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1752, mort à Paris en 1832. Il débuta dans la carrière littéraire par des écrits dirigés contre le saint-siége, puis il composa des pièces de théâtre qui eurent du succès. Ayant adopté les principes de la Révolution française, il devint membre et secrétaire général du gouvernement de Naples pendant la courte existence de la république Parthénopéenne (1799), passa à Milan l’année suivante, fut nommé

Professeur de diplomatie et de droit public à université de cette ville et, après la chute de Murât, se vit encore une fois contraint de se réfugier en France en 1815. Ses principaux ouvrages sont : Essai de phénomènes anthropologiques relatifs aux tremblements de terre arrivés dans les Calabres en 1783 ; Résumé de l’histoire de la littérature italienne (Paris, 1826,2 vol. in-18) ; Saggio slorico délia commedia italiana (Parigi, 1829, in-12) ; Continuation de l’histoire littéraire d’Italie (1834-1835, 4 vol. in-8°), complétant l’ouvrage de Ginguené ; Médée, les Précieuses ridicules du temps, d’après Molière ; Idoménée, scène lyrique ; Saûl, opéra, etc.

SALGAN s. m. (sal-gan). Mamm. Espèce de lièvre.

SALGAR (Modhafer-Eddyn), fondateur de la dynastie persane des Sulgarides, qui vivait dans le XIIe siècle. Il se rendit maître du Farsistan en 1148, et tout ce qu’on sait de ce prince, c’est qu’il montra une grande vaillance et un profond amour de la justice et qu’il embellit Schiraz, sa capitale. La dynastie des Salgarides finit en 1265.

SALGHIR, rivière de la Russie d’Europe, dans la Crimée, la plus importante de cette presqu’île. Sa source se trouve dans une grotte sauvage, au fond d’un spacieux bassin terminé au midi par une belle sommité de plusieurs mille pieds de hauteur, appelée, à cause de sa forme, Tchatyr-Dâgh (la montagne de la tente). Non loin de là se trouve Simphéropol, l’ancienne capitale des kans, plus connue sous son vieux nom à’Ak-Metsched (la blanche mosquée). Le Salghir s’élance de la grotte sauvage du Tchatyr-Dâgh, et ses eaux limpides se font un brillant lit de cailloux. Voici ce qu’en dit Pallasdans ses Voyages : ■ Le chemin qui conduit au Tchatyr-Dâgh, en partant d Ak-Metsched et remontant le Salghir, passe par Solthan-Mahmoud, résidence du respectable Batyr-Agha, chez lequel les voyageurs trouvent des chevaux, des guides et l’hospitalité. La riante contrée que l’on traverse pour y parvenir est entourée de montagnes calcaires de moyenne hauteur et présente les plus jolis paysages. Les versants de la vallée sont couverts d’une riche verdure, et de fertiles plaines entourent les nombreux villages situés le long du Salghir. Celui d’Esky-Séraï (le vieux château), à peu de distance d’Ak-Metsched, sur la rive gauche du fleuve, est très-remarquable par un ancien fort parallélogramme, construit près d’une montagne ; il est flanqué de quatre tours dont les pierres sont liées à la chaux, et qui paraissent être un ouvrage de* Génois. Un chemin agréable, commode et praticable pour les chevaux, s’étend depuis Solthan-Mahmoud, le long de la pente septentrionale du Tchatyr-Dâgh... Au-dessus du village d’Ayâne, le dernier de la vallée, les montagnes se montrent escarpées et arides. On en descend par plusieurs gorges que la pluie a creusées et dont les flancs sont escarpés. C’est de l’une de ces gorges pierreuses et d’un vaste gouffre miné par les eaux que sort le Salghir. La source considérable et très-froide de cette rivière se rassemble au-dessus du gouffre dans une caverne minée par !a fonte des neiges des gorges supérieures et par les veines d’eau qui traversent l’intérieur du Tehutyr-Dâgh. L’orme luisant, l’ulmaire crénelée, que l’on ne trouve pas ailleurs en Tauride, croissent entre les rochers et embellissent la scène. La rivière abonde ici en truites, mais elles ne descendent pas très-bas. En sortant d’Ak-Metsched, le Salghir coule dans une vallée qui s’élargit de plus en plus et, après un cours d’une quarantaine de lieues, il finit par se jeter, par quatre embouchures, dans le Sivache ou mer Putride. Le Salghir, guéable presque partout durant des mois entiers, devient, à l’époque de la fonte des neiges ou des pluies continues, un torrent très-rçdoutable et qu’on ne saurait traverser sans danger.

