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les différentes méthodes d’accompagnement pour le clavecin ou pour l’orgue (l"3l, in-4») ; Génération harmonique (1737, in-8o) ; Démonstration du principe de l’harmonie (1750, in-8o) ; Nouvelles réflexions sur la démonstration du principe de l’harmonie (1752, in-S°) ; Réponse à une lettre d’Euler sur l’identité des octaves (1753, in-8o) ; Observations sur notre instinct pour la musique et sur son principe (1754, in-8o) -Erreurs sur la musique pratique dans l’Encyclopédie (1755 et 1756, 2 parties in-8») ; Réponse aux éditeurs de F Encyclopédie sur leur dernier avertissement (du tome VI) (1757, in-8o) ; Code de musique pratique et nouvelles réflexions sur te principe sonore (1760, in-4») ; Origine des sciences, suivi d’une Controverse sur le même sujet (1761, in-4o). Cet ouvrage est excessivement rare ; M. Anders, le savant musicographe de la Bibliothèque nationale, l’a cherché pendant plus de quarante ans sans avoir pu en découvrir un exemplaire. On trouve aussi quelques dissertations et lettres de Rameau insérées dans le Alt.rcure de France, l’Année littéraire et le Journal de Trévoux. Il a laissé en manuscrit : Vérités intéressantes et peu connues jusqu’à nos jours et Des avantages que la musique doit retirer des nouvelles découvertes. Ce dernier ouvrage est resté inachevé. Il y a quelques années, M. Adolphe Grange, conservateur adjoint de la bibliothèque de Dijon, possédait le manuscrit original des Vérités intéressantes, trouvé dans les papiers de Voltaire, à qui Rameau, l’avait communiqué, et une copie manuscrite de l’Origine des sciences.

Rnm<Miii (le neveu de), ouvrage de Diderot, V, Neveu de Rameau (le).

Rameau (LA FIN D’UN MONDE ET DU NEVEU

de), roman de Jules Janin. V. Neveu de Rameau.

RAMEAU (Charles - Victor Chevrkt -), homme politique, né à Paris le 26 janvier 1809. Son père, officier d’état-major, appartenait a une famille bourguignonne, unie par alliance à l’illustre compositeur Rameau. Lorsqu’il eut terminé ses études, M- Victor Rameau suivit les cours de l’École de droit de Paris et fut reçu licencié en 1830, peu après la révolution qui chassa Charles X. Quatre ans plus tard, il achetait à Versailles une charge d’avoué, qu’il devait occuper pendant vingt-six uns. Peu après, il fut nommé membre du conseil municipal de cette ville, où, grâce à son caractère, à ses talents administratifs, à ses idées politiques extrêmement libérales, il acquit l’estime de tous. En même temps, il se faisait connaître par divers écrits sur des matières juridiques et autres, et il avait l’honneur d’être élu président de la conférence des avoués de France. De 1802 à 1807, M. Rameau rit gratuitement, à Versailles, un cours de législation usuelle pour l’instruction professionnelle des ouvriers. Il était, en outre, depuis plusieurs années, administrateur du lycée de cette ville et officier de l’Université. Depuis quelques mois, il s’était démis de sa charge d’avoué, lorsque eut Heu la révolution du 4 septembre 1870. Nommé alors maire de Versailles, il vit s’établir peu après, dans cette cité, le quartier général de l’armée allemande. Pendant les longs mois de l’occupation étrangère, M. Rameau fut la’tête et l’âme du conseil municipal, qui, déployant la plus patriotique fermeté, résista pied à pied aux exigences injustes de l’ennemi, brava les menaces et se multiplia pour défendre les intérêts de ses concitoyens. Aux funérailles d’un lieutenant français nommé Godard (décembre 1870), en présence d’un vainqueur arrogant et vindicatif, M. Rameau prononça ces paroles, qui produisirent une vive émotion : « Avant de terminer cette triste, mais glorieuse cérémonie, permettez-moi d’en tirer deux enseignements : le premier, c’est qu’il est beau de mourir pour la défense de la patrie, car l’ennemi lui-même rend hommage à une pareille mort ; le second, c’est que la guerre de conquête est une chose impie ; oui, impie 1 Quand une nation se jette sur une autre nation, par qui est-elle conduite ? Par de grands enfants qu’on a tort d’appeler des hommes, puisqu’ils brisentleursjouetset pleurent ensuite de ce qu’ils les ont brisés. Espérons qu’avant peu les États unis d’Europe proclameront et soutiendront le principe du" respect de la vie humaine. » Jeté en prison par l’autorité allemande pour avoir résisté à ses exigences, il demanda au conseil municipal de ne pas se laisser intimider par ces rigueurs et de persister dans la ligna qu’il avait suivie. En un mot, selon les ternies du décret qui le nomma chevalier de la Légio ; i d’honneur le 5 septembre 1871, i il comprit et remplit tous les devoirs du courage civil et de l’honneur désarmé. »

