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France, le terrain houiller est recouvert par une épaisseur de 60 à 150 mètres de matières calcaires et argileuses appartenant au terrain crétacé. Les couches calcaires sont fendillées et perméables ; des eaux y circulent et y sont maintenues par des couches imperméables de glaise. Le terrain crétacé se termine ordinairement par une de ces couches imperméables appelées dièves, qui recouvre une assise arénacée appelée tourtia, superposée au terrain houiller.

Le fonçage ouvert dans les terrains crétacés ne prend le nom de puits que lorsqu’il est

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arrivé au terrain houiller et qu’il a été cuvelé. Tant que le tout n’est pas terminé, il reste désigné sous le nom d’avaleresse. Lorsqu’on rencontre un niveau, il faut le traverser, coûte que coûte, en protégeant le travail par tous les moyens d’épuisement dont on peut disposer. Puis, aussitôt qu’on est arrivé à la couche imperméable, on fonde sur cette couche un boisage assez solide pour résister à la pression des eaux. On commence par tailler dans ht couche une banquette assez large et évasée, AB.

On pose en À un rouet en bois de chêne d’un fort équarrissage, appelé trousse à picoter, solidement assemblé et bien dressé. En B, on place une seconde trousse appelée lambourde, et, entre cette lambourde et la roche, on tasse de la mousse jusqu’à refus. Puis, entre la trousse et la lambourde, en a, on chasse des coins en sapin jusqu’à refus, puis on les repique avec des coins en chêne bien secs, de manière à serrer fortement les cadres contre la roche. La couche de mousse 6 est réduite presque à rien. On place ainsi deux trousses picotées A et A’, l’une au-dessus de l’autre, puis on établit au-dessus le cuvelage, formé de cadres en bois jointifs ; derrière, en cd, on coule du béton que l’on pilonne, puis on revient calfater entre les cadres avec de l’étoupe. On opère de même pour traverser tous les niveaux. On rejoint le haut d’un cuvelage à la trousse du cuvelage supérieur au moyen d’un picotage horizontal. Lorsque le cuvelage est fini, on fait communiquer entre eux, par des tuyaux placés à l’intérieur du pztits, les différents aiveaux, afin que le cuvelage supporte partout la même pression. Ou exécute ce dernier travail lorsque les eaux sont basses.

En Angleterre, où le bois est cher, on a trouvé avantageux de construire des cuvelages en fonte. Chaque cercle est formé de plusieurs panneaux séparés par des joints verticaux que l’on picote à la manière ordinaire. Les joints horizontaux se font simplement par 1 interposition d’une laine goudronnée, pressée par le seul poids des pièces. Un tel cuvelage, fait avec des fontes de bonne qualité et monté avec soin, résiste presque indéfiniment et demande fort peu d’entretien.

Dans les cuvelages en bois, ainsi que dans ceux en fonte, l’épaisseur des pièces doit diminuer à mesure que l’on s’élève vers la surface.

En Angleterre, on construit aussi des cuvelages en brique, ainsi qu’en Allemagne. La maçonnerie est, en général, composée de deux br’Ques d’épaisseur. Lorsque les puits sont ronds, cette maçonnerie se fait de la manière la plus simple, en taillant le rouet de base en surface hélicoïdale, de façon que son contour forme la première spire d’une immense spirale continuée par les briques superposées. De cette façon, on évite l’inconvénient de fermer chaque anneau de la maçonnerie par une clef que l’on est obligé de tailler à la hachette et^qui a toujours mauvaise façon. Lorsque îe cuvelage, quel que soit d’ailleurs le procédé, est terminé, on épuise les eaux et on calfate partout avec soin.

En Allemagne, et notamment dans les bassins houillers de la Ruhr, on construit des puits cuvelés rectangulaires en maçonnerie. Les côtés sont voûtés pour résister a la poussée. Il y a deux rangs de briques comme dans les puits ronds.

Ce système de cuvelage ne vaut pas les précédents. Il est facilement fissuré et déformé par les mouvements du terrain et les tassements qui en résultent.

