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nés, qu’un filon métallique ne se trouva pas en contact immédiat avec les roches qui l’encaissent. Il en est séparé par des cou< : hes formées de1 matières plus molles, plus friables, moins consistantes, d’argile plus ou moins grasse par exemple, dont l’épaisseur varie deom, Ol a 1 mètre et plus ; elles sont disposées tantôt en bandes à peu près parallèles, tantôt en une sorte d’étui ou de conduit ; c’est ce qu’on a appelé quelquefois détaches ou lisières et, le plus souvent, salbandes ; leurs surfaces sont fréquemment lisses et polies. Dans tous les cas, elles constituent comme l’enveloppe du filon. La partie supérieure est appelée toit ou ponte couvrante ; la partie inférieure prend le nom de lit ou de ponte couchante.

SAIBRIS, bourg de France (Loir-et-Cher), ch.-l, de canton, arrond. et à 26 kilom. N.-E. de Romorantin, sur lu. rive gauche de la Sauldre ; pop. aggl., 1,044 hab. — pop. tôt., 1,741 hab. Forges et tuileries ; pêche. Commerce d’amandes, bois et laine. Belle église paroissiale, où l’on remarque un inaître-autel orné de statues et de colonnes d’ordre dorique, de beaux vitraux, et un groupe très-bien sculpté, représentant la Vierge tenant le Christ mort et provenant de l’église des Bénédictins de Bourges.

Histoire. Salbris fut jadis un des principaux points de l’occupation romakie en Sologne, sur la route d’Avaricum à Genabum qui y franchissait la Sauldre. Salbris n’offre cependant k l’histoire aucun épisode spécialement marquant et confond ses vicissitudes féodales avec celles de Nouan et de Vierzon. On y remarque toutefois quelques édifices curieux qui méritent une description. En première ligne, il faut placer l’église, composée d’une nef voûtée en arcs d’ogive à peine indiqués ; cette nef est séparée du choeur par un transsept. La voûte du chœur est d’une élévation de beaucoup supérieure k celle du reste de l’église et forme quatre compartiments dont un seul, do chaque côté, est percé, dans toute sa hauteur, d’une baie ogivale. Des statues et des colonnes d’ordre dorique composent l’ornementation de l’autel, qui occupe le fond. Cette ornementation remonte à 1684, ainsi que l’atteste une inscription gravée sur la corniche. Le plus remarquable morceau est une Pietà de marbre blanc, provenant de l’église des bénédictins de Bourges ; le groupe saint repose sous une sorte de dais k franges d’or soutenu par deux anges bouffis ; au-dessus, dans un œilde-bœuf, plane le Père éternel. Une galerie basse, terminée par un autel, s’ouvre des deux côtés du chœur. Les belles verrières dont font mention les ouvrages du dernier siècle ont malheureusement complètement disparu. Au sud de Salbris, sur un préau isolé, s élève un édifice plus ancien encore et désigné sous le nom de la Chapelle. Dernier reste d’un prieuré détruit, la Chapelle présente un petit clocher étroit et noir qui, en s’enfonçant dans un large toit en dos d’âne, lui donne le plus bizarre aspect. Les fenêtres sont ogivales, mais à peine distingue-t-on encore leurs meneaux brisés et les écussons qui les surmontaient jadis. L’intérieur, absolument nu, n’offre rien de remarquable. On y dit la messe une fois l’an. Mentionnons enfin le château de Salbris, situé au faîte d’une vallée, à peu de distance du bourg, et acquis, en 1857, par M. de Gomigny ; puis une très-curieuse maison construite en briques rouges, suivant l’usage général du pays. Cette maison, au fronton de laquelle on lit ces mots : Asile de Coince, n’est autre qu’une fondation charitable qui a conservé le nom de son bienfaifaiteur. M. de Coince a consacré une somme de 100,000 fr. k son installation.

Pendant la guerre de 1870-1871, le village de Salbris devint le centre d’un camp retranché qui fut le véritable berceau et l’école de l’armée de la Loire. Le général de La Motterouge s’étant laissé battre par les Bavarois à Arteuay et k Orléans, et n’ayant donné que des preuves d’incapacité ou de mauvais vouloir, la délégation de Tours lui donna pour successeur le général d’Aurelle de Paladines, dans l’énergie duquel on avait plus de confiance. L’ennemi accentuant sa poursuite après son double succès, il fut décidé, dans un conseil de guerre tenu le 15 octobre, qu’on l’attendrait à Salbris, derrière la Sauldre, et que, là, on lui opposerait une résistance désespérée. La position était d’ailleurs parfaitement choisie ; car sur la rive gauche de la rivière, plus élevée que la rive droite de quelques mètres, on pouvait établir des batteries qui balayeraient tout le pays ; de plus, il était facile Se créneler les maisons de Salbris, qui devait offrir ainsi un point d’appui très-sérieux.

