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en renouvelant les surfaces en contact avec l’air. Au bout de deux ans d’exposition à l’air, la sulfatisation du fer et de l’alumine n’est pas encore achevée, mais elle est pourtant suffisante pour qu’on puisse livrer les pyrites à l’agriculture et a l’industrie. On dit alors qu’elles ont jeté leur feu, qu’elles sont effleuries.

Pour comprendre cette dernière expression, il faut savoir que le minerai, d’ubord noir, prend une couleur grise par suite des nombreux cristaux blancs ou verts qui sont formés pendant la combustion et qui brillent à l’air d’un éclat assez vif. Il est indispensable que les pyriles aient passé deux années exposées en tas aux influences atmosphériques ; pour peu que l’extracteur manque de bonne foi et que, poussé par le désir de rentrer plus tôt dans ses déboursés, il devance ce terme, l’agriculteur achète un produit non-seulement inerte, mais nuisible. Kn effet, les grains de pyrites en contact avec la plante se sulfatisent alors à ses dépens en lui enlevant l’oxygène qui la fait vivre. Il est donc extrêmement important de se prémunir contre les fraudes qui pourraient être commises.

L’analyse chimique a fuit reconnaître dans le minerai pyriteux de Turzy 15 pour 100 de sulfure de ter, et 1,50 seulement dans celui d’Ennelles. Voici ie résultat des analyses opérées par M. Lefebvre, professeur à Suint-Quentin. Au sortir de lu mine, le minorai contenait : 19,4 de sulfure do fer, 22,5 de matières charbonnées et bitumineuses, 34 de terre argileuse, 1,9 de sulfate de chaux, 22,2 d’eau. Après un an d’exposition à l’air, le même minerai contenait : 12,6 de sulfure de fer, 14,4 de sulfates de fer et d’alumine. A Forges-les-Eaux, le minerai, débarrassé par des lavages de la plus grande partie de ses sels solubles et exposé de nouveau à l’air, renfermait encore : 2,74 de matières organiques solubles, 1,79 de sulfate de fer, 38,92 de sable fin, 49,83 d’humus insoluble, 6,72 d’oxyde et de sulfure de fer.

On trouve dans ces pyrites, outre les sels solubles, des matières organiques végétales très-riches en azote. On y trouve aussi une notable quantité d’acide sulfurique libre. Ces divers éléments vont servir à expliquer leur rôle industriel ou agricole. Dans l’industrie, on en tire de l’alun, du sulfate de fer. Ces deux produits sont obtenus par une sorte de lessivage. Le résidu est mis de côté sur le sol, où il se dessèche lentement ; il est ensuite vendu à bas prix aux agriculteurs. Quelquefois, après l’avoir de nouveau exposé à l’air pendant une année, on le dispose par lits alternatifs avec des fagots ou bourrées qu’on enflamme. Il en résulte une terre rougeâtre dans laquelle, au lieu de sulfate et de sulfure de fer, on trouve du peroxyde rouge de fer et du sulfate d’alumine. On extrait ce sulfate d’alumine par un nouveau lessivage.

Le principal emploi des pyrites est dans l’agriculture. En Picardie, on en fait un très-grand usage. De là même le nom de cendres de Picardie qu’on leur applique communément. Cette pratique a pris naissance vers 1736. Depuis lors, on les a tour à tour préconisées et délaissées. En ce moment même on les dédaigne presque. Ces alternatives n’ont pour raison d’être que l’ignorance. Aujourd’hui, les moyens d’investigation fournis par la science suffisent amplement pour guider les agriculteurs de manière à leur éviter tout mécompte dans l’emploi des pyrites.

On trouve dans cette substance les sels solubles et une matière azotée. Ces sels, ainsi que les acides libres, servent à convertir le calcaire du sel en plâtre. On sait les effets produits par le plâtre sur les crucifères, sur lus plantes des prairies, principalement sur celles des prairies basses et humides. Ces effets tiennent du merveilleux. Le sol est comme transformé et parait doué d’une fertilité dont rien jusqu’alors n’aurait pu donner l’idée. Les pyrites produisent absolument le même effet que le plâtre ; mais leur emploi doit être fait avec discernement et dans certaines conditions. En premier lieu, il faut que le sol contienne une assez grande quantité de carbonate de chaux pour changer le sulfate de fer en sulfate de chaux. Si le sulfate de fer acide atteint les plantes, celles-ci meuront et la terre se trouve frappée de stérilité. Aussi faut-il avoir soin de marner souvent les terres qui reçoivent des pyrites, afin d’être sûr qu’elles renferment toujours une quantité suffisante de carbonate de chaux.

