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mais elle est ambitieuse, et la raison d’État (elle existait déjà à cette époque) lui fait préférer à celui qui lui plaît un vieux soldat, . qu’on nous pardonne le mot, une culotte de peau prétorienne. Léon épousera Justine, la fille de Marcien, et sera associé à l’empire.

Tel est le fond de cette tragédie bien dépourvue d’artifice et d’une simplicité tout à fait primitive. Corneille, appesanti par l’âge, n’était plus que l’ombre de lui-même. À peine quelques éclairs de sa verve passée brillaient-ils ça et là. Le début de la pièce, par exemple, est imposant :

PULCHÉRIE.

Je vous aime, Léon, et n’en fais point mystère ;
Des feux tels que les miens n’ont rien qu’il faille taire.
Je vous aime et non point de cette folle ardeur
Que les yeux éblouis font maîtresse du cœur,
Non d’un amour conçu par les sens en tumulte,
À qui l’âme applaudit sans qu’elle se consulte,
Et qui, ne concevant que d’aveugles désirs,
Languit dans les faveurs et meurt dans les plaisirs ;
Ma passion pour vous, généreuse et solide,
A la vertu pour âme et la raison pour guide,
La gloire pour objet, et veut sous votre loi
Mettre en ce jour illustre et l’univers et moi.

Tout bien faits qu’ils sont, ces vers annoncent une pièce froide. Si Pulchérie aime si tranquillement, son amour ne doit guère toucher. On s’aperçoit que c’est le poète qui parle, et non la princesse. En outre, on retrouve dans cette tragédie les mêmes défauts que dans celle d’Othon. Trois personnes se disputent la main de la nièce d’Othon, et ici on voit trois prétendants à celle de Pulchérie ; nulle grande intrigue, nul événement marquant, pas un seul personnage auquel on s’intéresse. Le seul qui pourrait émouvoir, c’est Justine, la fille de Marcien, et l’intérêt qu’elle inspire s’évanouit lorsqu’on la voit accepter l’hymen que Léon lui propose en ces termes :

J’obéis donc, madame, à cet ordre suprême,
Pour vous offrir un cœur qui n’est pas à lui-même ;
Mais enfin je ne sais quand je pourrai donner
Ce que je ne puis même offrir sans le gêner ;
Et cette offre d’un cœur entre les mains d’un autre
Ne peut faire un amour que mérite le vôtre.

En somme, le fond de la pièce est un mariage peu intéressant, retardé par des péripéties sans attrait ; le tout est traité en vers qui se rapprochent plus de la comédie que de la tragédie.


PULCHÉRITE s. f. (pul-ké-ri-te — du lat. pulcher, beau). Miner. Vanadate de bismuth.

— Encycl. La pulchérite est un minéral que M. Frenzel a trouvé dans les mines de Schneeberge (montagne de Neige), en Saxe. C’est un vanadate de bismuth, quél’on trouve en petits cristaux du système rhombique, inconnaissables seulement à la loupe. On a observé les combinaisons suivantes :

l, *P, OP, et OP, a.P.

2, »P, P«>.

S^ooP.OP.raPfl.

4, OP, wP, Pœ, mP/i et ooP.PwjiMpnjOP.

Ce minéral possède un clivage parfait parallèle à la basa. Son éclat est vitreux et adamantin. Sa couleur varie du brun rougeâtre au rouge brunâtre ; sa poussière est jaune ; il est opaque ou translucide ; sa densité est égale à 5,91 (cette détermination donne toutefois un chiffre trop faible, parce que l’analyse a démontré la présence d’une certaine quantité de quartz dans l’échantillon sur lequel.on a opéré) ; sa dureté est k peu près celle du spath-fluor.

La. pulchérite décrépite violemment devant la flamme du chalumeau ; elle fond sur le charbon ot donne un dépôt jaune d’oxyde de bismuth : fondue sur le charbon avec du carbonate de sodium, elle donne du bismuth métallique ; avec le borax.et le sel de phosphore, elle donne les réactions du vanadium.

L’acide chlorhydrique la dissout en dégageant du chlore. Il se forme en mêmé temps un liquide rouge foncé, qui devient vert lorsqu’on l’abandonne au repos ou même immédiatement si on l’étend d’eau ; si même la proportion de l’eau ajoutée est très-forte, il se forme un précipité blanc jaunâtre de chlorure basique de bismuth, qui renferme de l’acide vanadique. Avec l’ammoniaque, la solution chlorhydrique donne un précipité dont la couleur varie du jaunâtre au blanc grisâtre ; ce précipité est un hydrate de bismuth vanadifère. L’analyse donne les résultats suivants :

Calcul. Expérience.

