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des jugements rendus par les tribunaux-de simplejiolice, lorsqu’ils prononcent un enir f>risonnament ; ou lorsque les amendée, dommàiges-jûtérétâ ou autres réparti lions civiles

ex.tîedent^la sonjmé ; de : 5.francs, est porte, dérantles tribunaux correctionnels. Cet Uppél tidifëtr*» interjeté d»ns les dix jours^e là^rgtiiftéaiioir-’dù -jugement. 2°-Les-coijrsd-’à'iijiel^ét ; "dans -eenains^-as-i le tribunal

étirroetibliiieLdù chef-lieu du département, d’après -lès âïstthiHioris qu’établît a cet égard’ code d’insirueiio’ii criminelle, ’doivent connaître de l’appal des jugements rendus par léfe tribunaux correctionnels. Le prévenu et la partie civile doivent- interjeter appel dans le délai de dix jours ; mais le ministère public a’un délai de deux mois. Touchante preuve de l’égalité devant la loi inscrite dans notre constitution et dans nos Codes ! Les cours d’assises rendent des arrêts souverains et dont on ne petit appeler. Les condamnés n’ont d’autre recours que le pourvoi en cassation, qui doit être formé dans les trois jours qui Suivent la condamnation.

Si l’on comprend aisément que la loi ait fixé, une limite passé laquelle l’appel n’est plus reçemibje, ce qui empêche les procès do s’éterniser, on comprend inoins la brièveté du

délai accordé aux parties et surtout aux prévenus que la maladie, l’absence où autres causés peuvent empêcher d’appeler dans le délai de huit jours. Il serait a désirer que ; pour, Ï5S prévenus comme pour le ministère public, l’appel fût recevable dans le délai de deux mois a partir de la signification du jugement.

—RECEVEUR, EUSE s. (re-se-veur, eu-ze —^■-radi recevoir). Personne qui est chargée, défaire une. recette : Je ne conçois pas comment un receveur générai de Sa Majesté Très-Chrétienne a pu tomber si lourdement. (Volt.) /{ était receveur de contre-marques, le soir, à un théâtre royal. (Balz.) il Personne préposée, a la recette des deniers publics : Un conseiller.et un rbcbvbur sont des amants un peu bien minces pour une grande comtesse comme nous. (Mol.)

—’■*- Hist. relig. Chevalier qui, dans l’ordre de Malte, perçoit les revenus d une commanderie. n Receveur des hâtes, Celui qui reçoit les voyageurs, dans l’ordre des augustins.

y- Typogr. Ouvrier qui reçoit les feuilles après l’impression.

— s* f. Techn. Instrument employé pour faire.i’çpération du lisage, et qui consiste en une plaque de fer percée d’un certain nombre de^tr.ous, au moyen de laquelle on’transporte, du grand lisuge sous la presse, les poinçons qui doivent exécuter le perçage des carions.

— Encycl. Fin. Receveur général., V. TRÉ-SORIER PAYEUR GÉNÉRAL. ’ •’

RECEVEUR {François -Joseph - Xavier) t théologien et historien français, né à Longeville-(Doubs) en 1800, mort au même lieu en

1854. Il reçut la prêtrise, puis deviotsouschef (1824) et chef de bureau au ministère des affaires ecclésiastiques (1828), professeur de dogme 0831), de morale, et enfin doyen de la Faculté de théologie de Paris.(1850). On lui doit plusieurs ouvrages importants, entréautres : Recherches philosophiques sur /e>fondement de la certitude (Paris, 1821, in’-’lS)’ ; Accord de la foi avec la rai-ton (1830, in-12) ; Essai sur la nature de l’dme} sur l’origine des idées et le fondement de la certitude (1834, in-8<>) ; Histoire de l’Église depuis son-établissement jusqu’au pontificat de Ûrégoire XVI (Paris, 1840-1847, 8 vol. in-8o), son ouvrage capital.

