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wembnt glacial entre la Sicile et VAfrique. (Th. Gaut.

PURITANISME s. m. (pu-ri-ta-ni-smenid. puritain). Secte, doctrine des puritains : Puritanisme, mœurs austères, sobres, bourgeoises, effroyablement tristes, mais irréprochables. (Balz.)

— Ensemble des puritains : Le puritanisme joua un grand rôle dans la chute des Stuarts.

— Grande austérité de principes, extrême rigidité : // outrait le puritanisme des gens de l’extrême gauche. (Balz.) Une pareille aristocratie de puritanisme est intolérable ; elle frise l’hypocrisie, la tyrannie. (Proudh.) Le puritanisme grammatical ne le cède guère, chez les Arabes, au puritanisme religieux. (Renan.)

PURKINJE [prononcez Pourkinié] (Jean-Chrétien), célèbre physiologiste tchèque, né près de Leitmeritz (Bohême) en 1787.11 entra dans l’ordre des piaristes de Nikolsburg (1805) et professa pendant trois ans aux collèges d’Altwasser et de Litomysl. Au bout de ce temps, M. Purkinje quitta la congrégation et se rendit à Prague, où il étudia la philosophie, puis la médecine. Reçu docteur en 1819, il fut nommé la même année professeur suppléant d’anatomie et de physiologie à l’université de Prague, passa, quatre ans plus tard, à l’université de Breslau, comme professeur ordinaire de physiologie et de pathologie, et, en 1852, revint à Prague occuper une chaire de physiologie. Il a fondé dans cette ville, comme il l’avait fait antérieurement à Breslau. un institut physiologique et y a édité, sous le titre de Ziwa, une revue en langue tchèque consacrée aux sciences naturelles. C’est surtout comme professeur que M. Purkinje est connu ; il a formé toute une phalange d’excellents élèves, dont la plupart sont aujourd’hui parvenus à la célébrité. Un grand nombre de ses écrits se trouvent dans les revues médicales et scientifiques ; parmi ceux qu’il a publiés séparément, nous citerons : De examine physiologico organi visus et systematis cutanei (Breslau, 1823) ; Symbolte ad ovi avium historiam ante incubationem (1825) ; Le eellulis antherorum fibrosis neenon de granorum pollinarium formis commentatio phytotomiea (Breslau, 1830) ; De phenomeno générali et fundamentali motus vibratorii continui in membranis cum externis, tum internis animaliitm plurimorum et superiorum et inferiorum ordinum obvii (Breslau, 1835), en collaboration avec Valentin, son ancien élève, etc. En outre, il a traduit en langue tchèque la Jérusalem délivrée du Tasse (1835) et les Poésies lyriques de Schiller (Breslau, 1841, 2 vol.), et donné, en polonais, la continuation do la traduction, entreprise parCzelakowski, de l’Echo des chants de la Bohême (Breslau, 1842).

PURK1NJIE s. f. (pur-kain-jl — de Purkinje, célèbre anatom.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des srdisiacées ou myrsinées, tribu des ardisiées, comprenant des espèces qui croissent au Mexique.

PCBMANN (Matbîas-Godefroy), célèbre chirurgien allemand, né à Ludden en 1648, mort à Breslau en 1711. Il servit longtemps dans les troupes de l’armée de Brandebourg, en qualité de chirurgien de régiment, et, après s’être trouvé à plusieurs batailles, il se fixa’ en 1679 à Halberstadt, où il rendit des services éminents pendant une épidémie terrible qui sévit sur les habitants. En 1685, il quitta Halberstadt pour aller se fixer à Breslau, où il fut nommé médecin pensionné et où il jouit jusqu’à sa mort d une grande vogue. Nous lui devons, entre autres ouvrages : Wakrhaftiger feldscheerer (Halberstadt, 1680, in-S°) ; ber Pestbarbierer (Halberstadt, 1681, in-8°) ; Chirurgia curiosa (Francfort, 1694, in-4») ; Sonderbare chirurgische obseruationes (Francfort, 1710, in-4») ; Wunderbare schusswunden-curen (Breslau, 1687, in-8°), etc.

POROS s. m. (pu-ross — mot espagn. qui signif. pur). Espèce de cigare : Fumer des pu-BOS. Plus d’une lèvre rose presse avec amour le bout doré d’un puros, dans le boudoir changé en tabagie. (Th. Gaut.)

