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De historia liber (Venise, 15GS, in-8o) ; Oraiiones (Padoue, 1592, 2 vol. in-4o) ; des versions latines de la Rhétorique, de la Poétique et de l’Ethique d’Aristote.

BICCOnONl (Louis), auteur dramatique et comédien italien, connu au théâtre sous le nom de Lclio, né à Modène en 1674, .mort à Paris en 1753. Fils d’un comédien, il suivit la profession de son père et remplit avec succès l’emploi de premier amoureux, sous le nom de Fciierlcn. A l’âge de vingt-quatre ans, il entra dans la troupe de la Diana, femme de Jean-Baptiste Constnntini, et prît alors le nom de Lclio, qu’il a toujours porté depuis en Italie et en France. Chargé de former, dans son pays natal, une troupe de comédiens pour Louis XV enfant, il amena cette troupe en France et débuta au théâtre du Palais-Royal, en 1716, dans l’emploi de premier amoureux. Pendant douze ans, cet artiste, remarquable par sa distinction, son jeu intelligent, ses avantages physiques, resta au premier rang. ■ Son dialogue était aisé et animé, dit un contemporain. Personne n’a jamais mieux caractérisé les passions outrées et avec plus de vraisemblance. ■ En 1729, Riccoboni retourna en Italie, où il devint intendant des menus plaisirs et inspecteur des théâtres du duc de Parme. En 1731, il revint en France, mais renonça peu après au théâtre, obtint une pension de 1,000 livres et alla finir ses jours dans son pays natal. On lui doit des ouvrages écrits ’ dans un style terne et lâche. Nous citerons de lui : Dell’arte représentativa (Paris, 1728, in-8o) ; Histoire du théâtre italien, depuis la décadence de la comédie latine (1728-1731, 2 vol. in-12) : Observations sur la comédie et sur le génie de Molière (1739, in-12) ; Pensées sur la déclamation (1738, in-8o) ; Réflexions historiques et critiques sur les différents théâtres de l’Europe (1738, in-8o) ; De la réformation du théâtre (1743, in-8o). Tous ces écrits, à l’exception du premier, sont des déclamations contre les spectacles, que l’auteur considère comme dangereux pour les mœurs.

Louis Riccoboni a composé, en outre, un assez grand nombre de pièces de théâtre ; ce sont, pour la plupart, des imitations ou des l’emnni’jtiioiit.s d’anciennes pièces ou de pièces françaises. Nous citerons, entre autres : 17talien marié à Paris, comédie en trois actes (1716), grand succès. Cette pièce, traduite en français par son auteur et mise en cinq actes (1728), a été réduite à trois actes pur Lagrange (1737) ; le Libéral malgré lui (1716) ; la Force de l’amitié (1717) ; ('Imposteur malgré lui (1717), en cinq acies ; les Ignorants devenus fourbes par intérêt (1717) ; le Père partial (1718), en cinq actes ; le Joueur (1718) ; lesifeiileurs embarrassés (1720) ; le Mariage entre les vivants et les morts (1722) ; Samson, tragicomédie ; la Femme jalouse, etc.

RICCOBOM (Hélène-Virginie Baletti, dame), actrice italienne, femme du précédent, née à Ferrure en 1686, morte à Paris en 1771. Fille de comédiens, elle épousa le comédien Louis Riccoboni, qu’elle suivit en France, et joua avec talent les rôles d’amoureuse. De très-bonne heure elle s’était adonnée à la poésie et avait composé de gracieux petits poèmes, qui lui avaient valu d être admise dans plusieurs sociétés académiques de l’Italie. Ses essais dramatiques furent assez mal accueillis du public. Nous citerons d’elle : le Naufrage (1726), comédie imitée de Plaute ; Abdilly, roi de Grenade (1729), tragi-comédie, en col laboration avec Delisle de La Dre vetière, et une vive attaque contre la traduction de la Jérusalem délivrée par Mirabaud, sous le titre de : Lettre de Af He R...à l’abbé C. (1725).

