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exécution k Jules Romain et k Francesco Penni (le Fattore), auxquels il adjoignit Giovanni du Udine pour peindre la partie ornementale, les animaux et les guirlandes de fruits et de fleurs qui entourent les différents tableaux. Titi (Pitt. di Roma) prétend que Gaudenjioda Ferraraet Raffaeilino del Colle ont travaillé k ces ouvrages ; mais cette assertion n’est fondée sur aucune preuve. Ces peintures ayant beaucoup souffert, la restauration en fut confiée à Carie Maralte, qui fut obligé de les faire fixer à la voûte au moyen de 850 épingles de cuivre et qui dut repeindre tout le fond de ciel, auquel il donna une teinte d’un bleu trop vif, qui a détruit l’harmonie des couleurs. Bien qu’il y ait dans ces fresques plusieurs parties qui soient intactes, on ne peut guère les juger qu’au point de vue de la conception, « La préoccupation de Raphaël, dit M. Passavant, fut d’éviter, dans les peintures de la Farnésine, l’aspect désagréable d’une foule de figures raccourcies de bas eu haut, défaut habituel à tant do peintres postérieurs et qui est toujours un manque de goût et de boune disposition décorative dans les œuvres architectoniques d’un beau style. Malheureusement, il ne réussit point à communiquer à ses disciples le sentiment de la beauté et de la vie. Les fresques furent peintes assez lourdement, le dessin y manque de délicatesse, les demi-teintes sont d’un rouge brique. Seules, les hautes qualités particulières k l’imagination de Raphaël ont donné à cette œuvre le charme qu’elle possède encore aujourd’hui, malgré ses détériorations successives. »

Le vestibule de la Parnésine est formé par un portique composé de cinq arcades, dont le plafond est relié aux colonnes et aux pilastres au moyen d’arcs et de voussures légèrement cintrés. Trois sortes d’espaces étaient donc à la disposition du peintre : les lunettes des arcs, les retombées de ces arcs ou pendentifs et le plafond. Les pendentifs, au nombre de dix, en forme de triangles sphériques, sont consacrés aux aventures de Psyché ; le plafond, divisé en deux vastes champs rectangulaires, est réservé aux deux grandes compositions qui célèbrent la conclusion de de la fable ; enfin, les lunettes des arcs, au nombre de quatorze, représentent des allégories relatives au triomphe de l’Amour.

Pendentifs.Vénus désigne Psyché aux persécuteurs de l’Amour. La déesse, entièrement nue et assise sur un léger nuage, le bras gauche tendu en avant, te regard abaissé vers la terre, attire son fils vers elle et lui montre la victime contre laquelle il devra diriger ses traits. Cupidon, paré de tous les charmes de la première adolescenee, est armé d’une llèche qu’il s’apprête à lancer ; mais, à la vue de la belle jeune fille qu’il doit poursuivre, il est saisi d’une subite sympathie qui illumine son visage d’un doux sourire, il hésite et s’arrête. L’artiste n’a pas eu besoin, pour faire comprendre ce sentiment’, d’introduire Psyché dans sa composition. Francesco Penni, k qui on attribue l’exécution de ce tableau, l’a malheureusement gâté par des carnations rougeâtres et par des lumières discordantes. 2» L’Amour montre ’Psyché aux Grâce», Le jeune dieu, porté par des ailes puissantes, vient de quitter Psyché qui est devenue son amante et qui est encore ici hors de la vue du spectateur ; le visage brillant d’enthousiasme, il as’arrête un instant dans son vol rapide et, se tournant vers les Grâces groupées sur un nuage, il leur montre son amante : « Regardez, semble-t-il dire, n’est-elle pas digne du ciel ? « Deux des Grâces sont assises, la troisième est debout entre les deux autres. Une de celies-ci, vue de dos, retourne la tète et se penche pour suivre du regard le geste de Cupidon. Son mouvement, d’une extrême hardiesse, met enjeu, avec une science sûre d’elle-même etexempte d’ostentation, de grandes richesses anatomiques. « Les muscles modelés en pleine lumière, dit M. Gruyer, sont rendus avec autant de vigueur que de suavité ; c’est un accord ravissant de délicatesse et de force, de souplesse et d’énergie ; sous ces tons roses et transparents, on sent la chaleur de la vie. » Cette admirable figure, à l’exception de la tête, est de la main même de Raphaël, qui a mis au service de sa propre inspiration une délicatesse et une sûreté de pinceau que ses meilleurs élèves ne connurent jamais. Le groupe entier des Grâces est d’ailleurs un des plus admirables morceaux de la Farnésine ; les attitudes ont une élégance et une pureté parfaites ; les têtes sont du plus beau et du plus noble caractère. 3° Vénus s’éloigne de Junon et de Cérès, gui intercèdent en faveur de Psyché. Le visage superbe et menaçant, les mains retenant une longue écharpe flottante, la chevelure dénouée et rejetée sur les épaules, Vénus se retourne à demi vers les deux déesses qui cherchent en vain à détourner de Psyché la haine qui la poursuit, Junon assise k droite, les bras tendus, semble faire valoir des arguments pour excuser l’Amour, Cérès, placée entre Junon et Vénus, lève la main, comme pour protester contre le courroux’qu’elle veut apaiser ; son visage, du caractère le plus augustej est empreint d’une tendresse charmante. 4» Vénus monte dans l’Olympe pour implorer de Jupiter la punition de Psyché. L’implacable déesse est debout sur un char d’or, dont les roues glissent sur les nuages et

