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Le roitelet rubis passe au printemps dans la Pensylvanie et l’État de New-York ; il fréquente alors les jardins et les bosquets, disparaît l’été, se retrouve à l’automne dans Ses mêmes contrées et y séjourne environ un mois dans chaque saison. Il se montre, lors de son premier passade, sur tes saules et sur tous les arbres fleuris, dont il parcourt les branches, de manière que peu de feuilles et peu de fleurs échappent à sa visite, et il se tient aux approches de l’hiver dans les haies et les buissons. Aussi vif et aussi leste qu’un colibri, il cherche sa proie et la saisit avec la même adresse ; les larves, les petits coléoptères qui rongent le bouton quand il se développe, les mouches, les abeilles qu’attire le suc mielleux de la fleur naissante échappent rarement à son extrême activité.

Quoique ces oiseaux se montrent tous à la même époque, ils vivent isolés, à moins qu’ils ne soient accouplés. On les rencontre plus souvent dans les vergers et dans les taillis que dans les bois, et jamais on ne les rencontre avec le roitelet satrape, qui en diffère non-seulement par son genre de vie, mais encore par la couleur et la forme de sa huppe, qui est orangée et composée des plumes du sinciput et du front, tandis que celle du roitelet rubis est d’un beau rouge et isolée vers le milieu du front.

Les roitelets satrapes voyagent à l’automne du nord au sud et au printemps du sud au nord. Ils se tiennent en famille dans leurs courses périodiques et ils fréquentent de préférence l’intérieur des forêts, surtout de celles où les chênes sont en grand nombre ; sans doute ils trouvent sur ces arbres une nourriture plus abondante que sur les autres, car on les voit presque toujours à leur cime et k l’extrémité des branches, où ils se tiennent dans diverses positions. Leur espèce est répandue en Amérique, depuis la Louisiane jusqu’à la baie d’Hudson ; mais elle est plus rare que la précédente, avec laquelle on ne peut la rencontrer, puisqu’elle ne voyage pas uux mêmes époques. Le roitelet rubis se trouve dans les États-Unis aux mois d’avril et de septembre et ne fait que les traverser ; le roitelet satrape s’y montre à la fin de l’automne, y reste l’hiver et les quitte au commencement de mars, pour passer la belle saison dans le nord, dans les grands bois. Ce3 deux oiseaux posent leur nid de la même manière, mais celui-ci le construit un peu différemment et il en place l’entrée sur un côté vers le haut ; il en tisse l’extérieur avec de la laine et des toiles d’araignée ; un duvet fin, tiré des arbres et des plantes, forme la couche sur laquelle la femelle dépose six à huit œufs de la grosseur d’un petit pois. Son chant est agréable et assez harmonieux, mais il ne le fait entendre qu’au printemps.

Voici les caractèresgénériques des principales espèces de roitelet :

. Le roitelet huppé : chez le mâle, le milieu du vertex est d’un jaune aurore, bordé sur le devant et sur les côtés d’un jaune capucine et de noir ; le dessous du cou et du corps est olivâtre nuancé de jaune ; le front, le tour des yeux, les joues, la gorge, le devant du cou, la poitrine et l’abdomen Sont d’une couleur, cendrée lavée de roussâtre, avec un peu de brun derrière la commissure du bec ; les ailes portent deux bandes et une tache noire carrée au-dessus de la bande inférieure, qui est plus large ; les rémiges primaires sont bordées de jaune verdâtre, les secondaires terminées de blanchâtre ; les rectrices colorées comme les rémiges ; le bec noir, les pieds bruns, l’iris noirâtre. Il atteint une longueur de om,09fi à om, û97. Cette espèce se trouve presque partout en Europe. Elle est de passage dans tous les départements de la France en automne et au printemps, se reproduit en Angleterre, en Suisse, en Allemagne et en France, dans les départements de la Vienne, des Basses-Alpes, et quelquefois dans les environs de Paris. Il niche sur les pins et les sapins. Sa ponte est de sept à onze œufs.

Le roitelet à moustaches diffère du précédent parce qu’il a deux bandes blanches au-dessus et au-dessous de l’œil, qui est traversé par une autre bande noire ; les moustaches noires, étroites, descendant du bec sur les côtés du cou ; les ailes traversées par deux bandes blanches, mais qui sont moins étendues. Sa longueur est de oai,095. i habite une grande partie de l’Europe, notamment la France, l’Allemagne et la Sicile. Il niche sur les pins et les supins et pond cinq k sept œufs.