RICCOBONI (Antoine-François), auteur dramatique et acteur, fils des précédents, né à Mautoue en 1707, mort à Paris en 1772. Il débuta à la Comédie-Italienne, dans les rôles d’amoureux, en 1726, et fut reçu dès la même année ; en 1729, il suivit ses parents en Italie. De retour en France, il reparut à la Comédie-Italienne (1731), par le rôle de Valère, dans les Amants réunis, fut parfaitement accueilli du public et renonça prématurément au théâtre, en 1758, pour s’occuper d’alchimie et d’entreprises industrielles. Riccoboni, considéré comme auteur dramatique, n’est pas au-dessus du médiocre. Son style a de 1 originalité, mais sa gaieté parait un peu forcée. Nous citerons de lui : ('Art du théâtre à madame..., suivi d’une lettre au sujet de cet ouvrage (Paris, 1750-1758, in - 80) ; les Effets de l’éclipsé, comédie en un acte et en prose (1724) ; les Comédiens esclaves (1726) ; Médée et Jason, parodie, avec Dominii^ue et Romugnesi (1727) ; Zéphire et Flore, pastorale héroïque en trois actes et en vers libres (1727) ; les Amusements à la mode, comédie en trois actes et en vers libres (1732) ; les Heureuses fourberies, comédie en cinq actes et en prose (1734). Cet ouvrage avait déjà paru eu France et en Italie, sous le titré de V Heureuse trahison ; le Conte de fée, comédie en un acte et en vers libres, avec Romagnesi (1735) ; les Indes chantantes, parodie en trois actes ; Castor et Pollux, parodie en un acte (1737) : Phaéthon, parodie en un acte (1743) ; le Prince de Suresne, parodie en un acte et en vers de la comédie-héroïque du Duc de Surrey (1746), etc.

RICCOBOM (Marie-Jeanne Laboras db MÊzièues, daine), actrice et femme de lettres, épouse du précédent, née à Paris en 1714, inorte dans la même ville en 1792. Elle s’éprit

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du comédien Riccoboni, lui donna sa main (1735) et bientôt entra au Théâtre-Italien pour y jouer les rôles d’amoureuse. Elle quitta la scène en 1761j laissant le souvenir d’une actrice estimable, rien de plus. Son talent d’actrice ne l’eut point sauvée de l’oubli si, femme de lettres distinguée, elle n’eu’ laissé quelques lettres et romans estimés. Voici son portrait, peint avec une certaine prétention, ce nous semble, par elle-même : « Ma taille est haute ; j’ai les yeux noirs et le teint assez blanc ; ma physionomie annonce de la candeur ; mes procédés ne l’ont point encore démentie. En parlant à une personne que j’aime, j’ai l’air vif et gai ; très-froid avec les étrangers. Je traite durement ceux que je méprise ; je n’ai rien à dire à ceux que je ne connais pas et je deviens tout à fait imbécile quand on m’ennuie... J’ai des amis ; j’en ai peu : s’il était possible d’en cultiver beaucoup, je n’en pourrais chérir qu’un petit nombre. L’esprit m’amuse sans me séduire ; mais les qualités du cœur m’intéressent, m’attachent et me plaisent dans tous les temps. »

Telle était la femme, lorsqu’un peu de tristesse eut passé sur sa vie, assombrie par la désillusion, la gêne et les chagrins. Voici les titres de ses principaux ouvrages : Lettres de Fanny Butiler (1757, in 12) ; Lettres de milady Calesby, Histoire du marquis de Crécy (1756, in-12) ; Amélie, roman traduit de Fiedling (1762, 3 vol. in-12) ; Miss Jenny (1764, 4 vol. in 12) ; Lettres de la comtesse de Sancerre (1767, 2 vol. in-12), qui ont fourni à l’auteur de l’Amant bourru le sujet de sa pièce ; Lettres de Sophie de Valière (1772, 2 vol. in-12) ; Ernesline ; Lettres de mytord Hivers (1777, 2 vol. in-12) ; Recueil de pièces et d’histoires (1783, 2 vol. in-12). À propos do l’Histoire du marquis de Crécy, une des productions importantes de notre auteur, un critique a dit : • Cette histoire, écrite avec autant d élégance que d’esprit, eut un grand succès ; elle le méritait ; elle joint la délicatesse des sentiments aux grâces du style, la vérité dus caractères à la chaleur de l’intérêt, la variété des tours à la finesse des réflexions. La marche en est vive et dégagée de frivoles circonstances ; les personnages sont nobles ; rien de bourgeois, rien de bas dans les détails ; point d’images déshonnêtes ni de peintures trop libres. Tout décelé un auteur à qui les mœurs du monde et les routes du cœur sont également connues. Le dénoûment, toutefois, laisse à désirer.» Al’Histoire du marquis de Crécy, comme aux autres ouvrages de Mme Riccoboni, nous pourrions reprocher surtout le manque de simplicité, de naturel, trop d’exclamations, trop d’épilhètes, l’exagération, la redondance. On dirait que l’auteur se croit encore sur la scène. Ces fautes graves sont rachetées, il est vrai, si elles peuvent l’être, par une grande vivacité de sentiment, de la passion et, partant, de l’intérêt.

