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— du préf. proto, ’et de syncèllé). Hist.’ reli".’ Vicaire d’un patriarche ou d’un évêque de l’Église grecque.

PROTOT (Eugène), avocat, délégué à la justice pendant la Commune de Paris, né à Tonnerre en 1839. Lorsqu’il eut terminé ses études au petit séminaire de sa ville natale, il se rendit à Paris et suivit les cours de l’École de droit. Reçu licencié, Protêt se fit inscrire comme avocat stagiaire au barreau de Paris et se lança avec ardeur’dans la politique. À cette époque, il se lia avec des jeunes gens qui professaient les idées les plus avancées, notamment.avec Tridon, et publia des articles dans le Candide, fondé par ce dernier en 1864, et dans la Rive gauche, dirigée par Longuet et Rogeard (1865). En 1866, Protot, qui avait adopté les doctrines de l’Internationale, se rendit au congrès de Genève, où il se fit remarquer et attira particulièrement sur lui l’attention dé la police impériale. Peu après, il était impliqué dans des poursuites avec vingt-deux autres personnes, sous l’inculpation d’avoir fait partie" de la société secrète dite du café de la Renaissance. Averti à temps, Protot alla se

cacher chez un. ouvrier du faubourg Saint-Antoine et parvint, pendant six mois, a échapper aux investigations de la police. Condamné par contumace, en janvier 1861, à quinze mois de prison et 100 fr. d’amende, il fut enfin arrêté au mois de février suivant et conduit à Sainte-Pélagie. L’emprisonnement qu’il y subit était peu fait pour diminuer la juste aversion qu’il ressemait pour l’Emfire. Au sortir de Sainte-Pélagie, il reprit exercice de sa profession d’avocat et pendant quelque temps il fit peu parler de lui. Il s’était chargé de la.défense de Mégy, lorsque le gouvernement eut, l’idée de l’impliquer dans un complot au sujet de l’affaire Beaury. Un mandat d’amener ayant été lancé contre lui, le commissaire de police Clément fut chargé de J’arrèter ; niais, pendant que celui-ci procédait à une perquisition, Protot s’élança hors de son cabinet et descendit rapidement’dans la rue ; mais, poursuivi par les agents, il fut arrêté dans la cour après une lutte très-vive et conduit.à Mazas (mai 1870). Le barreau s’émut de cette arrestation arbitraire d’un de ses membres. Le conseil dé l’ordre nomma un rapporteur, M. Lacan, pour suivre l’affaire, et protesta. Protot fut alors relâché.et il prononça devant la hautecour de Blois la défense de Mégy. i

Peu après la ’révolution, dii 4 septembre 1870, Protot devint chef dé bataillon de la garde nationale. Il se fit bientôt remarquer dans’ lès clubs par’ses attaques contre le