Bi^OS.... V205....

Bi2Q3V205. 646,6 100,00 100

464,0 182,6

71,78 2S.24

A B

73,39 72,93

27,31 27,07

0 100,00

La pulchérite est, par conséquent, un vanadate de bismuth monobasique. Au moyen do l’acide inolybdique, on a^j, u y déceler des traces d’acide phosphoiique.

La séparation du vanadium d’avec le bis~inuth n’est jamais complète, soit qu’on fonde le minéral avec le carbonate sodique, soit qu’on en précipite le bismuth à l’état de chlorure basique. Une autre méthode de sépairtr tion consiste à fondre le minéral avec du cyanure potassique, à peser le bismuth métallique ainsi produit et à déterminer l’acide vanadique dans la solution alcaline ;, muis cette méthode est également imparfaite, car

PULO

elle donne une perte de S pour 100 environ sur le bismuth.


PULCHI s. m. (pul-chi). V. poulichi.


PULCHRE, BENE, RECTE ! (Bien, très-bien, parfait !) Horace (Art poétique, v. 428) conseille aux auteurs de se défier d’un critiqua trop bienveillant qui ne fait entendre que des exclamations louangeuses.

Boileau a dit :

Un flatteur aussitôt cherche à se récrier ;

Chaque vers qu’il entend le fait extasier ;,

Tout est charmant, divin ; aucun mot ne le blesse ;

Il trépigne de joie, il pleure de tendresse.

« Je ne vous demandais pas des louanges quand je vous ai envoyé ce petit ouvrage des Bains de Vénus, mais je vous demandais votre sentiment au vrai et celui de vos amis ; cependant, vous vous êtes contenté de dire, comme ce flatteur d’Horace : Pulchre, àene, rectel et Horace dit fort bien qu’on loue ainsi les mauvais ouvrages. >

Racine.

PC1CI (Bernard), poète italien, né à Florence vers 1425, mort vers 1495. Il fut un des premiers, parmi les poètes italiens, à écrire dans le genre pastoral et il devint, en 1487, curateur de l’Académie de Pise. Ses ouvrages sont devenus fort rares et sont, par cela même, recherchés des bibliophiles. Nous citerons de lui : la Bucolica di Virgilio (Florence, 1431, in-4°), traduction des ■Ê^io^nes de Virgile ; la Passione di Nostro Signor Gem Christo (Bologne, HS9, in-4°), poème suivi de deux autres, l’un sur la Bésurrection, l’autre sur la Vengeance de Vespasien sur les Juifs ; Eglogha (Florence, 1494) ; deux élégies, l’une sur Cosme de Médicis, l’autre sur la belle Simonnetta, maîtresse de Julien.-La femme de Bernard Pulci, Antoma, composa quelques œuvres dramatiques dans le genre de nos mystères et qui furent représentées. Elles ont été publiées (in-*0, sans date) avec une pièce de Bernard, intitulée Itapprésentazione di Barlaam e Giosafat.

PULCI (Luc), poëte italien, frère du précédent, mort vers 1490. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il passa la plus grande partie do son existence à la cour de Laurent de Médicis et trouva en ce prince un généreux protecteur. On lui doit : Giostra di Lorenso dé Medici messa in rima, poëme sur un tournoi donné par Laurent de Médicis en 1468 ; Epistoie (Florence, 1481), recueil de dix-huit épîtres dans le genre de celles d’Ovide ; Il Driadeo d’amore (Florence, 1479, in-4°), pastorale en quatre chants et en octaves ; Giriffo calvaneo ed il povero adveduto (Florence, in-4°), roman de chevalerie en vers, continué par Giambullari (Venise, 1535, in-4°),