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auquel sont attelés deux couples de colombes ; elle se penche en avant, le corps vu presque de face, tandis que la tête se présente de profil, la main gauche portée en avant et dirigeant l’attelage aérien, la main droite ramenée en arrière et retenant une draperie rose que le vent gonfle et arrondit en forme de voile. 5<> Vénus implore Jupiter. Debout, le corps incliné, les bras pendants et légèrement écartés, les yeux remplis de larmes, Vénus se présente ici humble et suppliante et oppose la grâce de sa seule beauté a la puissance du maître des dieux ; deux colombes volent à ses côtés et lui servent de cortège. Jupiter est assis sur l’aigle, la main armée de la foudre, le torse nu, les épaules couvertes d’un manteau, le visage empreint de majesté et de mansuétude. Cette fresque et celles qui précèdent ont été gravées par Cherubino Aluerti. 6° Mercure descendant du ciel pour publier les ordres de Jupiter. L’Olympien a décidé que Psyché serait livrée k Vénus ; Mercure s’élance aussitôt pour exécuter Ses ordres de son maître ; il fend l’air avec une rapidité surnaturelle, la tête en "avant, le front couvert du pétase ailé, le visage souriant et enjoué, les yeux brillants, la chlamyde rejetée derrière les épaules et laissant voir la magnifique structure du corps et des membres ; il tient de la main droite une trompette et, par le geste de sa main gauche ouverte et levée au niveau de la tête, il semble convoquer les peuples et leur annoncer la volonté du maître des dieux. » Rien n’est plus beau, dit M. Gruyer, rien n’est plus simple, plus impétueux et moins violent que-ce Mercure arrivant à nous avec tant de calme et de rapidité. Comme il remplit bien le champ du tableau et comme il y semble k l’aise I II serait impossible de rien ajouter ni de rien retrancher sans détruire l’équilibre de ce météore dans sa course majestueuse. L’art ne peut être plus grand et ne pourrait oser davantagésans perdre de sa grandeur. » 70 Psyché rapporte des enfers le vase d’immortalité. Psyché apparaît ici en personne pour la première fois : elle a triomphé de la mort et rapporte le don mystérieux qu’elle a reçu des mains de Proserpine. Revêtue d’une tunique à la fois discrète et transparente, qui laisse k découvert une partie de la poitrine, les bras et la jambe gauche, elle s’élève à travers l’espace, soutenue par trois Amours ; son visage est rayonnant de grâce, de bonheur et de pureté. Le génie si ; aimable et si suave de Raphaël brille de tout son éclat dans cette composition ravissante. 8° Psyché présente le vase de fard à Vénus. À genoux sur Ses nuages, elle lève vers la déesse des regards suppliants ; son attitude humble et discrète est charmante. Vénus, assise sur une draperie, abaisse les yeux vers l’urne que Psyché lui présente ; son regard, en partie voilé par les paupières, est comme désarmé, et ses bras se lèvent en signe d’étonnement, d’admiration et de compassion. Le musée du Louvre possède un dessin original de cette fresque, 9° Jupiter consent à ce Que l’Amour épouse Psyché. La figure du maître des dieux a ici un caractère de tendresse paternelle, de souveraine bonté et’t !e simplicité auguste. Assis sur les nuées, les jambes croisées l’une sur l’autre, il enlace du bras droit le beau Cupidon, lui caresse la joue de la main gauche, et lui donne un baiser. Les attributs de la toute-puissance sont là d’ailleurs fiour rappeler que le dieu indulgent est aussi e dieu qui punit et foudroie : l’aigle se redresse fièrement derrière son maître ; il porte la foudre, jette un regard superbe sur l’Amour, étend ses ailes sur la tête de Jupiter et paraît d’autantplus menaçant que celui-ci s’abandonne avec plus de mansuétude. Cherubino Albeni et Marc-Antoine ont gravé cette composition. Raphaël, en rapprochant les deux types immortels de Jupiter et d’Eros, a résumé les plus hauts caractères de la beauté virile. 10" Psyché portée dans l’Olympe par Mercure. Après avoir payé du prix de tant de souffrances un moment de curiosité fatale, Psyché a enfin obtenu miséricorde. Légèrement inclinée en avant sur le bras de Mercure, qui la soutient et la conduit dans l’Olympe, elle lève vers le ciel son visage où brille une joie immense ; elle croise les mains sur sa poitrine, et dans ce geste, si fervent et si chaste, son âme semble s’exhaler tout entière. « Cette figure, d’une beauté presque religieuse, dit encore M. Gruyer, est comme soulevée par son aspiration vers une vie morale plus intense, plus pure, plus élevée ; elle monte au ciel comme un acte de foi, d’espérance et d’amour. » Un phénix, emblème de l’âme qui renaît des cendres du corps, vole k la gauche de Psyché. Caraglio a gravé cette fresque.