Pour connaître si l’emploi des pyrites a été fait dans de bonnes conditions, on aura recours à un moyen extrêmement simple et qui est à la portée de tous. Quelque temps après l’épandage, lorsque les pluies ont achevé de dissoudre les sels de fer et d’alumine, on prend, sur divers points du sol, des échantillons de terre végétale sur laquelle on verse quelques gouttes d’acide muriatique ou simplement de vinaigre concentré. S’il y a effervescence, on peut être assuré que l’emploi des pyrites n’aura que de bons résultats. 11 est bien entendu qu’il ne dispense en aucun cas dos fumures. Néanmoins, elles ne sont pas seulement un amendement, et elles constituent en général un engrais d’une certaine valeur. Aussitôt que le fer s’est combiné avec le calcaire, les corps azotés se décomposent et jouent le rôle d’engrais.

Pour donner aux pyrites une haute valeur comme engrais, on n’a qu’à les mêler aux

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déjections humaines, qu’elles absorbent en grande partie. Cette pratique, qui est aujourd’hui en usage dans quelques localités seulement, y produit les plus heureux résultats. D’ordinaire, on répand les pyrites pendant l’hiver, à la dose de 10 à 20 hectolitres par hectare.

PYRITEUX, EUSB adj. (pi-ri-teu, eu-zerad. pyrite). Miner. Qui est à l’état de pyrite, qui contient de la pyrite : Fer pyriteux. Cuivre PYRITKUX.

PYRITIFÈRE adj. (pi-ri-ti-fè-re — de pyrite, et du lat. fero, je porte). Miner. Qui renferme de la pyrite : Schiste pyritifÈRB.

PYRITIFORME adj. (pi-ri-ti-for-me — de pyrite, et de forme). Miner. Qui a la forme de la pyrite : Minéral pyritiformb.

PYRITISÉ, ÉE (pi-ri-ti-zé) part, passé du v. Pyritiser. Converti en pyrite : Substance

PYRITISÉB.

PYRITISER v. a. ou tr. (pi-ri-ti-zérad. pyrite). Miner. Convertir en pyrite : Py- RmsiiR le fer.

PYBITZ, autrefois Periscum, appelée Pomment par les Wendes, ville de Prusse, province de Poméranie, à 42 kilom. S.-E. de Steltin j 5,870 hab. Important commerce de grains et de laine.

PYRKBR DE FELSO’EŒR (Jean-Ladislas), poète allemand, né à Langh (Hongrie) en 1772, mort en 1847. Il entra en 1792 dans l’ordre de Clteaux, et, aprqs avoir été curé de diverses paroisses, il devint, en 1818, évêque deZips, en 1820 patriarche de Venise et, en 1827, archevêque d’Erlau. Il était, depuis 1821, conseiller intime, et il reçut, en 1845, de l’université d’Iéna, le diplôme de docteur en philosophie. Ce prélat rendit de grands services à l’enseignement public, à la religion, et favorisa de tout son pouvoir le développement des talents qu’il parvenait à découvrir dans les jeunes gens ; mais il doit surtout sa réputation à ses poésies et il a été regardé, par certains critiques, comme le rénovateur de l’épopée en Allemagne. On lui doit : Perles de l’antiquité sacrée (Vienne, 1823) ; Tunisias, épopée dont le sujet est l’expédition de Charles-Quint contre Tunis (Vienne, 1820) ; ftudolftas (Vienne, 1824), épopée sur la vie du fondateur de la dynastie de Habsbourg. Pyrker a composé, en outre, des poésies lyriques et élégiaques, réunies dans deux recueils : Chants d’aspiration vers les Alpes (1845) et Tableaux empruntés à la vie de Jésus et des apôtres (1846). Ses Œuvres complètes ont été rééditées à Stuttgard (1853, 3 vol.).