fouvernement de la Défense, qu’il accusaitincapacité et d’une inqualifiable mollesse. À la suite de la journée du 31 octobre, à laquelle il ne prit point part, il fut chargé de la défense de Vèsinier, arrêté pour participation à la tentative faite pour renverser le gouvernement de la Défense, et il parvint à le faire acquitter par le 4« conseil de guerre. Le triomphe du mouvement du 18 mars 1871, à Paris, vint mettre Protot tout à fait en évidence. Lorsque l’amiral Saisset fut nommé commandant en chef de la garde nationale ; Protot fut délégué vers lui, avec Brunel, par le Comité central pour exiger qu’on procédât immédiatement k l’élection d’une Commune. Quelques jours après cette entrevue, le 26 mars, avaient lieu les élections municipales. Elu membre dé la. Commune par18,062 voix dans le XI’ arrondissement, Protot fit partie, deux jours plus tard, de.la commission.de justice, puis il devint successivement délégué au ministère de là justice (27 avril) et, membre de la commission texé£utive instituée le 21, du même mois.’ Le bâtonnier des avocats de ParisJ M. Rousse, qui alla voir Protot vers cette époque, pour lui demander la mise^en liberté de Chaudéy, a tracé de lui le portrait suivant : > Devant le grand bureau, dé-Boulle, j’aperçus un long jeune ’homme de vingt-quatre..à vingt-cinq ans, miii’ce, ’ osseux, sans physionomie, sans barbe, sauf-une ombre de moustache incolore, en, bottés molles, veston* râpê^ sur latête un képi de garde national orné de troisgalons. J’étais devant.lé garde des sceaux dé ’ la Communé. », À ce titre, Protot signa diversdécrets relatifs aux formalités exigées lors des arrestations, aux cautionnements fournis par les prévenus ’pour leur mise en liberté proyi’soirev(18’avril), etc., et lut à la Com-murie, le ïi avril, un projet de décret pour l’institution d’un jury d’accusation. « Considérant, disait-il, que si l’es nécessités de salut public commandent l’institution dé juridictions spéciales, elles permettent aux partisans du droit d’affirmer les.principes d intérêt social et d’équité qui sont supérieurs à tous les événements : le jugement par les pairs, l’élection des magistrats, la liberté de la défense ; la Commune décrète, etc. «Ilfut maintenu dans ses fonctions.après l’éta ;-blissémènt^d’un comité de. Salut public et "parvint à s’échapper lors de l’entrééde l’ar-mééde Versailles à Paris. Il vivait à Gènes, lorsqu’au mois ’ d’août 1873 il en fut expulsé par’ ordre du gouvernement italien et conduit à la frontière suisse.

PROTOTHALLE S, m. (pro-to-tal-le — du préf. proto, et de thalle). Bot. Premier ves. tige de l’organistition des lichens.

PROTOTHRONE s. m. (pro-to-tro-ne — du

préf.’ ty-olo, 6tdvLgr.thronos, trône), Hist.

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ëcclés. Premier évêque d’une province grecque ; Ceux qui étaient exarques avant l’érection du patriarcat de Constantinople lie furent depuis que proto’thrones. (Fleury.)

PROTOTRIGONE s. m. (pro-to-tri-go-ne

— du préf. prolo, et du gr. trigônos, qui a trois angles). Entpm. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des alticites, comprenant deux espèces qui vivent à Madagascar.

PROTOTYPE s. m. (prb-to-ti-pe-du préf. prolo, et de type). Original, modèle, premier type, premier exemplaire : Cette médaille est le phototype sur lequel on a moulé toutes les autres. (Acad.) On peut considérer l’architecture hellénique comme le prototype de tous les styles d’architecture modernes. (Bâtissier.)

— Fig. Modèle, exemple le plus parfait, le plus exact : Le chien est le modèle, le véritable prototype de l’amitié. (Alibert.)

— Techn. Outil de fondeur, qui sert à régler la force décorps d’Un caractère d’imprimerie.

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PROTOTYPE ; ÉE adj. (pro-to-ti-pé — rad. prototype). Philol. Se dit d’un ouvrage en langue étrangère destiné à servir d’exercice de, traduction, et dans lequel on indique la forme sous laquelle l’élève doit chercher chaque mot dans te dictionnaire : Lemare a publié un De viris prototype.

PROTOTYPIQUE adj. (pro-to-ti-pi-kerad. prototype). Qui appartient à un prototype, qui a le caractère d’un prototype ; Un modèle prototypique.

PROTOVERTÉBRAL, ALE adj. (pro-to-vèrté-bral, a-le — du préf. proto, et de vertébral). Anat. Qui a rapport à la protovertèbre.

, ’.PROTOVERTÈBRE s. f. (pro-to-vèr-tè-bre —’ du préf. proto, et de vertèbre). Anat. Vertèbre, primaire.

PROTOVERTÉBRIFORME adj. (pro-to-vèrtè-bi-fov-mts

— de protoverlèbre, et de forme), Anat. Qui a la forme d’une protovertèbre.

PROTOVESTIAIRE s. m." (pro-to-vè-sti-ère

— du préf, proto, et de vestiaire), Hist. Dignitaire de la cour des empereurs d’Orient qui avait sous ses ordres les vestiaires, c’ësta-dire les préposés aux habillements de la famille impériale.