Plafonds.L’Assemblée ouïe Conseil des dieux. Devant Jupiter, assisté de Neptune et de Plutôt), va se décider le sor-t de Psyché. Autour du tribunal redoutable, au-dessus des nuées, les dieux sont réunis. Debout devant le souverain juge, Vénus accuse, l’Amour défend Psyché. Tout dans les traits et dans l’attitude de Jupiter exprime l’autorité d’une intelligence supérieure et fait pressentir qu’un arrêt solennel va être prononcé. Neptune, tenant des deux mains le trident, symbole de sa puissance, a la mine terrible, âpre et presque sauvage, Pluton, armé d’une fourche, a une gravité froide, inflexible et sinistre. Junon, assise kla gauche de Jupiter, re PSYC

garde l’Amour avec une tendre sympathie. Près d’elle se tiennent Diane, jeune et discrète, et Minerve, tranquille-et grave, armée de son égide et de sa lance ; les autres dieux sont rangés en face de Jupiter : Mars, debout derrière Vénus et revêtu seulement d’une armure qui cache le milieu du corps ; Apollon, la main gauche appuyée sur une lyre ; Bacchus, dans une attitude pleine de nonchalance ; Hercule, couronné de pampres ; le Tigre et le Nil, représentant les grandes puissances de la nature, les fils gigantesques de l’Océan et de Téthys ; Vulcain, tenant une barre de fer ; Janus, au double visage ; et enfin Mercure, offrant k Psyché la coupe d’ambroisie qui va lui donner l’immortalité. Cette grande composition, exécutée par Jules Romain, a particulièrement souffert des injures du temps. Elle a été gravée par Jac. Caraglio, par Massard fils (1709), par B. Pavillon, etc. zo Le Banquet des dieux ou le Mariage de l’Amour et dePsyché. Les dieux célèbrent en. un festin les noces de l’Amour et de Psyché, poétique emblème de l’éternel hymen du ciel et de la terre. Une table richement ciselée et soutenue par des lions d’or occupe k peu près le centre du tableau ; a l’une des extrémités de la table, Cupidon entièrement nu, le bras gnuehe appuyé sur un coussin, enlace de son bras droit l’épouse qu’il a choisie et sauvée et qui, vêtue d’une draperie légère, s’abandonne avec une grâce et une sécurité charmantes. Jupiter et Junon, Neptune et Amphitrite, Pluton et Proserpine, sur le même triclinium’, représentent a ce banquet les grandes puissances de l’Olympe. Hercule et Hébé, le dieu de la force et la déesse de la jeunesse, portent k dix le nombre des convives. Jupiter prend une coupe de nectar que lui présente Ganymède, tandis que Bacchus remplit d’autres coupes qui lui sont apportées par des Amours. Les Grâces, debout derrière Psyché, lui versent des parfums sur la tète. Les Heures, au nombre de trois, se penchent, les mains chargées de fleurs, au-dessus des convives. Debout derrière Hercule se tient Vulcain, qui contemple Vénus couronnée de roses et se préparant à la danse, tandis qu’Apollon, entouré par les Muses, chante en s’uccompagnantsur la lyre et que l’an souffle dans sa syrinx. C’est le Fatiore qui a peint cette fresque, dont les couleurs sont, hélas 1 devenues dures et criardes. Elle a été gravée par le maître au Dé, par un élève de Marc-Antoine (1545), par B. Pavillon, etc.