SALGUES (Jacques-Barthélémy), littérateur et journaliste français, né à Sens vers 1760, mort à Parii en 1830. Destiné à la prêtrise, il commença ses études dans son pays et vint les terminer à Paris, au séminaire de Saint-Sulpice. Nommé professeur de rhétorique à Sens, il devint, en 1790, substitut du procureur général de la Commune. Ensuite il fut nommé principal du collège, vicaire général et prit ouvertement le parti de la royauté. Bien qu’il eût prêté le serinent exigé des prêtres, il refusa d’exécuter le décret rendu contre les ecclésiastiques non assermentés. Destitué pour ce fait avec toute la municipalité, il se vit réélu malgré la défense de renommer aucun noble ou prêtre. Envoyé à Paris pour réclamer au sujet des accusations portées par Barère contre la ville de Sens, il fut, pendant son absence, dénoncé comme prêtre exerçant des fonctions civiles. Non contents de l’avoir l’ait destituer, les jacobins vinrent pour l’arrêter ; niais il leur échappa et ou inscrivit sou nom sur la liste des émigrés. Sal SALG

gués reparut en 1794 et fut élu secrétaire du district avec mandat de réorganiser les études. Décrété d’accusation le 18 fructidor et condamné par contumace à la déportation, il se présenta devant le tribunal d’Auxerre, qui l’acquitta. Ce jugement fut cassé ; mais le tribunal de Melun rendit un nouveau verdict d’acquittement. Sous le Directoire, il vint à Paris pour se livrer entièrement aux lettres, et il entreprit le Journal des spectacles, qui fut supprjmé avec beaucoup d’autres par un arrêté consulaire du 17 janvier 1800. Deux ans après, il publia la Théorie de l’ambition, d’Antoine dfe La Salle ; en 1810, des extraits du Mercure, sous le titre de Mélanges inédits de Laharpe, et, en 1814, des Mémoires sur Napoléon, son meilleur ouvrage. Interrompus pendant les Cent-Jours, ses Mémoires furent repris à la deuxième Restauration. Le 13 mars 1815, il écrivait dans le Journal de Paris les lignes qui suivent : t Des armes et du couragel Quoil une bande de cinq à six cents fugitifs se flatterait de faire la conquête de la France 1 Ils oseraient concevoir la folle espérance de nous remettre sous le joug de fer du Robespierre corse ! 11 vient, disent les traîtres, avec des sentiments pacifiques. Quoil il reviendrait avec des sentiments pacifiques, celui qui n’a jamais rien oublié, rien pardonné..., qui ne goûte de plaisir que dans le sang et la vengeance..., celui qui n’a jamais tenu sa parole ni dans les traités publics ni dans les traités particuliers... » Salguea signa ces articles, car il ne croyait point au succès de l’expédition napoléonienne, et les fit afficher partout. Le sur lendemain, Napoléon entrait aux Tuileries et le Journal de Paris changeait de ton ; aussi l’auteur de ces violentes sorties ne fut-il point inquiété. IL fonda ensuite (1817) à Paris, pour les jeunes étrangers, une maison d’éducation qu’il appela lycée européen. L’entreprise avorta. Plus tard, il se constitua le défenseur le plus zélé, le plus actif de la mémoire de l’infortuné Lesurques. Toutefois, nous devons constater, pour être juste, qu’il entrait dans son fait plus d’intérêt, plus d’espoir de spéculation que de véritable humanité, puisqu’il eut un procès avec les héritiers de la victime pour la question des honoraires. Il Ai, avec le célèbre Martainville, une sorte de revue mensuelle sous, le titre pompeux de l’Oriflamme, journal de la littérature, des sciences et des arts, d’histoire et des doctrines religieuses et monarchiques. Vers la fin de sa vie, il s’occupa d’autres travaux littéraires et lança des brochures très-vives contre les jésuites. Ses principaux ouvrages sont : le Paradis perdu, traduction nouvelle (Paris, 1800, in-8°) ; la Philosophie rendue à ses premiers principes ou Cours d’études sur la religion, la morale et les principes de l’ordre social, pour servir à la jeunesse, avec MM. Mutin et Jondot (Paris, 1801, 2 vol. in-8°) ; la Méprise ou Quelque chose qui passe la plaisanterie, traduit de l’anglais de Little John (Paris, 1801, 3 vol. in-12) ; Cours de rhétorique française, à l’usage des jeunes rhétoriciens (Lyon, 1810, in-12), publié sous le pseudonyme de l’abbé Paul ; ce sont les leçons de rhétorique données par lui au collège ue Sens ; Des erreurs et des préjugés répandus dans ta société (1810-1813, 3 vol. in-8<>) ; De Paris, des mœurs, de la littérature et de la philosophie (1813, in-s°) ; Mémoirespour servir à l’histoire de France sous le gouvernement de Napoléon Bonaparte et pendant l’absence de la maison de Bourbon, contenant des anecdotes particulières sur les principaux : personnages de ce temps (Paris, 1814-182S, 9 vol. in-8°) ; Un mot à tout le monde (1818. iri-S°) ; Notice sur la vie et la mort de Joseph Lesurques (Paris, 1S21, in-8«) ; Mémoire au roi pour le sieur Lesurques (1822, iu-8°) ; Demande en revendication des biens saisis par l administration des domaines sur la famille de l’infortuné Lesurques (1822, in-8 ?) ; les Mille et une calomnies ou Extrait des correspondances privées insérées dans tes journaux anglais et allemands pendant le ministère de M. le duc Decazes (Paris, 1822, 3 vol. in-8°) ; Réfutation du baron Zangiacomi sur la question de savoir s’il y a lieu à réviser le jugement qui a condamné à mort J. Lesurques, pour servir de supplément au mémoire justificatif publié en faveur de cet infortuné (Paris, 1823, in-8°) ; Des libertés publiques d l’occasion de la censure (1824, in-8u) ;De lu littérature des Hébreux ou Des livres saints considérés sous le rapport des beautés littéraires (Paris, 1825, in-S°) ; Antidote de Montrouge ou Six questions adressées à Mgr l’évêque d’Hermopolis sur le projet de rétablir ou de tolérer les jésuites, et suivies de l’examen de leurs apologistes, MM. Tharin, de Donald, etc. (1827, in-S°) ; Petit catéchisme des jésuites, à l’usage des écoles, des collèges, noviciats, petits séminaires et congrégations dirigés par la compagnie (Paris, 1S27, in-8°) ; Des erreurs et des préjugés dans le xvme et le xixe siècle (Paris, 1828, 2 vol. in-8°) ; Pétition sur l’exécution des lois relatives à la compagnie de Jésus, présentée à la Chambre des députés (Paris, 1828, in-S°) ; De la littérature des offices divins, etc. (Paris, 1829, in-8°) ; Courtes observations sur les congrégations, les missionnaires, les jésuites et les trois discours de Myr l’éoêque d’Hermopolis (Paris, 1829, in-8°). Salgues a donné, comme éditeur : la Théorie de l’ambition, déjà indiquée (1S02, in 8°) ; Mélanges inédits de littérature de Lahurpc (1810, in-S°)j Deuxième partie de ta

