1182
RICH
Rouen], 1704, in-12) ; Parallèle de Richelieu et de Mazarin (1704, nie, in-12), réédité, avec des changements, sous le titre de Coups d’Etal des cardinaux Richi-lieu et Masarin (Paris [Hollande], 1723, in-12) ; Parallèle de Ximénès et Richelieu (Trévoux [Paris], 1704, in-12).
RICHARD (Daniel-Jean), célèbre horloger neuchâtelois, ué à La Sngne en 1CG5, mort
en 1741. Il montra de bonne heure beaucoup
dégoût pour les arts mécaniques ; avant eu
l’occasion de voir une montre, il en étudia
minutieusement toutes les pièces et résolut
d’en fabriquer une. Dans ce but, il dut exécuter
lui-même tous les outils nécessaires, et
six mois après, en 1681, il avait une montre,
la première qui ait été faite dans le canton
de Neuchâtel. La réputation du jeune horloger
se répandit bientôt ; il eut beaucoup dé
pratiques et faisait surtout des montres pour
les couvents de la Franche-Comté. Il vendait
les simples montres de poche 20 écus. À cette
époque, le travail n’était pas divisé ; le même
ouvrier devait faire la montre tout entière.
L’exacte division des roues et des pignons
était ce qui l’embarrassait le plus et ce à quoi il
parvenait le moins. Il lit le voyage de Genève
pour voir une machine qui exécutait très-bien
cette opération ; on ne voulut pas la lui
montrer, mais il vit des roues fendues par
cette machine et comprit comment elle devait
être faite ; c’en était assez pour lui. De retour
à La Sagne, il construisit sa machine,
qui fonctionnait très-bien. Richard alla s’établir
au Locle en 1705 ; son atelier se composait
de Jacob Brandt, dit Gruerin, qui eut
bientôt un atelier à La Chaux-de-Fonds, et
de ses cinq fils, qui tous suivirent la profession
de leur père. Chacun de ces six Richard
apporta à l’art de l’horlogerie des perfectionnements
et ils en vinrent bientôt à faire
des montres à quantième et à répétition. L’horlogerie fut tellement perfectionnée et mise en honneur par la famille Richard que, à la mort de Daniel-Jean Richard, en 1741, il y avait déjà dans le pays beaucoup d’horlogers et qu’en 1752 on comptait dans les montagnes de Neuchâtel 4G6 ouvriers employés à la fabrication des montres et des horloges.
RICHARD (Charles-Louis), ecclésiastique français, né à Blainville-sur-1’Eau (Lorraine)
en 1711, fusillé à Mons le 16 août 1794. Il appartenait
à l’ordre des dominicains et il écrivit
un nombre considérable de pamphlets contre
les philosophes du xvm ? siècle. Ayant refuse
de prêter le serment civique à l’époque de la
Révolution, il se retira à Mons, où il continua
la guerre contre des idées qu’il voyait avec
douleur passer de la théorie à la pratique.
En 1794, il publia une brochure ayant pour
titre : Parallèle des Juifs qui ont crucifié
J.-C, leur. Vessie, et des Français qui ont
guillotiné Louis XVI, leur roi (in-S°). Arrêté
pour cette brochure, il fut traduit devant une
commission révolutionnaire et fusillé. On lui
doit un volume curieux, mais plein d’extravagances
et de niaiseries, intitulé : Dissertation sur la possession des corps et sur l’infesta tion des maisons par les démons (1746,
in-8"). Sa réputation se fonde surtout sur les
deux ouvrages suivants : Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques (1760 et années
Suiv., 6 vol. in-fol., et 1821-1829, 29 vol.
in-8o) ; Analyse des conciles (1772-1777, 5 vol.
iu-4°).
RICHARD (François), poëte français, né à
Limoges en 1730, mort dans la même ville en
1814. Il devint chanoine et principal du collège
d’Eymoutiers (Haute-Vienne). Ses poésies
patoises et françaises ont été publiées à
Limoges en 1824 (2 vol. in-12), avec un Choix
de poésies patoises de divers auteurs limousins.
