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du malade qui se gratte, et donne lieu à l’issue d’une petite quantité de sérosité roussâtre.

Deuxième période. Apparition, à la place de la vésicule, d’une tache tirantsur le jaune ou livide et grenue ; au-dessous se trouve un noyau ou une espèce de tubercule lenticufaire peu saillant et mobile. Les démangeaisons se transforment en un sentiment de vive chaleur, de cuisson et d’érosion. Il y a boursouflement et tension de la couche la plus superficielle de la peau, dont la couleur varie ; elle est pâle ou rougeâtre, livide ou orangée, luisante et entourée d’un cercle de phiyctènes. Le tubercule se colore, durcit de plus en plus, et son insensibité devient toujours plus grande-. A. ce moment, la maladie est complètement déclarée. Cette période ne dure que quelques heures.

Troisième période. La tache jaune noircit en «’élargissant ; la peau se boursoufle considérablement et l’inflammation gagne le tissu cellulaire ; il se forme un véritable phlegmon, suivi bientôt d’une escliare qui paraît déprimée à cause du gonflement des parties voisines. La douleur et le sentiment de brûlure ont disparu pour faire place à une pesanteur et à un engourdissement considérables de la partie affectée. La troisième période est très - courte quand l’issue du mal doit être funeste ; dans le cas contraire, elle peut se prolonger jusqu’à cinq jours, mais jamais davantage.

Quatrième période. Les symptômes généraux s’aggravent, l’engorgement devient énorme et se propage jusque dans les muscles, la gangrène s’étend en largeur et en profondeur. Le malade a la peau sèche, le pouls petit et fréquent, les yeux lises, le regard inquiet, et bientôt il est en proie à tous les symptômes «dynamiques et ataxiques auxquels il succombe. Si la pustule doit avoir une terminaison heureuse, il se forme un cercle inflammatoire qui se dessine très-visiblement autour de l’eschare ; l’engorgement baisse ; il arrive une chaleur douce, des battements dans la partie, une suppuration "de bonne nature en dedans du cercle inflammatoire, un mouvement fébrile léger et régulier, suivi bientôt d’une douce transpiration. Ces phénomènes précurseurs d’une bonne réaction sont accompagnés de la chute de l’eschare, et ce n’est qu’après que celle-ci s’est détachée qu’on aperçoit toute l’étendue des désordres causés par la pustule.

La marche de la pustule maligne ne présente pas toujours quatre périodes distinctes ; elle est quelquefois si rapide qu’elle se termine par la mort en dix-huit ou en vingt-quatre heures. (Boyer.)

Traitement, La cautérisation est reconnue comme le seul traitement efficace contre la pustule maligne. On peut se servir du fer rouge, du beurre d’antimoine, de la potasse caustique ou des acides concentrés. L’acide nitrique est un des caustiques le plus facilement employés. On pratique une incision cruciale sur le noyau de la pustule et l’on promène un pinceau imbibé d acide dans les incisions. Si le sang s’écoule en grande abondance, on absterge la plaie à plusieurs reprises et l’on répète quatre ou cinq fois l’application-du caustique ; puis on imbibe du même acide quelques petites boulettes de charpie qu’on place à demeure entre les lèvres de la plaie. Le lendemain, on enlève les boulettes et on les remplace par un linge cératé. Si l’inflammation était trop grande, on recouvrirait les parties malades d’un large cataplasme de farine de lin, qu’on aurait soin de renouveler plusieurs fois par jour. Les symptômes généraux doivent être combattus par les toniques et les antiseptiques.