Les prévisions du conseil se réalisèrent, car, lorsque l’ennemi se présenta, il ne jugea point a propos d’engager la lutte avec le général d Aurelle de Paladines, qui avait installé ses troupes dans d’excellentes positions, et il dut s’arrêter. On songea alors à utiliser la position de Salbris d’une manière plus durable, en y amenant des renforts qui permirent au général d’Aurelle de reconstituer le 15e corps, formant l’armée de la Loire. En peu de jours, ce corps atteignit le chiffre de 60,000 hommes, tandis que le 16e corps, dont on venait de décréter la formation k Blois sous les ordres du général Pourcet, arrivait rapidement à un effectif de 35,000 hommes. Eu même temps, 200 bouches k feu de tout Xtv.

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calibre se trouvèrent prêtes à entrer en ligne. Le résultat que poursuivit avant tout le général d’Aurelle au camp de Salbris fut le rétablissement de l’ordre et de la discipline

dans l’armée, et il y parvint rapidement, mais non sans faire de terribles exemples. « Les détachements, à mesure qu’ils prenaient place au camp, dit M. de Freycinet, entraient comme dans une atmosphère nouvelle dont ils subissaient la salutaire influence. Ces résultats, malheureusement, ne s’obtinrent point sans de rudes exemples, Pendant plusieurs jours, le Moniteur enregistra des condamnations capitales prononcées par la cour martiale. Ces pénibles leçons parurent indispensables pour la reconstitution de l’armée. » (La Guerre en province.)

Le résultat des dispositions prises à Salbris et aux environs fut de couvrir définitivement Bourges et le centre de la France contre les entreprises de l’ennemi.

SALCES ou SALSE5, village et commune de France (Pyrénées-Orientales), canton de Rivesaltes, arrond. et k 16 kilom. N. de Perpignan, près de l’étang de Leucate ; 1,603 hab. Eaux minérales salines froides. Récolte d’excellent vin blanc renommé, dit de Macaben ou Macabéo et de Grenache. Ancien château fort du xvo siècle, dont la grosse tour sert de poudrerie.

Salces se trouve mentionnée dès la vingtième année de notre ère, sous le nom de Sal- sitte, de l’étang salé tout près duquel elle est bâtie. Salces était autrefois fortifiée ; elle fut prise et ruinée par Philippe le Hardi en 1285. Ce village-possède un château fort qui était la première forteresse espagnole du côté de la France et qui, pris et repris par les Français et les Espagnols, fut reconstruit en 1497 ; i^ette forteresse, qui affecte la forme d’un tétragone, tomba définitivement au pouvoir des Français en 1642 ; Richelieu eu avait ordonné la destruction, le Roussillon étant soumis aux armes françaises ; le château fut cependant conservé, et il offre aujourd’hui un certain intérêt comme spécimen de la fortification du xvo siècle. Il a des souterrains très-profonds, et ses remparts n’ont pas moins de 18 mètres d’épaisseur dans le haut et 22 mètres à la base.

SALCETTE, Ile de l’Iode anglaise. V. Sal-

SETTE,

SALCHL1 (Emmanuel), poëte français de la Suisse, né k Lausanne vers 1749, mort k Stettlen, près de Berne, vers 1820. Il fut professeur de littérature grecque et romaine k l’institut politique de Berne jusqu’en 1791. Il devint ensuite pasteur de l’Église allemande de Stettlen, où il mourut aveugle. On a de lui : les Causes finales et la direction du mal, en quatre chants (Berne, 1700 ; 12» édit., 1784, in-8°) ; le Mal, poSnie philosophique en quatre chants (Berne et Paris, 17S9, in-8° ; autre édit., Lausanne, 1823, in-8°) ; Hymnes aux Français (Berne, 1798, in-8") ; l’Optique de l’univers ou la Philosophie des voyages autour du monde, en six parties (Berne, 1799, in-12 ; Paris, 1801, in-12) ; Ode sur la paix (Berne, 1801, in-4«) ; Ode sur l’Angleterre (Berne, 1811, in-8°).