Les Œuvres patoises de Richard se composent
d’un poëme en quatre chants ; Lou
roumivage de Liaunou (le Pèlerinage de Liaunou), de contes, de fables, de chansons, de
noëls et de cantiques. On y trouve de la
verve, de l’esprit et une douce philosophie ;
ses vers, facilement écrits, ont un cachet de
naïveté et quelquefois de l’élégance.
RICHARD (Louis-Claude-Marie), botaniste français, né à Versailles en 1754, mort à Paris
en 1821. Il se livra à l’étude de la botanique,
malgré tes sollicitations de sa famille
qui voulait le faire entrer dans les ordres.
Ayant eu le bonheur d’être désigné par l’Académie
des sciences, en 1781, pour un voyage
à la Guyane française, il lit, non-seulement
dans cette contrée, mais aux Antilles et aux
îles situées à l’entrée du golfe du Mexique,
jne riche moisson de plantes rares ou inconuues,
qu’il apporta en France en 1789. À l’époque
de la réorganisation des études, on lui
donna la chaire de botanique à l’École de médecine
Richard était un observateur patient
et profond ; il a contribué plus que personne
à répandre le goût des descriptions exactes.
Ses travaux sont disséminés dans les Mémoires de l’Institut, dont il était membre, dans
les Annales du Muséum et d’autres recueils
scientifiques. On a de lui séparément : Dictionnaire élémentaire de botanique de Bulliard,
entièrement refondu (179S, in-8o), qui
fut longtemps le meilleur livre en ce genre ;
Démonstration de botanique (1808, in-12) ;
Commentalio botanica de conifereis et cycadeis (1S26, in-4o, 30 pi.).
RICHARD (Achille), médecin et botaniste, fils du précédent, né à Paris en 1794, mort
— RICH
en 1859. Il fit ses études médicales à Paris, où il fut reçu docteur en 1820 et fut nommé, en 1831, professeur d’histoire naturelle médicale à l’École de médecine, » la suite d’un concours que les journaux de l’époque disent n’en avoir eu que les apparences. Le fait est que Richard concourut seul, ses compétiteurs s’étant retirés dès qu’ils eurent connaissance de la composition du jury d’examen. Parmi ses travaux, on cite : Nouveaux éléments de botanique et dephysiologievégétale(l&, in-8o) ; Formulaire de poche, recueil des formules les plus usitées dans la pratique médicale ; Histoire naturelle et médicale de l’ipécacuana du commerce (1820, in-4», pi.) ; Monographie du genre hydrocotyle ; Traité de botanique médicale (1823, 2 vol. in-8") ; Sur les orchidées de Vile de France et de Bourbon (182S, in-4<>), sur celles des Nil-Gherries(1841) et celles du Mexique (Bruxelles, 1844, in-4o) ; Sur les élteagnées (1823, in-4o) et Sur les rubiacées (1829, in-4t>), en collaboration avec Lasser ; la Botanique du voyage de /’Astrolabe (1832-1834, avec atlas) ; Essai d’une flore de la Nouvelle-Zélande (1832) ; Plantes nouvelles d’Abyssinie (1840, iti-8°i. Il a concouru à la rédaction du tome 1er de la Flore de Sénégambie (1830-1833) et on trouve de lui de nombreux articles dans le Dictionnaire de médecine, le Nouveau journal de médecine, le Dictionnaire classique d’histoire naturelle, etc. 11 avait été nommé, en 1832, membre de l’Académie de médecine.
RICHARD (Gustave), voyageur, fils du précédent, né à Paris en 1826, mort dans la
même ville en 1857. Reçu docteur en médecine,
il suppléa sou père dans la chaire d’histoire
naturelle médicale, puis il parcourut à
pied et par tous les temps les Alpes suisses,
l’Italie, la Grèce, la Turquie et le nord de
l’Afrique. Plus tard, Richard se joignit à des
caravanes de marchands, alla explorer le Nil
Blanc, revint à Paris pour solliciter auprès de
l’administration du Muséum une mission scientifique
et fut alors emporté par une dyssenterie.