Lunettes. Dans ces compartiments, placés entre les pendentifs, de nombreux Amours s’élèvent triomphants vers le ciel, célébrant k l’envi les exploits du fils de Vénus et portant comme preuves de sa puissance les attributs des dieux vaincus par lui. Quelques"^îns de ces Sujets ont été gravés par Cherubino Alberti, par Agostino Veneziano, par Marco da Ravenna, etc.

Les diverses compositions de la Farnésine ont été gravées par Nicolas Dorigny (1693), par Fr. Perrier, par Suzanne-Marie Sandrart, par Jos. Juster (vers 1690), par Leonetti, Ricciani, Campanella, P. Chigi et Mochetti, par Franz Schubert (1842), par Saint-Non, etc.

Psyché (la fable de), suite de trente-deux estampes gravées par le Maître au Dé et par Agostino Veneziano. Quelques auteurs croient que ces estampes ont été exécutées d’après des dessins de Raphaël ; maisVusari, dont le témoignage a ici une grande autorité, en attribue l’invention au peintre flamand Michel Coxcie. Le docteur Passavant a fait remarquer que plusieurs des sujets traités dans cette sérié offrent des détails d’un goût tout k fait néerlandais, que d’autres renferment des indécences dont Raphaël ne se serait certainement pas rendu coupable, que le dessin du nu est en général un peu lourd, que les figures de femmes n’ont- pas la grâce et la délicate beauté particulières aux types du maître, et qu’enfin la composition affecte quelquefois une certaine maigreur. M. Gruyer admet, au contraire, que les esquisses de Raphaël ont pu être recueillies par Michel Coxcie, qui tes aurait complétées par certains accessoires pour les livrer ensuite aux graveurs ; il ne croit pas l’artiste flamand capable d’avoir pu concevoir tant de belles compositions qui s’imposèrent aussitôt k l’admiration de l’Europe, qui furent reproduites avec tant d’éclat et de pureté, pendant près d’un siècle, par nos grands émailleurs et nos maîtres verriers, par les Pénicaud, les Léonard Limousin, les Bernard Palissy, et qui ont servi également k Perino del Vaga et k ses élèves po’ur les fresques dont ils décorèrent le château Saint-Ange. La description de ces trente-deux compositions nous entraînerait beaucoup trop loin ; nous nous bornerons k en signaler les sujets :

io Une vieille femme conte k une jeune fille l’histoire de Psyché.

2° Vénus commande k l’Amour de persécuter Psyché, dont la beauté est adorée par la foule.

3» Tandis que personne n’ose prétendre k la main de Psyché, ses deux sœurs sont demandées en mariage par des rois.

4o Le père de Psyché consulte l’oracle d’Apollon, qui lui ordonne de conduire sa fille au sommet d’une montagne où elle trouvera le monstre que le destin lui réserve pour époux.

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5" On transporte Psyché sur la montagne.

6° Psyché, enlevée par le Zéphyr, est déposée au milieu d’une riante campagne et reçue par trois nymphes k la porte d’un palais. ""

7« Introduite dans le palais, Psyché est mise au bain et couverte de parfums par les nymphes.

80 On sert k Psyché un repas pendant lequel un Amour vient l’entretenir.

90 psyché endormie est caressée par Cupidon (composition licencieuse qui ne paraît pas être de Raphaël).

10" Les nymphes procèdent k la toilette de Psyché.

lio Psyché revoit ses sœurs et leur fait des présents.

120 Les sœurs de Psyché lui conseillent d’épier son amant mystérieux.

13° Psyché contemple l’Amour endormi..