PURON s. m. (pu-ron — rad. pur). Petitlait non aigri et dépouillé de tout caillé. Il On dit aussi spuron.

PUROT s. m. (pu-ro —■ rad. purin). Agric. Fosse où l’on recueille le purin ou les eaux de fumiers.

PURPURA a. m. (pur-pu-ra — du lat. purpura, pourpre). Pathol, Nom scientifique du

POURPRE.

— Moll. Nom scientifique du genre pourpre.

PURPURACÉ, ÉE adj. (pur-pu-ra-sé — du lat. purpura, pourpre). Hist. nat. Qui a une couleur analogue à celle de la pourpre.

PURPURATE s. m. (pur-pu-ra-te— du lat. purpura, pourpre). Cuira. Sel produit par la. combinaison de l’acide purpurique avec une base.

— Encycl. V. purpurique. PURPURÉINE s. f. (pur-pu-ré-i-ne — du

lat. purpura, pourpre). Cbira. Produit qui résulte de l’action de l’ammoniaque sur la purpurine.

— Encycl. La purpuréine, découverte en 1863 par Stenhouse, est un produit qui se forme dans la réaction de l’ammoniaque sur

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»a purpurine. Une solution ammoniacale récente de purpurine laisse précipiter de la purpurine inaltérée sous l’influence de l’acide chlorhydrique ; mais si on l’abandonne^pendant plusieurs jours à elle-même ou qu’on la porte à 100°, elle donne, sous l’influence des acides, un précipité violet foncé qui se dissout dans l’alcool, auquel il communique une couleur violette intense et d’où il se dépose ensuite en cristaux. Ces cristaux sont formés d’aiguilles microscopiques cramoisies, qui sont irisées et présentent un reflet vert.

Stenhouse a désigné cette substance sous le nom de purpuréine, à cause de son analogie avec l’orcéine ; il l’a représentée, provisoirement au moins, par la formule

CS3H2*Az«Ol0. Schutzenberger et Schiffert la considèrent comme la purpuramide et comme dérivant, par suite, de la purpurine à laquelle ces chimistes attribuent la formule C’2°H’2Û7, d’après l’équation C201112O7 -|- AzH3 — 1120 = Cî°Ht3Az03.

Purpurine. Ammo- Eau. Purpuréine.

iliaque. Les résultats analytiques obtenus par Stenhouse, d’une part, et par Schutzenberger, de l’autre, ne laissent aucun doute que ces expérimentateurs n’aientopéré sur des produits différents. La formule de Schutzenberger et de Schiffert est certainement la plus probable des deux, si l’on admet comme vraie la formule qu’ils ont donnée de la purpurine. Toutefois, elle ne concorde pas aussi bien que celle de Stenhouse avec les analyses, et le produit ne jouit pas des caractères d’une amide. Stenhouse pense que la purpuréine se forme de la purpurine comme l’orcéine se forme de l’orcine, c’est-à-dire qu’elle se forme par l’action combinée de l’ammoniaque et de l’air sur la purpurine ; mais, d’après Schutzenberger et Schiffert, la formation do la purpuréine ne dépend nullement d’une oxydation, le même produit s’obtenant aussi bien et même mieux lorsqu’on chauffe la solution ammoniacale de purpurine à 100° en vase cl«s que lorsqu’on l’abandonne pendant un mois a l’air libre en renouvelant l’ammoniaque au fur et à mesure de son évaporation, comme le faisait Stenhouse. On doit faire observer aussi que l&purpuréine de Stenhouse a été préparée au moyen de la purpurine extraite de la garance par le procédé de Kopp qui, d’après Schutzenberger et Schiffert, n est pas un produit défini.

La purpuréine ou purpuramide est presque insoluble dans le sulfure de carbone et dans les acides étendus froids. Elle se dissout plus facilement dans l’eau chaude, facilement dans l’alcool et les solutions alcalines diluées. De sa solution dans l’acide sulfurique concentré, l’eau la précipite inaltérée. Dissoute dans l’alcool ou dans l’éther chargés d’acide acétique, elle présente, d’après Stokes, des bandes d’absorption qui ressemblent à celles de la purpurine par leur caractère, mais qui en diffèrent par leur situation.