RICHARD ou RICHARD-LENOIR (François), manufacturier français, né à Epinay-sur-Odon
(Calvados) le 16 avril 1755, mort le
19 octobre 1839. Son père était un fermier peu
favorisé de la fortune ; aussi son éducation
première fut-elle fort négligée. À dix-sept
uns, ayant amassé quelques économies, Richard
quitta ses sabots, sa famille et sor. village
et se rendit pédestrement à Rouen. Il
entra chez un marchand, qui l’employa comme
domestique, au lieu de lui apprendre le commerce.
Pendant trois ans, il mena une vie
des plus pénible* et, en 1785, il se fit garçon
de café. Après avoir tenu cet emploi k Rouen
pendant un an, il se trouvait possesseur d’une
trentaine de francs, avec lesquels il entreprit
le voyage de Paris. Il y trouva une place de
garçon limonadier au café de la Victoire,
l’un des plus fréquentés de la rue Saint-Denis.
Aux bénéfices de son état, il sut joindre ceux
de quelques petites spéculations lucratives
et il eut bientôt amassé une somme de
1,000 francs. Alors il laissa de côté le tablier
blanc, loua une chambre dans le quartier des
Halles et, avec son petit pécule, acheta quelques
pièces de basin anglais, marchandise de
luxe et de contrebande. Il trafiqua si bien
que, six mois plus tard, il possédait 6,000 livres
et, au bout d’un an, 25,000 livres. Mais,
après ce premier succès, Richard ne devait
pas tarder à éprouver un revers de fortune.
Victime de la mauvaise foi ou des fausses
spéculations d’un faiseur d’affaires, il perdit
non-seulement ce qu’il avait amassé, mais
encore se trouva débiteur d’une somme qu’il
ne pouvait payer ; il fut enfermé à la Force,
qui était alors là prison pour dettes. Lors de
1 incendie de la manufacture de Réveillon,
les prisonniers de la Force s’évadèrent (1789).
Une fois libre, Richard trouva quelques
avances chez plusieurs de ses amis et, par
ce moyen, il put remettre sa barque à flot.
De 1790 à 1792, il rétablit ses.affaires, acquitta
ses engagements en souffrance, ’renouvela
son crédit et fit même assez promptement
fortune. Il acheta le beau domaine de
Fayl, près de Nemours. Après le 10 août, il
alla se réfugier dans le Calvados, à la ferme
de son père, et ne rentra à Paris qu’après la
chute de Robespierre. Ce fut en 1797 que
Richard entra en relation avec un habile négociant
de Paris, avec lequel il devait se lier
d’intérêts et d’amitié, nous voulons parler de
Lenoir-Dufresne, d’Alençon.’ Un jour qu’il
voulait acheter une pièce de drap anglais,
Richard se trouva en concurrence avec Lenoir-Dufresne ;
il lui offrit d’arrêter son enchère,
ce qui fut accepté ; l’achat se fit en commun,
et dès ce moment ils formèrent l’association
si connue sous le nom de Richard-Lenoir. Les basins anglais étaient une des branches
les plus lucratives du commerce de ces
négociants. Après avoir longtemps cherché le
secret de la fabrication de ces tissus, Richard
le découvrit, se procura du coton, se fit monter
par un prisonnier anglais quelques métiers
dans une guinguette de la rue Bellefonds
et parvint à fabriquer des basins anglais,
dont Lenoir trouva le moyen d’obtenir
le gaufrage. Après avoir établi sa fabrique
à l’hôtel Thorigny, au Marais, Richard dut,
en raison du développement considérable que
prirent en peu de temps ses affaires, chercher
un emplacement plus vaste. Il demanda
l’autorisation d’occuper l’ancien couvent de
RICH