Le 8 février 1871, M. Rameau fut élu, par 40,437 électeurs de Seine-et-Oise, député à l’Assemblée nationale. Il alla siéger dans le groupe de la gauche républicaine, dont il a été pendant quelque temps le président, et s’est fait remarquer par son assiduité et par sa capacité pour les affaires. A diverses reprises, il a prononcé des discours, notamment sur le projet de loi relatif aux loyers, sur la proposition touchant à l’organisation du pouvoir exécutif (1871) : sur l’organisation de la magistrature, sur l’enregistrement (1872) ; sur la levée de l’état de siège dans les départements de la Seine et de Seine-et-ùise, sur le budget des travaux publics (1873), etc. Pendant la Commune de Paris, il fit partie

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de la commission de quinze membres chargés d’assister le gouvernement. Modéré, mais toujours indépendant, il soutint en général le gouvernement de M. Thiers, surtout lorsque cet homme d’État comprit la nécessité d’établir définitivement la République. Après le triomphe de la coalition monarchique (24 août 1873), il vota contre les mesures de compression présentées par le cabinet de Broglie pour préparer les voies à une restauration et affirma hautement ses convictions républicaines. Il.n’en fallut pas davantage pour que cet Tiomme, qui s’était acquis la considération universelle, fût, après le vote sur la loi des maires, destitué de ses fonctions de maire de Versailles (2 février 1874). Après l’élection de M. Valentin, M. Rameau a adressé, le u février 1875, aux électeurs de Seine-et-Oise, avec les députés républicains dé ce département, une circufaire dans laquelle il dit : • Vous avez rempli les espérances de la France en manifestant de nouveau votre horreur de l’Empire et votre résolution de maintenir la République, qui est aujourd’hui la seule garantie de 1 ordre, de la prospérité et de l’honneur du pays. »

M. Rameau a voté pour la paix, pour la loi départementale, contre l’abrogation des lois d’exil et la validation de l’élection des princes d’Orléans, pour la nomination de M. Thiers comme président de la République ; contre le pouvoir constituant de l’Assemblée, contrôle maintien des traités de commerce, contre l’impôt sur les matières premières ; pour la retour de l’Assemblée à Paris, pour la levée de l’état de siège, pour la dissolution de l’Assemblée ; contre l’ordre du jour Ernoul, qui amena la chute de M. Thiers (24 mai 1873) ; contre le ministère, au sujet de la circulaire Beulé-Pascal ; contre les arrêts administratifs relatifs aux enterrements civils ; contre la prorogation des pouvoirs du maréchal Mac-Mahon (19 novembre 1873) ; contre la priorité à donner à la loi électorale politique, ce qui amena la chute du ministère de Broglie (16 mai 1874) ; pour la proposition Périer relative aux pouvoirs publics, pour la proposition Malleville demandant la dissolution de l’Assemblée (29 juillet 1874) ; pour la loi constituant le gouvernement de la République (3 février 1875) ; pour la nomination du Sénat par le suffrage universel, etc.

Outre des articles insérés dans la Gazette des tribunaux et dans la Revue critique de législation et de jurisprudence, on doit à M. Rameau : Du jury en matière civile (18iS, in-8o) ; Observations sur le projet de toi relatif à l’organisation judiciaire (1848, in-8o) ; De la nécessité d’une loi sur les réunions préparatoires électorales (1849, in-8<>) ;.j5e la justice civile pour les indigents (1849, in-8<>) ; De la saisie immobilière et particulièrement de la clause dite de voie parée (1860, in-8o) ; Cours de législation usuelle pour l’instruction professionnelle des ouvriers (1862, iri-S°) ; Réponse à la proposition relative au rétablissement de la taxe du pain à Versailles (1868, in-8o), etc.

RAMÉE s. f. (ra-mé — du lat. ramus, rameuu). Assemblage de branches entrelacées : Une verte raméb. Danser sous la jramée. (Acad.) Les fauvettes se posent sous la raméb. (Buff.)

