaires et l’on y fait de fréquentes allusions,

1° La mâchoire d’Ave.

< De tous ses rivaux, le chevalier n’en haïssait pas un plus que le prince de Marsillac, tant parce qu’il le croyait le mieux traité, que parce qu’il lui semblait qu’il le méritait le moins. Il appelait les amants de M">u J’olonne les Philistins, et disait que le prince de Marsillac, k cause qu’il avait peu d’esprit, les avait tous défaits avec une mâchoire dilue. » Bussy-Rabutin.

« Moi qui viens d’accuser M. Pommier d’excentricité, j’en suis cruellement puni et le châtiment ne s’est pas fait attendre, puisque je me vois bien et dûment convaincu d’être un cuistre, un pédant, et, qui plus est, un Philistin.’ Encore, si j’étais un Philistin avant la mâchoire, je me consolerais peut-être ; mais, après un pareil coup, je ne dois pas me dissimuler que je suis bien bas et que j’ai peu de chances de m’en relever. •

Victor Chauvin.

« Quelquefois le pamphlétaire s’embusquera aux abords du Palais-Bourbon, et là, s’armant comme Samson d’une mâchoire d’âne il lui plaira d’abattre k ses pieds trois cents Philistins. Ou bien il ébranlera de ses robustes épaules les colonnes du temple, et il renversera sous leur chute les ministres et leurs projets, dût-il périr avec eux dans les décombres. ■

’Cormenin.

2° Saumon «nleTaut le» porte* do Gain.

« Nos grands poètes ont encore su faire jaillir leur génie k travers toutes ces gênes. C’est souvent en vain qu’on a voulu les murer dans les dogmes et dans les règles. Comme le géant hébreu, ils ont emporté avec eux sur la montagne les portes de leur prison, n

V. Hugo.

a Le postillon frappa avec le manche de son fouet ; rien ne bougea dans l’hôtel.

« Frappe plus fort, « dit Justin.

Au moment où le postillon se disposait k traiter la porte de l’hôtel de France comme Sumxoti traita jadis les portes de Gaza, une fenêtre s’ouvrit, et la mèche blanche d’un bonnet de coton parut k la croisée. »

Albéric Second.

« Une commotion terrible ébranla dans toute son étendue la toile qu’una araignée avait tissée. Celle-ci crut arrivé le jour suprême de la dissolution de la nature. C’était une abeille qui, prisonnière un instant dans cette citadelle de fils entrelacés, en avait. par une secousse vigoureuse, brisé les portes, dont elle entraînait les débris sur ses ailes, comme Samson lorsqu’il chargea sur ses épaules les portes des Philistins. «

HlPPOLÏTE ItlGAULT, 3° S’enae-vellr aour les ruiuea du temple.

« Je crois que votre Discours sur l’étude est celui de vos ouvrages qui m’a fait le plus de plaisir, soit parce que c’est le dernier, soit parce que je m’y retrouve. Somme lotulo