PYRMONT, ville de l’Allemagne du Nord, dans la principauté de Waldeck, à 45 kilom. S.-O. de Hanovre et à 100 kilom. N.-E. de Waldeck, ch.-l. de la petite principauté, sur l’Emmer ; 2,600 hab. Pyrmont, en tant que ville proprement dite, n’a jamais eu mie grande importance. Il possédait néanmoins un château fort construit en 1552 et qui, après avoir soutenu un siège lors de la guerre de Trente ans, fut entièrement démantelé, puis abattu et remplacé, en 1706, par un édifice moderne. Le château actuel de Pyrmont sert aujourd’hui de résidence d’été au prince de Waldeck. La ville doit sa célébrité à ses eaux minérales, qui étaient déjà connues du temps de Charlemagne. Elles durent de bonne heure être un but de rendez-vous, car, en 1556, d’après un document authentique, près de lOjOOO baigneurs s’y rendirent. Plus tard, le séjour de plusieurs têtes couronnées aux eaux de Pyrmont mit le comble & leur vogue ; elles comptèrent, en effet, parmi leurs visiteurs, le czar Pierre le Grand, le roi d’Angleterre George I<", Frédéric le Grand et la reine Louise de Prusse. La réputation des eaux de Pyrmont parait avoir pénétré, auxvne siècle, jusqu’en France, et cette station thermale joua très-probablement, dans la haute société de l’époque, le rôle que tient Baden-Baden aujourd bui, car on lit dans une Gazette de Paris de 1681 un article sur « ce qui s’est passé aux eaux de Pyrmont entre les vingt-sept altesses qui s’y sont trouvées, à Cette vogue s’est, depuis, considérablement ralentie, car le chiffre actuel des baigneurs de Pyrmont ne dépasse pas 3,000. Les eaux de Pyrmont se composent de huit sources, d’une température de 12 degrés centigrades. La plus utilisée, d’après M. Joanne, se nomme la Trinkquelle et ne fournit pas moins, chaque année, de 300,000 cruchons d’eau à l’exportation. Toutes sont ferrugineuses, dans la proportion de 0&r,07 par litre, et gazeuses. L’une d’elles, le Brodelbrunn, renferme assez d’acide carbonique pour qu’en s’échappant le gas produise une véritable et bruyante explosion. Les eaux de Pyrmont se prennent indifféremment en boissons et en bainset sont recommandées comme fortifiantes dans toutes les convalescences et dans tous les cas de débilité. La saison dure en juin, juillet et août. Nous ajouterons que Pyrmont est à la hauteur des stations d’eaux les plus aristocratiques, qu’on y trouve un théâtre, un casino, une salle de jeu, etc., etc. Les promenades de la ville consistent d’abord dans la rue principale, sorte d’avenue large de quarante pas et bordée de tilleuls, puis dans le Iilosterallee, le parc, le jardin du château et l’Altenau. En dehors de Pyrmont se trouvent d’autres promenades, également fréquentées par les baigneurs : le Kriedensthal, Lœvenhausen,

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le Hunenboarg, le Bomberg, etc., etc. Au centre de l’une d’elles, dite le Kœnigsberg, se trouve un monument en marbre érijîé à Frédéric II. La petite principauté de Pyrmont, qui fait partie des Etals du prince de Waldeck, est enclavée entre le cercle prussien de Minden, province de Westphalie, et la province de Hanovre, cercle de Holzminden. PYRO, préf. V. pyr.

PYROACÉTIQUE adj. m. (pi-ro-a-sé-ti-ke

— du préf. pyr, et de acétique), Cbim. Se dit d’un éther obtenu par la distillation à sec des acétates.

PYROBAMSTIQUE adj. (pi-ro-ba-li-sti-ke

— du préf. pyr, et de balistique). Art inilit. Qui lance le feu : Arme pyrobahstiquiî.

— s. f. Art de calculer la portée des armes à feu.

PYROBOLAIRE s. m. (pi-ro-bo-lè-re — du préf. pyr, et du gr. bote, action de lancer). Ane. art milit. Soldat qui lançait des traits enflammés. Il Soldat qui taisait usage du pyrobole.

PYROBOLE s. m. (pi-ro-bo-le — du préf. pyr, et du gr. bolos, qui lance). Entom. Syn. d’AMPHioNYCHB et d’uK.MiLOPHK, genre d’insectes.

— Bot. Syn. d’KtmoTiON, genre de cryptogames.

PYROBOLÉLOG1E s. f. (pi-ro-bo-lé-lo-jtdu préf. pyr, et du gr. bole, action de lancer ; lonos, discours). Art de faire des feux d’artifice.

PYROBOLÉLOGIQUE adj. (pi-rO-bo-lé-loji-ke — rad. pyrobotélogie). Qui a rapport à la pyrobolélogie.

PYROBOLIQUE adj. (pi-ro-bo-li-ke — rad. pyrobole). Qui concerne l’art de lancer des projectiles avec les armes à feu.

