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ment par ses compositions une réputation qui i lui valut la place do professeur île chant au Conservatoire de musique de Madrid. Parmi les opéras dont il a écrit la musique, nous citerons : Clotilde ou Saladvi ; Hypermnestre ; Cléuiiice ; Boabdil ; G us manie Bon ; le Triomphe deV'Amour. On luidoitaussi des morceaux de musique sarréf, tels qu’un Miserere, un Statut Mater et un Salue, l’accompagnement du verset l’remens fartus sum ego, de l’antienne Suscepit nos Dominus, ainsi que des compositions de genre varié, entre autres : les Adieux de Ici havanaise ; le Retour d’un père ; Je te naine ; le Sépulcre ; Pardonnemoi, etc. M. Saldoni a, en outre, publié une Revue historique de l’école de Monserval et des Ephëmérides musicales.

SALDUBA, en latin Cssaraugusta, ville de l’Espagne ’ancienne, dans la Tarracouaise, capitale des Edétans. C’est aujourd’hui Sa-

■iAGOSSE.

SALE adj. (sa-le. — Diez tire ce mot du vieux haut allemand salo, trouble, terne, étymologie qui est appuyée par le rapprochement de l’italien salavo, sale, qui répond au même mot germanique à l’état fléchi -.salawer, génitif salaives. Chevailet rapporte le mot sale au celtique : écossais et irlandais salach, gaélique salw, malpropre ; mais il n’est pas sur que ces mots proviennent du fonds celtique ; ils pourraient, en effet, venir des langues romanes). Jliiipropre, pas net, souillé d’ordures : litre toujours crasseux et sale. Avoir les mains salks. Porter du linye sale. De la vaisselle salis. Une chambre salk. Des rues sales. Une eau sale et bourbeuse. Une femme qui laisse sa ’. maison et ses enfants sales, pour chercher les j plaisirs, est le pire de tous tes fléaux. (Montaigne.) Une femme mal peignée a toujours l’air sale. (Boitanl.) Puis passe un moine sale,

Qui a battant le sol de sa triste sandale.

À. Barbier,

— Se dit d’une couleur qui manque d’éclat, qui semble ternie, salie : Un gris sale. Un blanc sale.

— Fig. Déshonnète, obscène, qui blesse la pudeur et la modestie : Des paroles sales. Des discours sales. Des actions sales. Des idées, des images sales. (Acad.) Il y a des âmes sales, uniquement pétries de boue et d’ordure. (La Bruy.)

Uû peuple qu’aucun frein ne modère et n’arrête Accoutume sa vie à de sales plaisirs.

A. Barbier.. Mais le plus beau projet de notre académie, C’est le retranchement de ces syllabes sales, [les. Qui dans les plus beaux mots produisent des scanda Molière. Il Malhonnête ; contraire à l’honneur, à lu délicatesse : Voilà une sale affaire. De tous les vices, l’avarice est l’un des plus sales et des plus ignobles. (Boitard.) Il n’est humme si sale en politique que celui qui est propre à tout. (Petit-Senn.)

On sait que ce pied plat, digne qu’on le confonde, Far de sales emplois s’est poussé dans le monde.

MOUÈB.E.

Paquet de linge sale, Personne vêtue malproprement et sans goût.

Être sale comme une huppe, Être extrêmement malpropre, par allusion au nid de la huppe, qui est en effet très-sale. Il Être sale comme un peigne, Être très-malpropre. Il Laver son linge sale en famille, Ne mettre personne dans la confidence de ses discussions d’intérieur.

Son cas est sale, Se dit d’un homme qui a commis quelque mauvaise action, pour laquelle il doit craindre les poursuites de la justice.

— Peint. Pinceau sale, Teintes brouillées, confuses, mal fondues : Le pinceau de Rembrandt est sale, mais d’un grand effet. (Acad.)

— Mur. Se dit d’un navire dont la coque est en partie couverte d’herbes marines et de coquillages. I ! Se dit d’une mer semée d’obstacles, de dangers : Mer sale. Côte sale. 'foutes les mers et cales de Hollande sont sales,

— Substantiv. Personne sale : Fi, le sale !

— Syn. Salo, malpropre. V. MALPROPRE.

SALE, ville du royaume d’Italie, province d’Alexandrie, district de Tortona, ch.-l. de mandement ; 5,538 hab.

SALE, rivière d’Afrique, dans la Guinée, appelée aussi Rokelle, "V. ce mot.

