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sède, en général, une certaine aisance ; le simple manouvrier lui-même jouit d’une condition meilleure que celle de la plupart des ouvriers de nos grandes villes. Presque toujours il arrive à posséder quelques lopins de terre qui lui fournissent une partie de ses aliments et l’occupent pendant les chômages. Dans de telles conditions, on comprend que la terre ait une valeur vénale considérable. En Limagne, le prix moyen de l’hectare est de 5,000 à 6,000 francs, et il atteint facilement le chiffre de 10,000 francs. Ailleurs, les prix varient de 3,400 à 1,400 francs. Comme conséquence du morcellement, la culture par les propriétaires est la règle générale. On ne trouve de métayers que dans la montagne ; les baux y sont de trois, six et neuf ans ; ils prennent cours soit au 25 mars, soit au 11 novembre. Dans la plaine, on afferme à prix d’argent des parcelles, presque jamais un corps de domaine. La durée des baux y est la même que dans la montagne.

Si, grâce à une population active, industrieuse et surtout économe, l’industrie agricole de ce département donne de bons résultats, l’industrie manufacturière n’y est pas non plus négligée. C’est ainsi que l’on fabrique de la quincaillerie, de la coutellerie, notamment à Thiers ; des étamines, des camelots dans l’arrondissement d’Ambert ; des toiles au N. et à l’E. du département, des couvertures de laine, du papier estimé, de la faïence, de la poterie, de la verrerie, des pointes de Paris, des clous, des pâtes d’Italie, des produits chimiques, de l’amidon, des toiles métalliques, etc., sans compter les exploitations de houille, minerai de fer, laves, pierres meulières, pierres à chaux, grès calcaire, etc. Tous ces divers produits agricoles et manufacturés donnent lieu à un mouvement commercial que nous résumons d’après M. P. Neulat, auteur d’une géographie moderne du département du Puy-de-Dôme : « Outre les bêtes à cornes, dont la valeur peut s’élever à 8 millions, le département exporte environ 4,000 hectolitres de bière, une grande quantité de blé et de farine, pour 100,000 francs de bois de noyer, pour 3 millions de couteaux, 150,000 francs de fruits verts, 80,000 francs de fruits confits ou de pâtes, 1 million de fromages, 2 millions de vins, etc. il tire à son tour d’énormes quantités de marchandises des autres départements : pour 200,000 francs de chevaux fins ; 250,000 francs de draps fins et 560,000 francs de draps communs ; 500,000 francs d’huile, 2 millions de rouennerie, 800,000 francs de soieries, 600,000 francs de sucre, 650,000 francs de tabacs, 450,000 fr. de sel, etc. »


PUY-L’ÉVÊQUE, bourg de France (Lot), ch.-f. de cant., arrond. et k 33 kilom. N.-O. de Cahors, sur le flanc d’une montagne qui domine le Lot ; pop. aggl., 1,280 hab. — pop. tôt., 2,541 hab. Exploitation de minerai de fer ; forges aux environs du bourg. On ignore l’origine de ce bourg, autrefois fortifié ; on sait seulement que pendant la guerre des albigeois il embrassa la cause du comte de Toulouse et refusa de reconnaître Simon de Montfort. L’évêque de Cahors s’en empara k l’aide de ses vassaux et obtint du pape la permission de le conserver ; dès lors, ce bourg porta le nom de Puy-1’Evêque. Les Anglais s’en emparèrent sous le règne de Charles V et l’occupaient encore en 1428.

PUY-GUILLAUMË, bourg et commune de France (Puy-de-Dôme), cunt. de Châteldon, arrond. et à 13 kilom. N. de Thiers, entre l’Allier et la Dore ; 1,791 hab. Scieries hydrauliques de planches ; commerce de bois de construction.

PUY-LA-ROQUE, bourg et commune de France (Tarn-et-Garonne), cant. de Montpezat, arrond. et à 34 kilom. N.-E. de Montanban ; pop. aggl., 1,136 hab. — pop. tôt., 2,072 hab. Tanneries.

PUY-NORMAND (us), petit pays de l’ancienne France, faisant partie du Bordelais, dans la province de Guyenne ; il est compris aujourd’hui dans l’arrondissement de Libourne.