Le roitelet modeste a les parties supérieures d’un vert olivâtre clair, surtout au croupion, avec une bande longitudinale vert jaunâtre au milieu du vertex, une autre de chaque côté, au-dessus des yeux, d’une jaune pâle, et deux autres de même couleur sur les t ailes ; les parties inférieures d’un blanc ver’ dàtre ; les pennes claires et les caudales brunes, le bec et les pieds bruns ; il n’a point de huppe. Sa longueur est d’environ 0">,09. Il habite la Daourie, l’Asie centrale et accidentellement l’Europe occidentale ou orientale, en Dalmatie et en Angleterre. Ses mœurs, son régime et ses lieux de propagation sont inconnus.

ROITELETTE s. f. roi-te-lè-te). Pam. Roitelet femelle :

On dit que votre roitelet

Est bien soûl da sa roiteUtte ;

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Que le petit drôle ne fait

Des soupirs que pour la fauvette.

KOITILLON s. m. (roi-ti-Vlon ; II mil.dimin. de roi). Ornith. Nom vulgaire du troglodyte.

ROIZIUS (Ruiz-Pierre), jurisconsulte et poste espagnol, né à Alcafia, dans le royaume d’Aragon, vers 1510, mort k Wilna en 1571. Il fit ses études aux universités de Padoue et de Bologne et occupait une chaire de droit romain au collège espagnol de cette ville, lorsque l’évêque de Cracovie, Pierre Gamrat, l’attira en Pologne (1542). Il enseigna pendant dix ans avec éclat le droit civil k l’Académie de Cracovie, devint l’un des conseillers du roi Sigismond 1er, qui le nomma référendaire de Lithuanie, et jouit de la même faveur auprès de Sigismond-Auguste, qui eut souvent recours à son expérience et le chargea de missions importantes. Il était aimé et estimé de tous, sauf des jésuites, qui l’avaient en grande haine et qui regardèrent sa mort comme une faveur de la Providence. Outre un grand nombre de pièces de vers latins, telles que : De apparalu nupliarwn Sigismundi 11 algue regins Elisabes, etc., earmen heroicum (1543) ; Carmen lumultuarium adversus astrologum quemdam in vitam viri Dei Samuelis Cracoviensis episcopi (sans date) ; Historia funebris in obitu divi Sigismundi, Sarmalorum régis (154%) ; P. Boysii Maurei Chyalistieon, poème de 1,000 vers (1557), etc., on a de lui, sous ce titre : Decisiones de rébus in sacro audilorio Lithuanico et appellatione judicatis (15C3), un ouvrage important pour l’histoire de la jurisprudence lithuanienne.

ROJALES, bourg d’Espagne, province et à 50 kiloin. E. de Mureie et k 45 kilom. S.-O. d’Alicante, à 10 kilom. de la Méditerranée, sur la Segura, que l’on y traverse sur un beau pont en pierre ; 3,000 hab. Fabrication de toiles, moulins à huile, important commerce de légumes, de fruits et de chanvre. Débris de monuments mauresques. Le nom du bourg est arabe.