Bon-Secours, rue de Charonne, et il vint s’y installer un matin à la tête de ses ouvriers. L’établissement prospéra et acquit en peu d’années une importance considérable. Ri. chardy reçut la visite du premier consul, qui voulut se rendre compte de tous les détails de la fabrication. En 1801, trois cents métiers furent montés dans différents villages de la Picardie ; l’abbaye de Samt-Martin-de-Séess contintcentmule-jennyset deux centsmétters de tisserand ; celle des Bénédictines à Alençon, celle d’Aunay, les fabriques de Laigle, de Caen, de Chantilly occupèrent un grand nombre d’ouvriers. La fortune des associés devint immense, comme leur renom et leur crédit. Lorsque Lenoir-Dufresne mourut, en 1806, Richard-Lenoir, car il conserva ce nom ainsi qu’il avait promis de le faire, ne se contenta pas d’avoir créé en France une grande industrie, il voulut encore y joindre la culture du coton. Il en fit semer dans le royaume de Naples, alors soumis à l’influence française, et, dès 1808, il en recueillit plus de 50,000 kilogrammes. La prospérité de Richard Et élever en France quelques fabriques rivales ; mais un coup fâcheux fut porté, en 1810, à l’industrie cotonnière par les droits imposés à l’entrée du coton en France, même de ceux de Naples. Dès ce moment commencèrent pour Richard-Lenoir des embarras qui devaient amener fatalement sa ruine. Dans l’impossibilité de faire marcher ses six filatures, dé payer ses cinq fermes et d’alimenter sa fabrique d’impressions à Chantilly, il fut obligé d’emprunter plusieurs millions. S’il n’eût consulté que ses intérêts personnels, il eût pu alors liquider ses affaires et se retirer avec une fortune de 300,000 francs de revenu ; mais il ne voulut pas laisser sans travail et livrés à la misère ses ouvriers qu’il regardait comme se3 enfants. Richard-Lenoir lutta vainement contre, une législation funeste c-t contre les suites, non moins funestes pour lui, de la réunion de la Hollande à la France, qui jeta tout à coup dans la circulation une énorme quantité de marchandises anglaises. Richard-Lenoir, ne trouvant plus à vendre ses produits ni à se procurer des fonds sur leur valeur, s’adressa à Napoléon, qui lui fit un prêt de 1,500 ;000 francs. En 1810, il fut nommé membre du conseil des manufactures et chevalier de la Légion d’honneur. Dans la décadence prévue de ses belles manufactures de coton, il avait songé à reporter sou activité sur la filature des laines, pour laquelle le gouvernement impérial avait proposé un prix d’un million. Lorsque, par suite des désastres qu’il venait d’ess jyer en Allemagne en 1813, Napoléon ordonna la formation de la garde nationale, il nomma Richard-Lenoir chef de la huitième légion. Celui-ci se prononça pour la défense de Paris et occupa, le 31 mars, l’avenue de Vincennes avec sa légion et quelques pièces de canon. L’ordonnance du 23 avril 1814, en supprimant sans indemnité pour les détenteurs les droits sur les cotons, acheva la ruine de Richard-Lenoir qui, le 22 avril, occupait encore
20,000 ouvriers. Lors’de la seconde rentrée des Bourbons, Richard-Lenoir fut inscrit sur la liste de proscription et d’exil (24 juillet 1815). Ce fut l’empereur de Russie, à qui il s’adressa en désespoir de cause, qui obtint de Louis XVIII la radiation de son nom de la liste fatale. En 1814, Richard avait fait une semblable démarche auprès de l’étatmajor des alliés en faveur de beaucoup de gardes nationaux pris sous les murs de Paris et qui allaient comparaître devant un conseil de guerre comme ayant porté les armes sans uniforme. Il lit craindre aux officiers étrangers un soulèvement populaire si ces infortunés tardaient à être rendus à leurs familles alarmées, et ils furent sur-le-champ mis en liberté. Resté en France, Richard-Lenoir se vit forcé de vendre une à une toutes ses propriétés et réduit à vivre d’une pension qu’il accepta de son gendre, le frère dû général Lefebvre-Desnouettes. Bientôt oublié, il vécut jusqu’à l’âge de soixante-dix-huit ans. Il fut accompagné à sa dernière demeure par plus de 2,000 ouvriers, témoignant de leur sympathie pour l’homme de bien qui avait doté sa patrie d’une immense industrie. On a publié, sous le nom de Richard-Lenoir, un premier volume de Mémoires (Paris, 1837, in-S°). Cette publication n’est pas digne de celui qui en a été l’objet, aussi a-t-elle eu peu de succès. Son nom a été donné, sous le second Empire, à un des boulevards de Paris.
