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Rouen], 1704, in-12) ; Parallèle de Richelieu et de Mazarin (1704, nie, in-12), réédité, avec des changements, sous le titre de Coups d’Etal des cardinaux Richi-lieu et Masarin (Paris [Hollande], 1723, in-12) ; Parallèle de Ximénès et Richelieu (Trévoux [Paris], 1704, in-12).


RICHARD (Daniel-Jean), célèbre horloger neuchâtelois, ué à La Sngne en 1CG5, mort en 1741. Il montra de bonne heure beaucoup dégoût pour les arts mécaniques ; avant eu l’occasion de voir une montre, il en étudia minutieusement toutes les pièces et résolut d’en fabriquer une. Dans ce but, il dut exécuter lui-même tous les outils nécessaires, et six mois après, en 1681, il avait une montre, la première qui ait été faite dans le canton de Neuchâtel. La réputation du jeune horloger se répandit bientôt ; il eut beaucoup dé pratiques et faisait surtout des montres pour les couvents de la Franche-Comté. Il vendait les simples montres de poche 20 écus. À cette époque, le travail n’était pas divisé ; le même ouvrier devait faire la montre tout entière. L’exacte division des roues et des pignons était ce qui l’embarrassait le plus et ce à quoi il parvenait le moins. Il lit le voyage de Genève pour voir une machine qui exécutait très-bien cette opération ; on ne voulut pas la lui montrer, mais il vit des roues fendues par cette machine et comprit comment elle devait être faite ; c’en était assez pour lui. De retour à La Sagne, il construisit sa machine, qui fonctionnait très-bien. Richard alla s’établir au Locle en 1705 ; son atelier se composait de Jacob Brandt, dit Gruerin, qui eut bientôt un atelier à La Chaux-de-Fonds, et de ses cinq fils, qui tous suivirent la profession de leur père. Chacun de ces six Richard apporta à l’art de l’horlogerie des perfectionnements et ils en vinrent bientôt à faire

des montres à quantième et à répétition. L’horlogerie fut tellement perfectionnée et mise en honneur par la famille Richard que, à la mort de Daniel-Jean Richard, en 1741, il y avait déjà dans le pays beaucoup d’horlogers et qu’en 1752 on comptait dans les montagnes de Neuchâtel 4G6 ouvriers employés à la fabrication des montres et des horloges.


RICHARD (Charles-Louis), ecclésiastique français, né à Blainville-sur-1’Eau (Lorraine) en 1711, fusillé à Mons le 16 août 1794. Il appartenait à l’ordre des dominicains et il écrivit un nombre considérable de pamphlets contre les philosophes du xvm ? siècle. Ayant refuse de prêter le serment civique à l’époque de la Révolution, il se retira à Mons, où il continua la guerre contre des idées qu’il voyait avec douleur passer de la théorie à la pratique. En 1794, il publia une brochure ayant pour titre : Parallèle des Juifs qui ont crucifié J.-C, leur. Vessie, et des Français qui ont guillotiné Louis XVI, leur roi (in-S°). Arrêté pour cette brochure, il fut traduit devant une commission révolutionnaire et fusillé. On lui doit un volume curieux, mais plein d’extravagances et de niaiseries, intitulé : Dissertation sur la possession des corps et sur l’infesta tion des maisons par les démons (1746, in-8"). Sa réputation se fonde surtout sur les deux ouvrages suivants : Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques (1760 et années Suiv., 6 vol. in-fol., et 1821-1829, 29 vol. in-8o) ; Analyse des conciles (1772-1777, 5 vol. iu-4°).


RICHARD (François), poëte français, né à Limoges en 1730, mort dans la même ville en 1814. Il devint chanoine et principal du collège d’Eymoutiers (Haute-Vienne). Ses poésies patoises et françaises ont été publiées à Limoges en 1824 (2 vol. in-12), avec un Choix de poésies patoises de divers auteurs limousins. Les Œuvres patoises de Richard se composent d’un poëme en quatre chants ; Lou roumivage de Liaunou (le Pèlerinage de Liaunou), de contes, de fables, de chansons, de noëls et de cantiques. On y trouve de la verve, de l’esprit et une douce philosophie ; ses vers, facilement écrits, ont un cachet de naïveté et quelquefois de l’élégance.