Tous les auteurs ne sont pas d’accord sur le degré de gravité de la pustule maligne. Quelques-uns la regardent comme une maladie peu dangereuse, tandis que d’autres en font une affection terrible. La divergence des opinions vient certainement de ce que l’on confond a. pustule maligne avec le charbon. Ces deux maladies présentent une ressemblance dans les symptômes, mais il est impossible qu’on les confonde avec une attention sérieuse. Enaux et Chaussier ont établi une distinction importante : c’est que, dans le charbon, les accidents généraux précèdent la formation de la tumeur, tandis que, dans la pustule maligne, c’est la tumeur qui précède et qui est le point de départ des accidents généraux. Salmon et Mannoury établissent une distinction en pustule maligne et pustute bénigne : • Sous le nom de pustule maligne ou de charbon, disent-ils, on décrit des formes de maladies ne se ressemblant ni par leur aspect, ni par les désordres locaux ou généraux qui les accompagnent, ni par leur gravité. Pour mettre Au à cette confusion, le meilleur moyen de déterminer scientifiquement la maladie est l’inoculation aux animaux. La gravité de la pustule maligne inoculable commande ces recherches expérimentales ; elle doit exiger, à l’avenir, cette sanction pour justifier tout traitement nouveau. De même que la pustule maligne de l’homme est le produit du virus charbonneux puisé sur un animal, de même elle recèle le principe septîque inoculable. Ce principe septique inoculable est la condition d’être de la vraie pustule maligne de la Beauce. L’iuoculabilité est un des caractères essentiels de la vraie pustule charbonneuse ; par conséquent,

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toute pullule charbonneuse qui ne s’inocule pas de l’homme aux animaux ne doit pas porter le nom de pustule maligne. Pour apprécier la condition et la force d’inoculabiltté de la pustule maligne, il faut exciser une

Pustule, soit en totalité, soit en partie, et introduire dans le tissu cellulaire sous-cutané de la région inguinale d’un mouton ou d’un lapin. La mort du mouton ou du lapin inoculé survient dans le premier septénaire, et l’autopsie révèle toutes les lésions d’une maladie identique avec le sang de rate. Les caractères de la pustule maligne inoculable sont : l’exiguïté de ses dimensions, sa forme ombiliquée, la couleur noirâtre et la dureté coriace de son point central, le cercle chagriné de ses bords, l’état vésiculaire de son aréole ; la sensation prurigineuse plutôt que douloureuse éprouvée parle malade ; le gonflement flasque, peu apparent d’abord, du tissu cellulaire sur lequel elle repose, gonflement plutôt élastique qu’œdémateux ; l’excessive vascularisation des tissus sous-jacents, taudis que le point noirâtre pustuleux est exsangue, insensible et rude sous le scalpel ; la rapidité de l’invasion du gonflement élastique ; enfin, l’apparition des symptômés d’intoxication charbonneuse. Quant aux autres pustules malignes à base gangreneuse ou à noyau induré sous-jacent, à phiyctènes étendues et disséminées, à coloration plutôt rouge que blanche de la peau tuméfiée, il importe que de nouvelles recherches expérimentales d’inoculation démontrent si elles sont ou non des variétés de la pustule maligne inoculable, c’est-à-dire véritablement charbonneuses. La pustule^ maligne inoculable abandonnée à elle-même entraîne rapidement la mort, qui arrive ordinairement dès le premier septénaire à partir du jour de l’éruption de la pustule. La cautérisation, dans 1 état actuel, est le seul moyen efficace contre la pustule maligne ; elle se fait au moyen du cautère actuel ou des cautères potentiels, dont les plus employés sont la potasse et le sublimé corrosif. On ne peut avoir confiance dans l’efficacité des autres moyens préconisés, tels que les cataplasmes émollients, la solution d’acide acétique, les évacuations sanguines, l’encens, l’application des feuilles.fraîches de noyer, etc., tant que des expériences d’inoculation n’auront pas sanctionné le diagnostic d’une véritable pustule maligne et autorisé ainsi l’emploi do ces moyens. Le diagnostic n’est pas encore établi entre la pustute véritablement inaligne et la pustule bénigne, au point de vue clinique, l’inoculation ne l’établissant qu’au point de vue scientifique ; il faut donc toujours être en garde contre la véritable pustule, si insidieuse et si terrible, dans laquelle quelques heures de temporisation suffisent parfois à la généralisation du mal et à sa marche foudroyante vers la mort. »

— Art vétér. Pustule maligne. La pustule maligne, qui se manifeste chez les animaux comme chez l’homme, est une petite tumeur charbonneuse locale, -caractérisée par une inflammation gangreneuse de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané, et produite par l’inoculation ou le contact de principes morbides d’animaux atteints de maladies charbonneuses.

La pustule maligne se distingue essentiellement du charbon en ce qu elle n’est pas, comme celui-ci, une affection spontanée et n’est jamais’que le résultat de l’introduction dans l’économie d’un virus septique venant d’un autre sujet. La pustule maligne est évidemment une espèce de charbon ; c’est, si on le veut, sa forme la plus bénigne.