RICHARD (Fleury-François), peintre français, né à Lyon en 1777, mort dans la même
ville vers 1850. Il était dessinateur dans une
fabrique de velours et de haute soierie, lorsqu’il
partit pour Paris et fut admis, vers 1795,
dans l’atelier de Louis David. Richard s’y lit
remarquer par son esprit, par sa vive imagination
et surtout par une facilité extraordinaire
d’exécution, qui a été la partie saillante
de son talent. Ses toiles fourmillent de
réminiscences, d’imitations, et manquent d’originalité
réelle. Il débuta au Salon de 1801 par
Sainte Blandine. En 1802, il exposa Valeniine de Milan ; en 1804, Vert-Vert, un Intérieur d’atelier, François /sr écrivant le fameux distique.-Souvent femme..., Charles VII
quittant Agnès Sorel ; en 1807, Bayard offrant
ses armes à la Vierge et un Saint Louis ; en
1808, Henri IV et Gdbrielle, et Jacques Molay
allant à la mort. L’impératrice fut tellement
satisfaite de ces deux tableaux qu’elle nomma
RICH
Richard son peintre particulier. De 1809 à 1814, l’artiste exposa : ffenri IV après sa mort à l’entrée du caveau de Saint-Denis, Louis XIV et JfUe de La Vallière, Mlle de La Vallière carmélite, Gil Bios ches le chanoine Sedillo, une Marie Stuart, etc. La faveur de l’impératrice avait déterminé la vogue du peintre. Aussi avait-il beau accumuler peinture sur peinture, comme par une sorte de génération spontanée, il ne pouvait satisfaire à toutes les demandes. La Restauration le prit également sous sa protection. En 1815, eu effet, k la rentrée des Bourbons, il reçut le titre de peintre ordinaire du comte d’Artois et la décoration. À l’avènement du roi Charles X, il fut nommé peintre du roi en même temps qu’il était appelé à la direction de l’Ecole de Lyon. Les occupations inhérentes à ces fonctions ne l’empêchèrent point d’exposer Michel Montaigne visitant le Tasse à Ferrare (1819) ; Tanneguy-Duchâtel sauvant te dauphin, Mort de Tatmont devant Pavie {lSt3) ; la Chartreuse de Saint-Bruno (1S29), Après la révolution de 1830, il sut se concilier la sympathie de la famille d’Orléans, qui lui commanda Louis de La Trémouille (1S32). Il peignit encore Comminge et Adélaïde, au couvent de la Trappe (1846), etc.