SALCHOW (Jean-Chrétien), romancier et jurisconsulte allemand, né à Gustrow en 1762, mort à Halle en 1829. Ses études juridiques terminées k léna, il s’établit dans cette ville comme privât docent pour l’enseignement du droit criminel et, en 1810, il fut appelé à Halle pour y professer la même matière. Salehow a composé quelques romans et des contes sous le pseudonyme de Gustave Stclio. Ses principaux écrits sont : les Jésuites (léna, 1802) ; Rudniphine, roman (léna, 1803) ; Contes (léna, 1803, 3 vol.) ; Doctrine des peines et des crimes d’après le droit usuel (léna, 1803) ; Contributions pour la critique du projet d’un code de droit pénal (léna, 1804) ; Manuel du droit positif commun de l’Allemagne (Leipzig, 1807).

SALC1TO, bourg du royaume d’Italie, province de Molise, district de Campobasso, mandement de Trivento ; 2,805 hab.

SALD, *, ville de l’Afrique ancienne, dans la Mauritanie Tingitane. Aujourd’hui Bougie.

SALDANA, en latin Eldana, petite ville d’Espagne, province et k 60 kilom. N.-O. de Palencia, sur te Carrion ; 1,507 hab. Fabrication d’étamines, lainages, poteries. Titre d’un comté qui appartient aux ducs de l’Infantado.

SALDANHA ou SALDAGNE (baie de), baie sur la côte occidentale d’Afrique, entre celles de Sainte-Hélène au N. et de la Table au S., dans la colonie anglaise du Cap de Bonne-Espérance. Elle a 24 kilom. de largeur et

s’enfonce à 60 kilom. dans les terres. lie 16 août 1796, les Anglais y capturèrent une flotte hollandaise.

SALDANHA DA GAMA (Antonio), homme d’État portugais, comte de Porto-Santo, né en 1778, mort en 1849. Il entra dans la marine, devint chef d’escadre, fut nommé pair du royaume en 1826 et remplit les fonctions de ministre plénipotentiaire et d’ambassadeur près diverses cours étrangères. On lui doit : Mémoire sur les colonies du Portugal situées sur la câte occidentale d’Afrique (1839).

SALDANHA OL1VE1RA E DAUN (Jean-Charles, duc de), homme d’État et général portugais, né à Ariuhaga le 17 novembre 1791.

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n commença ses études au collège des nobles, à Lisbonne, et les termina à l’université de Coïmbre. Devenu membre du conseil administratif pour les colonies, il ne quitta point le Portugal lorsque la famille royale partit pour le Brésil et il accepta la domination française. En 1810, il fut fait prisonnier par les troupes anglaises et envoyé à Londres, d’où il obtint l’autorisation de s’embarquer pour le Brésil. Là, il entra dans l’armée et fut plusieurs fois envoyé en mission diplomatique. Lorsque le gouvernement constitutionnel eut été rétabli dans son pays, il s’empressa d’y revenir et il fut choisi, en 1825, ’par Jean IV, pour occuper le département des affaires étrangères. Après la mort de ce prince (1S26), il fut nommé gouverneur d’Oporto par la régente et s’opposa énergiquement aux deux tentatives de révolte faites en faveur de dom Miguel. Il resta cependant au ministère après le remaniement du 9 juin 1827, mais ayant voulu obliger l’infante Isabelle à renvoyer quelques fonctionnaires qui n’avaient point sa confiance, il dut, en présence du mauvais vouloir que manifesta l’infante, se démettre de ses fonctions et partir pour Londres. De retour en Portugal lors de l’usurpation de dom Miguel, qualifiée alors du nom de régence, et désigné comme l’un des chef ? du mouvement libéral d’Oporto, il tenta de livrer bataille aux miguélistes ; mais la défection de ses troupes l’obligea de s’exiler une seconde fois. Il regagna l’Angleterre, d’où il passa en France et se Ha avec le général La Fayette. Il essaya, en 1829, d’amener par mer un secours aux insurgés deTerceira, mais, vigoureusement reçu par des forces supérieures anglaises, il fut obligé de revenir en France. Trois ans plus tard, il eut quelques difficultés avec le roi dom Pedro et ne suivit point l’expédition franco-portugaise qui partit de Belle-Ile. Cependant, l’année suivante, il parvint à pénétrer dans Oporto, bloqué par les miguélistes, et fut nommé par dom Pedro généralissime, chef d’état-mujor et son conseiller intime. Ce fut lui qui, de concert avec le duc de Terceira, eut l’idée de cette glorieuse expédition des Algarves qui se termina par la prise de Lisbonne. Il vint ensuite assiéger la ville de Santarem et signa avec dom Miguel, en 1834, la capitulation d’Evora. Le duc de Terceira s’étant démis de son commandement, le duc de Saldanha resta seul général en chef et fut nommé maréchal. Néanmoins, il passa dans les rangs de l’opposition et, le 27 mai 1835, fut nommé président du conseil des ministres avec le portefeuille de la guerre ; mais il dut donner sa démission à la suite de démêlés avec ses collègues. En septembre 1836, il se mit, par suite d’une évolution politique, à la tète du mouvement réactionnaire dirigé par la reine, lequel fut comprimé par l’énergie du général Das Antas. Devenu très-impopulaire en Portugal, M. de Saldanha s’exila volontairement en Angleterre et en France et ne revint dans son pays qu’après l’insurrection do septembre 1846, dirigée contre Costa-Cabral et la reine elle-même. Les insurgés ayant déposé les armes sur l’injonction de la Quadruple-Alliance, il s’occupa de former le cabinet qui dut céder la place, le 27 août 1847, à la dictature de Costa-Cabral. Ce dernier voulut exploiter à son profit le regain de popularité du maréchal, mais celui-ci refusa de s’associer k la politique réactionnaire du dictateur et ne cessa de le combattre au nom de la liberté, rallia dans l’armée do nombreux adhérents, parmi lesquels le frère même de Costa-Cabral, et fomenta, en mai 1851, une insurrection à la suite de laquelle il chassa le dictateur et reprit le ministère. Saldanha resta au pouvoir cinq ans, durant lesquels ses actes arbitraires le rendirent tellement impopulaire et le firent attaquer avec tant de violence par les cortès, que le roi dom Pedro II dut le prier de lui rendre son portefeuille. Le vieux maréchal, humilié dans son orgueil, quitta volontairement le commandement de l’armée pour se mettre k la