PULCI (Louis), célèbre poète italien qui s’associa aux efforts des Médicis pour la restauration des lettres, frçre du précédent, né à Florence en 1432, mort vers 1487. On peut te considérer comme le eréateur de l’épopée burlesque et la précurseur de l’Arioste. Le plus connu de ses poèmes est le Morgante ■maggiore (Florence, 14S8, in-4°), dont Roland est le véritable héros et qui ne fut pas, comme on l’a trop souvent répété d’après Gravina, la satire des poèmes de chevalerie, mais une sorte de débauche d’esprit dans le genre héroï-comique, pleine de finesse et de naïveté et écrite dans un style cité par Machiavel comme un modèle d’élégance et de pureté. C’est par erreur que la plupart des biographies ont avancé que Pulci était chanoine. One vive amitié l’unissait à Politien et il vivait dans la plus grande intimité avec Laurent de Médicis. Ce fut à la demande de ce dernier qu’il composa son Morgante, et ce fut également pour l’amuser qu’il imagina, avec un de ses meilleurs amis, Matteo Franco, de se dire les injures les plus fortes et les plus piquantes dans des sonnets qu’ils lisaient a la table du maître. On doit, en outre, à Pulci : Confessione a la San Vergine (Florence, 1597, in-4°), poëme en tercets ; une Nouvelle insérée dans le recueil de Doni ; la lieca du Dicomano, parodie d’une pastorale de Laurent de Médicis, intitulée la Vencia da Barberinoi des Lettres à Laurent de Médicis.

POLE s. f. (pu-le). Bot. Genre de plantes, de la famille des apocynées.

PULEJATE s. m. (pu-le-ja-te). Boisson faite avec une infusion de pouliot.

PULGAR (Hernando dei.), célèbre historien espagnol, né à Pulgar, village des environs de Tolède, vers 1436, mort vers 1490. Élevé comme page à la cour du roi de Castilie Jean. II, tl devint, à la mort de ce prince, secrétaire de Henri IV, son fils et son successeur, qui l’employa à un grand nombre de missions de confiance. Il conserva cet emploi sous Isabelle, qui le nomma, en 1432, historiographe de Castilie et l’emmena avec elle dans tous ses voyages, ainsi que dans ses expéditions militaires sur les terres des Maures. Il fut donc témoin oculaire de la plupart des scènes guerrières qu’il a décrites, et, par sa position k la cour, il était, mieux que personne, en mesure d’être bien informé. Son principal ouvrage est sa Chronique, qui s’arrête après la prise de Grenade. Elle fut publiée pour la première fois en 1565 à Val-Sadolid, sous le nom d’Antoine de Lehrixa, dans les.papiers duquel elle avait été trou. PULI

vée par son petit-fils, qui s’en fit l’éditeur. Deux ans plus tard’ une autre édition in-folio parut à Saragosse avec le nom du véritable auteur. Pour les événements antérieurs k 1482, on peut reprocher beaucoup de négligences k cet ouvrage ; mais il n’en est pas de même pour le récit des événements postérieurs a cette date. Il est reconnu comme parfaitement authentique et a tous les caractères de l’impartialité. Le stylo de Pulgar, quoique trop prolixe, est assez clair at peut soutenir avantageusement la comparaison avec celui des écrivains da son époque. Ou a encore de Pulgar un Commentaire sur les Copias de Minga Revutya, une ancienne satire, sous forme de dialogue entre deux bergers et où se trouve décrite la cour du roi Jean II ; des Lettres et un ouvrage intitulé Claros varones (les Hommes illustres), qui renferme les biographies de quarante-six des personnages les plus remarquables de la cour de Henri IV. L’édition la plus ancienne est celle de Séville (1500, in-4"), à laquelle on a joint les Lettres, Il en a été publié un grand nombre depuis, et l’on cite comme les meilleures celles de Madrid (1775 et 17S9, in-4°), en tête desquelles se trouve une biographie de Pulgar. Nicolas Antonio lui attribue aussi une Chronique du roi Henri IV et une Histoire des rois maures de Grenade.

PULGAR (Hernan-Perez del), capitaine espagnol, né en 1451, mort en 1531. Il acquit un grand renom de bravoure dans la guerre contre les Maures, pénétra dans Grenade, cernée par les Espagnols, planta un Ave, Maria, dans la porte de l’ancienne mosquée, mit auprès un cierge allumé et revint au camp espagnol en suivant les bords escarpés du Darro. En souvenir de ce trait audacieux, il reçut le surnom de El d» las barauas, et Ses armes portent sur un champ d’azur un gantelet d’or tenant un cierge allumé. On lui doit : Cronica del gran capitan Gonzala de Cordoba (Séville, 1527, in-fol.), attribuée à tort à l’historien du même nom, et une traduction espagnole de l’ouvrage français intitulé la Mer des histoires (Yalladoliu, 1512, iu-fol.).