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correspondance de Grimm et Diderot, de 1770 à 1782 (1812) ; Collection des meilleures dissertations, notices et traités particuliers relatifs à l’histoire de France, en société avec MM. Cohen et Leber (Paris, 18261829,16 vol. in-ao).

SALH1EB, ville de la basse Égypte, à 100 kilom. N.-E. du Caire, non loin de la branche Pélusiaque du Nil, au milieu d’une forêt de palmiers ; place forte, clef de l’Egypte du côté de la Syrie ; 6,000 hab, tous arabes. Grande mosquée. Cette ville, bâtie par Saladin, fut, le 11 août 1798, le théâtre d’une victoire de Bonaparte sur les mameluks.

SALHYDRAM1DE s. f. (sa li-dra-mi-decontract, de salicyle, et de hydramidë). Chim. Syn. de hydrosalicylamide.

’ SALI, IE (sa-li, î) part, passé du v. Salir. Rendu, devenu sale : Vêtements sams. Mains salies. La moindre ombre se remarque sur ces vêtements qui n’ont pas encore été salis, et leur vive blancheur en accuse toutes les taches. (Boss.)

— Fig, Déshonoré, souillé : Gloire salie. Mémoire salie. Tout ce que les hommes ne trouvent que dans eux-mêmes est sali, pour ainsi dire, par la même boue dont ils sont formés. (Mass.)

SALIAIRE adj. (sa-li-è-re — lat. saliaris ; de salii, saliens). Hist, rom. Qui appartient, qui a rapport aux prêtres saliens.