PDY-NOTRE-DAME, bourg et commune de France (Maine-et-Loire), cant. de Montreuil-Bellay, arrond. et à 23 kilom. de Saumur, au milieu de plaines fertiles ; 1,258 hab. Récolte importante de vins blancs. Commerce de vins, tonneaux, bestiaux. Puy-Notre-Dame possède une église qui fut fondée par les comtes de Poitiers au xie siècle et entièrement rebâtie sous saint Louis ; elle faisait partie du diocèse de Poitiers. On a ajouté, au xive siècle, à l’église du Puy-Notre-Daine un clocher dont le style, entièrement diiférent de celui de l’église, produit un effet disgracieux.

PUY (Charles PU), dit Montbrun, capitaine français. V. Montbrun.

PUY (Henri du), compilateur et philologue flamand. V. Dupuy.

PUYA s. m. (pui-a). Bot. Syn. de pourrbtia, genre de plantes du Chili.

— Encycl. Le puya est une plante à tige très-épaisse, subéreuse, droite, portant des feuilles alternes, engainantes, longues, canaliculées, dentées, épineuses sur les bords ; les inférieures tombent, mais leurs bases persistent, ce qui rend la tige rugueuse dans le bas. Les fleurs, groupées en panicule pyramidale, terminale, accompagnée de spathes, présentent un calice k six divisions disposées

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sur deux rangs, les trois intérieures plus grandes et concaves ; six êtamines, accompagnées d’écaillés nectarifères ; un ovaire trjgone, surmonté d’un style et d’un stigmate simples ; Se fruit est une capsule à trois loges polyspermes. Cette plante croit au Chili ; on utilise ta partie subéreuse de ses tiges aux mêmes usages que le liège ; les écailles nectarifères de ses fleurs se remplissent, dit-on, journellement d’un miel délicieux qu’on recueille avec soin et dont il se fait une grande consommation. On la cultive chez nous en serre froide.

PUYCELCI, bourg et commune de France (Tarn), cant. de Castelnau-de-Montmiral, arrond. et a £4 kilom. N.-O. de Gaillac, près des bois de Gresigne ; pop. aggl., 896 hab.pop. tôt., 2,131 hao. Forges importantes ; fromageries. On y voit les restes d’une enceinte de murs fortifiés, flanqués de sept tours, et les ruines d’un monastère de templiers.

PUYCERDA ou PUIGGERPA, autrefois Julia Livia, ville d’Espagne, province et à 76 kilom. N.-O. de Girone, près de la frontière de France ; 2,300 hab. Fabrication d’étoffes de coton et de laine. Cette ville était autrefois une place très-forte et la capitale de la Cerdagne. Elle fut prise en 1678 par le maréchal de Noailles, puis encore en 1707 et 1793 par les Français. Les Espagnols la reprirent en 1795, mais de 1808 à 1814, durant l’invasion française, elle souffrit plusieurs sièges et passa souvent d’un parti a l’autre. Au mois d’avril 1873, les bandes carlistes de Saballs essayèrent de s’emparer de Puycerda, devenue une ville ouverte et dépourvue de garnison ; mais les habitants repoussèrent énergiquement cette attaque et les carlistes, informés de l’approche de colonnes de secours, jugèrent prudent de s’éloigner. Après la chute d’Urge), le 10 août de l’année suivante, les carlistes, toujours sous les ordres de Saballs, vinrent mettre le siège devant Puycerda, dont les habitants avaient exécuté des travaux de défense et étaient renforcés ’ d’une petite garnison. Saballs somma la ville de se rendre dans les vingt-quatre heures et, sur le refus des habitants, il commença le bombardement de Puycerda. Vainement les bandes de don Carlos essayèrent de s’emparer de vive force de la cité libérale, vainement ces féroces défenseurs du droit divin, qui se sont mis au ban des nations civilisées, incendièrent dans les faubourgs des maisons avec du pétrole ; les Puycerdans opposèrent à ces bandits une telle résistance qu’ils durent battre encore une fois en retraite, le 3 septembre 1874, dans la crainte d’être acculés k la frontière par des colonnes de secours.

■ PUYJAMA s. m. (pui-ja-ma). Sorte de pantalon à la moresque, qui fait partie du costume de presque toutes les femmes de l’Inde, et notamment de celles du royaume d’Oude.