Si l’on exécute des travaux dans un puits où la pression des eaux n’est pas très-considérable, on emploie dans les galeries les serrements droits. Pour les établir, on commence par construire en arrièrede la place où le serrement doit être construit un batardeau destiné à contenir les eaux avec un tuyau qui doit ménager l’écoulement du trop-plein. Cela fait, on pratique dans le roc, et du côté opposé à celui d’où viennent les « aux, des entailles ayant une face plane et verticale sur laquelle doivent s’appuyer les pièces du serrement. Les pièces du serrement, faites de bois de chêne, sont ensuite placées suivant la plus petite dimension de la galerie, et l’on interpose entre elles et les

parois des lambourdes et de la mousse. Cet ensemble de pièces présente à la partie inférieure un trou par lequel passe le tuyau de trop-plein, puis, au milieu à peu près, un trou rectangulaire suffisant pour le passage des ouvriers. Les pièces étant serrées avec soin, les ouvriers se retirent et ferment le passage par lequel ils sont sortis au moyen d’un tampon, ou mieux d’un clapet de bois garni de cuir, qui se ferme sous la pression des eaux. On bouche ensuite l’ouverture du trop-plein et celle du dégagement de l’air.

Dans les galeries plus larges, on emploie les serrements sphériques, les serrements droits pouvant être écrasés par une charge trop grande.

Telles sont les principales dispositions adoptées dans les puits de mine ; il va de soi cependant que, suivant la nature des terrains, la profondeur, la coupe et la direction des puits, on est souvent amené à modifier les conditions d’exploitation. C’est aux ingénieurs chargés de ces travaux qu’il appartient alors de fixer, suivant les cas, les meilleurs modes de procéder. V. mines, artésiens (puits) et

SONDAGE.

— AIlus. littér. La vérité an rond d’un puii», Allusion à un apologue popularisé par Plorian. V. VÉRITÉ.

Paie» d’nmour (le), opéra-comique en trois actes, paroles de Scribe et de Leuven, musique de Balfe, représenté à l’Opéra-Comique le 20 avril 1843. Cet ouvrage est le meilleur de M. Balfe qui ait été joué à Paris. Le public lui a fait un bon accueil, car il a eu un grand nombre de représentations. En outre, plusieurs thèmes tirés de la partition ont joui d’une véritable popularité. Le compositeur ayant obtenu, malgré sa qualité d’étranger et d Anglais, la représentation de son opéra, c’est-à-dire une faveur refusée à un grand nombre de musiciens nationaux et postulants, a rencontré peu de bienveillance dans la presse. M. Balfe a parcouru depuis une belle carrière ; il a trouvé dans son pays la fortune et la renommée. Quoiqu’il ait fait représenter d’assez nombreux opéras, nous croyons que le Puits d’amour est resté au premier rang. Le sujet a un intérêt piquant. Un certain roi Édouard mène joyeuse vie avec plusieurs jeunes seigneurs. Pour éprouver le courage de ses affiliés, il leur impose de se jeter dans un puits qu’on appelle le Puits d’amour parce que, d’après la ballade chantée dans la pièce, une jeune fille, trompée par son amant, s’y est précipitée. Mais ce puits est une sorte de souterrain bien capitonné qui mène à une salle somptueuse, pu la société royale se donne rendez-vous. Un des compagnons du roi, Salisbury, a conçu un amour véritable pour une jeune fille nommée Géraldine, filleule et fiancée d’un shérif ridicule. Elle ne le connaît que sous les apparences de Tony, le matelot. Le roi, qui doit épouser la princesse de Hainaut, veut aussi donner une femme à son favori. Salisbury, au désespoir, est contraint d’obéir et renvoie à Géraldine l’anneau qu’elle a donné au matelot, en lui faisant annoncer qu’il a cessé de vivre sans cesser de l’aimer. La jeune fille, après avoir reçu le fatal message, se précipite dans le Puits d’amour. Mais voilà qu’elle se retrouve au milieu des seigneurs de la cour, déguisés en démons. Elle se croit morte et dans l’enfer. Sa candeur-court les plus grands dangers dans ce refuge des plaisirs royaux ; mais Salisbury est là pour la protéger. Pendant qu’Édouard, déguisé en Pluton, dispute aux démons une facile victoire, le comte court prévenir le shérif, qui vient arrêter le roi comme un faux Édouard. Le roi, d’abord furieux, s’apaise au moyen de quelques procédés familiers à Scribe, pardonne au shérif, au comte de Salisbury et consent à son union