Les solutions aqueuses de purpurine sont précipitées, comme celles de l’orcéine, par le chlorure de sodium ; elles donnent un précipité rouge avec le chlorure de zinc, un précipité pourpre gélatineux avec le chlorure mercurique, un précipité brun foncé avec l’azotate u argent. Elles teignent la soie et la laine en rouge amarante, sans qu’il soit nécessaire de les raordancerau préalable ; mais les étoffes végétales, même inordancées, ne prennent pas une teinte stable par la purpuréine.

La solution alcoolique de purpuréine donne, avec l’eau de brome, un précipité jaune amorphe. Le liquide séparé par fîltration de ce précipité abandonne, en s’évaporant, une poudre résineuse brune. Une solution de purpuréine dans^acide azotique de 1,35 de densité dépose, par le refroidissement, des prismes écarlates de nitropurpuréine, insolubles dans l’eau, l’éther et le sulfure de carbone, presque insolubles dans l’alcool, mais solubles dans l’acide azotique chaud.

PURPURICÈNE s. m. (pur-pu-ri-sè-ne — ; du lat. purpura, pourpre). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétvamères, de la famille des longicorucs, tribu des cerambycins, comprenant une vingtaine d’espèces, répandues dans les diverses parties du monde.

PURPURIFÈRE adj. (pur-pu-ri-fè-rq, — du lat. purpura, pourpre ; fera, je porte). Hist. nat. Qui produit de la pourpre. Il Qui porte des organes ou des parties de couleur pourprée.

— s. m. pi. Moll. Famille de mollusques gastéropodes peclinibranches, comprenant les pourpres, les buccins, les nasses, les casques et autres genres analogues.

PURPURIN, INE adj. (pur-pu-rain, i-nelat. purpurinus ; de purpura, pourpre). Qui a la couleur de la pourpre ou une couleur qui rappelle celle de la pourpre : Fleurs purpurines. Teinte purpurine. Dès que la fraise a acquis sa couleur purpurine et son vernis, on procède à la récolte. (Raspail.) De petits œillets frêles cachent dans l herbe leurs étoiles purpurines. (H. Taine.)

— s. f. Techn. Bronze moulu que l’on applique à l’huile et au vernis.

— Chim. Nom de l’une des matières colorantes auxquelles la garance doit ses propriétés tinctoriales.

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— Encycl. La purpurine est une des substances colorantes de la garance. On n’est pas tout à fait d’accord sur sa composition, Debus et Stenhouse admettant la formule C9HS03 et Schutzenberger la formule

C201112O’.

Plusieurs procédés ont été donnés pour l’extraire :

îo On extrait à la fois l’alizarine et la. purpurine en épuisant la garance par l’alcool bouillant, comme il a été dit à l’article alizarine, et l’on sépare ces deux corps l’un de l’autre en se fondant sur ce que la pupurine est plus soluble que l’alizarine dans les dissolutions d’alun. Debus laisse refroidir les solutions alunées faites à l’èbullition et, après avoir filtré pour séparer les cristaux d’alizarine qui se déposent par le refroidissement, il précipite la liqueur par l’acide sulfurique étendu. Au bout de douze ou quatorze heures, la précipitation est complète. Il recueille alors le précipité, le fait bouillir avec de l’acide chlorhydrique pour le débarrasser d’alumine, le lave ensuite à l’eau et le fait cristalliser dans l’alcool.

2« Kopp propose le procédé suivant pour extraire lu purpurine de la garance. On fait macérer la poudre de racine de garance dans une solution aqueuse d’acide sulfureux, on ajoute de l’acide sulfurique au liquide filtré et on le chauffe entre 30° et 40°. Mais, d’après Schutzenberger et Schiffert, les flocons rouges qui se précipitent alors ne représentent point un composé défini et peuvent être divisés par l’emploi successif de l’alcool et de la benzine en purpurine ou oxyalizarine C20H1ÎO7,

en pseudo-purpurine ou trioxyalizarina

CÏ01112O9,

et en une matière colorante jaune CwH’*08, isomérique ou polymérique avec l’alizarine.

À l’article munjeestine, nous avons décrit une méthode de -Stenhouse qui permet d’extraire de la purpurine pure du munjeet ou garance des Indes orientales.