A.rt, M..Valet pyrobolique. Projectile creux consistant en un cylindre de bois chargé à balles et à pétards.

PYROBOLISTE s. m. (pi-ro-bo-li-ste —du gr. purobotos, qui lance le feu). Ane. art milit. Artificier ; ingénieur artificier. Il Vieux mot.

PYROBOLOGIE s. f. (pi-ro-bo-lo-jî). Syn.

de PYROBOLÉLOGIE.

PYROBOLOGIQUE adj. (pi-ro-bo-lo-ji-ke). Syn. de pyrobolélogiqdb.

PYROCAMPHRÉTIQUE adj. (pi-ro-kanfré-ti-ke — du préf. pyro, et de camphre). Chim. Se dit d’un acide produit par l’action de la chaleur sur l’acide camphrêtique. . — Encycl. L’acide pyrocamphrélique C101114O*

est un corps que Schwanert a obtenu par l’action de la chaleur sur l’acide camphrétique, l’un des produits de l’action de l’acide azotique sur le camphre. Lorsqu’on chauffe du camphre avec dix ou douze fois son poids d’acide azotique de 1,34 de densité et qu’on cohobe le liquide aussi longtemps qu’il se produit une action, il se forme a la fois de l’acide camphorique et de l’acide camphrétique. Quand l’action est complète, on évapora le liquide aussi complètement que possible, afin de le débarrasser de l’acide azotique, qui se dégage en vapeurs, et de l’acide camphorique, qui se dégage en cristaux. L’eau mère sirupeuse est ensuite traitée par dix fois son poids d’eau froide ; il reste un acide insoluble et il se dissout de l’acide camphrêtique CiOH«0*(OH)a.

Pour purifier ce dernier, on filtre la solution, on l’évaporé et on reprend le résidu par l’eau, en répétant cette opération jusqu’à ce que le résidu de l’évaporation soit entièrement soluble dans l’eau froide ; puis on neutralise la liqueur avec de l’ammoniaque et on la précipite ensuite fractionnairement par l’acétate neutre de plomb. On pourrait aussi la préci Îiter directement sans la neutraliser au préaable. Le précipité renferme l’acide camphorique qui restait dans le liquide, ainsi qu’un troisième acide. Après avoir enlevé par le filtre ce premier précipité, on achève la même précipitation par le sel plombique, on recueille le précipité, on le lave, ou ie met en suspension dans l’eau, on le décompose par un courant d’hydrogène sulfuré, on filtre et l’on évapore. L’acide camphrêtique ainsi obtenu est un sirop épais, inodore et d’un jaune pâle, qui.ressemble à la térébenthine de Venise ; il possède une saveur acide piquante et quelque peu amère ; il est facilement soluble dans 1 eau, l’alcool et l’éther. Ces sels sont incristallisables et répondent à la formule Cl<>H«M’"307.

L’éther éthylique CH>H»(C2HS)30ï s’obtient par l’action de l’iodure d’étbyle sur le sel d’argent ou par l’action d’un courant de gaz chlorhydrique sur une solution alcoolique de l’acide libre ; c’est une huile visqueuse non volatile, dont la densité égale 1,0775 à 13».

Lacide diéthyl-camphrétigue

CWHIS(C2H5)207

se produit en même temps que l’éther neutre lorsqu’on opère par le deuxième procédé. On peut extraire l’éther neutre du mélange en traitant l’huile par une solution de soude légère, agitant la liqueur avec de l’éther et évaporant l’éther ; il reste alors sous la forma d’une huile visqueuse qui a une densité de 1,128 à 13».

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L’acide camphrêtique, soumis à une distillation lente au bain d’huile, donne à 100» un liquide aqueux qui renferme de l’acide acétique et dal’acétene, puis, entre 180» et 220", un liquide huileux qui se concrète partiellement en tables cristallines ; finalement, à 270» environ, un sublimé cristallin blanc avec un

?rand résidu de charbon. Les cristaux en

orme de table constituent l’acide inétacuniphrétique CIOH1OO8 ou deuxième anhydride camphrêtique ; le sublimé est constitué par de l’anhydride camphorique C^H^O3.

L’acide pyrocamphréiique est une huile visqueuse, jaune pâle, plus lourde que l’eau, d’une odeur aromatique et d’une saveur à la fois acide, brûlante et aromatique. Il fond entre 206° et 210°, ne se solidifie point à 0°, est insoluble dans l’eau et se dissout facilement dans l’alcool et dans l’éther en formant des solutions fortement acides. Le sel de baryum et le sel de plomb C20HMPh»O» sont des précipités blancs amorphes.