RICCOBOM BALETTI (Elena), cantatrice italienne. V. Baletti.

1UCCOMANNI (Louis), agronome italien, no à Sabine en 1741, mort en 1788. Il se fit recevoir avocat à Rome en 1766, devint ensuite bibliothécaire du cardinal Salviati et s’occupa simultanément de littérature, de poésie, d’archéologie, d’économie publique et surtout d’agronomie. Ce fut lui qui suggéra l’idée de fonder à Montecchio une société agricole, la première qui ait existé dans les États de l’Église. Riccomanni était membre d’un grand nombre d’Académies. On cite de lui : Journal d’agriculture et de commerce, dédié au souverain pontife Pie VI (Rome, 1770) ; Journal d’agriculture ou Diario économiea (1777, 2 vol.) ; Journal des arts et du commerce (Macerata, 1780), etc.

■ R1CE-LAKB lac du haut Canada, district de Newcastle, près et au N. du lac Ontario, dans lequel ses eaux s’écoulent par la Trent. Il a 40 kilom. du N.-N.-E, au S.-S.-O. et 10 kilom. dans sa moyenne largeur. Un cours d’eau le met en communication avec le lac Shallow, qui communique lui-même avec le lac Huron.

ttICE ou ItHESE (Jean), philologue anglais. V. Rhbse.

RICERCARE s. m. (ri-tchèr-ka-ré — mot ital. qui signif. rechercher). Mus. Sorte de fugue d’un dessin recherché. || Pl. ricercari. || On dit aussi ricercata, pl. ricercate.

— Encycl. Ce mot désigne une espèce de fugue où l’on propose la première moitié du sujet, comme dans la fugue ordinaire, et où la seconde moitié se travaille en inversion simple ou stricte ; mais il s’applique encore plus particulièrement aux compositions du style madrigalesque (v. madrigal), qui, outre les recherches du dessin, présenteut encore celles du goût et de l’expression. « L’école italienne, dit Castil-Blaze, possède une quantité prodigieuse d’ouvrages et même de chefsd’œuvre en ce genre. Les principaux auteurs qui s’y sont distingués sont : Palestrina, L. Marenzio, Cl. Monteverde, don C. Gesualdo, A. Scurlatti, B. Marcello, J.-B.-M. Clari, Ag. Steffani et F. Durante.» D’autre part, on lit dans le Dictionnaire de plain-chant et ’de musique d’église ; «Les premiers compositeurs de musique instrumentale firent des morceaux auxquels on donna ces noms. Les organistes en ruent pour l’orgue. On a appelé aussi ricercare, ricercata, tous les inormci-i

ceaux, soit pour les instruments, soit pour les voix, dans lesquels on s’est attaché à des formes d’imitation et à des jeux harmoniques. Ainsi on petit donner, comme M. Fétis l’a fait, le nom de ricercari aux duos et trios de Clari, de Haendel, de l’abbé Steffani, de Durante, etc. »


RICEYS (les), bourg de France (Aube), ch.-l. de cant., arrond. et à 15 kilom. de Bar-sur-Seine ; pop. aggl., 2,288 hab. — pop. tot., 2,957 hab. Ce bourg, situé dans une étroite vallée qu’arrose la Laigne, est formé par la réunion de trois villages contigus : Ricey-Haut, Ricey-Haute-Rive et Ricey-Bas. Les Riceys furent, dit-on, fondés par les Boil, après la victoire que César remporta aux environs d’Autun sur les Helvétiens. Ils étaient autrefois fortifiés ; on voit encore quelques restes de murailles et des traces de fossés. Ils obéissaient à un seul seigneur, dont le château était situé à Ricey-le-Bas, sur une colline. La seigneurie des Riceys avait titre de baronnie. En 1718, Louis XV l’érigea en marquisat en faveur de Jean-Baptiste de Pomereu. L’ancien château, qui datait du xie siècle, fut alors détruit, à l’exception des tours féodales, et rebâti dans le goût du temps ; mais les tours elles-mêmes disparurent à l’époque de la Révolution, en sorte qu’il ne reste plus trace aujourd’hui du monument primitif. Le nouveau château n’offre rien de remarquable. On remarque à Ricey-le-Bas une église dont le portail et la flèche élégante attirent l’attention. Les coteaux des Riceys produisent des vins justement estimés.

