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barnabites de Bastia, Salicetti étudia le droit à Pise. De retour en Corse, il se fit inscrire avocat au conseil supérieur de l’île. Il montrait déjà toute la fougue de ce caractère hardi et prompt qui en a fait une des figures les plus accentuées de la Révolution. Paoli était réfugié à Londres ; plein d’admiration pour son compatriote, qui, pour lui, personnifiait encore l’amour héroïque de la liberté, le jeune avocat entra en correspondance avec lui et, le mettant au courant des faits de chaque jour, il ne cessait d’entretenir chez le général l’idée d’un prompt retour : mais il ne put se rencontrer avec le grand patriote. En 1789, le suffrage de ses compatriotes le porta aux états généraux pour représenter le tiers état. Il s y dévoila bientôt novateur hardi : ne reculant devant aucune des conséquences qu’entraînait la liberté, il fit décréter la réunion de la Corse à la France ; en même temps qu’il dénonçait son compatriote Buttafoco, député de la noblesse, il obtenait le rappel de Paoli et faisait déclarer infâme son calomniateur, Buttafoco. Jamais la Corse n’eut de plus zélé défenseur de ses intérêts ; aussi, quand l’Assemblée constituante résigna son mandat, Salicetti reparut à la Convention nationale, après avoir exercé quelques mois en Corse les fonctions de procureur syndic. Il vota la mort de Louis XVI sans appel au peuple ni sursis. Paoli, lassé, effrayé peut-être des excès de la Révolution, avait appelé les Anglais. Salicetti le renia alors, se fit envoyer en Corse et y décréta la formation d’un corps de troupes chargé de la défense de l’île ; mais il fut appelé à l’armée devant Toulon, comme commissaire de l’Assemblée. Il vit là son jeune compatriote Bonaparte, le protégea, le soutint contre ses collègues avec cette ardeur qu’il portait en tout. En 1794, il fut envoyé à l’armée d’Italie en qualité de représentant du peuple en mission ; il prévint la révolte dans Gênes, lança des proclamations aux villes italiennes, les électrisant ou les effrayant tour à tour, et contribua ainsi au succès de la campagne. Cependant, son zèle, son emportement l’avaient désigné à la réaction antiterroriste. Appelé à Paris, décrété d’accusation le 9 thermidor pour avoir participé à un mouvement populaire dirigé contre la Constituante, il vint lui-même se défendre et emporta son acquittement. Il rentra alors à l’armée d’Italie, et là, malgré le Directoire, qui l’avait envoyé avec mission de surveiller et surtout de contrarier les plans du général Bonaparte, il adopta les plans de son compatriote et encouragea ses audaces. En novembre 1796, il passa en Corse et, en mars 1797, le département du Golo l’envoya au conseil des Cinq-Cents. Fidèle à ses principes républicains, il entra dans la Société du Manège et fit partie du club de la rue du Bac. Le 18 brumaire vint l’y surprendre. Comme il s’était détaché de Bonaparte, dont l’ambition le blessait dans ses convictions, Sieyès l’avait porté sur la liste de proscription ; mais le premier consul le raya de sa main, il lui devait trop. Après une nouvelle et courte mission en Corse, il fut nommé ministre plénipotentiaire à Lucques pour y présider à l’établissement d’une nouvelle constitution. En ventôse an X, nommé ambassadeur à Gênes, il échoua dans son projet de réunion de cet État à la France. En 1806, Napoléon l’attacha à son frère Joseph, qu’il venait de nommer roi de Naples, en lui disant : « Mon frère, je vous donne un homme précieux, sur lequel vous pouvez entièrement vous reposer, » jugement que l’empereur devait reproduire dans ses mémoires sous cette forme si concise et si énergique : « Salicetti, les jours de danger, valait cent mille hommes. » Successivement ministre de la police générale et ministre de la guerre, il ne recula devant aucune mesure de rigueur pour anéantir les insurrections que ne cessaient de fomenter les Anglais ; c’est lui aussi qui conserva la couronne sur la tête du roi Joseph en l’empêchant de se retirer lors de la révolte de la Calabre. Ferme sans cruauté, quoi qu’en aient pu dire certains historiens, il le prouva par sa conduite après la paix de Tilsitt ; il se montra alors aussi modéré, aussi juste, le calme rétabli, qu’il avait été inexorable aux jours de danger. Il avait marié sa fille au prince de Torello, et, peu après, il faillit être victime d’un complot : un baril de poudre, caché dans les caves, fit sauter une partie de son hôtel ; il en fut préservé par miracle, au moment où il sortait de l’appartement de sa fille, et celle-ci fut retirée saine et sauve des décombres. Lorsque Joseph quitta Naples pour monter sur le trône d’Espagne, Salicetti obtint de ne pas quitter son poste et, seul, il gouverna le royaume jusqu’à l’arrivée de Murat. Il porta ombrage à ce dernier, qui le destitua et le remplaça par le général Reynier. Rentré à Paris, Salicetti se plaignit à l’empereur de cet étrange procédé. Napoléon, que blessait déjà la hauteur de son beau-frère, renvoya Salicetti auprès de Joachim pour le surveiller et surtout pour soutenir avec la reine le parti français. Il protesta donc hautement contre le décret du roi Murat qui forçait les Français résidant dans ses États à se faire naturaliser, et devait ainsi séparer le royaume de Naples de l’empire français. Murat plia devant la volonté nettement formulée de l’empereur, mais Salicetti dut partir.