RICHARD (Louis-Claude-Marie), botaniste français, né à Versailles en 1754, mort à Paris en 1821. Il se livra à l’étude de la botanique, malgré tes sollicitations de sa famille qui voulait le faire entrer dans les ordres. Ayant eu le bonheur d’être désigné par l’Académie des sciences, en 1781, pour un voyage à la Guyane française, il lit, non-seulement dans cette contrée, mais aux Antilles et aux îles situées à l’entrée du golfe du Mexique, jne riche moisson de plantes rares ou inconuues, qu’il apporta en France en 1789. À l’époque de la réorganisation des études, on lui donna la chaire de botanique à l’École de médecine Richard était un observateur patient et profond ; il a contribué plus que personne à répandre le goût des descriptions exactes. Ses travaux sont disséminés dans les Mémoires de l’Institut, dont il était membre, dans les Annales du Muséum et d’autres recueils scientifiques. On a de lui séparément : Dictionnaire élémentaire de botanique de Bulliard, entièrement refondu (179S, in-8o), qui fut longtemps le meilleur livre en ce genre ; Démonstration de botanique (1808, in-12) ; Commentalio botanica de conifereis et cycadeis (1S26, in-4o, 30 pi.).


RICHARD (Achille), médecin et botaniste, fils du précédent, né à Paris en 1794, mort

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en 1859. Il fit ses études médicales à Paris, où il fut reçu docteur en 1820 et fut nommé, en 1831, professeur d’histoire naturelle médicale à l’École de médecine, » la suite d’un concours que les journaux de l’époque disent n’en avoir eu que les apparences. Le fait est que Richard concourut seul, ses compétiteurs s’étant retirés dès qu’ils eurent connaissance de la composition du jury d’examen. Parmi ses travaux, on cite : Nouveaux éléments de botanique et dephysiologievégétale(l&, in-8o) ; Formulaire de poche, recueil des formules les plus usitées dans la pratique médicale ; Histoire naturelle et médicale de l’ipécacuana du commerce (1820, in-4», pi.) ; Monographie du genre hydrocotyle ; Traité de botanique médicale (1823, 2 vol. in-8") ; Sur les orchidées de Vile de France et de Bourbon (182S, in-4<>), sur celles des Nil-Gherries(1841) et celles du Mexique (Bruxelles, 1844, in-4o) ; Sur les élteagnées (1823, in-4o) et Sur les rubiacées (1829, in-4t>), en collaboration avec Lasser ; la Botanique du voyage de /’Astrolabe (1832-1834, avec atlas) ; Essai d’une flore de la Nouvelle-Zélande (1832) ; Plantes nouvelles d’Abyssinie (1840, iti-8°i. Il a concouru à la rédaction du tome 1er de la Flore de Sénégambie (1830-1833) et on trouve de lui de nombreux articles dans le Dictionnaire de médecine, le Nouveau journal de médecine, le Dictionnaire classique d’histoire naturelle, etc. 11 avait été nommé, en 1832, membre de l’Académie de médecine.


RICHARD (Gustave), voyageur, fils du précédent, né à Paris en 1826, mort dans la même ville en 1857. Reçu docteur en médecine, il suppléa sou père dans la chaire d’histoire naturelle médicale, puis il parcourut à pied et par tous les temps les Alpes suisses, l’Italie, la Grèce, la Turquie et le nord de l’Afrique. Plus tard, Richard se joignit à des caravanes de marchands, alla explorer le Nil Blanc, revint à Paris pour solliciter auprès de l’administration du Muséum une mission scientifique et fut alors emporté par une dyssenterie.