Les liquides que renferment les tumeurs charbonneuses, le sang des animaux vivants atteints de maladies charbonneuses, les dépouilles des animaux qui ont succombé a ces maladies, peuvent communiquer la pustule maligne, La peau des animaux infectés couserve même cette fâcheuse propriété longtemps après avoir été enlevée. « Cette transmission, dit M. Gourdon, s’opère avec une grande facilité ; quelquefois il suffit du simple contact de la peau avec les matières imprégnées de virus. L’inoculation est plus assurée s’il existe une légère blessure à ta surface des téguments. Les insectes transportent souvent ce virus, et leurs piqûres sont une des causes fréquentes de la pustule maligne. L’inoculation des produits provenant de matières animales gangrenées ou putréfiées peut aussi déterminer la pustute maligne. • En outre, il résulte des expériences de Barthélémy que le virus charbonneux est beaucoup plus actif avant que la gangrène se soit emparée des tissus ; il se conserve plusieurs années, dans un flacon bien bouché, et peut encore communiquer la maladie aux animaux sous la peau desquels on l’introduit.

Tous les animaux peuvent contracter la pustule maligne, mais elle se montre de préférence sur ceux qui restent dehors, exposés aux piqûres des insectes, et siège le plus souvent sur les parties où la peau est fine, là où les insectes se fixent de préférence ; enfin, cette affection est observée dans certaines provinces beaucoup plus souvent que dans d uutres. Ainsi la Bourgogne est celle qui fournit le plus de pustules malignes ; puis viennent la Lorraine et la Franche-Comté. On en observe un assez grand nombre dans le midi de la France ; elles sont rares à faris.

La contagion de la pustule maligne est

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moindre encore que celle du charbon essentiel. Elle ne peut s exercer par simple contact d’individu’à individu, mais elle est toujours certaine lorsque le virus sop tique est introduit dans les tissus sains par inoculation dans une plaie ou par une piqûre d’insecte. De cette introduction résulte une nouvelle pustule ; mais est-il dangereux de manipuler les débris d’animaux qui ont succombé a la pustule maligne, et peut-on faire usage de leur viande ? Morand, Thoinassin et Duhamel ont rapporté des observations qui constatent que des bouchers avaient contracté la pustule en égorgeant des animaux charbonneux, tandis que les personnes qui s’étaient nourries de leur chair n’en ont pas été incommodées. Il faut distinguer ici la chair crue de la chair préparée, bien cuite. Des expériences récentes firouvent qu’une forte coction peut annihiler e virus et que l’homme peut se nourrir de la chair des animaux charbonneux bien préparée. La chair crue, au contraire, a tué les animaux’ qui en ont mangé ; mais tous les animaux ne sont pas également empoisonnés par cette chair crue, ainsi que le prouvent les expériences de Renault (d’Alfort).

Les symptômes de la puslule maligne sont à très-peu près ceux du charbon essentiel ; cependant elle se montre sous des aspects différents qui varient souvent dans les diverses espèces de nos animaux domestiques. En général, elle est annoncée par une démangeaison vive et souvent répétée dans un seul point de la peau, où paraît une saillie circulaire, du centre de laquelle s’élève bientôt une vésicule remplie d’un fluide séreux et qui tend à s’étendre. Bientôt après il se forme, dans l’épaisseur de la peau, un petit tubercule dur, résistant et sans douleur, une petite tumeur rénitente, aplatie, circonscrite et mobile ; autour de ce point central se forment de petites phiyctènes pleines de sérosité roussâtre. Le mal étant parvenu au tissu cellulaire, le cercle vésiculaire s’élargit et forme, autour de l’escarre qui se prépare, un bourrelet saillant. Le centre de la tumeur forme un noyau gangreneux et compacte ; puis l’engorgement s’étend, les symptômes généraux surviennent, comme dans le charbon essentiel, et déterminent des désordres en rapport avec l’état du sujet, son âge, son sexe, son degré d’énergie, son état de maladie ou de santé, etc.