tête de l’opposition. Il accepta cependant, en 1860, la succession du duc de Terceira comme président du conseil suprême de justice militaire. En 1861, il fut atteint d’une grave maladie et l’on annonça faussement sa mort. Le duc de Saldanha continua k prendre une part active aux débats de la Chambre des pairs et à exercer en Portugal une grande influence. Il était ministre plénipotentiaire k Paris lorsque, k la suite d’une crise ministérielle, le roi Louis le manda k Lisbonne pour y former un nouveau cabinet ; mais le duc l’engagea k maintenir au pouvoir le ministère, en faveur de qui s’étaient produites des manifestations populaires dans plusieurs villes. Il revint k Lisbonne le 31 octobre 1869, fit une vive opposition au duc de Loulé, devenu président du conseil au mois d’août précédent, et donna sa démission de ministre plénipotentiaire au mois de décembre. Il publia alors plusieurs lettres contre le ministère et reprit les fonctions do premier majordome qu’il occupait k la cour.

Voulant k tout prix renverser le ministère Loulé et espérant, s’il était maître du pouvoir, amener l’Union ibérique en faisant élire roi d’Espagne l’ex-roi Fernando, il n’hésita point k faire un pronunciamiento avec six bataillons qui lui étaient dévoués, s’empara du palais royal et força le roi k exiger la démission du ministère Loulé (19 mai 1870). Saldanha forma alors un nouveau ministère,

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dans lequel entra l’évêqiie de Viseu, et adressa aux agents diplomatiques une circulaire dans laquelle il déclara que son programme se résumait en sept mots ; « Religion, justice, moralité, trône, indépendance nationale, économie et libarté. » Malgré tous ses efforts, il ne put amener l’ex-roi Fernando k accepter le trône d’Espagne, que lui offrait Prim, et il se trouva bientôt en présence de difficultés gouvernementales qui le forcèrent à donner sa démission. Il fut remplacé, comme premier ministre, par M. Sa da Bandeira, a la fin d’août 1870. Depuis cette époque, le vieux maréchal a rempli les fonctions de ministre plénipotentiaire k Londres. Lorsque, au mois de juin 1872, on découvrit à Lisbonne une conspiration ayant pour objet la réunion de l’Espagne et du Portugal sous la forme d’une république fêdèrative, le bruit courut que Saldanha n’était pas resté étranger au complot, et des charges de complicité assez sérieuses pesèrent sur 3a petite-fille, la comtesse de Farravo. Toutefois, il ne fut point inquiété et depuis lors il n’a jamais joué qu’un rôle effacé.