RICHARD ou RICHARD-LENOIR (François), manufacturier français, né à Epinay-sur-Odon (Calvados) le 16 avril 1755, mort le 19 octobre 1839. Son père était un fermier peu favorisé de la fortune ; aussi son éducation première fut-elle fort négligée. À dix-sept uns, ayant amassé quelques économies, Richard quitta ses sabots, sa famille et sor. village et se rendit pédestrement à Rouen. Il entra chez un marchand, qui l’employa comme domestique, au lieu de lui apprendre le commerce. Pendant trois ans, il mena une vie des plus pénible* et, en 1785, il se fit garçon de café. Après avoir tenu cet emploi k Rouen pendant un an, il se trouvait possesseur d’une trentaine de francs, avec lesquels il entreprit le voyage de Paris. Il y trouva une place de garçon limonadier au café de la Victoire, l’un des plus fréquentés de la rue Saint-Denis. Aux bénéfices de son état, il sut joindre ceux de quelques petites spéculations lucratives et il eut bientôt amassé une somme de 1,000 francs. Alors il laissa de côté le tablier blanc, loua une chambre dans le quartier des Halles et, avec son petit pécule, acheta quelques pièces de basin anglais, marchandise de luxe et de contrebande. Il trafiqua si bien que, six mois plus tard, il possédait 6,000 livres et, au bout d’un an, 25,000 livres. Mais, après ce premier succès, Richard ne devait pas tarder à éprouver un revers de fortune. Victime de la mauvaise foi ou des fausses spéculations d’un faiseur d’affaires, il perdit non-seulement ce qu’il avait amassé, mais encore se trouva débiteur d’une somme qu’il ne pouvait payer ; il fut enfermé à la Force, qui était alors là prison pour dettes. Lors de 1 incendie de la manufacture de Réveillon, les prisonniers de la Force s’évadèrent (1789). Une fois libre, Richard trouva quelques avances chez plusieurs de ses amis et, par ce moyen, il put remettre sa barque à flot. De 1790 à 1792, il rétablit ses.affaires, acquitta ses engagements en souffrance, ’renouvela son crédit et fit même assez promptement fortune. Il acheta le beau domaine de Fayl, près de Nemours. Après le 10 août, il alla se réfugier dans le Calvados, à la ferme de son père, et ne rentra à Paris qu’après la chute de Robespierre. Ce fut en 1797 que Richard entra en relation avec un habile négociant de Paris, avec lequel il devait se lier d’intérêts et d’amitié, nous voulons parler de Lenoir-Dufresne, d’Alençon.’ Un jour qu’il voulait acheter une pièce de drap anglais, Richard se trouva en concurrence avec Lenoir-Dufresne ; il lui offrit d’arrêter son enchère, ce qui fut accepté ; l’achat se fit en commun, et dès ce moment ils formèrent l’association si connue sous le nom de Richard-Lenoir. Les basins anglais étaient une des branches les plus lucratives du commerce de ces négociants. Après avoir longtemps cherché le secret de la fabrication de ces tissus, Richard le découvrit, se procura du coton, se fit monter par un prisonnier anglais quelques métiers dans une guinguette de la rue Bellefonds et parvint à fabriquer des basins anglais, dont Lenoir trouva le moyen d’obtenir le gaufrage. Après avoir établi sa fabrique à l’hôtel Thorigny, au Marais, Richard dut, en raison du développement considérable que prirent en peu de temps ses affaires, chercher un emplacement plus vaste. Il demanda l’autorisation d’occuper l’ancien couvent de

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Bon-Secours, rue de Charonne, et il vint s’y installer un matin à la tête de ses ouvriers. L’établissement prospéra et acquit en peu d’années une importance considérable. Ri. chardy reçut la visite du premier consul, qui voulut se rendre compte de tous les détails de la fabrication. En 1801, trois cents métiers furent montés dans différents villages de la Picardie ; l’abbaye de Samt-Martin-de-Séess contintcentmule-jennyset deux centsmétters de tisserand ; celle des Bénédictines à Alençon, celle d’Aunay, les fabriques de Laigle, de Caen, de Chantilly occupèrent un grand nombre d’ouvriers. La fortune des associés devint immense, comme leur renom et leur crédit. Lorsque Lenoir-Dufresne mourut, en 1806, Richard-Lenoir, car il conserva ce nom ainsi qu’il avait promis de le faire, ne se contenta pas d’avoir créé en France une grande industrie, il voulut encore y joindre la culture du coton. Il en fit semer dans le royaume de Naples, alors soumis à l’influence française, et, dès 1808, il en recueillit plus de 50,000 kilogrammes. La prospérité de Richard Et élever en France quelques fabriques rivales ; mais un coup fâcheux fut porté, en 1810, à l’industrie cotonnière par les droits imposés à l’entrée du coton en France, même de ceux de Naples. Dès ce moment commencèrent pour Richard-Lenoir des embarras qui devaient amener fatalement sa ruine. Dans l’impossibilité de faire marcher ses six filatures, dé payer ses cinq fermes et d’alimenter sa fabrique d’impressions à Chantilly, il fut obligé d’emprunter plusieurs millions. S’il n’eût consulté que ses intérêts personnels, il eût pu alors liquider ses affaires et se retirer avec une fortune de 300,000 francs de revenu ; mais il ne voulut pas laisser sans travail et livrés à la misère ses ouvriers qu’il regardait comme se3 enfants. Richard-Lenoir lutta vainement contre, une législation funeste c-t contre les suites, non moins funestes pour lui, de la réunion de la Hollande à la France, qui jeta tout à coup dans la circulation une énorme quantité de marchandises anglaises. Richard-Lenoir, ne trouvant plus à vendre ses produits ni à se procurer des fonds sur leur valeur, s’adressa à Napoléon, qui lui fit un prêt de 1,500 ;000 francs. En 1810, il fut nommé membre du conseil des manufactures et chevalier de la Légion d’honneur. Dans la décadence prévue de ses belles manufactures de coton, il avait songé à reporter sou activité sur la filature des laines, pour laquelle le gouvernement impérial avait proposé un prix d’un million. Lorsque, par suite des désastres qu’il venait d’ess jyer en Allemagne en 1813, Napoléon ordonna la formation de la garde nationale, il nomma Richard-Lenoir chef de la huitième légion. Celui-ci se prononça pour la défense de Paris et occupa, le 31 mars, l’avenue de Vincennes avec sa légion et quelques pièces de canon. L’ordonnance du 23 avril 1814, en supprimant sans indemnité pour les détenteurs les droits sur les cotons, acheva la ruine de Richard-Lenoir qui, le 22 avril, occupait encore