SAL1AN (Jacques), théologien français, né à Avignon en 1557, mort à Paris en 1640. Entré chez les jésuites, il professa les humanités et la théologie à Lyon, puis fut rappelé à Paris pour enseigner au collège de Clermont. On lui doit : Annales ecclesiastici (Paris, 1619, 6 vol. in-fol.) ; Enchiridium chronologicum sacrse et profans historix (Paris, 1636, in-12), sommaire du premier ouvrage ; Y Ambassade de la princesse Crainte de Dieu (Paris, 1630, in-8°).

SALIANE, petite île de la Russie d’Asie, formée, sur la côte occidentale de la Caspienne, par deux bras du Kour ; superficie, 750 kilom. carrés. Elle est très-fertile et renferme un village du même nom avec un petit port de commerce sur la mer Caspienne.

SAL1BABO, groupe d’îles de l’Océanie, dans la Malaisie, entre les Philippines et les Moluques ; par 3° 50’-4° 25’ de lalit. N. et 123" 39r-1240 37’ de longit. E. Il se compose des trois Iles Tannalabu, Kabriang et Salibabo, qui donne son nom à tout le groupe. Cette dernière a 24 kilom. de longueur sur 8 kilom. de largeur ; elle est bien cultivée et produit en abondance du riz et des patates ; nombreux troupeaux de chèvres et de porcs. Elle renferme 12 villages et 3,000 hab.

SALICAIRE s. f. (sa-li-kè-re — du lat. salix, saule). Bot. Genre de plantes, type de la famille des lythrariéesou sulicariées, comprenant plusieurs espèces qui croissent surtout dans les régions tempérées du globe : La salicaire commune est légèrement astringente. (C. d’Orbigny.) La salicaire est estimée délersive, vulnéraire et rafraîchissante. (V. de Bomare.) La Salicaire est une plante fort élégante. (Bosc.)

— Encycl. Les salicaires sont des plantes herbacées, rarement frutescentes, à feuilles alternes, opposées ou verticillées ; les fleurs, solitaires k l’aisselle des feuilles ou réunies en panicules terminales, présentent un calice cylindrique, strié, à douze dents, alternativement longues et courtes ; uuo corolle k six pétales ; douze étainines disposées sur deux rangs ; le fruit est une capsule oblongue, à deux loges polyspermes, recouverle par le calice. Les espèces assez nombreuses de ce genre sont réparties entre l’ancien et le nouveau continent ; la France en possède quelques-unes.

La salicaire commune, vulgairement nommée lysimachie rouge, est une. belle plante vivace, à tige droite, dépassant quelquefois la hauteur de l mèlre et terminée par un long épi de fleurs rouges. Elle croît dans tous les lieux humides, les bois, les prés, au bord des étangs, des marais, des ruisseaux. Tous les bestiaux, et surtout les moutons, la mangent volontiers. Elle est néanmoins plutôt nuisible qu’utile dans les prairies, car elle tient beaucoup de place et contrarie le développement et la croissance d’autres plantes

de meilleure qualité. Quand elle est trop abondante, on doit chercher à la détruire autant que possible ; il suffit pour cela de la couper entre deux terres avec une bêche ou une pioche à fer étroit, quand elle commence à fleurir.

Dans certains pays, notamment au Kamtchatka, on fait avec cette plante une infusion théiforme ; on mange ses feuilles en guise d’épinards, ainsi que sa moelle. Si on fait macérer cette dernière dans l’eau, il se produit une boisson fermentée, analogue au vin, et dont on peut obtenir de l’alcool ou du vinaigre. La salicaire est encore une des plus belles plantes qu’on puisse employer pour orner le bord des eaux dans les parcs et les jardins paysagers. On la propage de graines, ou d’éclats de pied, ou bien encore par la transplantation des sujets sauvages. Ello vient parfaitement, pourvu qu’elle n’ait pas le pied trop submergé et que la terre soit un peu forte. Elle a produit plusieurs variétés.

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La salicaire est dépourvue d’odeur ; sa saveur est herbacée, inucilagineuse et un peu astringente. On emploie en médecine ses racines, ses feuilles et ses sommités fleuries. On la récolte au moment de sa floraison, en juin et juillet ; on coupe ses sommités par un temps sec et on les fait sécher au soleil ou à l’étuve. On l’administre en poudre ou en décoction, tantôt seule, tantôt associée au coquelicot, à la guimauve ou à d’autres plantes. On l’a vantée contre la diarrhée, la dyssenterie chronique, la leucorrhée, les crachements de sang. etc. On l’emploie aussi en médecine vétérinaire, comme astringente, vulnéraire et détersive.