PULICAIRE adj. (pu-li-kè-re — du lat, pulex, puce). Patliol. Qui ressemble à des piqûres de puce ; qui produit des taches ayant’ cet aspect : Éruption puuçaire, Fièore pu LICAIIŒ.

— s. f. Bot. Genre déplantes, delafamille des composées, tribu des astérées, formé aux dépens dos inules, et comprenant une vingtaine d’espèces dont la plupart croissent en Europe. Il Nom vulgaire d’une espèce de plantain. V. PSYLLION.

— Encycl. Bot. Les pulicaires, confondues autrefois avec les inules, s’en distinguent par leur aigrette, formée, de soies disposées sur deux rangs, les soies extérieures très-courtes, soudées en une couronne dentée ou laciniée. Lapulicaire dysseniérigue, vulgairement nommée herbe de Saint-Bach, est une plante vivace dont la tige, haute de 0<n,5û à 1 mètre, porte des feuilles lancéolées, dentées, cotonneuses en dessous, à base élargie, profondément échancrée en cœur et amplexicaule, et se termine par des capitules de fleurs jaunes. Cette plante croît au bord des eaux et dans les endroits marécageux. Elle était jadis employée en médecine comme astringente, apéritivS et dêtersive ; on la vantait contre la dyssenterie. Elle est quelquefois très-commune dans les prés ; mais les bestiaux n’y touchent pas, et elle ne peut servir qu’à augmenter la masse des engrais.

PUL1CIDE adj. (pu-li-si-de — du lat. pulex, puce, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble à la puce.

•r- s. m. pi. Famille d’insectes apnaniptères, ayant pour type le genre puce.

PCLIDO Y ESP1NOSA (José), théologien espagnol, né à Badajoz en 1809. Après avoir étudié la théologie et passé son doctorat en droit canon, il devint successivement chapelain de la chapelle royale, prédicateur de la reine, chanoine de l’église de Plasenehi, bibliothécaire de l’Académie des sciences de Madrid et professeur d’histoire au collège général militaire de cette vite. Nous citerons, parmi ses écrits : Préliminaires du droit public ecclésiastique ; le Livre de la confession ; le Missel romain ; la Géographie des enfants ; Essai philosophique chrétien sur le principe de l’association ; les Fêtes de la très-sainte Vierge, etc. Il a, en outre, fourni un grand nombre d’articles au Diario de la Religion, dont il a été le fondateur et le directeur, au ÎVOHp et au Corresponsal ecclesiastico.

PULIGÈNE adj. (pu-li-jè-ne — du lat. pulex, puce, et du’gr. geuos, génération).Pathol. Qui est produit par la pullulation de lu puce ou de sa larve : Maladies puugénes.

PULIGÉNOSE s. f. (pu-li-jé-nô-ze — du &t.putex, puce, etdugr. genos, génération). Pathol. Maladie provenant de la pullulation de la puce ou de sa larve.

PUL1GNY, village de France (Côte-d’Qr),

canton de Nolay, urrond. et à iskilom. S.-O. de Beaune ; 1,200 hab. On récolte sur son territoire les meilleurs vins blancs de la Bourgogne. Le vignoble dont les produits sont le dus estimés est celui de Moutruchet.

PULIHE s. f. (pu-li-ne). Bot. Syn. de patrixaire, genre de lichens

PULL

POLE s. m. (pulk). Art mttit. Corps ou régiment de Cosaques. U On dit aussi polk et

FOOXK.

— Encycl. Les agrégations régimentaires appelées pulks se composent de 200 hommes •environ commandés par un pulkoumik. On donnait quelquefois à ces Cosaques le nom de korxen. Le mot pulk était usité avant le règne d’Étienne Bathori ; les pulks appartenaient à cette époque (xvie siècle) k la troupe connue sous le nom de eavalera ktpartsiana. Dans la composition de certains pulks d’infanterie entraient de 1,000 à 4,000 Cosaques. Dans la guerre de 1812, il y avait sous les armes 70 ou 80pulks ; en 1826, on n’en soldait plus que 42 k cheval.

PULLAIN, AINE a. (pu-Iain, è-ne). V. po LAIN.

PULLAIRE s. m. (pul-lè-re — lat. pullarius ; de pullus, poulet). Antiq. rora. Celui qui avait soin des poulets, sacrés servant à prendre les auspices.