Membre de l’Académie des sciences de Lisbonne, le duc de Saldanha a publié divers écrits, entre autres : Exposition des motifs gui ’ont décidé Jean-Charles de Saldanha à ne pas accepter le commandement de l’expédi tion de Bahia (Lisbonne, 1823) ; Observations sur la lettre que les membres de la junte de Porto ont adressée à S. M, l’empereur du Brésil (1830) ; Concordance des sciences naturelles et surtout de la géologie avec la Genèse, fondée sur les opinions des saints Pères (Vienne, 1845) ; Exposition de quelques faits (1846), etc.

SALDANITE s. f. (sal-da-ni-te — de Saldana, nom de localité). Miner. Sulfate d’alumine hydraté, ressemblant beaucoup à l’alunogène, qu’on trouve en Colombie, dans les terrains schisteux qui bordent le rio Saldana, ainsi qu’aux environs du volcan de Pasto.

SAXDE s. f. (sal-de — du lat. salto, je saute). Entom. Genre d’insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des réduviens, typé de la tribu des saldides, formé aux dépens des punaises, et dont l’espèce type bar bite le midi de la France.

SALDÉ, ville du Sénégal, commandée par un petit fort construit, en 1859, sur la rive gauche du Séné-cal, dans le pays de Fonta ; le poste et le village comptent 600 habitants.

SALDEN (Guillaume), savant hollandais, né à Utrecht, mort en 1694. Il fut docteur en théologie, puis pasteur. Ou lui doit les ouvrages suivants : Concionator sacer (La Haye, 1678, in-12) ; Otia theologica sive exercitatio- mira varii arguments libri quatuor (Amsterdam, 1684, in-4») ; De libris, vario eorum usu et abusu (Amsterdam, 1638, petit in-S°), ouvrage dont le Dictionnaire bibliographique de l’abbé Dudos (attribué k Cailleau) fait l’éloge (tome III, p. 48i) et dont un premier essai avait été publié à Utrecht (1668, in-16), sous ce titre : Bibiliophilia sive de scribeitdis, etc., et avec la signature de Christianus Liberius Germanus. Gaspard Burniann, dans son Histoire littéraire d’Utrecht (Trajectum eruditum, etc.), donne une liste d’un grand nombre d’autres ouvrages de Salden en latin et en hollandais.

SALDERN (Frédéric-Christophe de), général prussien, né en 1719, mort en 1785. Il entra au service en 1735, fut plus tard placé dans la garde par Frédéric II, dont sa haute taille avait attiré l’attention, et devint capitaine après la guerre de Silésie. Il se distingua k Leuthen, pendant la guerre de Sept ans, fut promu lieutenant-colonel après la prise de Breslau et, lorsque Frédéric II eut été obligé de lever le siège d’Olmutz, protégea la retraite de ce prince k travers la Moravie et la Bohême. Il rendit aussi des services signalés à Hofkirch et, pendant la marche hardie exécutée par l’armée prussienne, de Saxe en Silésie, pour faire lever le siège de Neisse, montra une telle prudence que le roi l’éleva, en 1759, au grade de major général, sans qu’il eût passé par le grade intermédiaire de colonel. Il donna de nouvelles preuves de valeur k Leignitz et à Torgau, reçut, après la fin de la guerre, l’inspection militaire de Magdebourg et fut promu lieutenant général en 1766. Il conserva toujours les bonnes grâces de Frédéric II et introduisit un grand nombre de réformes et d’améliorations dans l’enseignement des manœuvres de l’infanterie. On a de lui, outre plusieurs écrits anonymes, une Tactique de l’infanterie (Dresde, 1784) et des Principes de tactique (Dresde, 1786), qui prouvent l’expérience profonde qu’il avait de l’art de la guerre.

SALDIDE adj. (sal-di-de — rad. salde). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte k la salde.

— s. m. pi. Tribu d’insectes hémiptères, de la famille des réduviens, ayant pour type le genre salde.

SALDINIB s. f. (sal-di-nt — de Saldini, n. pr.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des rubiacées, tribu des cofféacées, dont l’espèce type croit à Madagascar.

SALDON1 (Balthasar-Simon), compositeur espagnol, ué k Barcelone en 1S07. Il commença ses études musicales à la célèbre chapelle de Monservat, les continua sous plusieurs maîtres renommés et acquit rapide 14