Le vignoble des Riceys, le plus important du département de l’Aube, ne compte pas moins de 1,500 hectares de vignes réparties aux alentours de trois villages, savoir : le Haut-Ricey, le Ricey-Haute-Rive et le Bas-Ricey. Les vignes sont établies sur des coteaux accidentés. Le pineau noir à petits grains domine sur les bonnes côtes, mélangé de plusieurs autres sortes de pineaux, du sévigné, du troyen. Les méthodes de culture sont à peu près les mêmes que celles du département de l’Yonne. Les vendanges se font avec beaucoup de soin ; non-seulement on ne récolte que les plants fins pour les premières cuvées, mais encore on rejette les mauvais raisins pour les cuvées secondaires ; à peine les accepte-t-on pour les vins inférieurs ; afin de conserver au vin la finesse et la franchise de goût qui doivent le caractériser, on ne laisse cuver que quelques jours. Quand on veut faire des vins gris ou des vins rosés, on trie les raisins les plus fins et on ne laisse cuver que vingt-quatre ou trente-six heures. Ces vins, d’une couleur tendre, jouissent d’un bouquet tout particulier, d’une finesse et d’une légèreté remarquables ; comme on n’en fabrique que dans les bonnes années, ils sont toujours excellents. La goutte et le pressurage ne sont jamais mis à part, ce mélange favorisant, dit-on, la conservation du vin. Le soutirage a lieu en janvier ou en février, puis en été.

Les vins des Riceys se distinguent en plusieurs qualités : les vins fins, qui se classent à côté des secondes qualités de la haute Bourgogne et sont fins, vifs, généreux, bouquetés, francs de goût, très-supérieurs à leur réputation dans les bonnes années ; ils sont dignes enfin de paraître avec honneur à l’entremets. Leur sève rappelle celle des vins rouges de Champagne ; mais le commerce les classe parmi les vins de la basse Bourgogne et nous devons les y laisser. Deux années de tonneau sont nécessaires à leur maturité ; ils se gardent bien en bouteilles et y acquièrent une excellente qualité. Les fûts dans lesquels on les conserve contiennent de 215 à 225 litres. Les coteaux les plus renommés de ce vignoble étendu sont les suivants : la Forêt, la Tronchoy, le Bondier, le Chauzeux, le Rotier, le Champlauche, etc. Les vins fins s’expédient dans le Nord.

Les passe-tout-grain, ou ordinaires bourgeois, s’écoulent sur Paris ; les vins communs se consomment sur place ; les vins gris et rosés se vendent en Normandie ; les vins les plus fins valent de 150 à 200 francs la pièce ; les vins communs sont cotés à 25 où 35 francs la pièce. Les vins des Riceys ont la propriété de précipiter les boissons froides, telles que la bière et le cidre, dont les Normands font le plus grand usage.


RICH s. m. (rich). Comm, Fourrure fournie par une espèce de loup-cervier.

— Encycl. Aujourd’hui, toutes les pelleteries qui nous viennent du Nord ou de l’Orient reçoivent le nom de fourrures, nom générique qui les comprend’dans leur ensemble ; c’est à peine si les martres et les zibelines ont conservé une dénomination particulière. Il n’en était pas de même ou siècle dernier ; chaque espèce de fourrure avait encore conservé un nom qui la faisait distinguer des autres. Le rich se composait de la peau d’une sorte de loup-cervier qui se rencontre en Pologne et en Lithuanie ; sa fourrure est des plus belles, des plus fines et surtout des plus riches.,

Le rich se rencontre encore en Suède et en Perse, mais il diffère alors du rich polonais.

Le rich de Perse est fond blanc avec mouchetures noires ; le poil en est long, fin et fourni. •

Le rich de Suède est rougeâtre, tandis que

RICH

celui de Litlntanie est d’un beau gris de fer. Ils se vendent tous un grand prix.


RICH (Claude-Jacques), voyageur anglais, né i>rès île Dijon (Bourgogne) en 1787, mort à Schiraz, en Perse, en 1821. Tout enfant, il fut emmené à Bristol, où il s’adonna avec autant d’ardeur que de succès à l’étude des langues orientales. Entré, en 1803, au service de la compagnie des Indes, il fut nommé peu après secrétaire du consul général d’Égypte, puis partit pour l’Inde, visita Constantiuoplo, la Syrie, la Perse, arriva à Bombay en 1807 et devint ensuite résident à Bagdad. Tout en remplissant ces fonctions, Rich explora les ruines do Babytone, celles de Ninive, le Iiourdistan, etc. Après s’être rendu de nouveau à Constuntinople et avoir fait un voyage à Paris, il fut appelé à un haut emploi k Bombay. En traversant la Perse pour prendre possession de son poste, Ricli fut emporté par une attaque de choiera. 1 ! connaissait à fond presque tous les idiomes de l’Orient et avait réuni d’importantes collections qui font aujourd’hui partie du British Muséum. Nous citerons de lui : Mémoires sur les ruines de Babyloue (1812-1818) ; Récit d’un séjour dans le Kourdistan (1836, in-S°), avec carto.