— Encycl. L’étoffe des puyjamas, comme celle des différentes autres parties du costume, peut varier à l’infini, mais la forme "en est stéréotypée. Quelle qu’en soit l’étoffe, qu’ils soient en satin, en drap d’or ou en foulard, ils tombent toujours en larges plis jusqu’à la cheville, où ils sont tantôt serrés à l’entour de la jambe d’une manière uniforme, tantôt ramenés ensemble de manière que le puyjama soit tendu par derrière et les plis rassemblés sur le devant. Ce pantalon est retenu à la taille par un large ruban en tissu d’or ou d’argent dont les bouts, qui se terminent par des glands magnifiques, tombent jusqu’au-dessus du genou. Des perles et des diamants sont les ornements ordinaires de ces glands. Ce pantalon est- beaucoup plus large au-dessous qu’au-dessus du genou, et il se rétrécit toujours par degré, de manière k être tout a fait ajusté à la taille. Rien de plus gracieux que ces puyjamas tombant sur des pieds mignons et nus, à peine cachés dans des babouches, et dont la plante et les ongles sont peints en rose, comme le sont également la paume et les ongles des mains. De tout le vêtement de la femme indoue, vêtement si riche et si gracieux qui fait si bien valoir les formes incomparables particulières à ce pays, aucune pièce n’est plus splendide ni plus élégante.

PUYLAURENS, bourg de France (Tarn), ch.-l. de cant., arrond. et à 25 kilom. S.-E. de Lavaur, sur une éminence qur domine les plaines de Revel et de Sorèze ; pop. aggl., 1,739 hab. — pop. tôt., 5,511. Ce bourg, autrefois fortifié, fut, au xvie siècle, souvent pris et repris soit par les catholiques, soit pur les protestants ; il avait embrassé le parti de ces derniers, qui y avaient établi, avant la révocation de l’édit de Nantes, une université où professa le célèbre Bayle.

PUYLAURENS (Guillaume de), historien français, né à Puylaurens, en Albigeois (départ, du Tarn), en 1210, mort en 1295. On sait peu de chose sur la vie de ce personnage, qui fut notaire de l’évêque de Toulouse à partir de l’année 1241 et chapelain du comte Raymond VII à dater de l’année suivante. Plusieurs conjectures qu’aucune preuve n’appuie ont été faites sur des missions que Puylaurens aurait remplies. Cet homme d’Église est un des historiens originaux ou, pour mieux dire, des chroniqueurs de la terrible et inique guerre faite aux albigeois et de la réunion du comté de Toulouse à la monarchie française (1272). Deux copies manuscrites de

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cette chronique écrite en latin, selon l’usago du temps, sont conservées à la Bibliothèque nationale de Paris (nos 5212 et 5213). La première édition de ce livre, due k Catel (Histoire des comtes de Toulouse, 1623), n’est point complète, non plus que l’édition de la collection de Duchesne (1649). On doit à D. Brial (1833) la préparation de l’édition insérée dans le recueil de D. Bouquet (Rerum Gallicarum et Franciscarum scriptores)-, l’ouvrage est intitulé : Historia negotii Albiensis, etc., ou bien Chronica magistri Guillelmi de Podîo. Une traduction française en a été publiée dans une des collections de M. Guizot (1824),

PUYLAURENS (Antoine db Laage, duc de), favori de Gaston, duc d’Orléans, mort à Vincennes en 1635. Il commença par être enfant d’honneur du duc d’Orléans, dont il" fut le compagnon de jeux et de plaisirs, acquit sur l’esprit de ce faible prince un grand ascendant et prit une part active k toutes lesintrigues auxquelles Gaston se trouva mêlé. Ce fut d’après ses conseils que le prince se retira à Bruxelles après que le duc de Montmorency eut été défait à Castelnaudary en 1632. Son commerce secret avec la princesse de Chimay l’exposa plusieurs fois k de grands périls. Enfin, il s’entendit avec Richelieu et arrangea le raccommodement du duc Gaston avec le roi, son frère. Le cardinal récompensa Puylaurens en le mariant à Ml’8 de Coislin, fille du baron de Pontchâteau, et en le gratifiant de la terre seigneuriale d’Aiguillon, qu’il érigea en duché-pairie. Cette faveur fut éphémère. Le duc se mit à intriguer de plus belle pour son ancien patron, fut arrêté au Louvre en février 1035 et, au mois de juin suivant, fut enlevé par une fièvre pourpréeau château de Vincennes, où il était enfermé. Il ne laissa point d’héritier.