20,000 ouvriers. Lors’de la seconde rentrée des Bourbons, Richard-Lenoir fut inscrit sur la liste de proscription et d’exil (24 juillet 1815). Ce fut l’empereur de Russie, à qui il s’adressa en désespoir de cause, qui obtint de Louis XVIII la radiation de son nom de la liste fatale. En 1814, Richard avait fait une semblable démarche auprès de l’étatmajor des alliés en faveur de beaucoup de gardes nationaux pris sous les murs de Paris et qui allaient comparaître devant un conseil de guerre comme ayant porté les armes sans uniforme. Il lit craindre aux officiers étrangers un soulèvement populaire si ces infortunés tardaient à être rendus à leurs familles alarmées, et ils furent sur-le-champ mis en liberté. Resté en France, Richard-Lenoir se vit forcé de vendre une à une toutes ses propriétés et réduit à vivre d’une pension qu’il accepta de son gendre, le frère dû général Lefebvre-Desnouettes. Bientôt oublié, il vécut jusqu’à l’âge de soixante-dix-huit ans. Il fut accompagné à sa dernière demeure par plus de 2,000 ouvriers, témoignant de leur sympathie pour l’homme de bien qui avait doté sa patrie d’une immense industrie. On a publié, sous le nom de Richard-Lenoir, un premier volume de Mémoires (Paris, 1837, in-S°). Cette publication n’est pas digne de celui qui en a été l’objet, aussi a-t-elle eu peu de succès. Son nom a été donné, sous le second Empire, à un des boulevards de Paris.


RICHARD (Fleury-François), peintre français, né à Lyon en 1777, mort dans la même ville vers 1850. Il était dessinateur dans une fabrique de velours et de haute soierie, lorsqu’il partit pour Paris et fut admis, vers 1795, dans l’atelier de Louis David. Richard s’y lit remarquer par son esprit, par sa vive imagination et surtout par une facilité extraordinaire d’exécution, qui a été la partie saillante de son talent. Ses toiles fourmillent de réminiscences, d’imitations, et manquent d’originalité réelle. Il débuta au Salon de 1801 par Sainte Blandine. En 1802, il exposa Valeniine de Milan ; en 1804, Vert-Vert, un Intérieur d’atelier, François /sr écrivant le fameux distique.-Souvent femme..., Charles VII quittant Agnès Sorel ; en 1807, Bayard offrant ses armes à la Vierge et un Saint Louis ; en 1808, Henri IV et Gdbrielle, et Jacques Molay allant à la mort. L’impératrice fut tellement satisfaite de ces deux tableaux qu’elle nomma

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Richard son peintre particulier. De 1809 à 1814, l’artiste exposa : ffenri IV après sa mort à l’entrée du caveau de Saint-Denis, Louis XIV et JfUe de La Vallière, Mlle de La Vallière carmélite, Gil Bios ches le chanoine Sedillo, une Marie Stuart, etc. La faveur de l’impératrice avait déterminé la vogue du peintre. Aussi avait-il beau accumuler peinture sur peinture, comme par une sorte de génération spontanée, il ne pouvait satisfaire à toutes les demandes. La Restauration le prit également sous sa protection. En 1815, eu effet, k la rentrée des Bourbons, il reçut le titre de peintre ordinaire du comte d’Artois et la décoration. À l’avènement du roi Charles X, il fut nommé peintre du roi en même temps qu’il était appelé à la direction de l’Ecole de Lyon. Les occupations inhérentes à ces fonctions ne l’empêchèrent point d’exposer Michel Montaigne visitant le Tasse à Ferrare (1819) ; Tanneguy-Duchâtel sauvant te dauphin, Mort de Tatmont devant Pavie {lSt3) ; la Chartreuse de Saint-Bruno (1S29), Après la révolution de 1830, il sut se concilier la sympathie de la famille d’Orléans, qui lui commanda Louis de La Trémouille (1S32). Il peignit encore Comminge et Adélaïde, au couvent de la Trappe (1846), etc.