La terminaison ne peut jamais être heureuse que par la séparation de l’eschare gangreneuse, et cette séparation ne peut s’opérer que par un travail inflammatoire qui exeite et détermine la séparation de la partie. Quelquefois la nature sait se suffire a elle-même dans cette circonstance critique ; mais souvent, presque toujours même, ses seuls efforts sont insuffisants dans ce cas périlleux. Enfin, le pronostic de la puslule maligne est moins grave que celui du charbon essentiel. Prise à temps, il est facile d’en localiser les effets et d’obtenir une guérison complète.

Le but du traitement local doit être de concentrer la gangrène.dans l’eschare, après avoir détruit ou enlevé les parties mortifiées, puis de provoquer dans les tissus voisins une réaction inflammatoire qui active la guérisou. Les moyens généralement employés pour arriver à ce résultat sont l’incision, l’extirpation et la cautérisation. Par l’incision de la tumeur on détruit l’étranglement qui entretient et augmente l’irritation ; par l’extirpation on enlève toutus les parties atteintes par lu gangrène, de manière à mettre à découvert les tissus sains ; enfin, la cautérisation se pratique avec le fer rouge et avec les caustiques.

. Après ces opérations reste une plaie sur laquelle on emploie en injections les hypoehlorites de soude (eau de Javel) et de chaux (chlorure de chaux). Bientôt l’engorgement diminue, la suppuration s’établit, les esehares se soulèvent, les pluies prennent un bon aspect et alors on peut se borner à des pansements simples et à des soins de propreté.

Quant au traitement général ou interne, il consiste à combattre las symptômes généraux par l’emploi des toniques et des stimulants diffusibles, tels que les liquides alcooliques, l’acétate d’ammoniaque, les breuvages camphrés, les infusions de plantes aromatiques, etc. Il est nécessaire de joindre au traitement général l’usage d’une nourriture tonique, saine et abondante ; ou choisit des aliments substantiels, ou arrose les fourrages avec de l’eau salée et on donne la gentiane en infusion dans du vin, ou en électuaire, etc.

PUSTULE, ÉE adj. (pu-stu-lé — rad. pustule)..Pathol. Chargé de pustules : Joues, lèvres PUSTULKËS.

— Bdt. Muni d’élévations arrondies. Il Qui a des taches arrondies blanches sur un fond brun.

— Techn. Se dit des monnaies qui ont de petits globules adhérents après la frappe.

PUSTULEUX, EUSE adj. (pu-stu-leu, eu-ze — rad. pustule). Pathol. Qui est de la nature des pustules ; qui en a la forme : Eruption

PUSTULEUSE.

— s. m. Erpét. Espèce de crapaud qui vit dans l’Inde et en Portugal.

PUSTULOPORE s. m. (pu-stu-lo-po-rede pustule, et de pore). Zooph. Genre de polypiers, formé aux dépens des cériopores, et comprenant quatre espèces fossiles des terrains jurassiques ou crétacés.

PUTÂ

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PUSZTA s. f. (pu-sta — nom hongrois). V.

PUSTA.

PUTA s. f. (pu-ta — du lat. pu/o, je coupe). Mythol. rom. Divinité qui présidait a la taille des arbres.

PUTAGE s. m. (pu-ta-je — rad. pute). Débauche, prostitution, il Vieux mot.

PUTAIN s. f. (pu-tain- rad. pute). Femme de mauvaise vie ; prostituée, il Femme débauchée. Il Ce mot émut considéré comme malhonnête, on l’écrit souvent en abrégé p....

— Bibliogr. Le Fléau des putains et des courtisanes (Paris, 1612, in-8») ; la Découverte du style impudique des courtisanes de Normandie (1618, in-8u) ; la Déroute des filles de , ’oye de la ville de Paris (Paris, 1667, petit in-12) ; Dialogu di P. Aretino net quale la N’arma ihsegna a la Pippa sua figliola a esser puttana (Toiino, 1536, in-8") ; La puttana errante, di P. Aretino (pet. iti-S<>) ; Tromperies dont usent les mieux affalées courtisanes, traduit de l’italien [d’Aréiin] (Paris, 1580, in-16) ; Ilettorica délie putiane (Villafruuca, 167», in-12).

PUT AMI NÉ, ÉE adj. (pu-ta-mi-né — du lat. pui’amen, coquille, écorce). Bot. Dont le fruit est couvert d’une écorce dure.