SALE (George), littérateur anglais, né en ludO, mort à Londres eu 1736. Les particularités de sou existence sont peu connues ; on sait seulement qu’il était avocat à Londres. Sale a collaboré à Y Histoire universelle éditée par Swiuton, au General Dictionary, et on lui doit, en outre, une version anglaise très-exacte du Coran avec notes et commentaires.

SALE (John-Bernard), musicien anglais, né h Windsor en 1799, mort à Westminster en 1856. Attaché comme choriste aux églises de Windsor etd’Eton, il devint vicaire laïque de la chapelle de Westminster, puis gentilhomme de la chapelle royale, et enfin il fut chargé de l’éducation musicale de la reine Victoria qui, lors de son avènement au trône, nomma Sale organiste de sa chapelle. On connaît de lui : Collection de plusieurs hymnes et chanls ; Chansons joyeuses de lord Morn-

SALE

ington, un duo populaire intitulé le Papillon et quelques pièces pour la harpe.

SALE (Antoine de La), romancier français. V. La Sale.

SALÉ, BE (sa-lé) part, passé du v. Saler. Où l’on a mis du sel : Viande salée, Bœuf SALÉ. Hareng SALÉ. Beurre SALÉ. La viande salée ne se putréfie pas. (F. Pillon.) Les endroits tes plus secs et les moins chauds sont ceux gui conviennent le mieux à ta conservation des viandes salées, (fannentier.) Le maigre du porc se trouve convenablement salé au bout d’un mois ou six semaines. (J oigi eaux.) Duhamel assure que, lorsque la baleine est SALÉii, elle peut être recherchée comme un mets délicat. (Lacépède.) Il Où l’on a mis trop de sel : Votre bouillon serait bon, mais il est

SALÉ.

— Qui contient du sel : Eaux salées. Sources salées. La paléontologie prouve que la mer a toujours été salée. (A. Maury.)

— Qui a le goût, la saveur du sel : Les larmes et la sueur sont salées.

— Fig. Spirituel et piquant : Une raillerie, une épigramme très-SM^ÈK. Il Libre, hardi, risqué : Un conte amusant, mais un peu salé,

— Fain. Payé trop cher : Cette marchandise est belle, mais elle est un peu salée, il Excessif : Six mois de prison ! c’est salé.

Salé comme mer, Excessivement salé : Ce bouillon est salé comme mer.

Bourguignon salé. V. Bourguignon.

Autant de frais que de salé, Ni de l’un ni de l’autre.

— Poétiq. Plaine salée ou Plaines salées, Campagnes salées, Mer :

Ainsi, quand des autans les forces redoublées Agitent à leur gré les campagnes salées...

BRl’-MOT.

— Econ. rur. Prés salés, Nom donné, en Normandie et en Bretagne, a des pâturages qui avoisinent la mer : La viande des moutons des prés salés est très-estimée. il Présalé, Mouton élevé dans les prés salés. V. ce mot à son rang alphabétique.

— s. m. Chair de pote salé : Côtelettes de salé. Voilà de bon salé. Ce salé est gâté. (Acad.)

Petit salé, Chair de cochon nouvellement salée.

— Ane, coût. Franc-salé. V. Ce mot à son rang alphabétique.

SALÉ (lac), grand lac de l’Amérique du Nord, dans l’Utah. Les eaux de ce lac sont tantôt d’un vert profond, tantôt du Lieu le plus pur, suivant qu’elles sont plus ou moins profondes. Il a 80 milles de l’IS. À l’O., et environ 100 milles du N. au S. L’eau est plus salée que celle de l’Océan. Ou croit guieralement que la cité de Great-Salt-Lake, bâtie par les mormons, est sur les bords de ce lac, mais elle en est a quelque distance.