RICHARD (Théodore), peintre français, r.ç à Mitlau (Aveyron) vers 1805. S’étant renau k Paris, il y prit des leçons de Victor Bénin et s’adonna, comme son maître, au paysage classique. Pendant quelque temps, M. lîichard s’est occupé avec succès de peinture sur porcelaine. lia quitté Paris en 1S35, pour aller se fixer à Toulouse. De 1831 à 1839, on a vu de lui aux Salons : Don Quichotte et Sancho, le Lac, les Bords du Tarn, les Bâcherons, le Passage du bac, le Pic du Midi de Pau, Forêt de hêtres, Souvenirs de Saint-Chély, Souvenirs de l’Aveyron, le Château de la Rocque et le Moulin de Creissels ; de 1840 à 1848 ; Forêt en. hiver, le Garde-chasse et le braconnier, Vue de Pau, Moutons au pâturage, le Matin, le Dernier arbre de la forêt, le Chemin creux, Soleil couchant ; il exposa ensuite : Forêt en automne (1853) ; la Source, Chênes dépouillés (1857) ; le Torrent (1S59), etc. Depuis lors, il n’a plus fait d’envoi aux Salons de Paris. M. Richard, qui avait obtenu en 1831 une médaille de 2« classe, reçut en 1854 la croix de la Légion d’honneur.


RICHARD (Jules), publiciste français, né à La Mothe-Sainte-Héraye (Deux-Sèvres) en 1810, mort en 1863. Après avoir étudié le droit à Poitiers, il devint, vers 1840, un des collaborateurs de l’Echo du peuple, journal démocratique de la Vienne, dans lequel il publia des études historiques, contribua à propager l’instruction primaire autour de lui, se mêla activement aux luttes électorales du règne de Louis-Philippe et fut, en 1S4G, un des fondateurs de la Chronique des Deux-Sèvres. Elu par ce département représentant du peuple à la Constituante de 1348, il vota avec le parti républicain delà nuance du National, ne fut pas réélu à la Législative et se retira alors dans son pays natal. On cite de lui, outre des romans : Mémoire biographique sur le général Chabot (1844, in-S°) ; Histoire de l’administration supérieure des Deux-Sèvres depuis 1790 jusqu’en 1830 (1846, 2 vol. in-8o) ; Compte rendu parlementaire (Niort, is49, in-8o), exposé de la part qu’il avait prise aux travaux de l’Assemblée constituante ; l’Armée française en Italie (1S59, in-18) ; Napoléon III en Italie (1859, in-is) ; Histoire du département des Deux-Sêores (1863).


RICHARD (Max), industriel et homme politique, né à Paris le 30 avril 1818. Il s’adonna à l’industrie et créa à Angers la première filature mécanique de chanvre qui ait fonctionné en France. M. Max Richard ne tarda pas à acquérir dans cette ville une grande considération. Il y devint membre du conseil municipal, président du tribunal de commerce, membre de la chambre de commerce du département de Maine-et-Loire, délégué cantonal pour l’instruction primaire, secrétaire de la Société fondatrice des écoles laïques d’enseignement primaire, secrétaire de la Société des écoles mutuelles, etc. Tout en remplissant ces fonctions multiples, il publia des articles sur des questions commerciales et économiques, et, à la suite de l’Exposition universelle de 1867, il reçut la croix de la Légion d’honneur. Lors des élections du 8 février 1871, M. Max Richard fut nommé dans le Maineet-Loire député à l’Assemblée nationale par 99,991 voix. Convaincu que la République conservatrice pouvait seule, dans 1 état des partis, fariner en France l’ère des révolutions violentes, M. Max Richard appuya la politique de M. Thiers, siégea au centre gauche e% fit partie do la réunion Féray. Il vota les préliminaires de paix, l’abrogation des lois d’exil, la validation de l’élection des princes d’Orléans, la loi sur les conseils généraux, la proposition Rivet qui conféra à M. Thiers le

titre de président de la République, se prononça contre la proposition faite par M. Ravinel d’installer les ministères à Versailles, pour la discussion des lois constitutionnelles présentées par le chef du pouvoir exécutif, et vota pour ce dernier lors du scrutin du 24 mai 1873, qui amena la chute de M. Thiers et le triomphe momentané de la coalition monarchique. Le l9nov. 1873, il vota le projet de loi qui constitua le septennat ; mais il se montra hostile à la politique de combat et de réaction poursuivie par le duc de Broglie, contri-