RICHARD s. m. (ri-char — rad. riche). Homme ires-riche : Un richard. Un gros richard. J’ai là quelques petites épargnes que j’allais placer ; je ne suis pas un richard, mais enfin, avec un peu d’ordre, on a toujours quelques cartouches au service de ses amis, (Scribe.)

— Ornith. Nom vulgaire du geai.

— Ent.om. Nom vulgaire des insectes des genres cucuje et bupreste : L’or et la couleur de rubis la plus éclatante brillent sur les étuis des richards. (V. de Boraare.)


RICHARD-TOL, poste militaire français dans le Sénégal (Oualo), sur la rive gaucho du fleuve et à 130 kilom. N.-B. de Saint-Louis ; 400 hab.


RICHARD DE CORNOUAILLES, empereur d’Allemagne, fils de Jean sans Terre, né à Winchester en 1209, mortu Ivirkham en 1272. Il n’avait que seize ans lorsqu’il fut chargé par Henri III, son frère, d’une expédition en Guyenne ; il remporta quelques avantages et eût probablement achevé la conquête de cette province, si les seigneurs français qui s’étaient engagés h le seconder n’eussent fait la paix avec le roi Louis IX. Néanmoins, Richard sut se maintenir dans les contrées qui restaient aux Anglais. Il se croisa ensuite (1240) et se distingua en Palestine. En 1257, ayant acheté les voix d’un certain nombre d électeurs, il se fit proclamer empereur d’Allemagne et se distingua par la sagesse de son administration. Bien qu’il n’ait jamais été couronné et que les dissensions de l’Angleterre le forçassent d’être le plus souvent absent de ses États, il exerça tous les droits de la souveraineté pendant près de quinze années et accomplit quelques réformes utiles, entre autres l’abolition de tous les péages du Rhin.

RICHARD lor, Son. Pcnr, né en 935, mort en 996, duc de Normandie, fils de Guillaume LongueEpée. Il tomba, à la mort de son père (943), au pouvoir de Louis d’Outreîncr, s’échappa, caché dans un botte de paille, recommença la lutte centre lui et, grâce au* secours d’Aigrold, roi de Danemark, et de Hugues le Grand, le contraignit à reconnaître sa suzeraineté sur la Normandie. Plus tard, il contribua à l’élévation de Hugues Capet, lit des guerres heureuses contre Thibaut, comte de Blois, et Othon Ier", roi de Germunio, et s’attacha à faire prospérer dans ses États le commerce et l’industrie.

RICHARD 11, le Bon, duc de Normandie, fils du précèdent, mort en 1027. Il succéda à son père en 996 et dut son surnom à la munificence dont il lit preuve envers les abbayes et les monastères. En réalité, c’était un prince orgueilleux et sans pitié. Un seul fait de sa vie suffirait à le prouver. Eu 997 éclata dans sas États une révolte des paysans écrasés par l’oppression des seigneurs, et ce mouvement fut réprimé par les ordres de Richard, avec la plus sauvage cruauté. Il appela h. son aide, contre le comte de Chartres, les guerriers Scandinaves, secourut ensuite le roi Robert contre les Bourguignons et, après avoir soutenu une dernière lutte contre le comte de Châlons, durant laquelle son armée envahit la Bourgogne et y mit tout ù feu et à sang, il alla mourir dans l’abbaye de Fécamp.

RICHARD III, duc de Normandie, fils du précédent, mort à Rouen en 1228. Il eut à se détendre contre son frère Robert, qui l’empoisonna après avoir obtenu son pardon. V, Robert 1er, u Diable.

RICHARD 1er, comte d’Aversa et prince de Capoue, mort en 1078. Il succéda, en 10= S, à Rainolfe, son oncle, comme comte d’Aversa, obtint de Nicolas II la principauté de Capoue en 1059, puis s’empara de Capoue et de Gaete. En 1066, il dévasta le duché de Rome ; mais, en 1073, le duc de Toscane, Godefroi, le contraignit à rendre hommage un pape Grégoire VII, qui, plus tard, l’excommunia en même temps que son beaufrèro Robert Guiseard, lorsqu’ils eurent étendu leurs conquêtes jusque dans la Caïupunie. Richard était sur le point de s’emparer de