ROJAS (Fernando de), écrivain et jurisconsulte espagnol, né k Montalban (Andalousie) vers 1450, mort en 1510. Il n’est célèbre que par la publication de la Célestine, la première œuvre dramatique detl’Espagne, par ordre chronologique, et qui serait aussi l’une des meilleures s’il était possible de la plier aux exigences de la scène. Quoique ce livre ait eu un grand retentissement au xvi« et au xviie siècle, aucun biographe ne s’est occupé de son auteur. Le «avant Nicolas Antonio lui-même, qui, dans sa Bibliothèque espagnole, a parlé de tant d’écrivains obscurs, n’a pas dit un mot de Fernando de Rojas. Il est cependant douteux qu’un esprit d’une telle trempe, après avoir produit la Célestine (v. ce mot), se soit arrêté là. Mais les graves fonctions de juriste qu’il exerçait, soit à Cordoue, soit k Séville, à une époque où les hommes de loi, en Espagne, étaient, sinon des prêtres, du moins des clercs, et peut-être aussi la crainte des vengeances du clergé, dont il ridiculisait les mœurs licencieuses, le forcèrent à n’écrire que sous le voile de l’anonyme. U s’est nommé, comme continuateur de la Célestine, dans de curieuses stances acrostiches qui précèdent le drame ; la réunion de toutes les lettres initiales de ces strophes forme la phrase suivante : El bachyler Fernando de Rojas veabo la comédia de Calysto y Melevea e fve nascydo en la pvevla de Afonialsiu) ; « Le bachelier Fernando de Rojas acheva la comédie de Calixte et Méhbëe (sous-titre de la Célestine) et naquit dans la ville de Montalban. » Dans la préface, il attribue le premier acte à un écrivain antérieur, qu’il dit être Juan de Mena ou Rodrigo Cota, et déclare que le plaisir qu’il éprouva k lire cette composition anonyme l’engagea à l’achever en y ajoutant les vingt actes suivants qui en font une œuvre si puissante et si originale. Il est probable, comme le conjecture le traducteur français, M. Germond de Lavigne, que Rojas est l’auteur de l’œuvre tout entière, car il y a la plus grande conformité d’idées et de style dans toutes les parties. Après avoir tâté le terrain en lançant le premier acte, qu’il n’avoua jamais, il s’abrita modestement, pour avouer le reste, sous l’humble rôle de continuateur. La Célestine, achevée vers 1492, au moment de la prise de Grenade, eut en Espagne dans le siècle suivant une vingtaine d’éditions. Elle a été traduite en français par le sieur de Lavardin (1578, in-4o) et récemment par M. Germoud de Lavigne (1843, in-12).

BOJAS (Francisco de), poète dramatique espagnol, né k Tolède en 1601 ; la date de sa mort est inconnue. On a méine beaucoup hésité sur la date et le lieu de sa naissance. La Huerta le fuit naître à Saint-Etienne-de-Gorinaz, Montalvan à Madrid, puisqu’il le place parmi les beaux esprits de la capitale ; tous deux se sont trompés en ie faisant naîtr.e en 1631, puisque chez noiis Rotrou et Scarron imitèrent ses pièces. Rojas, poète du grand siècle, contemporain de Lope de Vega et de Calderon, ne le cède ni en vigueur de conception ni en éclat de style à ses illustres rivaux. Inférieur seulement en fécondité, en universalité, il a doué la scène espagnole de chefs-d’œuvre qui peuvent se placer au même

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rang que les meilleures productions de Caideron, de Moreto, de Tirso de Molina. Il est surtout remarquable par le style ; ’quoiqu’il ne soit pas tout à fait exempt de ciiltisme, son vers a généralement un nerf, une fermeté inconnue à la plume trop facile de Lope de Vega. Il est un de ceux qui ont la science du mot propre, soit qu’il le cherchât, soit qu’il le rencontrât de verve, k un degré si étonnant, qu’on changerait difficilement une de ses expressions sans altérer’ la force ou la douceur de son vers. Comme conceptions, c’est un génie inégal ; quelques-uns de ses drames, Jvo hay padre siendo rey (Un roi n’est pas un père) et Losaspides de Cleopatra, touchent au burlesque en visant au sublime ; mais Rojas n’en a pas moins écrit un des quatre plus beaux drames de tout le théâtre espagnol, Garcia del Castanar. La même force d’invention et de style, la même entente des ressources dramatiques se font remarquer dans Bonde lui ;/ agravios no hay zelos, dans Entre bobos anda el juego (Entre fous va te jeu), un drame et une comédie qui peuvent être placés parmi les meilleurs. Moins puissant dans la comédie que dans le drame, il a pourtant la gloire d’avoir créé des types ; les Jodelets de Scarron, les Crispins et les Sganarelles de Molière viennent de chez lui en droite ligne. C’est lui qui a inventé le valet ingénieux, raisonneur et philosophe et qui a su le premier tirer parti de ce caractère. A un degré inférieur, d’autres compositions de Rojas, Abrir el ojo (Ouvrir l’œil), No hay amigo para amigo, El desdeu vengado, Procne et Eilornela, tiennent encore un bon rang dans le théâtre espagnol. Il est peu d’auteurs castillans qui aient été autant imités que lui par les fondateurs de notre théâtre, Rotrou, Scarron, Thomas Corneille. Rotrou lui doit son Vencestas, Thomas Corneille son Bertrand de Cigarral, imité de Entre bobos anda el juego, Scarron ses Jodelets. Jodetet ou le Atari valet est imité de l’Amo criudo, une des meilleures comédies de Rojas, et Jodetet duelliste de Donde agravios no liay zelos. Scarron est celui qui a imité le plus fidèlement.