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avec Géraldine. Malgré la complication apparente du livret et son invraisemblance, c’est un fort joli ouvrage. L’ouverture se compose d’un adagio mystérieux, dont l’harmonie est distinguée, et d’un allégro un peu bruyant. L’air du shérif : Pour bien remplir mon ministère, a de la rondeur, et Henri le chantait bien ; le duo pour soprano et basse : Compter sur la constance d’un matelot, est sur un rhythme un peu commun et cependant d’un effet agréable, à cause sans doute de la disposition des voix. La légende chantée par Ml’e Darcier a une originalité plaisante. L air dit par Chollet avec une désinvolture royale : 0 passe-temps enchanteur, se distingue par un bon rondo. La romance de ténor, chantée par Audran et qui vient ensuite, est la meilleure inspiration de tout l’opéra ; elle est d’une sensibilité exquise. Nous citerons, pour abréger, tes couplets ; Le temps emporte sur ses ailes, Tony le matelot, et surtout l’air de Mme Anna Thillon : Rêve d’amour, rêve de gloire, dont la cabalette est gracieuse. Cette cantatrice a prêté à la musique de son compatriote sa jolie voix et son style agréable. N’oublions pas un quintette bien écrit pour les voix et bien conduit.

Fuit* - d’Amour (rues do). Une certaine Agnès Hellebic, surnommée la belle Agnès et qui vivait sous Philippe-Auguste, se jeta, par désespoir d’amour, dans un puits qui se trouvait à Paris au point de rencontre des rues de la Truanderie et de Mondétour ; ce puits porta dès lors le nom àePuits d’amour, et la rue de la Truanderie elle-même fut connue longtemps sous cette dénomination. • La rue du Puits-d’Amour, qui est maintenant la rue de la Petite-Truanderie, dit M. Paul Lacroix, avait un puits célèbre que les amants désespérés et les femmes amoureuses connaissaient bien. Ce puits, dont le souvenir se —lie à plusieurs chroniques d’amour, était au centre de la petite place de l’Ariane, dont le nom primitif semble avoir été place de la Royne, peut-être à cause d’une reine de ribaudie ou d’amour qu’on sacrait avec l’eau de ce puits. »

Puiia-qui-pnrio (rue do). Cette rue, située dans le quartier de la Montagne-Sainte-Geneviève, à Paris, et qui porte aujourd’hui le nom d’Amyot, mérite de fixer l’attention par les légendes qui s’y rattachent. Les savants ne sont nullement d’accord sur l’étymologie dél’ancien nom de cette rue.

D’après les uns, un mari éprouvant le besoin de se débarrasser de sa femme l’emporta une nuit jusqu’au puits qui se trouvait dans cet endroit et, arrivé là, l’y précipita. Le lendemain, s’écatit rendu au puits afin de s’assurer si la malheureuse y était bien morte, il entendit monter à lui une voix caverneuse, effroyable ; cette voix répétait à intervalles égaux : • Assassin ! assassin I • Le misérable perd connaissance. Des passants accourent et entendent la voix sinistre. Quelques-uns se risquent dans le gouffre et, là, repêchent la femme, qui était parvenue a se réfugier, entombant, dans une cavité latérale du puits. Elle raconta tout et son mari fut pendu. Le puits dut à ce miraculeux sauvetage son nom de Puits qui parle.