PUYMAIGRB (Jean - François- Alexandre Boudet, comte de), administrateur français, né à Metz en 1778, mort en 1843 ; Ij émigra avec son père en 1791, servit malgré son extrême jeunesse dans l’armée de Condé, revint en France sous le Consulat et devint contrôleur des droits réunis à Briey, à Spire, puis inspecteur à Hambourg. À la Restauration, qu’il accueillit avec enthousiasme, Puymaigre fut nommé directeur des droits réunis. En 1820, grâce à la protection de M. de Serre, il obtint la préfecture du Haut-Rhin dans des circonstances difficiles, lorsque le lieutenant-colonel Caron essaya d’entraîner plusieurs sous-officiers à la révolte, puis passa successivement à la préfecture de l’Oise (1824) et k celle de Saône-et-Loire (1827). Lorsque la révolution de Juillet éclata, la dauphine se trouvait à Mâcon. Le comte de Puymaigre accompagna cette princesse jusqu’à la limite de son département, réorganisa la garde nationale de Mâcon, puis se retira k Inglande, près de Thionville, où il resta jusqu’à sa mort. Ce fut dans sa retraite qu’il composa sur les événements de sa vie politique d’intéressants mémoires, dont des fragments ont été publiés dans la Gazette de Metz, l’Echo français et la Revue d’Australie. Il était gentilhomme de la chambre du roi.

PUYMAIGRB (Théodore-Joseph Boudet, comte de), littérateur français, fils du précédent, né à Metz en 1816. Il commença à se faire connaître en publiant des articles dans un journal légitimiste, la Gazette de Metz, et se présenta sans succès, en 1846, comme candidat à la députation dans l’arrondissement de Thionville. M. de Puymaigre s’est beaucoup occupé de travaux littéraires et est devenu membre des Académies de Metz, de Lyon, de Nancy, de la Société des antiquaires de France, etc. Nous citerons, parmi ses œuvres : Aquarelles (1842, in-s<>) ; Jeanne Darc, poème dramatique (1843, in-8«) ; Dante Ahyhieri (1845, in-8») ; Poètes et romanciers de la Lorraine (Metz, 1848, in-18) ; les Vieux auteurs 'castillans (1861-1862, 2 vol. in-S°), ouvrage dans lequel il examine les œuvres d’une vingtaine d’auteurs espagnols, dont il n’existe pas de traduction française ; Chants populaires du pays messin (Metz, 1865, in-12) ; les Meures perdues (1866, in-Î2), recueil de vers ; la Prédiction (1870, in-8°), en vers ; Abacias l’énamouré (1870, in-8») ; la Cour littéraire de Don Juan II de Caslille (1874,2 vol. in-S<>), etc.

PUYMAURIN (Nicolas-Joseph db Marcas- sus, baron de), administrateur français, né à Toulouse en 1718, mort dans la même ville en 1791. Son père avait reçu en 1724 le titre de baron pour avoir établi deux importantes manufactures de drap. Le baron Joseph se rendit en 1740 en Italie, s’y livra à son goût pour la peinture et pour la musique, acquit des connaissances étendues dans ces deux arts et, de retour dans sa ville natale, il fut un des fondateurs de l’Académie de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, dont il rédigea avec Mondran lès statuts. Comme il était fort riche, il se plut à encourager les arts et envoya à ses frais k Paris deux jeunes artistes, Raymond et Gamelin. Puymaurin remplit les fonctions de syndic général de la province de Languedoc, puis devint membre du comité de commerce à Paris. Ayant été nommé rapporteur d’un projet tendant à monopoliser les postes, les messageries, et à établir des droits sur le transport des marchandises, il se prononça pour le rejet de ce projet, malgré l’opposition de Calorme. On a de lui des rapports et des éloges prononcés à

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l’Académie des sciences de Toulouse, dont 11 était membre.

PUYMAUR1IC (Jean-Pierre-Casimir de Marcassus, baron db), homme politique français, fils du précédent, né à Toulouse en 1757, mort dans la même ville en 1841. Il se livra à l’étude des sciences, particulièrement de la chimie et de l’économie rurale, et ce fut lui qui introduisit en France l’art de graver sur verre au moyen de l’acide fluorique (1787). Pendant la Révolution, il vécut retiré à la campagne. Sous le Consulat, il commença & s’occuper des affaires publiques, devint membre du conseil général dans la Haute-Garonne et entra, en 1805, au Corps législatif, où il siégea jusqu’à la chute de l’Empire. Ayant perfectionné l’art d’extraire en grand l’indigo de l’isatis tinctoria, afin d’obtenir une matière colorante pour l’industrie, il devint, en 1812, directeur d’une fabrique impériale d’indigo fondée k cette époque k Toulouse. Après le retour des Bourbons, le baron de Puymaurin proposa et fit adopter pour le monument élevé a la mémoire de Louis XVI l’inscription suivante :

LODOV1CO DECIUO SEXTO,

À SCELESTIS IMPIE OBTRUKCATO,

QALLIA UBKRATA REDIV1VA,

MŒRENS,

HOC tUCTUS ÏIONUHENTUM

CONSBCRAT.