Nommé membre de la consulta chargée de prendre possession de Rome, il quitta la ville dès qu’il apprit que l’armée anglo-sicilienne débarquée en Calabre marchait sur Naples. Il arriva dans cette ville quand Murat allait se retirer derrière le Volturne. Organisant aussitôt la garde nationale et oublieux de l’ingratitude du nouveau roi, il déploya dans cette crise, à laquelle mit fin la victoire de Wagram, l’énergie et le dévouement dont il avait si souvent donné la preuve au roi Joseph. Cette conduite devait-elle lui rendre l’affection et l’estime du roi Murat ? le préfet de police Maghella craignait-il de se voir remplacé par lui ? on ne le sait ; toujours est-il que, le 11 décembre 1809, en sortant d’un dîner donné par ce Maghella, Salicetti fut pris de coliques et mourut aussitôt.


SALICICOLE adj. (sa-li-si-ko-le — du h.t. satix, icis, saule ; coto, j’habite). Hist. nat. Qui habite ou croît sur le saule : Insecie simcicole. Plante salicicolb.

SALICIFOLIË, ÉE adj. (sa-li-si-fo-li-édu lat. satix, saule ; folium, feuille). Bot. Dont les feuilles ressemblent à celles du saule.

SALICINE s. f. (sa-li-si-ne — du lat. salix, saule). Chim. Glucoside renfermé dans l’écorce de saule, qui se résout en glucose et en saligénine sous l’influence des agents d’hydratation qui la saponifient.

— EncyCl. V. SALIRBTINE.

SALICINE, ÉE adj. (sa-li-si-né — du lat. salix, saule). Bot. Qui ressemble ou qui ; ; e rapporte au saule.

— s. f. pi. Famille d’arbres dicotylédones, comprenant les genres saule et peuplier.

— Encycl. La famille des salicinées comprend des arbres et des arbrisseaux à feuilles alternes, entières ou dentées, plus raremer t lobées, ordinairement pétiolées et munies de stipules libres, foliacées ou membraneuses. Les fleurs, naissant avant les feuilles ou au plus tard en même temps que celles-ci, sont dioïques, solitaires à l’aisselle de bractées oj écailles entières ou découpées, dont l’enseirble constitue des chatons cylindriques, plus rarement oblongs ; elles présentent un disquî en forme de glande ou de cupule à la basi des organes sexuels et sont dépourvues- do périanthe. Les mâles ont des étamines, au nombre de deux à douze ou même plus, à filets grêles, libres ou soudés, à anthères bilobées ; les femelles ont un ovaire sessile ou pédicellé, libre, ordinairement uniloculaire, multiovulé, surmonté d’un style simple terminé par deux stigmates bifides ou bilobés, plus rarement entiers. Le fruit est une petits capsule ovoïde, conique ou fusiforme, bivalve, renfermant de nombreuses graines très-petites, à testa membraneux, munies d’une longue aigrette soyeuse et à embryon dépourvu d’albumen.

Cette famille ne renferme que les deux genres saule (salix) et peuplier (populus), qui présentent à la vérité un grand nombre d’espèces. Elle a des affinités avec les cupulifères, les bétulinées et les autres familles réunies autrefois, avec elle, dans la groupe des amentacées. Les salicinées abondent surtout dans les régions tempérées ou froides de l’hémisphère nord, où elles croissent de préférence dans les lieux humides ou au bord des eaux. Plusieurs d’entre elles constituent des essences forestières d’une certaine importance, ou sont recherchées pour l’ornement des parcs. Ces végétaux fournissent quelques produits à la matière médicale ; ils servent aussi dans les arts industriels, la menuiserie, la vannerie, etc.