D’après une seconde version, ce puits aurait été, vers le même temps, mitoyen avec un vieux couvent de bénédictines. Lu légende raconte qu’un jeune seigneur, commensal du comte d’Argyle, dont l’hôtel s’adossait au couvent, s’éprit de la tille cadette du comte, qui lui destinait sa fille aînée. La première disparut un beau jour, envoyée, au dire de son père, chez des parents lointains. Au bout de quelque temps, le jeune homme finit par céder aux vœux du comte en épousant la fille aînée. Mais un jour, passant avec sa femme près du puits, une voix s’en exhale, prononçant cette phrase lugubre : « Hommes pervers, nobles et moines, soyez maudits I maudits I » Les époux s’enfuirent. Cette voix n’était autre que celle de l’infortunée jeune fille confinée par un père barbare dans un sombre cachot du couvent des bénédictines, cachot communiquant sans doute par une fissure avec le mur du puits.

Suivant un autre récit, un pauvre reclus enseveli volontairement pendant trente ans dans une citerne y chantait, couché sur le fumier, et presque sans interruption, les sept

Esaumes de la pénitence. Cette version est ien dans les mœurs du moyen âge et il ne serait pas étonnant que le puits qui remplaça la citerne ait pris de là son singulier nom.

Enfin, d’après une quatrième version, le Puits qui parle n’aurait dû son nom qu’à un très-bel écho. Les écoliers, dit-on, s’amusaient pendant des heures à jeter dans sa profondeur les phrases les plus hétéroclites, que l’écho du puits leur renvoyait avec une fidélité irréprochable.

Le Puits qui parle existe encore. Il est encastré dans la façade latérale d’une maison qui fait l’angle de la rue des Poulies, mais il est invisible, caché qu’il est sous un grand volet de bois surmonté d’un auvent conique. PUJA DES (Jérôme), chroniqueur catalan, né à Barcelone en 1568, mort vers 1650. Il était fils d’un avocat de Figuières, Miguel Pujades, qui avait composé, en 1546, un Traité du droit de préséance des rois d’Aragon contre les rois de France. Jérôme s’adonna également à l’étude de la jurisprudence à l’université de Lérida, se fit recevoir docteur en droit civil et en droit canon, professa en PUJO

suite la jurisprudence canonique à Barcelone, puis devint juge et procureur général du comté d’Ampurias. Pujades employa, pendant un grand nombre d’années, ses loisirs à recueillir des documents importants et inédits, avec lesquels il composa une Chronique uni' verselle de Catalogne. La première partie, qui s’étend de la création du monde jusqu’en 719, a été écrite en catalan et publiée à Barcelone (in-fol.) ; la seconde et ia troisième partie, qui vont jusqu’à 1162, sont écrites en espagnol. L’ouvrage a été publié en entier en espagnol (Barcelone, 1777, 6 vol. in-8o). Le style en est négligé et Pujades manque parfois de critique ; mais il s’est toujours montré exact et de bonne foi et il a laissé une mine extrêmement riche, que tous les historiens sur l’Espagne pourront exploiter avec fruit. Les manuscrits de la Chronique universelle se trouvent à la Bibliothèque nationale de Paris. PUJAL s. m. (pu-jal). Navig. Nom qu’on donne, sur le canal du Midi, à des pièces de bois de 13 à 14 mètres de longueur.

PUJALS DELA UASTIOA (Vicente), mathématicien espagnol, né à Santa-Marta, dans la Nouvelle-Grenade, vers le commencement de ce siècle. Après avoir visité plusieurs contrées de l’Amérique du Sud, il se rendit à New-York, d’où il vint à Paris en 1844, et alla se fixer à Barcelone. Il a publié différents ouvrnges, parmi lesquels nous citerons : Philosophie de ta numération ou Découverte d’un nouveau monde scientifique, travail dont la presse fit un grand éloge ; l'Empire des sciences ; Origine de l’orthologie et de l’orthographe ; VOrthologie de la langue espagnole ou ia Science de sa prononciation, etc.