En dehors de sa vie théâtrale, que l’on peut suivre à l’aide de ses drames et de ses comédies, on ne sait presque rien de Kojas. Comme le plus grand nombre des auteurs dramatiques, il était entré assez jeune dans les ordres ; il prit en 1631 l’habit de chevalier de Saint-Jacques.

ROJAS DE V1LLANDRANDO (Agustin), poète et comédien espagnol-du xvi= siècle, né, selon toute probabilité, à Madrid en 1377. Cet excentrique personnage, véritable héros du Roman comique, eut la vie la plus singulière et la plus accidentée. Il fut page, étudiant, soldat, comédien et notaire ; par-dessus tout, il était poète et écrivain humoristique, d’un talent endiablé, dont il a donné bien des preuves dans son ouvrage capital, le Voyage umusant {Et viaje entretenido), prototype du Roman comique de Scarron. A quelle famille appartenait-il ? d’où lui venait son nom ? quel rang social occupait-il par sa naissance ? On ne sait. Trois ou quatre personnages importants le réclamèrent pour leur fils et, somme toute, la situation éclaireie, il ne lui en resta pus un sur quatre. Il devait pourtant, dit Brid’oison, être fils de quelqu’un. À part quelques moments de situation régulière, fort rares dans sa vie, il passa son existence sur les grands chemins. A seize ans, il était soldat ; il guerroya en France et même, ayant été l’ait prisonnier à La Rochelle, il passa quelque temps sur nos galères. C’est lui-même qui a consigné dans son livre cette aventure désagréable ; mais il aurait pu tout aussi bien être envoyé rainer sur celles d’Espagne ; car a tous ses métiers il joignait celui d’habile voleur, d’adroit fripon. Il a fait confession en toute sincérité da maints démêlés qu’il eut avec lesalguazitset des ruses qu’il employait pour les dérouter. Ce fut sans doute à son retour da l’armée, les galères l’ayant dégoûté de la gloire, qu’il se rit comédien ambulant pour vivre ; k la tête d’une petite troupe composée de quatre associés (Rios, Ramirez, Solano et Rojas), il parcourut toute l’Espagne, jouant des farces dans les villages, dans les cours de ferme, au grand plaisir des populations. C’est dans son roman, Et viaje entretenido, qu’il faut lire le récit de ces promenades à travers le monde. Quand la comédie ne va pas, quaud le Fils prodigue ou la Résurrection de Lazare ne font pas un quarto de recette, on triche au jeu ou l’on vole l’aubergiste. Rojas, ce contemporain de Lope de Vega, semble appartenir a. une époque plus reculée d’un siècle, aux comédiens des Confréries de la Passion, et cependant il est rigoureusement vrai, si vrai que son livre a servi de point de départ.k tous ceux qui ont étudié le vieux théâtre espagnol, Peilicer, Moratin et Villanueva. Ses compagnons l’appelaient le chevalier du Miracle, parce qu’il n’était jamais a bout d’expédients. Chose étrange, il eut des intrigues amoureuses dans les plus hautes classes Ue la société ; son esprit, son originalité, son excentricité peut-être plaisaient singulièrement. D.e grandes dames s’intéressaient k lui et veillaient un moment sur son existence ; on roi voyait ; des habits magnifiques et des bijoux de prix, puis il retombait uans la plus atl’reuse misère, supportée avec la même gaieté et la même insouciance. Ce fut peut-être le mystère dont il savait s’entourer dans

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ces occasions qui accrédita le bruit de sa naissance illustre, naissance qu’il fallait cacher peut-être et sur laquelle on ne fut jamais fixé. Il publia son principal ouvrage, le Voyage amusant, en 1603 ; l’inquisition, toujours méticuleuse, exigea divers changements qui furent opérés dans les éditions postérieures. On a de lui encore un autre livre d’un genre plus sérieux, El ben republico. Il parait que lorsqu’il le publia, en 16U, il était arrivé k une position meilleure ; car il y prend le titra d’écrivain du roi, notaire public, un de messieurs de l’audience épiscopale de Zamora. De voleur passer notaire et audiencier épiscopal, c’était assez bien couronner sa carrière aventureuse ; jusqu’au bout i ! mérita le surnom de chevalier da Miracle. On ignore la date de sa mort.

ROKE s. m. (ro-ke). Mamro. Ecureuil de Ceylan.

ROKEJÉKAs. m. (ro-ke-jé-ka). Bot. Genre de plantes, de la famille des portulacées, dont l’espèce type habite l’Amérique du Sud.