. RECEVOIR v. a. ou tr. (re-se-voir — lafc. recipere ; du préf. re, et de capere, prendre ; saisir..Je reçois, tu reçois, il reçoit, nous recevons, ’.vous receveiy ils, reçoivent ; je recevais, nous recevions ; je reçus, nous reçûmes ; je recevrai, nous recevrons ; je recevrais, nous recevrions ; reçois, recevons, recevez ; que je reçoive, que nous recevions ; que je reçusse, que nous reçussions ; recevant ; reçu, ué). Accepter, prendre, en parlant.d’une chose donnée, offerte .-.Recevoir un don, un présent. Recevoir quelque choseén don. Rvc&vbmpur testament,

Recevoir «n legs, une donation. Recevoir l’aumône. Recevoir des étreintes. (Acad.) Une femme, qui rkçoit des. présents se donne ou, pour, mieux dire, se vend. (Mlle de Scudéri.) Un don honnête à faire est toujours honnête à recevoir. (J.-J. Rouss.) il Toucher, prendre co&me dû, être payé de : Recevoir de l’argent, des rentes, des arrérages. Recevoir uii payement, un remboursement. Recevoir lé revenu d’itiie terre, le pria d’un loyer, le prix d’un travail : Recevoir désappointements, des gages. Recevoir des impôts, des contributions. Recevoir une indemnité, un dédommagement. Recevoir une gratification, (Acad.) Oit pardonne quelquefois a celui qui verse le sang, joutais a, ceiui, qui. en reçoit le. prix. (Chateaub.) Soyons avares, du temps ; ne donnons aucun de nus moments sans en recevoir la, valeur. (Le Tourneur.)

— Obtenir, être accru, .augmenté de : Recevoir sa ration. Les soldats ont reçu dés vivres pour trois jours. Ce régiment a reçu des recrues. L’armée va recevoir dès renforts. Les assiégés reçurent des secours. (Acad.) u Être doté, grat.lie de : Les dons, les avantages^ les agréments qu’il a reçus de la nature. RECEVOIR deà caresses, des politesses, des civi-'tités. Recevoir un boit accueil. Reobvoir te prix de ses services, ta récompense de s’oit dé-

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vouement. Recevoir des.consolations. Recevoir des respects, des hommages, de grands honneurs. Recevoir des compliments, des louanges, des éloges. Recevoir sa grfi.ee, son pardon. Recevoir de son ennemi tû vie et la liberté.-(Aea.d.) -Le castor, qui parait être fort au-dessous du chien ou du singe pour les fa-' cultes intellectuelles, k cependant-reçu- de-4a nature un don presque équivalent à celui-de la parole. (BuÇ) Les privilèges coi-rompenl communément ceux qui les reçoivent. (B. Const.) L’homme qui s. 'reçu tes moyens de servir tes autres hommes ne doit pas vivre dans le repos et la solitude. (Azaîs.) N’oublie jamais tes bienfaits que tu as reçus ; oublie promptement ceux que tu as accordés. (Boiste.) L’insecte imperceptible a reçu des moyens de défense et peut combattre ou éviter son ennemi. (A. Martin.)

On n’a reçu du ciel un cœur que pour aimer.

« BOILEAU.

— Agréer, accepter : Je reçois vos offres.. Je ne reçois pas votre excuse. Les comédiens n’ont pus voulu recevoir sa pièce. (Acad.) Mon premier précepte était de ne jamais recevoir une chose pour vraie que je ne la connusse être ’telle. (Deso.)

Ne donne point un cœur qu’on ne peut recevoir..

Racine.

—. Accueillir : Recevoir an ambassadeur. Il m’A rkçu à bras ouverts. It y a certaines pertes dont on ne doit point se consoler et qui empêchent <fo recevoir le monde ; il faut tirer les verrous sur soi. (Mme de Sév.) Si un débiteur vous reçoit mal, vous êtes payé. (Petit-Senn.) il Accueillir la visite de : Le roi Recevra les hommes, là reine recevra les dames tel jour, (Acad,)

... Permette ! qu’Esther puisse a sa table Receeoir aujourd’hui son souverain seigneur.

Racine.

11 faut avoir un jour fixé pour recevoir Ses prineurs a dîner, et ses amis le soir.

C. Dblavionb.

— Otfrir un logement, donner une retraite à : On défendit de recevoir ce proscrit.

t- Soutenir l’attaque de ; Recevoir bravement l’ennemi. Recevoir l’ennemi à coups de canon.

— Admettre ; Recevoir à foi et hommage. Après un certain temps, on h’est pas reçu à demander les. arrérages d’une rente échue. Recevoir quelqu’un en grâce. Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. Il 'I’a reçu dans sou régiment, dans sa compagnie. (Acad.)

— Déclaré acceptable, fuit dans les conditions du cahier des charges : L’administration refuse de recevoir ces travaux.

— Se dit de celui à qui une chose arrive comme destinataire : Recevoir dés lettres.Recevoir un paquet, un ballot : Recevoir un place !, une requête, une pétition, un mémoire. Recevoir une dépêche. Recevoir une nouvelle, des renseignements. Recevoir une injonction, « u ordre. ’ ■

Je reçois vingt avis qui me glacent d’effroi.