14» Psyché voit s’envoler l’Amour,

150 Psyché, pour se venger de ses sœurs, leur conseille d’aller trouver l’Amour dans son palais ; elles se confieutau Zéphyr et sont précipitées du haut du rocher.

16° Vénus, portée sur les ondes par des ’ dauphins, va retrouver son fils.

l’o Vénus réprimande l’Amour.

180 Vénus demande k Jupiter de châtier Psyché.

190 Psyché implore Cérès.

80° Psyché aux pieds de Junon.

21" Vénus livre Psyché k l’Inquiétude et k la Tristesse, qui la frappent de verges.

22° Psyché, condamnée k séparer des graines amoncelées, est aidée par des fourmis.

23° Vénus ordonne k Psyché d’aller lui chercher un flocon de la toison d’or do brebis paissant de l’autre côté d’un fleuve.

240 Psyché est chargée par Vénus d’aller demandera Proserpine Te secret de sa beauté.

25° Psyché, dans la barque de Caron, refuse de répondre k l’ânier boiteux qui fait appel k sa compassion,

26° Psyché donne des gâteaux à Cerbère.

270 Psyché reçoit la boite de fard de3 mains de Proserpine.

28° Cupidon secourt Psyché, qui a ouvert la boîte mystérieuse,

290 Jupiter accède aux vœux de l’Amour, qui lui demande Psyché pour épouse.

30° Le conseil des dieux.

310 Les noces de Psyché et de l’Amour.

320 L’Amour veillant aux côtés de Psyché endormie.

Des reproductions des gravures du maître au Dé et d’Agostino Veneziano ont été faites par Androuet du Cerceau, Léonard Gaultier, Franz Hogenberg, et dans les recueils de Landon et de Réveil.

PSYCHIATRE s. m. (psi-ki-â-lre— dugr. psuchè, âme ; iatros, médecin). Médecin des maladies mentales.

PSYCHIATRIE s. f. (psi-ki-â-trî — rad. psychiatre). Pathol. Médecine spéciale des maladies mentales.

PSYCHIATRIQUE adj. (psi-ki-â-tri-kerad. psychiatre). Pathol. Qui a rapport k la psychiatrie : Système psychiatrujul-.

psychiDE adj. (psi-ki-de — rad. psyché}. Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte k la psyché.

—• s. f. pi. Tribu d’insectes lépidoptères nocturnes, comprenant les genres psyché, typhonio et hétérogyne,

PSYCHINE s. f. (psi-ki-ne). Bot. Genre de plantes de la famille des crucifères, type ’ de la tribu des psychinées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans le nord de l’Afrique.

PSYCHINE, ÉE adj. (psi-kî-né — md.psychine). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte k la psychine.

— s. f. pi. Tribu de la famille des crucifères, ayant pour type le genre psychine.

PSYCHIQUE adj. (psi-ehi-Uc — du gr. psuchi/cos ; de psuché, âme). Philos. Qui u rapporta l’âme ou aux facultés mentales : Forces psychiques. Parmi tes phénomènes psychiquks gui accompagnent le dérangement des facultés intellectuelles, il n’en est pus de plus curieux, de plus bizarres que les hallucinations. (Macario). Au moral, il n’y a de transmissibles que les défauts ou les qualités qui tiennent à ta constitution psychique essentielle des parents. (A. Maury.) La sensibilité psychiquk s’exerce et se développe surtout dans la vie religieuse. (L’abbé Bautain.)

— Hist. ecclés. Se disait, chez les gnosiiques valentiniens, du principe moyeu servant k animer ceux qui ne s’élevaient que jusqu’au démiurge. Il Substatuiv. Nom que Tertullien, après son hérésie, donnait aux catholiques, par dénigrement, et’que les gnostiques donnaient aux hommes en qui dominait la psuchè, ou âme créée par le démiurge.

— Eneyol. Hist. relig. On donnait le titre de psychique k une des catégories que les gnostiques établissaient dans l’humanité. On sait que ces sectaires croyaient l’homme composé de trois parties : 10 le souffle divin (pneuma, en grec), qu’il tient de 1 Être suprême ; 2° l’àine (psuchè, en grec), qu’il tient du démiurge, et 3U le corps matériel, qu’il tient de la matière (hyiê, en grec).

De même qu’ils distinguaient trois éléments en l’homme, et k cause de cette distinction.