La purpurine a des caractère physiques qui varient un peu avec la manière dont elle a été préparée. Elle cristallise en aiguilles rouges de sa solution dans l’alcool concentré ; dans l’alcool faible, elle cristallise en aiguilles molles, déliées, qui renferment 4 molécules d’eau de cristallisation et qui ont une couleur orange. A lo0°, ces aiguilles perdent leur eau de cristallisation et deviennent rouges. D’après Schutzenberger et Schiffert, la composé anhydre cristallise dans l’alcool chaud et l’hydrate dans l’alcool froid. Le composé anhydre fond lorsqu’on le chauffe. Il se sublime en se décomposant en partie et en laissant un résidu charbonneux.

Nous avons déjà dit que les différents expérimentateurs attribuent a la purpurine des formules différentes. Les analyses de cette substance ont été faites par Debus, par Stenhouse, par Schutzenberger et Schiffert. Debus a préparé sou produit par le premier des procédés que nous avons décrits ; Stenhouse a extrait le sien du munjeet, et Schutzenberger et Schiffert ont préparé le leur en épuisant par l’alcool’bouillant le produit brut de Kopp.

La pupurine est plus soluble dans l’eau que l’alizarine et forme une solution pourpre. Elle se dissout aussi dans l’alcool et dans l’éther. Sa solution aqueuse est plus rouge que celle de l’alizarine. Elle se dissout facilement dans une dissolution bouillante d’à-. lun, en formant un liquide d’une belle couleur rose, et reste dissoute après le refroidissement, tandis que l’alizarine se dépose alors en cristaux.

L’acide sulfurique concentré ordinaire et l’acide sulfurique fumant dissolvent la purpurine ; le dernier la détruit à 200». L’acide azotique l’attaque moins énergiquement que l’alizarine ; il la transforme cependant en acides phtalique et oxalique par une èbullition prolongée. Les alcalis caustiques et, à l’èbullition, Tes carbonates alcalins dissolvent la purpurine en prenant une couleur rouge cerise ou rouge brillant, tandis que l’alizarine donne dans ces ’■onditions des solutions violettes. Les solutions alcalines de purpu.rine se décomposent lorsqu’on les expose à l’air, .la couleur du liquide passant du rouge brillant au rouge jaune et finissant par disparaître complètement. Lorsque toute coloration a disparu, on ne trouve plus de purpurine dans le liquide. L’alizarine ne se décompose pas dans ces conditions. Ces caractères distinguent suffisamment ces deux substances colorantes l’une de l’autre.

La purpurine se dissout dans l’ammoniaque, et la solution, après une longue exposition à l’air ou après avoir été chauffée à 100° dans un, vase scellé, renferme de la purpuréine (v.’ce mot) qui se précipite sous l’influence des acides.

Une solution alcooliquede purpurine donne, avec l’acétate de plomb, un précipité qui renferme 46,6 pour 100 d oxyde de plomb et qui concorde assez bien, par sa composition, avec la formule (C»8H»Ph"06)5Ph0, formule qui exigerait 46,7 pour 100 de cet oxyde.

On obtient des composés de purpurine et de potasse ou de soude. Ce sont des précipités cristallisables presque noirs, que l’on obtient en mêlant une lessive alcaline concentrée à une solution alcoolique de purpurine.

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Chauffés à 150» avec de l’iodure d’éthyle et de l’alcool, ces composés fournissent des grains cristallins rouges, assez peu solubles dans l’alcool, qui consistent en éthyl-purpurine C»H»(C2H»)0’.

Composés obtenus par la purpurine de Kopp au moyen des dissolvants. La purpurine brute de Kopp ne se dissout qu’en partie dans l’alcool froid. La portion insoluble renferme : de la purpurine ou oxyalizarine Cî0HlsO7, qui se dissont dans de l’alcool bouillant, et de la pseudo-purpurine outrioxyalizarine C^’Ht’OS, qui est insoluble dans l’alcool bouillant, mais qui se dissout dans la benzine chaude, d’où elle cristallise en aiguilles déliées d’un rouge briqueté. L’extrait alcoolique froid renferme une matière colorante rouge orangé, qui n’est autre qu’un hydrate de purpurine