SALÉ ou VIECX-SALÉ, ville de l’empire du Maroc, à 1G5 kiloui. O. de Fez, k l’embouchure du Buuregreb dans l’Atlantiqi e, où elle a un port de commerce, pat-3lu 5’ de latit. N. et 9» 3’ de longit. O. ; 18,000 hab., dont 600 juifs. Résidence d’un consul français. Le port, jadis important et fréquenté, est aujourd’hui en partie ensablé. Le mouillage est difficile pour les navires de tot.t tonnage. Ils n’y sont en sûreté que depuis le commencement d’avril jusqu’à la fin du septembre. Durant le reste de l’année, les vents S.-S.-O. deviennent trop violents et les navires sont obligés d’aller chercher un refuge sur d’autres côtes plus hospitalières. La piraterie était autrefois la terreur des environs de Salé. Les corsaires régnaient sur toutes les côtes du Gibraltar africain ot paralysaient le commerce européen d’un 3 manière considérable. Aujourd’hui, les mêmes côtes sont encore infestées de pirates et de corsaires, mais les temps sont changea ; les navires européens ne sont plus à les craindre, ils leur font la chasse et les dispersent quand ils peuvent seulement les apercevoir de loin. La vihe de Salé est entourée de fortes murailles qui la protègent ; on y voit une rangée de batteries en piévision dî tout cas éventuel. Un fort défend aussi Ui ville et commande la rade où vont mouiller les petits navires. La rivière est également défendue par un petit fort. Les Espagnols la prirent eu 1622, mais elle fut bientôt reprise par les Fezzans.

SALÉ (NOUVEAU-) ou RABAT, ville de l’empire du Maroc, en face du Vieux-Salé (v. l’article précédent). C’est un petit port, avec chantiers de construction ; place forte, entourée de murailles flanquées de : ours. Elle est défendue du côté de la me : par des batteries. Elle est construite sur l’ancienne ville de Chellaet dominée par un château nommé Kasbah, qui renferme les tombeaux de quelques saints mahométans. Celui d’Almanzor se trouve dans mie jolie mosquée très-fréquentée.

SALÉBREUX. EUSE adj. (sa-lé-breu, eu-ze — lat. salebrvSus ; de salebrs, aspérités ; dérivé de satire, sauter). Raboteux, rocaileux. Il "Vieux mot.

SALÈGRE s. m. (sa-lè-gre). Techrt. Sels qui s’attachent au fond des poêles, pendant la cuisson des eaux servant à la prépaiation du sel.

— Econ. rur. Pierre imprégnée de s«d que

SALE

l’on suspend dans les étables, pour que les animaux puissent la lécher.

— Oisell. Sorte de pâtée pour les serins, faite avec des graines écrasées, de la terre grasse et du sel SALEH 1BN MAHDASCH, fondateur d’une dynastie arabe. V. Maruasch.

SALEE (Raden), prince javanais, peintre de genre, né dans la régence de Surcart (Java) vers 1815, mort à Java en 1860. Il était fils d’un des princes javanais révoltés contre le gouvernement hollandais. Il fut pris par les Hollandais et transporté en 1833 en Hollande, où il se livra à l’étude de la peinture. Il acquit de la réputation par ses toiles, qu’il envoya, dès 1840, à Leipzig, à Dresde, à Munich, à Berlin et surtout dans les villes de Hollande. 11 a peint de préférence des combatsd’animaux féroces, puis des ouragans sur mer, des naufrages, etc. Raden Salek a été membre de l’Académie des beaux-arts d’Amsterdam. On croit qu’il a péri lors de sa dernière excursion à Java en 1800, depuis laquelle on n’a plus eu de ses nouvelles.

SALEL (Hugues), poète français, né à Casais (Quercy) eu 1504, mort prés de Chartres ; en 1553. Nommé successivement par François I^r valet de chambre, puis maître d’hôtel du roi, il reçut en cadeau, du même prince, l’abbaye de Saint-Chéron, dont il fut le premier abbé commendataire. À la mort du roi, il se retira dans son abbaye. On lui do.t : Dialogue auquel sont introduits les dieux Jupiter et Cupidon (Lyon, s. d., in-8°) ; Œuvres de Hugues Salel (Paris, 1539, in-i2)jles Dix premiers livres de ^’Iliade d’Homère traduits en vers français (Paris, 1545, in-fol.).

SALEM, nom primitif de Jérusalem.

SALEM, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de Massachusetts, à 26- kilom. N.-E. de Boston, sur l’océan Atlantique, où elle a un port de commerce ; 19,700 hab. Société savante des Indes orientales, avec musée formé des objets recueillis par ses membres dans leurs voyages ; bibliothèque. Chantiers de constructions navales ; expéditions pour la pêche de la baleine ; commerce important avec la Chine et les Indes orientales.

SALEM, ville des États-Unis, dans l’État de New-Ifork, à 74 kiloin. N.-E. d’Albauy ; 3,000 hab.