— Branches d’arbres coupées, garnies de feuilles, pour servir au chauffage ou au pâturage : Feu de ramée. Donner la ramée aux moulons.

Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée. La Fontaine.

— Nom donné quelquefois à une grande branche garnie de rameaux latéraux, dont on fait une bouture.

— Agrio. Nom donné, dans le Bourbonnais, a de petites meules de foin qu’on dresse tous les soirs et qu’on éparpille tous les matins, jusqu’à ce que l’herbe soit complètement sèche : Le faucheur est retenu par la fraîche odeur des ramées. (A. Houssaye,)

— Encycl. On désigne en arboriculture, sous le nom de ramée, une grande branche couverte dans toute sa longueur de rameaux latéraux. Elle fournit uni moyen très-expéditif de multiplication pour certaines espèces ; si l’on couche une ramée horizontalement, ou mieux un peu obliquement, dans le sol, de manière à laisser sortir de om,10 environ l’extrémité des rameaux, on obtient ce que l’on appelle une bouture eu ramée. En pratiquant ce bouturage vers la fin de l’hiver, sur des saules, des aunes, des peupliers, des chalefs, etc., les rameaux se développeront dans le cours du printemps et fourniront autant de nouveaux et vigoureux sujets. On l’emploie avec avantage pour garnir les berges des marais et des cours d’eau, exhausser et affermir le sol, former des haies ou des pépinières, etc.

RAMÉE (Joseph-Jacques), architecte français, né à Charlemont (Ardemies) en 1764, mort en 1842. Il devint à seize ans inspecteur dans les bureaux des bâtiments du comte d’Artois et fut chargé d’ériger, en 1790, le premier autel de la fédération au Champ-de-Mars. En 1702, il servit dans l’armée de Dumouriez comme officier d’état-inajor, puis il passa en Allemagne (1794), fit de fréquentes excursions en Danemark, exécuta de nombreux travaux à Schwerin et construisit à Hambourg le palais de la Bourse. S’étant rendu aux États-Unis en îsn, Ramée donna le plan de plusieurs villes et bâtit, à Shenec RAME.

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tady, le ueau collège de l’Union. Après diverses pérégrinations à Hambourg, en Belgique et dans le nord de la France, il s’établit k Paris en 1823. OndoitkRamée .Jardins irréguliers et maisons de campagne (1830, ’ in-4»), recueil dont il n’a paru que quelques livraisons.

RAMÉE (Daniel), architecte et écrivain français, fils du précédent, né à Hambourg en 1S06. Tout enfant, il suivit son père dans ses pérégrinations aux États-Unis, en Belgique, dans le nord de la France, enfin à Paris (1823) et s’adonna avec succès à l’architecture. Devenu membre de la commission

des monuments historiques, il fut chargé de restaurer un grand nombre d’édifices du moyen âge, notamment les cathédrales de Senlis, de Noyon, de Beauvais, les abbayes de Saint-Riquier et de Saint- Wulfrand, aAbbeville, etc. En 1832, il partit pour l’Italie, qu’il a visitée ensuite à diverses reprises, et il a fait depuis lors des voyages artistiques en Angleterre et en Allemagne. Chaud partisan des idées républicaines, M. Ramée se mêla activement à la politique après la révolution de 1848 et collabora pendant quelque temps au journal le Peuple, de Proudhon. Indépendamment d’articles insérés dans la Revue britannique, dans les Monuments anciens et modernes, de Gttilhabaud, de Cartes d’Orient, etc., on lui doit de nombreux ouvrages, dont les principaux sont : Cours de dessin (1840) ; Manuel générai de l’histoire de l’architecture chez tous les peuples(l6A3, î vol. in-8» ; 186O, 2 vol. in-4o), livre remarquable ; Introduction aumoyen âge monumental et archéologique (1843, in-fol.) ; l’Ornement (1848) ; Théologie casmogoniqué(l&53), où il a exposé ses idées politiques ; Histoire des carrosses (1856) ; Action de Jésus sur le monde (1864) ; Sculptures décoratives (1864, 2 vol. in-fol.) ; l’Architecture et la construction pratique (1868, in-18) ; Dictionnaire général des termes d’architecture (1868, in-8<>) ; le Plébiscite (1870, in-8o), etc. Outre des traductions d’ouvrages anglais, on lui doit un livre ayant pour titre : la République, son développement dans l’État et dans la société (1872, in-ts), rempli de faits intéressants et d’aperçus originaux.