Et il fut cette même année (181G) nommé directeur de la monnaie royale des médailles. Il siégeait depuis 1815 k la Chambre des députés, où il appuyait de ses votes la politique ministérielle, lorsque la révolution de IS30 le fit rentrer dans la vie privée. Les Académies de Stockholm et de Toulouse Je comptaient au nombre de leurs membres. Indépendamment de nombreux mémoires insérés dans la recueil de cette dernière société savante, on a de Jui : Mémoires sur différents sujets relatifs aux sciences et aux arts (Paris, 1811, in-8°) ; Notice historique sur la piraterie (Paris, 1819, in-8") ; Sur les procédés les plus convenables pour remplacer le cuiore par te bronze dans la fabrication des médailles (Paris, 1823, in-8»).

PUYMIROL, bourg de France (Lot-et-Garonne), ch.-l. de cant., arrond. et à 17 kilom. E. d’Agen ; pop. aggl., 895 hab. — pop. tôt., 1,487 hab. Fabrication d’étoffes, tuileries. Ruines et murs d’anciennes fortifications ; débris d’un château des anciens comtes de Toulouse. Puymirol possède encore quelques anciennes maisons du moyen âge ornées de

sculptures.

PUYNODE (Michel-Gustave Partounau pu), économiste français. V. Du Puynode.

PUYSÉGUR (Jacques de Chastenet, vicomte de), général français, né au château de Bernouville, près de Guise, en 1602, mort en 1682. Il appartenait à une des plus anciennes familles de l’Armagnac et était le septième do quatorze enfants qu’avait eus son père. Après avoir été page du duc de Guise, il entra, en 1617, dans les gardes de Louis XIII, se distingua particulièrement contre les Espagnols en 1636, devint maître d’hôtel de la maison du’roi en 1649, maréchal de camp en 1055, lieutenant général, gouverneur de Berg, et quitta le service en 1659, après avoir pris part k 30 combats et k 120 sièges sans avoir été blessé. C’était un officier plein de bravoure et l’un des hommes les plus considérés de son temps. Il a laissé des Mémoires sur les événements de 1617 jusqu’en 1658, publiés en 1747 et compris dans la Collection-des mémoires relatifs à l’histoire de France.

— PUYSÉGUR (Jacques-François db Chastenet, marquis de), maréchal de France, fils dû précédent, né k Paris en 1656, mort dans la même ville en 1743. Il prit du service en 1677 dans le régiment du roi-infanterie, dont il devint lieutenant-colonel, se distingua pendant les campagnes de Flandre et d’Allemagne, fut nommé en 1690 maréchal général des logisde l’armée et s’acquitta de ces fonctions importantes avec une telle supériorité, qu’elles lui furent continuées lors même qu’il se trouva le plus ancien lieutenant général. Louis XIV, ayant été k même d’apprécier les talents de Puységur, se plaisait à causer avec lui des événements militaires passés et k lo consulter sur les campagnes projetées. Ce fut lui, au rapport de Saint-Simon, qui • eut la gloire du projet et de l’exécution de la prise de toutes les places espagnoles des Pays-Bas, toutes au môme instant, toutes sans brûler une amorce, toutes en saisissant et en désarmant les troupes hollandaises qui en formaient presque toutes les garnisons ■ (6 février 1701). L’année précédente, Puységur avait été chargé de négocier une ligue otl’ensive avec la Bavière et l’électeur de Cologne. En 1702, il reçut le grade de maréchal de camp, passa en 1703 en Espagne, en qualité de directeur général des troupes, pour organiser l’armée espagnole, prit une part considérable aux événements qui affermirent Philippe V sur le trône, contribua beaucoup par ses rapports k faire tomber en disgiâcû Mme des Ursins et devint, après la campagne de Portugal, lieutenant général (1704). De retour en France, il l’ut de nouveau envoyé en Flandre, assista aux batailles de Malplaquet (1709) et de Denain (1712), entra, après la mort de Louis XIV, au conseil de la guerre, reçut le bâton do maréchal de France en 1734 et prit alors le commandement do la