SALICITE s. f. (sa-li-si-te — du lat. salix, saule). Ane. miner. Pierre figurée imitant une feuille de saule.

SALIC1VORE adj. (sa-li-si-vo-re — du lat. satix, saule ; voro, je dévore). Zool. Qui se nourrit de feuilles de saule.

SALICOLE adj. (sa-li-ko-le — du lat. sal, sel ; colo, j’habite). Qui produit le sel ; où l’on produit le sel : Industrie salicole,

SALICOQUE s. f. (sa-li-ko-ke). Crust. Genre de crustacés décapodes macroures, dont l’espèce type est connue sous le nom vulgaire de crevette,

— s. f. pi. Famille de crustacés décapodes macroures, comprenant les genres crangon, alphée, palémon, pénée, etc. : Toutes les salicoques se trouvent dans nos mers, (H. Lucas.)

— Encycl. Ce groupe a pour caractères principaux : un corps peu consistant ou même assez mou, arqué ou comme bossu ; les antennes avancées, en forme de soies, les latérales fort lougues, munies en dessous d’un appendice lamelleux ; les branchies peu nombreuses et à lamelles horizontales ; le dos quelquefois armé de petites épines ; la nageoire caudale grande ; les pattes grêles et très-longues ; les fausses pattes natatoires encaissées à leur base par des prolongements lamelleux du segment dorsal correspondant. Il comprend les genres : alphée, athanas, atye, autonomée, crangon, égéon, gnatophylle, hippolyte, hyménocère, lismate, nika, palémon, pandale, pasiphée, pénée, pontonie, sténope, etc. Ces crustacés vivent sur nos côtes, notamment dans la Méditerranée ; ils sont assez recherchés, et on les sale souvent pour les exporter à l’étranger.

SAL1COR s. m. (sa-li-kor). Bot. Nom vulgaire des salicornes et des soudes.

SALI

j SALI CORNAI RE s. f. (sa-li-kor-nè-rerad. salicorne). Zooph. Genre de polypiers bryozoaires, dont l’espèce type vit dans la Méditerranée : La salicornaire est un polypier calcaire. (Dujardin.)

— Encycl. Les salicornaires, confondues autrefois avec les cellaires, sont des polypiers calcaires, un peu translucides, rameux, articulés, diehotomes, à rameaux formés d’articles cylindriques, amincis aux extrémités, où ils se joignent par.une partie cartilagineuse ou cornée qui donne aux rameaux une certaine flexibilité ; les articles ou segments sont formés de cellules rhomboïdales, dont l’orifice est tubuleux et un peu saillant. Les polypes qui habitent ces cellules sont des bryozoaires analogues à ceux des cellaires et des flustres. La salicornaire dichotome, espèce type, atteint la hauteur do om, l, et ses articles dépassent la longueur de on>,01 et l’épaisseur de 010,001. Elle est très-commune dans la Méditerranée et se trouve aussi, dit-on, dans l’Océan. La salicornaire cercoïde s’en distingue surtout par ses cellules non saillantes.

SALICORNE s. f. (sa-li-kor-ne). Bot. Genre de plantes de la famille des atriplicées, type de la tribu des salicorniées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les terrains imprégnés de sel : La salicorne herbacée a les racines annuelles. (Bosc.) La salicorne fournit le sous-carbonate de soude. (T. de Berneaud.) 11 On dit aussi salicotte.

— Encycl. Les salicornes sont des plantes à tiges articulées, à rameaux opposés et dépourvus de feuilles, à fleurs disposées en épis et dépourvues de corolles ; le fruit est une petite capsule recouverte par le calice renflé. Ce genre comprend un assez grand nombre d’espèces, dont deux croissent en Europe. La salicorne herbacée est une plante peu élevée, charnue, verte, à tige et à rameaux comprimés. Elle est répandue sur tout le littoral de la Méditerranée et de l’Océan et se retrouve aussi dans les marais salants de la Lorraine. La salicorne arbrisseau en diffère par ses tiges ligneuses, plus hautes, grisâtres ; moins commune que la précédente, elle est propre surtout au Midi. Ces plantes passent pour antiscorbutiques ; on les confit au vinaigre, comme condiment. Les bestiaux les aiment beaucoup. Sêchôes et incinérées, elles donnent une soude tout à fait semblable à colle que fournissent les pluntes de ce nom.