RICHARD (Théodore), peintre français, r.ç
à Mitlau (Aveyron) vers 1805. S’étant renau
k Paris, il y prit des leçons de Victor Bénin
et s’adonna, comme son maître, au paysage
classique. Pendant quelque temps, M. lîichard
s’est occupé avec succès de peinture
sur porcelaine. lia quitté Paris en 1S35, pour
aller se fixer à Toulouse. De 1831 à 1839, on
a vu de lui aux Salons : Don Quichotte et
Sancho, le Lac, les Bords du Tarn, les Bâcherons, le Passage du bac, le Pic du Midi de
Pau, Forêt de hêtres, Souvenirs de Saint-Chély,
Souvenirs de l’Aveyron, le Château de la Rocque et le Moulin de Creissels ; de 1840 à 1848 ;
Forêt en. hiver, le Garde-chasse et le braconnier, Vue de Pau, Moutons au pâturage, le
Matin, le Dernier arbre de la forêt, le Chemin
creux, Soleil couchant ; il exposa ensuite :
Forêt en automne (1853) ; la Source, Chênes
dépouillés (1857) ; le Torrent (1S59), etc. Depuis
lors, il n’a plus fait d’envoi aux Salons
de Paris. M. Richard, qui avait obtenu en
1831 une médaille de 2« classe, reçut en 1854
la croix de la Légion d’honneur.
RICHARD (Jules), publiciste français, né
à La Mothe-Sainte-Héraye (Deux-Sèvres) en
1810, mort en 1863. Après avoir étudié le
droit à Poitiers, il devint, vers 1840, un des
collaborateurs de l’Echo du peuple, journal
démocratique de la Vienne, dans lequel il publia
des études historiques, contribua à propager
l’instruction primaire autour de lui, se
mêla activement aux luttes électorales du
règne de Louis-Philippe et fut, en 1S4G, un
des fondateurs de la Chronique des Deux-Sèvres. Elu par ce département représentant
du peuple à la Constituante de 1348, il vota
avec le parti républicain delà nuance du National, ne fut pas réélu à la Législative et se
retira alors dans son pays natal. On cite de
lui, outre des romans : Mémoire biographique
sur le général Chabot (1844, in-S°) ; Histoire
de l’administration supérieure des Deux-Sèvres depuis 1790 jusqu’en 1830 (1846, 2 vol.
in-8o) ; Compte rendu parlementaire (Niort,
is49, in-8o), exposé de la part qu’il avait prise
aux travaux de l’Assemblée constituante ;
l’Armée française en Italie (1S59, in-18) ; Napoléon III en Italie (1859, in-is) ; Histoire du
département des Deux-Sêores (1863).
RICHARD (Max), industriel et homme politique,
né à Paris le 30 avril 1818. Il s’adonna
à l’industrie et créa à Angers la première filature
mécanique de chanvre qui ait fonctionné
en France. M. Max Richard ne tarda pas à
acquérir dans cette ville une grande considération.
Il y devint membre du conseil municipal,
président du tribunal de commerce,
membre de la chambre de commerce du département
de Maine-et-Loire, délégué cantonal
pour l’instruction primaire, secrétaire de la
Société fondatrice des écoles laïques d’enseignement
primaire, secrétaire de la Société
des écoles mutuelles, etc. Tout en remplissant
ces fonctions multiples, il publia des articles
sur des questions commerciales et économiques,
et, à la suite de l’Exposition universelle
de 1867, il reçut la croix de la Légion d’honneur.
Lors des élections du 8 février 1871,
M. Max Richard fut nommé dans le Maineet-Loire
député à l’Assemblée nationale par
99,991 voix. Convaincu que la République conservatrice
pouvait seule, dans 1 état des partis,
fariner en France l’ère des révolutions
violentes, M. Max Richard appuya la politique
de M. Thiers, siégea au centre gauche e%
fit partie do la réunion Féray. Il vota les préliminaires
de paix, l’abrogation des lois d’exil,
la validation de l’élection des princes d’Orléans,
la loi sur les conseils généraux, la proposition
Rivet qui conféra à M. Thiers le
titre de président de la République, se prononça contre la proposition faite par M. Ravinel d’installer les ministères à Versailles, pour la discussion des lois constitutionnelles présentées par le chef du pouvoir exécutif, et vota pour ce dernier lors du scrutin du 24 mai 1873, qui amena la chute de M. Thiers et le triomphe momentané de la coalition monarchique. Le l9nov. 1873, il vota le projet de loi qui constitua le septennat ; mais il se montra hostile à la politique de combat et de réaction poursuivie par le duc de Broglie, contri-