SALEM, ville des États-Unis, dans l’État de New-Jersey, à 60 kilom. S.-O. de Philadelphie, près de la baie de la Dehvware ; 3,075 hab.

SALEM, bourg des États-Unis, dans l’État de la Caroline du Nord, à 1G0 kilom. N.-O. de Raleigh ; 2,200 hab. Etablissement de frères moraves.

SALEM ou TCHELAM, ville de l’Indoustan anglais, présidence et à 282 kilom. S.-O. de Madras, 168 kilom. S.-O. de Pondichéry, ch.-l. de district, sur un affluent duCovery ; 15,000 hab. Fabriques de toiles de coton. Commerce de coton et de salpêtre. La ville, située dans une plaine vaste et fertile, est protégée par une forteresse. Les Anglais prirent cette ville en 1768, la rendirent bientôt après et en devinrent possesseurs en 1792, par la paix de Seringapatam.

SALEMBRIA, le Pénée des anciens, rivière de la Turquie d’Europe, dans le pachalik de Janina. Elle prend sa source au versant méridional du mont Digos, à l’E, de Metzovo, coule au S.-E., puis au N.-E., baigne Tricala, Jenitcher (ancienne Larisse) et se jette dans le golfe de Salonique, au S. de PJatamimi, après un cours de 177 kilom. Elle est remarquable par la transparence de ses eaux, qui arrosent la délicieuse vallée de Tempe, chantée par les plus grands poètes de l’antiquité.

SALEMENT adv. (sa-le-man — rad. sale). D’une manière sale : Manger salement.

— Fig. D’une manière déshonnête : Il s’est conduit bien salement dans cette affaire.

SALEM1, l’ancienne Halycia, ville du royaume d’Italie, dans la Sicile, province et à 60 kilom. S.-E. de Trapani, district de Mazzara, ch.-l. de mandement ; 13,020 hab.

SALEMON ou SALMON (Jean-Baptiste), écrivain français, né à Nancy en 1744. Il avait obtenu le privilège de fonder dans sa ville natale une école militaire privée, destinée exclusivement à la jeune noblesse. En 1733, cette institution fut supprimée ; Salemon ayant alors exprimé très-vivement sa haine pour le régime républicain, il fut emprisonné et ne recouvra sa liberté qu’après le 9 thermidor. Il rouvrit aussitôt sa maison d’éducation, qui fut transformée en école secondaire par arrêt des consuls. On doit à Salemon : les Sages leçons d’un père à son fils (Nancy, 1798, in-8°) ; les Jeux d’enfants, poëme (Nancy, 1799) ; l’Hiver, poème (Nancy, 1799, in-8»).

SALEMON ou SALMON (don Manuel-Gonzalès), diplomate espagnol, né à Cadix le 18 octobre 1778, mort le 18 janvier 1832. Attaché à l’ambassade de Saxe en 1796, secrétaire de légation en Danemark, à Dresde en 1803, à Saint-Pétersbourg en 1804, il se trouvait en congé en Espagne lors de l’insurrection de 1808. Il fut nommé par la junte centrale insurrectionnelle secrétaire d’État (17 mars 1809) ; quatre mois après, Salemon devint secrétaire du roi avec la rédaction des décrets. Après la restaurati’m de Ferdinand VII, Salemon fut nommé secrétaire

SALF

d’ambassade à Paris et reçut de Louis XVIII la décoration de l’ordre de la Légion d’honneur. De retour à Madrid, Salemon occupa la charge de secrétaire d’État, et du 12 juin au 13 septembre 1819 il dirigea le département de l’intérieur. Il se rendit ensuite en Saxe comme ministre plénipotentiaire avec la titre de conseiller d’État honoraire. Il donna sa démission après les événements de 1820. Le 19 août 1826, il fut appelé au ministère do l’intérieur, où il gouverna d’après les principes absolutistes et signa le décret du 30 décembre 1824 entre la Franco et l’Espagne. Il négocia (septembre 1829) auprès de la cour de Naples le mariage du roi avec la princesse Mario-Christine. Devenu, le 15 octobre 1830, premier secrétaire d’État et ministre des affaires étrangères, il fut frappé de mort j subite le 18 janvier 1832.