SALICORN1É, ÉE adj. (sa-li-kor-ni-érad. salicorne). Bot, Qui ressemble ou qui se rapporte à la salicorne.

— s. f. pi. Tribu de la famille des atriplicées, ayant pour type le genre salicorne.

SALICORNIN s. m. (sa-ti-kor-nain). Bot. Syn. de salicorne.

SALICOT s. in. (sa-li-ko — altér. de salicoque). Crust. Syn. de salicoqub : À Paris, le SALicoT est nommé chevrette. (V. de Bomare.)

SALICOTTE s. f. (sa-li-ko-te). Bot. Syn. de

SALICORNE.

SALICYLAMATE s. m. (sa-li-si-la-ma-te). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide salicylamique avec une base.

SALICYLAMIQUE adj. (sa-li-si-la-mi-ke — de salicyle, et de antique). Chim. Se dit d’un acide dérivé de l’acide salicylique.

— Encycl. L’acide salicylamique a pour formule

C6H* j £°>AzH2.

C’est un composé métamère de l’acide oxybenzamiquo de l’acide phénylearbonique et du nitrotoluène. On le désignait d’abord sous le nom de salicylnmide lorsqu’on considérait l’acide salicylique comme monobasique. Il se produit par l’action de l’ammoniaque sur le salicylate monométhylique ou monoéthyliuue. Le nom qu’on lui donne aujourd’hui est impropre et devrait être remplacé par celui de monosalicylamide. En effet, tant qu’on a cru que l’huile de Wintergreen était 1 acide méthylsalicylique, il était rationnel de considérer le corps dont nous nous occupons comme l’acide salicylamique. Mais on sait aujourd’hui que l’huile de Wintergreen n’est point l’acide méthylsalicylique, ce dernier corps ayant été obtenu, mais correspond au lactate neutre monométhylique et ne paraît avoir des propriétés acides que parce que son oxhydryle non acide est phénique au lieu d’être alcoolique comme dans l’acide lactique. Or, dans 1 action de l’ammoniaque sur l’huile de Wintergreen, c’est naturellement l’oxhydryle où s’était substitué le méthy le c’est-à-dire 1 oxhydryle acide qui s’échange contre l’amidogèuo Azll2, suivant l’équation

C0,0C113

C6H*

OH

Huile de Wintergreen.

+ Az113

Ammoniaque.

j CO.Azlia

UII

= C113,0I ! -f CW Alcool melhylique. Le composé est donc de la salicy lamide neutre înonoammoniée, et nullement de l’acide salicylamique. Ce dernier, s’il existait, aurait pour formule

OH* | £^H.

SALI

On l’obtiendrait, sans nul doute, facilement à l’état de sel d’ammoniaque en traitant le véritable acide méthylsalicylique par l’ammoniaque. Ces réserves faites, nous conservons au composé que nous décrivons ici le nom d’acide salicylamique pour nous conformer à l’usage actuellement reçu.

— I. Préparation. Pour le préparer on mole un volume d’huile de Wintergreen avec six volumes environ d’une solution alcoolique concentrée d’ammoniaque, et l’on agite vivement le mélange. On obtient ainsi un liquide brun qui abandonne, lorsqu’on l’évaporé, des aiguilles d’acide salicylamique ; on purifie celles-ci en les faisant cristalliser dans l’eau chaude ou dans l’alcool.

f Cahours prétend également avoir obtenu l’acide salicylamique en faisant agir la chaleur sur le salicylate d’ammonium ; mais Limpricht, qui a répété cette expérience, n’a pas pu reproduire ce résultat.