. RAMÉE (La), célèbre philosophe. V. Ramus.


RAMÉEN, ÉENNE adj. (ra-mé-ain, é-è-ne — du lat. ramus, rameau). Bot. Qui provient d’un rameau.


RAMEL (Pierre), homme politique et général français, né à Cahors en 1701, mort en 1794. Il fut nommé, en 1791, député à l’Assemblée législative, y vota avec les modérés, prit le parti des armes à la fin de la session et devint général de brigade en 1793. Dénoncé comme partisan secret de la cause royaliste, il fut arrêté pendant qu’il servait à l’armée des Pyrénées-Orientales et condamné à mort par un conseil de guerre. On l’entraîna secrètement dans un lieu écarté, où il fut exécuté.


RAMEL (Jean-Pierre), maréchal de camp, frère du précédent, né à Cahors le 6 octobre 1768, mort à Toulouse le 17 août 1815. Il s'engagea à l'âge de quinze ans et devint chef de bataillon en l'an II. Il partagea l'impopularité de son frère et il était menacé du même sort, lorsque le général Dugommier, appelé au commandement de l'armée des Pyrénées, le fit rendre à la liberté. Nommé adjudant général le 14 frimaire an IV, il fit en cette qualité la campagne du Rhin, sous les ordres de Moreau, défendit la place de Kehl contre l'archiduc Charles, et fut appelé au commandement de la garde des deux conseils, sous le Directoire. Les efforts qu'il fit, au 18 fructidor, pour défendre le Corps législatif lui valurent d'être compris parmi les proscrits de cette journée. Déporté à Sinnamari, il s'en évada avec sept autres le 3 juin 1798, rentra à Paris après le 18 brumaire, prit part à l'expédition de Saint-Domingue, sous Rochambeau, combattit en Italie et en Espagne, reçut de Louis XVIII, en 1814, le grade de maréchal de camp et, en 1815, le commandement du département de la Haute-Garonne. Il reçut l'ordre de désarmer les compagnies d'assassins connues sous le nom de Verdets et dont le pouvoir royal, une seconde fois restauré, n'avait plus besoin. L'exécution de cette mesure exaspéra tous les bandits qu'elle frappait. Le 15 août, à sept heures du soir, ils égorgèrent la sentinelle du général, pénétrèrent chez lui aux cris de « Vive le roi ! à bas Ramel ! » et le blessèrent au bas-ventre, d'un coup de feu tiré à bout portant. Repoussés de l'hôtel, ils se répandent dans les rues de Toulouse pour y recruter des complices, reviennent bientôt plus nombreux, se précipitent, au milieu d'horribles vociférations, sur l'infortuné Ramel, étendu mourant sur son lit, le frappent avec rage de mille coups de poignard et n'abandonnent leur victime que lorsque son corps n'est plus qu'une plaie et que les lambeaux de chair gisent sur le plancher. Ce ne fut qu'au bout de deux jours que la mort mit fin à la cruelle agonie du général. Le gouvernement n'osa d'abord diriger aucune poursuite contre les meurtriers, bien connus dans la ville. En 1817, pourtant, six d'entre eux furent traduits devant la cour prévôtale de Pau ; il y en eut quatre d'acquittés et deux condamnés à la réclusion, les nommés d'Ossonne et Carrière. Il a été publié à Londres, un Journal ou témoignages de l'adjudant général Ramel (in-8°), ouvrage plein de particularités intéressantes sur le 18 fructidor et les déportés à la Guyane ; il fut souvent réimprimé ; on en attribue la rédaction au général Matthieu Dumas.