C20HKO9 = CSOHW2H*O,

et une matière colorante jaune, isomérique ou polymérique avec l’alizarine. Cette dernière est soluble dans la benzine. La première, au contraire, est insoluble dans ce liquide, mais se dissout facilement dans l’alcool, d’oùelle se sépare tantôtsous la forme d’une masse caillebottée, tantôt sous la forme de lamelles d’un rouge orangé. La pseudo-purpurine ou hydrate de purpurine donne de la purpurine par sublimation, mais en laissant toujours un fort résidu de charbon. Elle subit la même transformation lorsqu’on maintient pendant quelque temps sa solution alcoolique entra ISOO et 200°. La matière colorante jaune sa sublime presque sans subir de décomposition. Elle peut se produire aux dépens de la purpurine, de la pseudo-purpurine ou de l’hydrate de purpurine : il suffit pour cela de chauffer ces corps à léo0 avec de l’acide iodhvdrique ou même de les réduire par une solution alcaline de protochlorure d’étain.

La purpurine, la pseudo-purpurine et l’hydrate de purpurine communiquent aux mordants des couleurs semblables à celles que donne l’alizarine. La teinte que produit le mordant d’alumine est moins rougeâtre, toutefois, et ne présente pas le reflet bleu de celle que donne l’alizarine avec le même mordant. Les teintes que la purpurine et sou hydrate produisent sur les tissus résistent assez bien à l’action de l’eau de savon bouillante, tandis que les teintes produites par la pseudo-purpurine sont complètement détruites dans ces conditions. La résistance est donc en raison inverse de la proportion d’oxygène que la matière colorante renferme. La substance colorante jaune produit avec les mordants d’alumine une coufeur jaune foncé que l’eau de savon fait disparaître et qui disparait aussi par l’action d’une dissolution de perchlorure d’étain.

PURPURIQUE adj. (pur-pu-ri-ke— du lat. purpura, pourpre). Chim. Se dit d’un acide non encore isolé.

— Encycl. L’acide purpurique est un acide organique que l’on n’a pas encore réussi à isoler et qui n’est connu qu’à l’état de combinaison avec les oxydes métalliques. Sa composition théorique peut être représentée par la formule Ci«HSAz50»s.

Lorsqu’on traite la dialuramide ou murexaoe par l’oxyde d’argent ou l’oxyde de mercure, en évitant de prendre ces oxydes en excès, on obtient du purpurate d’ammoniaque, sel plus généralement connu sous le nom de murexide

2C8HSAz30<s -f- O*

Dialuramide.

= 2110 + CiSH*(AzHt)Az50»

Purpurate d’ammoniaque.

Quand les oxydes sont en excès, le purpurate d’ammoniaque est lui-même détruit et transformé en ulloxamite d’ammoniaque Cl6H*(AzH*)Az&0« + 3H«OS T- O» Purpurate d’ammoniaque. = 2C8H3(AzH*)Az20tO Alloxanàte d’ammoniaque.

On peut obtenir le purpurate d’ammoniaque en grande quantité en dissolvant la dialuramide dans 1 ammoniaque et ajoutant une solution d’alloxane

C8H5Az306 + AzH» +’C8HUz !0« Dialuramide. AlloJnne.

= C’6H*(A.zH*)A.z501s + 1120» Purpurate d’ammoniaque. On peut encore l’obtenir en ajoutant goutte a goutte une solution de carbonate d’ammoniaque à une solution d’alloxane maintenue en èbullition.

Le purpurate d’ammoniaque ne peut donner l’acide pupurique libre lorsqu’on le traite par un acide. Sa solution aqueuse précipite les sels d’argent et de baryte. Le purpurate d’ammoniaque constitue des cristaux quadrilatères d’un vert doré magnifique, comme des ailes de cantharide ; par transparence, ces cristaux sont d’un rouge grenat ; leur solution est pourpre. Ils renferment 2 équivalents d’eau de cristallisation, qu’ils perdent à 100°.

La murexide est peu soluble dans l’eau froide, plus soluble dans l’eau chaude, insoluble dans l’alcool et l’éther. Une solution de potasse caustique la dissout en prenant une magnifique couleur bleue. L’acide nitrique convertit le purpurate d’ammoniaque eu alloxane.

Le corps qui nous occupe a été, à cause de sa magnifique couleur, appliqué à la teinture