Boileau.

il Accueillir comme destinataire : Recevoir an messager, un courrier, un parlementaire, un ambassadeur, des députés.

— Obtenir comme engagement, comme assurance : /’en ai reçu sa parolei J’en 'm reçu la promesse, l’assurance, il a reçu ma foi. il a reçu mes serments. (Acad.) il Avoir eu communication par la parole ou par écrit : J’ai reçu ses confidences, ses dernières volontés, ses aveux.

-v Subir, être frappé, atteint par : Recevoir une tuile sur. la tête, un seau d’eau sur le corps. Recevoir un coup d’épée, des coups de bâton, un soufflet, une blessure. Recevoir un grand dommage. Recevoir un outrage, une offense, un affrunt, une injure. Reckvoir des reproches, ces remontrances, des mortifications, des humiliations. Recevoir un châtiment, une punition. Recevoir le prix de ses forfaits. Recevoir ta mort sur le champ de bataille. Recevoir un mauvais accueil. (Acad.) Le premier degré du pardon, c’est de ne plus parler de l’injure qu’on a.reçue. (Mass.) Sacrale trouve qu’il y a ptus de mal à faire injure à quelqu’un ou à lu recevoir de lui. (Buissouade.) L’outrage avilit celui qui te fuit et non celui qui le reçoit. (Thumas.) Il Souffrir, être fait pour supporter : La pensée ne reçoit point de chuines. (Royer-Coll.) tl Être soumis à, impressionné, modifié par : La terre reçoit tes. influences du ciel. Le miroir reçoit les images des objets. La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. Ce sujet peut recevoir tous tes ornements du style. L’armée reçut une nouvelle organisation. (Acad.) Un cœur docile peut recevoir tes impressions de la vérité. (Fléuh.) L’esprit faible reçoit -les impressions sans les combattre, embrasse les opinions sans examen et s’effraye sans cause, (Volt.) Une indignation contrainte est la plus énergique des impressions que le cceurMumain puisse recevoir et conserver, (Lucretelle aîné.) Le jeune homme, toujours bouillant.dans ses caprices. Est prompt à recevoir l’impression des vices. — BoitEAU.

— Obtenir par transmission, par communication : Recevoir ta oie, l’existence. Les parents de gui elle h reçu te jour. Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. Recevoir de l’instruction. Recevoir des leçons. Recevoir de bons, de meuw»* exemples. La oie. est un

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bien qu’on ne. reçoit qu’à charge de le transmettre. (J.’-J.. Rouss.) L’homme reçoit avec la vie le principe de la destruction. (Beauchêne.) L»& esprits comme tes corps n’ont de vie que celle qu’ils reçoivent à condition de.la communiquer. (Laraenn.) Nous RECEVONS nos passions et nous faisons noire caractère. {). Sjni.) L’État a lédroitd’exiger que les enfants reçoivent l’instruction primaire. (E. de La Bédbllière.) fl en est un peu de la liberté comme du pouvoir ; oit ne ta reçoit pas, on la conquiert soi-même. (Guéroult.)

— Se dit des sacreinents.dout on fait faire sur soi les cérémonies : Recevoir la confirmation. Recevoir les ordres. Recevoir le baptême. Recevoir l’absolution. Recevoir la bénédiction nuptiale. (Acad.)

— Tirer, emprunter : Cette maison ne reçoit ses jours que de ta rue. Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. La lune Reçoit sa lumière, du soleil. Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple. Il reçoit celte marchandise de tel pays. (Acad.)

— ; Recueillir, servir de récipient à : La mer reçoit tous les fleuves. Une gouttière gui reçoit toutes tes eaux d’un toit. Une citerne qui reçoit les eaux pluviales. Un égout qui reçoit toutes les immondices de ta ville. Il Contenir, pouvoir contenir : Ce port reçoit plus de bâtiments que tel autre. (At-ad.) Tunis communique avec ta mer par un tac qui ne petit recevoir que des bateaux très-plats, (RaynaU) Il Retenir : Je lui ai jeté une balle, it l’k reçue dans sa main. Il tombait et se serait tué si je ne I’eusse reçu entre mes bras. (Acad.)

— Accepter comme règle, se soumettre, déférer à : C’est un principe que tous tes philosophes ont reçu. Je ne veux recevoir la toi de personne. (Acad.) L’ouvrier qui s’est fait distinguer par son aptitude impose la loi plutôt qu’il ne la reçoit. (E. de Gir.)

— Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, avec le cérémonial

ordinaire : On le reçut les dmmbret assemblées. Se faire recevoir avocat.

— Absol. : On est bien plus heureux de donner que de recevoir. (Fén.) Avant’ de recevoir, connaissez bien celui qui donne. (Latena.) Qui ne sait pas recevoir sait rarement donner. (Bougeart.) On aime à donner au soleil et à recevoir dans l’ombre. (Petit-Senn.) Qu’est ce que vivre ? Recevoir. Qu’est-ce que mourir ? Donner. (Lamenn.) Quiconque Ruçott■ sans donner est hors de la loi d’amour et de sacrifice. (Laeordaire.) Pour celui qui ne sait pas donner, il n’y a pas de plaisir à recevoir. (G. Sand.)

Bien recevoir, Accueillir favorablement, approuver : Il à BtEN reçu mes observations. Le public à BtEN reçu cette mesure. Il Mal recevoir, Accueillir défavorablement, désapprouver.’

Recevoir dans ses bras, Se dit d’une femme qui accueille un homme comme époux, comme amant, qui lui accorde ses faveurs : Esclave, elle reçoit son : maître dans ses bras.

Racine.

—. Recevoir la visite de, Être visité par : Une femme bien élevée ne reçoit jamais la visite D’un homme dans sa chambre à coucher. (Boitard.) il Recevoir des visites, Recevoir du monde, Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité : Pendant le premier mois de son deuil, elle ne recevra pas de visites. (Acad.)

A recevoir du monde on vous voit toujours prête.

Molière.

Recevoir quelqu’un à sa table. Lui donner à manger chez soi.

Recevoir un enfant, Le prendre au moment de l’accouoheutent.

Recevoir la mort, Être tué, mourir : Il a reçu la mort avec courage.

— Recevoir le dernier soupir de quelqu’un, L’assister à sa mort.

Recevoir le mâle, Se dit d’une femelle qui s’accouple.

Recevoir des ennemis à composition, Recevoir leur soumission.

Recevoir les ordres de quelqu’un, Être soumis à sa volonté : Je ne reçois point des ordres de vous. A i-je des ordres d recevoir DÛ lui ? Il Recevoir les ordres de quelqu’un, S’instruire de ce qu’on peut faire qui lui soit agréable : Je pars pour Bruxelles dans trois jours, mais auparavant je passerai chez vous pour recevoir vos ordres, il Prendre une commande commerciale : Le commis-voyageur passa chez deux ou trois clients pour recevoir

LEURS ORDRES.

Recevoir un nom, une dénomination, Être déuomnie, désigné par un nom particulier : Les casques sont des coquillages fut ont reçu LEUR mom de ièur forme. (Cuvier.)

— Prov. Recevoir quelqu’un comme un chien dans unjeuae quilles, Uui faire un très-mauvais accueil.

— Art milit. Recevoir le mot d’ordre, En prendre connaissance, se le faire communiquer -.-Aller recevoir le mot d’ordre à la place. 0 Se le faire dire par ceux de qui on a droit de l’exiger : La ronde-major reçoit toujours LE MOT D’ORDRE.

— Pratiq. Recevoir quelqu’un à serment, L’admettre à, prêter serment, il Fin de non-recevoir, Exception préalable qui consiste à sou» tenirque ta partie adversen’est pasrecevable

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dans sa demande : Opposer des rots de nonrkcevoir.

— Hist. relig. Recevoir de majorité, Se disait, dans l’ordre de Malte, des chevaliers, chapelains, conventuels et servants d’armes, lorsqu’ils étaient reçus à seize "ans accomplis, il Recevoir de minorité, Se disait en parlant de ceux.qui étaient admis avant seize ans, d’après une dispense du pape.

Se recevoir v. pr. Être reçu : Le mauvais, en aucun geiire, ne doit se recevoir. (Boiste.)

™ Syu. Recevoir, accepter, agréer, V. ACCEPTER.

— Recevoir, admettre. V. ADMETTRE.

RECEVOIR s. m. (re-se-voir— rad. recevoir v.). Techn. Chaudron de cuivre à l’usage du salpétrier.