PUTANGES, bourg de France (Orne), ch.-l. de cant, arrond. et a 20 kïlom. O. d’Argentan, près de la rive gauche ’de l’Orne ; pop. aggl., 486 hab. — pop. tôt., 638 hab. Tunneries, teintureries. Près du bourg, on voit les restes d’un ancien château fort où l’on admire encore un bel escalier bien conservé. Aux environs, dolmens et cromlech.

PUTANISEr v, n. ou intr, (pu-ta-ni-zêrad. putain). ^Courir les putains, fréquenter les putains.

PUTANISME s. m. (pu-ta-nt-sme — rad. putain). Vie, conduite de putain. Il Vie, conduite de putassier.

PUTANOWICZ (Joseph-Alols), théologien et érudit polonais, mort en 1788. Il fut reçu docteur eu théologie et en philosophie à Cracovie, où il devint professeur, chanoine de l’église Sainte-Anue et fut chargé, dans la suite, de l’administration de diverses paroisses, il fit paraître à Cracovie, pendant plusieurs années, un Almanack astronomique, géographique et chronologique, le premier de ce genre qu’il y ait eu en Pologne, et publia, eu outre, les ouvrages suivants : État intérieur et extérieur de l’enseignement général de l’université de Cracovie (1771, in-fol.) ; Vie, miracles et histoire de la canonisation de saint Jean Kanty (1780, in-fol.) ; llecueil de droit académique pour l’université de Varsovie (in-fol.) ; Reperiorium manuscriptorum bibliothecs universiiulis Cracoviensis (in-fol.).

PUTASUELI, impératrice de Chine, qui vivait dans la première moitié du Xtvo sièole. Femme de Tutemur, ou Ven-Tsong, empereur de la grande Tàrtarie, Puuisheli resta dans l’ombre tant que vécut son mari ; mais, après sa mort, advenue vers 1332, elle s’empara du gouvernement et dirigea les affaires de l’État comme régente du prince Tlinchipin, enfant de sept ans, quelle avait fait monter sur le trône. Le jeune empereur étant mort au bout de quelques mois, Touhan-Tumur, neveu de Tutemur, fut proclamé, grâce à Putasheli, qui s’imaginait conserver sous ce nouveau règne la puissance qu’elle avait eue jusqu’alors. Touhan-Temur, lors de son avènement, lui conféra le titre d’impératrice grund’mère ; mais, quelque temps après, au mois de juin 1341, il fît paratlre un manifeste dans lequel il se plaignait de la conduite du l’empereur Tutemur et de l’impératrice Putasheli envers Hoshila, son père, et envers lui-même et prétendit avoir été l’objet do persécutions. En conséquence, il ôta à Putasheli le titre d’impératrice grand’mère et l’exila. Elle mourut bientôt après.

PUTASSER v. n. ou intr. (pu-ta-sé — rad. pute). Fréquenter les putains, u Vivre en putain.

PUTASSERIE s. f. (pu-ta-se-rl — rad. pntasser). Fréquentation habituelle des putains. Il Vie de putain.

PUTASSIER, 1ÈRE adj. (pu-ta-sié, iè-rerad. putasser). Qui a rapport aux putains :

Vie PUTASSIÉRB. GoÛtS PUTASSItiRS.

— s. m. Celui qui fréquente habituellement les putains.

PUTATIF, IVE adj. (pu-ta-tiff, i-ve — latia putativus, de putare, mettre au net, éclaireir, discerner, juger, penser, au sens propre éraonder, élaguer, tuilier, signification qui est restée dans amputare, amputer, deputare, tailler, séparer, détacher, au figuré députer. Putare, dans 1 acception d’élaguer, se rapporte au latin putus, net, propre, qui se ratta. che à la racine sanscrite pu, nettoyer, purifier, battre). Réputé h tort ou à raison : JésusChrist était le fils putatif ti’un compagnon charpentier, comme ta Vierge était la femme putativb de ce dernier. (Meslier.)

— Jurispr. Mariage putatif, Mariage nul, contracté de bonne foi, faute de connaîtra les motifs qui s’y opposaient.

— Encycl. Jurispr. Mariage putatif. Le mariage putatif est un mariage qui, duns la réalité, se trouve entaché de nullité, mais qua les deux époux, ou l’un d’eux, eut cru valable en te contractant. Nous aurons deux

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