— II. Propriétés. L’acide salicylamique cristallise en lames d’un grand éclat ; il présente une couleur blanc jaunâtre dont on ne parvient pas à le débarrasser en le traitant par le noir animal. Sa réaction est un peu acide ; il est presque insoluble dans l’eau froide, facilement soluble dans l’eau chaude, ainsi que dans l’alcool et l’éther. Il fond à

; 132" et bout à 270°, en répandant des vapeurs

aromatiques qui fournissent en se condensant | de 1 acide inaltéré. Si on l’abandonne à cette | température jusqu’à ce que te quart environ | do la matière se soit volatilisé, le résidu ren| ferme la salicylnmide CWAzO, formée par 1 élimination d’une molécule d’eau. On peut I en extraire ce corps par l’alcool. Lorsqu’on | fait passer l’acide salicylamique sur de la I chaux chauffi-e au rouge, il se résout en ammoniaque, aniline et phénol. Avec de l’acide azotique fumant, il donne un dérivé nitré. Les acides forts et les alcalis le convertissent en salicylate d’ammonium en fixant sur lui les éléments de l’eau.

■ — III. Salicylamates. Nous avons déjà dit I qu’à proprement parler l’acide salicylamique

■ est plutôt un phénol qu’un acide, puisque

! c’est l’hydrogène phénique et non l’hydrogone

, anile de l’acide salicylique qui est libre. Ou

doit donc s’attendre à trouver en lui un acide excessivement faible. C’est ce que l’expérience vérifie ; l’acide salicylamique, en effet, no décompose point les carbonates et ne se combine point à l’ammoniaque, mais se dépose inaltéré lorsqu’on évapore su solution ammoniacale. Comme le phénol, il est cependant capable de donner des sels. Le sel de baryum (CllSAzO^Ba" (à 100") est soluble dans l’eau et se forme lorsqu’on traite l’acide libre par l’eau de baryte à l’abri de l’air. Les sels de strontium, de calcium et de magnésium sont semblables aux sels de baryte par leurs propriétés, leur composition et leur mode de décomposition. On obtient celui de magnésium en traitant l’acide par de la niagnésio suspendue dans l’eau. Tous ces sels sont décomposés par l’acide carbonique. Les sels de potassium et de sodium s’obtiennent par double décomposition ; on traite le sel de baryum par un sulfate alcalin, on filtre et l’on évapore. Ils forment des masses cri-itallines rayonnées. Le sel cuivrique se précipite en aiguilles microscopiques d’un vert brillant, lorsqu’on ajoute une solution d’acétate de cuivro a la solution de l’un des tels précédents. Le sel d’argent CHGAgAzCM (séché sur l’acidu sulfurique) est un précipité blanc grisâtre qui n’est pas sensiblement cristallin, et qui noircit lorsqu’on fait bouillir le liquide dans lequel il s’est formé.

— IV. Produits de substitution de l’acide salicylamique. 10 Acide nilrosalicylamique CH6(AzO^)AzO3. Cahours a obtenu co corps en traitant l’huile de Wintergreen nitrée par’ l’ammoniaque, suivant lu méthode indiquée plus haut. Toutefois, comme le nitrosalicylamate monométhylique est beaucoup moins soluble dans l’ammoniaque que l’huilu de Wintergreen, la préparation exige un temps beaucoup plus long que celle de l’acide salicylamique (deux ou trois semaines).

L’acide nitiosalicylamique est soluble dans l’eau chaude, l’alcool et l’éther ; lorsqu’on le fait cristalliser dans l’alcool, il forme des aiguilles jaunes qui se subliment par l’effet d’une chaleur méuagée. Il est facilement soluble dans les alcalis, d’où les acides le précipitent inaltéré. Ses solutions aqueuses colorent les sels ferriques en rouge. Chauffé avec les acides forts ou les alcalis, il se résout en ammoniaque et acide nitrosalieylique.

?o Acide éthylsalicylamique CSH’lAzO^. Il

prend naissance par l’action de l’ammoniaque aqueuse sur le salicylate éthylméthylique. Le mélange abandonné à lui-même à froid laisse déposer ce corps sous forme d’aiguilles au bout de quelques jours ; niais si l’on chaulfo à 100O dans des tubes scellés à la lampe, la réaction est complète eu quelques heures.

L’acide éthylsalicjlumiuiie est soluble dans l’eau chaude, l’alcool et lether ; il se sépare de ses solutions ethérées en cristaux fort 10luinineux. Il fond à 110° à l’état sec et à 100° lorsqu’on le chauffe avec de l’eau. Par lo refroidissement, il so prend en une masso cristalline, tandis qu’il se sublime à une température plus élevée. La lessive de potasse, l’acide chlorhydriquo et l’acide nitrique lo dissolvent k chaud, mais le laL.Mjut re ; o.cr inaltéré en se refroidissant. Il so dissout aussi dans l’acide sull’urique concentré, d’où l’oau