POLLASTRE s. f. (pul-la-stre). Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, formé aux dépens des venus.

PULLEN (Robert), prélat anglais, né à Oxford, mort en 1150. Après avoir suivi les cours de l’université de Paris, il retourna en Angleterre vers 1130, fit des cours sur l’Eeriture sainte et sur Aristote à l’université d’Oxford, devint archidiacre de Rochester, puis retourna k Paris et enseigna la théologie en Sorbonne. Appelé à Rome par Innocent II, il y fut accueilli avec de grands honneurs, puis reçutle chapeau de cardinal (U44) et le titre de chancelier de l’Église romaine. Le seul de ses ouvrages que nous possédions est intitulé Sententiarum liber (Paris, 1655).

PULLI-FILOT1CO (Virginie), femme auteur italienne, née à Milan en 1S00, morte k Portici, près de Naples, en 1853. Elle a laissé des écrits historiques et sociaux, inspirés par l’amour de la famille et de la patrie, et où l’on trouve surtout de bons tableaux des moeurs populaires napolitaines. Elle a cultivé i’épigraphie avec succès. Mo» pulli a laissé

flusieurs opuscules de critique artistique sur es expositions de peinture et de sculpture et sur certaines œuvres spéciales des grands artistes contemporains ; telles sont ses études critiques sur le Saint Augustin d’Arno, le Saint François de-Paule de Camuccini, la Prométhée de Michel de Napoli, etc. Mais l’œuvre principale de Mma Pulli est un roman intime et social, publié à Florence chez Le Monnier sous le titre de Carlo Guelfi ; cet ouvrage est écrit dans un style simple et facile ; c’est une peinture des mœurs et des passions napolitaines.

PULLNA, village des États autrichiens (Bohême), sur la route de Tœplits à Carlsbad, à environ 2 kilom. de Brux, dans la régence d’Eger. Cette petite localité possède des sources minérales très-renommées, situées dans une prairie et creusées à une profondeur de 3 mètres. Les puits, au nombre de douze, sont construits en maçonnerie et ont un diamètre de 2 mètres environ. Le sol est volcanique et formé des déjections des montagnes voisines qui, par leurs formes, annoncent l’existence d’anciens volcans, aujourd’hui complètement éteints.

Pmina (eau de). Les eaux de Pullna sont tout k fait froides ; elles ne sont connues que depuis peu de temps et la première analyse en fut faite en 1S1Ô à Prague. Ce sont des eaux salines amères, qui contiennent un peu d’acide carbonique et d’azote, le premier a l’état de carbonates ; ces eaux se conservent pendant plusieurs années sans s’altérer ehsans perdre sensiblement de leurs propriétés. Elles sont plus purgatives que les eaux do Sedlitz et de Seidsehutz, car elles contiennent plus de substances salines. Elles renferment 33Sr, 142 par litre de principes actifs, dont : sulfate de soude, 16gr,302 ; sulfate de magnésie, 126^278 ; chlorure de magnésium, 2gr,574 ; carbonate de magnésie, ogr,802 (v. eaux). La composition de ces eaux explique leur action thérapeutique. Elles sont purgatives et altérantes, c’est-k-dire qu’elles purgent et modifient l’économie d’une manière remarquable. En Allemagne, on en-fait un grand usage dans les engorgements des viscères et dans les affections des glandes lymphatiques ; dans les affections scorbutiques, dartieuses, catarrhales et rhumatismales, l’efficacité de i’eau de Pullna a été également constatée. Comme purgatif, cette eau minérale agit avec plusd’efrkacitè que les autres eaux employées dans le même but ; la dose est de deux à trois verres le matin à jeun ; un verre suffit lorsqu’on ne veut produire qu’un effet laxatif ; deux verres, k un quart d’heure d’intervalle, sont ht dose ordinaire pour purger convenablement un adulte, et on ne doit prendre un troisième verre que lorsque les deux premiers n’ont pas produit d effet ; la dose doit être moitié moindre pour les enfants. I ! est convenable de seconder l’effet purgatif par des bouillons de veau aux herbes, pris k des intervalles de vingt-cinq k trente minutes, ou bien un verre entre chaque purgation. Lorsqu’on fait usage de l’eau de Pullna connue résolutif ou altérant, il surfit d’en prendre un verre le matin à jeun, pendant douze eu quinze jours. Si l’eau produit une excitation trop vive sur le canal digestif, il sera eonvenabte de suspendre pendant un