SALENCY, ville et commune de France (Oise), cant. de Noyon, arrond. et à 35 kilom. N.-E. de Compiègne, sur la rive droite de l’Oise ; 844 hab. Découverte de poteries et de

| médailles romaines ; tombelle celtique. Couronnement annuel d’une rosière. Patrie do

; saint Médard, évoque de Noyon,

| SALENGOUE ou SALENGOR, ville de l’Indo-Chine, sur la côte occidentale de la presqu’île de Mulacca, à l’embouchure de la petite rivière de même nom, dans le district de Malacca, a 140 kilom. N.-O. de la ville de ce nom, par 99» 2’ de longit. E. et 3° 7’ de latit. N. Elle est la capitale de l’État indépendant de Saleugore.

SALENGORE, État indépendant de l’Indo-Chine. Cet État confine, au N., au petit royaume de Peruk, à l’E. À celui de l’ahang, au S. au territoire de Mulacca, tandis qu’il est baigné k l’O. par le détroit de Malaccu ; il mesure 180 kilom. de longueur sur 150 de largeur. On y trouve de riches mines d’ôtain exploitées par des Chinois, de la poudre d’or, de l’ivoire, du camphre, du poivre, etc. Le monopole du commerce est entre les mains du rajah : ce prince protège les navires qui abordent sur les côtes de ses États.

SALÉNIE s. f. (sa-lé-nl). Echin. Genre d’échinodermes, formé aux dépens des oursins, et comprenant une douzaine d’espèces fossiles des terrains crétacés.

— Ency cl. Ce genre d’oursin fossile fut établi en 1835 par M. Gray pour des espèces inconnaissables a la position un peu excentrique de l’anus, qui est entouré de grandes plaques anguleuses et articulées entre elles. En 1830, M. Agassiz, dans son Prodrome, adopta le genre salcnie en le distinguant des cidarites par la disposition des plaques interanibulacraires, lesquelles ne portent qu’un gros mamelon dont le sommet n’est pas perforé. Plus tard, le même auteur distingua cinq genres parmi les salénies ; voici leurs caractères : ca sont de petits oursins fossiles ayant l’apparence des cidarites, mais qui s’en distinguent par un écusson d’une structure particulière placé au sommet du disque et composé des plaques génitales, des plaques ocellaires et quelquefois de la plaque suranale ; les ambulacres sont étroits. Les salénies proprement dites ont le test épais, le disque ou écusson du sommet grand, circulaire, à pourtour on-I dulé ; elles sont toutes originaires des terrains crétacés. On en a trouvé quelques-unes dans la craie ebloritée du Havre.

SALENTE, ville de l’Italie ancienne, capitale des Salentius, fondée par ldomênèe. On ignore la position exacte de cette ville. Quelques auteurs la placent à l’endroit où s’elèvo aujourd’hui le village de Soleto.

Le nom de cette ville, qui est peut-être chimérique, est resté dans la langue à cause surtout du chapitre que Féuelon y a consacré dans son Telémaque. C’est là que Mentor ] apprend à Idoménée l’art de gouverner les 1 hommes ; mais ce mode de gouvernement a ’ été relégué dans les utopies. Féuelon entre I dans les plus petits détails ; il divise le peuple en classes ; il règle « les habits, la nourriture, les meubles, la grandeur et l’ornement des maisons suivant les différentes conditions... Les personnes du premier rang seront vêtues de blanc, avec une frange d’or au bas de leur habit ; ils auront au doigt un anneau d’or et au cou une médaille d’or avec votre portrait. Ceux du second rang seront vêtus de bleu ; ils porteront une frange d’urgent avec l’anneau et point de médaille ; les troisièmes, de vert, sans anneau et sans frange, mais avec la médaille d’argent ; les quatrièmes, d’un jaune d’aurore ; les cinquièmes, d’un rouge pâle ou de rose ; les sixièmes, de gris de fin ; les septièmes, qui seront les derniers du peuple, d’une couLeur mêlée de jaune et de biuiic. » C’est surtout la couleur blanche affectée à la dernière classe, c’est-à-dire à celle qui peut sacrifier le moins aux exigences de la propreté, qui a déversé quelque ridicule sur le gouvernement de Salente.

Ces mots sont devenus une sorte de locution proverbiale et s’appliquent aux utopies chimériques, aux conceptions irréalisables.

n II semble que Saint-Just soit allé dormir et rêver dans la grotte d’Epiménide ; il dit, par exemple ■ » Les hommes qui auront tou « jours vécu sans reproche porteront une d écharpe blanche à soixante ans. Us se prè « senteront, à cet effet, dan3 le temple, le juue ■ de la fête de la Vieillesse, au jugement de