PUJATI (Joseph-Antoine), médecin italien, né à Sucile (Frioul) en 1701, mort à Padouo en 1760. Il se lit recevoir docteur en 1719, pratiqua ensuite son art avec succès à "Venise, dans la Dalmatie, dans le Frioul, et devint, en 1754, professeur de médecine à Padoue. Ses principaux ouvrages sont : Dissertazione fisiche (Venise, 1726, in-4o) ; Decas medicarum observaiionum (Yeuise, 1737) ; Riflessioni sopra il vitlo Pitagorico (Feltre, 1751, in-8<>) ; Délia preservasione délia sa lui a dé litterali (Venise, 1761, in-8o).

POJOL (Alexis), médecin français, né au Poujol, près de Béziers, en 1739, mort à Castres en 1804. Il fit ses études médicales à Montpellier, où il fut reçu docteur en 1762, puis il alla professer son art d’abord à Bédarieux, puis à Castres. Quoiqu’il ait exercé sur un petit théâtre, Pujol eut cependant une pratique considérable et publia de nombreux mémoires, pour la plupart couronnés pur diverses sociétés savantes. Nous citerons do lui : Essai sur les maladies de la’ face (Paris, 1787, in-12) ; Observations sur la fièvre mitiaire épidémique qui régna dans le Languedoc en 1782 (1783) ; Dissertation sur les maladies de la peau (1786) ; Essai sur le vice scrophuleux (1787) ; Dissertation sur l’art d’exciter et de modérer la fièvre, pour la guérison des maladies chroniques (1787) ; Mémoire sur une fièvre puerpérale suivie d’un épanchement laiteux dans l’abdomen et d’un dépôt énorme, terminé par une fistule au nombril (1787) ; Mémoire et observations sur l’utilité de la méthode de Leroux pour la cure prophylactique de la rage (1789) ; Essai sur tes maladies héréditaires (1790) ; Essai sur les maladies propres à la lymphe et aux voies lymphatiques (1790) ; Essai sur les inflammations chroniques des viscères (1791) ; Essai sur la nature du vice rachitique et sur les indications essentielles et accessoires que ce vice offre d remplir (1792) ; Mémoire sur une colique hépatique par cause calculeuse. Les écrits de Pujol ont été réunis sous le nom a’Œuvres médicales (Castres, 1802, 4 vol. in-8»), rééditées en 1823.

PUJOL (Alexandre-Denis Abel de), peintre français. V. Abel de Pujol, au Dictionnaire et au Supplément.


Pujol (ancienne forteresse du), célèbre château fort du moyen âge, détruit par les Toulousains pendant la guerre des Albigeois et dont les ruines pittoresques s’élèvent encore sur un plateau, à 13 kilom. de Toulouse. La forteresse du Pujol joua un grand rôle pendant cette guerre d’extermination ; le fameux Simon de Montfort y plaça, en 1213, après avoir ravagé le territoire voisin, une garnison puissante, chargée d’inquiéter Toulouse par des sorties continuelles, et ne se décida à partir pour Castelnaudary qu’après avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour que cette garnison se maintînt au poste difficile qui lui était confié. Cependant, après le départ du célèbre chef de la croisade, le comte Raymond VI résolut d’en finir avec ces scènes de pillage en anéantissant la forteresse du Pujol, redoutable boulevard de l’ennemi. En conséquence, le siège en fut résolu et immédiatement commencé. Un premier assaut demeura sans résultat. Le comte Raymond fit alors venir de Toulouse de redoutables engins de siège, à l’aide desquels les murailles furent bientôt entamées ; une brèche permit de tenter un nouvel assaut, et cette fois les assaillants pénétrèrent dans le château malgré une vive défense. Ils y entrèrent en force et la garnison, commandée par Roger de Sartes, fut contrainte de se réfugier dans une tour, où elle continua à se détendre. Sur ces entrefaites, les assiégeants apprirent que Guy de Montfort, frère du chef des croisés, accourait au secours de la forte-