RECKY • SUR - ODRCE, bourg de France (Côte-d’Or), ch.-l. de cant., arrond. et à 27 kilom. de Châtillon, à 65 kilom. de Dijon, sur le penchant d’un coteau ; pop. aggl., 939 hab. — pop. tôt., 955 hab. Fabrique de toile da chanvre, clouterie, scierie mécanique, taillanderies, teintureries, corroierie. Recey était entouré de murs au xve siècle et possédait un château, aujourd’hui complètement ruiné, .sur l’emplacement duquel a été établie une belle promenade publique. Dans les environs se trouve la chartreuse de Lugny, fondée au sue siècle et transformée aujourd’hui en faïencerie.

RECEZ ou RECÈS s. m. (re-cè — Iftt. recessus, action (te se retirer). Diplom. Acte dans lequel une diète, avant de se séparer, consignait l<*s délibérations qu’elle avait prises : Recez de l’empire. S Procès-verbal des conventions arrêtées entre deux puissances.

— Encycl. Le nom de recez était aussi l’appellation propre des ordonnances édictées par l’assemblée de la ligue hanséatique et obligatoires pour toute la fédération. Le premier connu est de 1369. Les principaux se placent aux dates de 1447, 1530, 1572,1591. Ils sont tous résumés et complétés dans celui de 1614, qui forme une des sources où les législateurs modernes ont puisé. Ces races, applicables k toute la fédération, n’empêchaient pas chaque ville qui en faisait partie de gouverner son commerce pour le surplus par les statuts qu’il lui plaisait d’adopter.

RÉCHAB1TE s. m. (ré-cha-bi-te). Hist. re-lig. Membre d’une secte juive dont il est parlé dans les livres de l’Ancien Testament, et qui tirait son nom de Réchab, père de Jonadab, son fondateur.

— Encycl. Lesrécftaottomenaientuh genre de vie tout différent de celui des autres Israélites. Les trois points fondamentaux de leur doctrine étaient : l« ne jamais boire de vin ni aucune liqueur capable d’enivrer ; s0 no point bâtir de maison, mais vivre a la campagne sous des tentes ; 3» ne semer ni blé ni d’autres grains et ne point planter de vigne. Le prophète Jèrémie leur rend le témoignage qu’Us observaient ce règlement à la lettre. Ce règlement d’ailleurs n’était pas, en Palestine, à beaucoup près, aussi rigoureux, qu’il l’eût été dans nos pays ; c’était le genre de vie des Madianites, dont les réchobites descendaient. C’est encore de nos jours celui d’un grand nombre d’Arabes et de tous les peuples nomades,, ...

Les réchobites n’étaient donc pas d’origine juive ; ils se trouvaient en Judée comme so trouvent en France les bohémiens et les gitanes. Cependunt, ils étaient beaucoup mieux fondus dans la race juive que les bandes qua nous venons de nommer ne le sont dans la nôtre. Les J uifs ne les délestaient pas comme ils détestaient tous les peuples étrangers ; bien plus, on les. employait dans le temple ; on croit qu’ils en étaient les ministres inférieurs, sous les ordres des prêtres. Le livre des Chroniques ou des Paralipomènes nous dit qu’ils faisaient i’offlee de chantres dans le temple, qu’ils descendaient de Jethro, beau-père de Moïse, *ar Jonadab, leur chef. Ce dernier parait avoir vécu sous le règne de Joas, roi de Juda.

On a souvent confondu les réchobites avec d’autres sectes juives, dont ils différent cependant beaucoup, notamment avec les essénieus, qui n’ont aucun point de rapport avec eux ; les esséniens observaient le célibat, travaillaient la terre et bâtissaient des maisons, toutes choses opposées à la règle des réchabiles.

On pense que cette secte ne survécut pas à la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, puisqu’il n’en est plus l’ait meution ui pendant ia captivité m depuis le retour de Babylone.

RECHAC (Jean Giffre de), en religionJean de Saiule-Murie, hagiographe et dominicain français, neà yuilleooeuf en 1604, mort a Saini-Syraphorieu-en-Korez eu 1660. il fut professeur de grec et d’hébreu à Paris, puis a Bordeaux, missionnaire apostolique en Orient, prieur des dominicains de Rouen (1631) et se livra avec succès à la prédication. Nous citerons de lui : les Vies des trois bienheureux de Bretagne, Yves Mahieuc} Alain de La Roche, Pierre Quintin (1645, m-lfcl ; Vie de Renaud de Saint-Gilles (1646, in-12) ; Vie de saint Dominique (1647, 2 vol. in-4o) ; Vies et actions mémorables des saintes et bien* heureuses de l’ordre des frères prêcheurs (1635, 2 vol. in-4<>).