La salicaire à feuilles d’hysope est une petite plante annuelle, & fleurs d’un rose pourpre. Elle croît dans les même lieux que la précédente et possède des propriétés semblables ; mais elle est moins usitée et on ne la cultive guère que dans les jardins botaniques. On s’en sert, dit-on, dans quelques pays pour le tannage des peaux. La salicaire effilée est une grande plante vivace, qui croît en larges touffes ; son feuillage d’un vert gai fait très-bien ressortir ses nombreuses fleurs d’un rose pourpre. Elle se trouve dans l’Amérique du Nord ; on la rencontre aussi en Allemagne et en Italie, où elle est probablement naturalisée. Quoi qu’il en soit, on la cultive dans les massifs d’agrément, où elle produit encore plus d’effet que l’espèce commune. Elle demande un sol léger et des arrosements copieux en été ; on la multiplie d’éclats, faits au printemps. La salicaire apanxaloa croît au Mexique, où on l’emploie comme astringent et vulnéraire.

SALICARIÉ, ÉE adj. (sa-li-ka-ri-é — rad. salicaire). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la salicaire.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre salicaire. Syn. de lythraKiées.

SAL1CE, bourg de France (Corse), cheflieu de cant., arrond. et à 43 kilom. N.-E. d’Ajaccio ; 392 hab.

SALICE, bourg du royaume d’Italie, province de la Terre d’Otrante, district de Brindisi, chef-lieu de mandement ; 2,042 hab.

SALICETI (Aurèle), jurisconsulte italien, hé dans les Abruzzes le 16 mai 1804. IL fit ses études sous la direction de son père, médecin et mathématicien distingué, auteur d’un curieux ouvrage intitulé : le Calcul appliqué à ta médecine. Reçu avocat très-jeune, il obtint au concours, en 1828, la chaire de droit civil à Teramo, puis, en 1835, la même chaire à Naples. Tout eu exerçant le professorat, il fut juge au tribunal civil, conseiller à la cour suprême de justice et chargé, pendant quelque temps, de la préfecture de Salerne. La vie politique de Saliceti commença en 1S48 ; ministre de la justice dans le cabinet du 6 mars, il fut jugé trop libéral par Ferdinand II, qui le congédia quelques jours plus tard. Désigné par 1 opinion publique pour reprendre ce poste lors de la crise ministérielle du 3 avril, il publia un programme de liberté et d’indépendance nationale qui excita l’opinion publique au plus haut degré, tuais à la suite duquel le roi refusa de le choisir pour ministre. Il faillit être assassiné au coup d’État du 15 mai et réussit avec peine à s’enfuir à Rome. Bien qu’élu député au parlement de Naples, il ne crut pas devoir

rentrer dans son pays et resta à Rome. Il y fut nommé membre du pouvoir exécutif de la république, député et vice-président de l’Assemblée constituante. Il eut lu plus grande part à la rédaction de la constitution romaine, la meilleure de celles qui parurent en Italie pendant la révolution. Chargé d’organiser et Je présider la cour de cassation romaine, il fit ensuite partie, avec Calandrelli et Mariani, du triumvirat qui remplaça celui de Mazzini lorsque les Français furent sur le point de se rendre maîtres de Rome. Huit jours après, Saliceti prenait le chemin de l’exil. Réfugié à Londres, il agit d’abord de concert avec Mazzini ; puis il s’en sépara complètement et vint se fixer à Paris. Saliceti est auteur d’un grand nombre de mémoires et d’un ouvrage intitulé : Institutionumjuris civilis prodromus.

SALICETO (Guillaume de), célèbre médecin, né à Plaisance au commencement du

xiiie siècle, mort en 1280. Il nous apprend lui-même qu’en 1275 il résidait à Vérone et qu’il y était pensionné pour enseigner la chirurgie. Il nous dit aussi qu’antérieurement il avait professé quatre ans à Bologne. Supérieur k ses contemporains, comme observateur, il les surpassait encore dans la pratique. Il imita des Grecs et des Arabes l’emploi du fer et du feu, inventa une nouvelle méthode pour l’extraction de la pierre, décrivit le premier le sarcocèle et ia maladie des enfants connue sous le nom de lactescence et indiqua le moyen de les guérir. On lui doit aussi de bonnes observations d’anatoinie. Il a laissé plusieurs ouvrages qui eurent pendant longtemps une grande réputation.


SALICETTI (Christophe), homme politique italien, né à Bastia en 1757, mort à Naples en 1809. Il appartenait à une famille originaire de Plaisance, que les querelles des guelfes et des gibelins chassèrent de la ville. Après avoir fait ses études au collège des