RAMEL DE NOGARET (Jacques), homme d’État, conventionnel français, né à Carcassonne en 1760, mort à Bruxelles en 1819. Avocat avant la Révolution, il fut élu député aux états généraux ; il se montra favorable aux idées nouvelles, remplit une mission en Bretagne (1791) et devint un des secrétaires de l’Assemblée ; nommé membre de la Convention en septembre 1792, Nogaret vota en ces termes lors du procès de Louis XVI : « Louis XVI est convaincu de conspiration contre la liberté. Dans tous les temps, un pareil crime mérite la mort ; je la prononce, mais je veux que la nation sanctionne ce jugement. » Il prit part à de nombreuses discussions, principalement en ce qui touchait les matières financières, et se prononça contre la banqueroute et le maximum. Appelé à faire partie du comité de Salut public, Nogaret s’y prononça pour la modération, contre les arrestations arbitraires, et proposa d’établir une commission de citoyens chargés d’examiner la conduite des prévenus avant de les citer devant les tribunaux. Ce fut lui qui fit, le 19 août 1793, le rapport relatif à l’emprunt forcé de 1 milliard, puis il remplit une mission en Hollande. Entré au conseil des Cinq-Cents, il fut appelé par le Directoire, en 1796, au ministère des finances, où il fut remplacé en 1799 par Robert Lindet. Si l’administration de Nogaret ne se distingua point par des mesures d’une grande portée, on doit au moins lui tenir compte de quelques améliorations utiles ; c’est à lui qu’appartiennent la première idée du cadastre et la réforme de la répartition des contributions. Sous le Consulat et l’Empire, Nogaret vécut à l’écart, dans une modeste aisance et non point, comme on l’a dit, enrichi par suite de connivences avec les fournisseurs. Pendant les Cent-Jours, il fut nommé préfet du Calvados (mai 1815). Après la seconde Restauration, Nogaret, frappé par la loi dite d’amnistie, dut, comme régicide, quitter la France et se réfugier en Belgique, où il mourut. Outre des Mémoires, des Rapports, des Discours, on lui doit : Des finances de la République française (1801, in-8o) ; Du change, du cours des effets publics et de l’intérêt de l’argent (1807-1810, in-8o).


RAMELLE s. f. (ra-mè-le — dimin. du lat. ramtiï, rameau). Bot. Nom donné aux subdivisions des pétioles secondaires, dans les feuilles pennées.


RAMELLI (Augustin), ingénieur italien, né à Maranzana (Milanais) vers 1531, mort k Paris en 1590. Il avait servi avec bravoure dans l’armée impériale, sous les ordres du maréchal de Marignan, lorsqu’il vint en France (1555). Ramelli devint alors ingénieur du duc d’Anjou, qui, parvenu au trône sous le nom de Henri III, le garda auprès de lui et lui fit une pension considérable. C’est à ce prince que Ramelli a dédié son curieux ouvrage : Le Diverse ed artificiose machine, etc. (Paris, 1588, in-fol., avec 195 pi.), où l’on trouve plusieurs machines inventées ou perfectionnées par Ramelli, pour élever les

eaux, soulever les fardeaux, construire des ponts, lancer des traits et de3 grenadss enflammées, etc., avec la description en italien et en français.,

RAMELPOT a. m. (ra-mèl-po). Nom.donné par les Hollandais k un tambour des Hottentots, fait d’un tronc d’arbre évidé, couvert d’une peau de mouton tannée.

RAMENABLE adj. (ra-me-na-ble — rad. ramener). Qui est susceptible d’ôtre ramené.

— Fig. Qui peut être corrigé, amendé, converti.

RAMENDABLE adj. (ra-man-da-ble — rad. ramender). Qui peut être ramèndé, réparé.

RAMENDAGE s. m. (ra-man-da-je — rad. ramender). Techn. Action de ramender, de réparer, il Morceau de feuille d’or avec lequel les doreurs réparent les endroits eercési

RAMENDÉ, ÉB (ra-man-dé) part, passé du v. Ramender : Pré ramendé.

RAMENDER v. a. ou tr. (ra-man-dé — du préf. r, et de amender). Amender, fumer dn nouveau : Ramender un champ.

— Techn. Réparer dans les.parties où la dorure était détériorée ; Ramender wi cadte.

— v. a. ou tr. Pop. Diminuer le prix de : Les boulangers ont ramendé le pain. (Acad.)

— v. n. ou intr. Baisser, diminuer de prix : Le blé, le vin, tout hamknde.

Se ramender v. pr. Être ramendé.

RAMENDEUR s. m. (ra-man-deur — rad. ramender). Ouvrier qui raccommode un genre d’ouvrage quelconque. Il Vieux mot.

RAMENÉ, ÉE (ra-me-né) part, passé du, v. Ramener, Amené de nouveau, reconduit :

II fut vendu, racheté, ramené dans sa patrie. (Barthél.)

— Relevé, porté, amené par un déplacement : Les bouts de sa cravate étaient ramenés sur ses épaules. Le pont - levis sur lequel avait passé le carrosse avait été bamunù. (Th. Gaut.)

. — Fig. Reporté, rétabli : Jtfow voilà BAMB-