ROKELLE ou SALE, rivière de la Guinée septentrionale. Elle prend sa source dans les monts Kong, par 90» 45’ de latit. N. et 12° 15’ de longit. O., coule au S.-O., puis k l’O., arrose le pays des Kourankos, de Liban, de Timani et prend le nom de Sierra-Leone, avant de se jeter dans l’Atlantique, un peu au-dessous de Freetown, après un cours d environ 500 kilom. Le lit est généralement hérissé de rochers. Les villes principales qu’elle baigne ou près desquelles elle passe sont Freetown, Rokon, Roketchick, Simera et Kamato.

ROKETCHICK, ville de la Guinée supérieure, sur la côte de Sierra-Leone, dans le pays de Timani, sur la rive gauche de la Rokelle, k 135, kilom. E. de Freetown, par 8» 30’ de latit. N. et 14» 31’ de longit. O.

ROK1TANSKY (Charles), célèbre médecin allemand, né à Kceniggrœtz en 1804. Il fut élevé aux gymnases de Leimeritz et de savillô natale el étudia ensuite la médecine k Prague et kVienne, où il se ût recevoir docteur en 1828. Il y devint successivement aide k l’École d’anatomie pathologique, professeur extraordinaire (1834), puis professeur ordinaire (1844) de cette science, li remplit aussi, depuis 1834, les fonctions de prosecteur au grand hôpital de Vienne et d’expert dans toutes les autopsies qui ont lieu k Vienne sur les individus dont la mort ne parait pas naturelle. Les observations qu’il a été ainsi amené k faire sur un grand nombre de cadavres se trouvent consignées dans son ouvrage intitulé : Manuel d’anatomie pathologique (Vienne, 1842-1847 et 1855-1861). La précision et l’exactitude des observations, la clarté, la vivacité et le bon ordre de3 descriptions forment les qualités caractéristiques da cet ouvrage, qui a fait justement regarder M. Rokitansky comme le fondateur de l’école allemande d’anatomie pathologique, et ses cours n’ont pus médiocrement contribué k la réputation de la Faculté de médecine de Vienne.

ROK1TZAN, ville de l’ancien royaume de Bohême, à 17 kilom. E. de Pilsen et à 75 kilom. S.-O. de Prague, sur la Kladawa ; 2,500 hab. Mines de fer aux environs. Elle fut prise et brûlée par Ziska en 1421.

ROKON, ville de la Guinée supérieure, sur la côte de Sierra-Leone, dans le pays de Timani, sur la rive gauche de la Rokelle, k HO kilom. de Freetown, par 8° 38’ de latit. N, et 14<>46’ de longit. O.

ROKOSZ ou ROKOSS s. m. (ro-koss). Hist. Ligue que les nobles polonais avaient le droit de faire pour s’opposer aux envahissements de l’autorité royale.

ROKOURO, rivière de l’intérieur de l’Afrique, dans le pays de Moviza. Elle coule au S.-S.-O. et se jette dans le Zambèze. Ses rives et son cours sont encore peu connus.

ROKYCZANY, ville de l’ancien royaume de Bohême. V. Rokitzan.

RÔLA.GE s. m. fro-la-jë — rad. râler). Action de rôler le tabac, de le mettre en rôles.

ROLAINPONT, village et commune de France (Haute-Marne), cant. de Neuilly-l’Evêque, arroud. et à 10 kilom. de Langres, station du chemin de fer de Paris à Mulhouse, sur les bords de la Marne ; 1,312 hab. Ce village, dont l’origine remonte au ixe siècle, doit occuper l’emplacement d’une station romaine. On y a découvert, en effet, de nombreux débris de constructions antiques, notamment des restes de mosaïques, un pavage et des fondations d’un caractère tout romain. On trouve sur le territoire de Rolainpont plusieursanciennes carrières de tuf aujourd’hui inexploitées, dont les cavités présentent encore de curieuses stalactites. On remarque, aux environs de Rolainpont, un site pittoresque, offrant l’aspect d’un cirque naturel, formé par un amphithéâtre de beaux rochers que couronnent des bouquets de bois et qui encadrent un magnifique fond de prairies.


ROLAND (le paladin), prétendu neveu de Charlemagne, célèbre dans les légendes du moyen âge ; c’est à peine un personnage historique. Eginhard raconte qu’après une excursion contre les Arabes d’Espagne Charlemagne rentrait en France, lorsque son ar-