L’acide métacamphrétique C1Q1110O* cristallise dans l’alcool, après décoloration de sa solution par le noir animal, en tablettes rhombiques, qui fondent à 89° et se solidifient à 66°. Ces cristaux sont peu solubles dans l’eau froide, plus solubles dans l’eau chaude et solubles en toutes proportions dans l’alcool et l’éther. Les solutions aqueuses qui ont une réaction acide ne sont point précipitées par les sels de calcium ou de baryum. Elles ne le sont pas davantage après neutralisation.

PYROCAREs. f. (pi-ro-ka-re). Hist. ecclés. Membre d’une congrégation de femmes qui existait vers le milieu du xive siècle.

PYROCÉPHALE s. m. (pi-ro-sé-fa-le — du préf. pyro, et du gr. fcephalê, tête). Omith. Syn. de muscipète ou tyrannule.

PYROCHIMIE s. f. (pi-ro-chi-ml — du préf. pyro, et de chimie). Partie de l’ancienne chimie qui traitait du feu.

PYROCHIM1QUE adj. (pi-ro-chi-mi-kerad. pyrochimie). Qui a rapport h la pyrochimie.

PYROCHLORE s. m. (pi-ro-klo-re — du préf. pyro, et du gr. chloros, vert). Miner. Titanaie de chaux, qu’on trouve dans la syénite de Norvège.

PYROCHREs. m.(pi-rc-kre —du préf.pyro, et du gr. chroa, couleur). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des trachélydes, type de la tribu des pyrochroïdes, comprenant six espèces, répandues dans l’hémisphère septentrional.

— Bot. Syn. d’usTAUB, genre de cryptogames.

— Encyol. Entom. Les pyrochres ont pour caractères : la tête presque triangulaire, dégagée, un peu penchée ; les yeux allongés, échanerés ; les antennes filiformes, plus fortement pectinées chez les mâles ; le labre membraneux ; les mandibules cornées, aiguës ; les mâchoires presque membraneuses ; tes palpes maxillaires filiformes ; les palpes labiales plus courtes ; la lèvre bifide ; le corselet arrondi ; l’écusson petit ; les élytres plans, flexibles ; les pattes longues et grêles. Ces insectes sont d’un rouge de feu. Le3 espèces peu nombreuses de ce genre habitent presque toutes l’Europe ; on les trouve, ainsi que leurs larves, sous l’écorce des arbres. Lo pyrochre écartute a le corselet et les élytres d’un beau rouge écartate et l’écusson noir, ainsi que la tête et le dessous du corps. Il est assez commun en France. Sa larve parait vivre trots ans avant de se transformer en nymphe, mais ne reste qu’une quinzaine de jours sous ce dernier état. Cette nymphe est presque toujours à découvert sous 1 écorca et se meut rapidement dès qu’on lu touche.

PYROCHROÏDE adj. (pi-ro-kro-i-de — de pyrochre, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au pyrochre.

— s. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des trachélydes, ayant pour type le genre pyrochre.

PYROCITRATE s. m. (pi-ro-si-tra-te — du préf. pyro, et de citrate). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide pyrocitrique avec une base.

PYROCITRIQUE adj. m. (pi-ro-si-tri-kedu préf. pyro, et de citrique). Chim. Se dit d’un acide obtenu par la distillation de l’acide citrique à sec.

— Encycl. L’acide pyrocitrique constitue, au moins pour la plus grande partie, un liquide huileux qui passe dans la distillation sèche de l’acide citrique. On le purifie par de nouvelles distillations. Il est incolore, presque inodore, et bout à 212° ; il attire l’humidité de l’air et se combine lentement à l’eau en so transformant en acide citracônique (v. ce mot). Sa composition est représentée par la formule C1<>H»0&. Il se combine directement k l’ammoniaque et à l’aniline.

Il est isomère avec les acides pyromucique et pyroméconique. V. ces mots.

Pyrocitriques (acides). On désigne sous le nom générique à’aeides pyrocilriques tout groupe d’acides organiques isomères oui se produisent dans ladistifiation sèche de 1 acide citrique ou par la transformation de corps formés dans cette distillation. Ces acides sont tous bibasiques et correspondent à la formule

C10H6Q8.