PROTOXYDÉ s. m. (pro-to-ksi-de — du préf. proto, et de oxyde). Chim. Oxyde le moins oxydé de tous ceux que peut former une substance quelconque en se combinant avec l’oxygène.

PROTOXYDÉ, ÉE adj. (pro.-to-ksi-dé — rad. protoxyde). Chim. Qui est a l’état de protoxyde : Fer protoxyde,

PROTOZEÙGME s. m. (pro-to-zeu-gmédu préf. pro, et du gr. zeugma, jonction). Littér. Nom donné à la figuré de rhétorique nommée zeugnie, quand les mots soiis-entendus par cette figure ont été exprimés au commencement de là phrase.

PROTOZOAIRE adj. (pro-to-zo-è-ra — du préf. proto, et du gr. zâon, animal). Zool. Se dit des animaux dont la conformation est la plus élémentaire. iK,

< — s. m. Animal d’une extrême simplicité d’organisation.

— Ehcycl.- Ce terme est souvent employé par les auteurs pour désigner lès animaux les plus simples, en quelque sorte un seul élément anatomique vivant et se développant. Lorsqu’on place dans un vase ouvert de l’eau de mer que l’on-abandonne à elle-même pendant plusieurs jours et qu’on place ensuite une goutte de cette eau sur le porteobjet du microscope" ; oh la voit peuplée par des animaux singuliers. Lès uns ont la formeet lai consistance d’une goutté d’huile, d’autres se présentent sous forme d’étoiles irrégulières ; ces différents aspects varient d’ailleurs continuellement et, dit un auteur, dorsqu’on essaye de les dessiner ; on est obligé de finir de mémoire le trait qu’on vient de commencer.» ’

Ces singuliers êtres ne présentent aucune trace d’organes spéciaux ; aussi a-t-on admis que chez eux la respiration se fait-par la pêriphériédu corps, formé d’une së’ùlèetmêmesubstance, que les naturalistes ont nommée sarcode et qu’ils supposent douée des propriétés nerveuses’et musculaires ;

Malgré l’absence de tube digestif, ces animaux Se nourrissent. Dès qu’une portion de matière passe a, leur portée ; elle semblé’ se souder à leur surface, peu à peu elle y produit une dépression dans laquelle elle-se loge. Cette dépression va sans, cesse augmentant de profondeur, en prenant la forme d’un doigt de gant ; mais bientôt la partie supérieure s’oblitère et la masse nutritive se trouve complètement enclavée dans le corps de l’animal.

■ ’ Si la matière est complètement assimilable, elle disparaît en entier ; si, au contraire, elle renferme une certaine quantité de substance insoluble, celle-ci voyage en sens in-verse et va du centre à la circonférence jusqu’à ce qu’elle soit rejetèe hors de l’animal. Les divers mouvements de l’animal lui font prendre des formes très-variables ; il peut même se fractionner en un certain nombre de fragments, qui tous vivront leur vie propre. Là scissiparité est le seul mode de reproduction qu’on leur connaisse. Tel est le genre de

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vie des amibes, auxquels les naturalistes n’accordent même pas tous la faculté de sentir.

Mais il y a d’autres genres de protozoaires utiles à connaître. Tels sont, par exemple, les actynophrys, étudiés avec tant de soin par Kolliker. Ceux-ci vivent, respirent et se nourrissent à la manière des amibes, dont ils diffèrent cependant par la contractilité et l’élasticité de leurs prolongements filiformes, à l’aide desquels ils amènent leur proie au contact de leur corps. D’ailleurs, pas d’organe digestif distinct ; une bouche se forme là où vient la matière nutritive qui suit les mêmes phases que chez les amibes. ’ À côté du genre actynophrys, nous devons placer les foràminifères à coquille en spirale, perforée, volumineuse ; les nummulites et les milliolites, qui à l’époque tertiaire ont fourni des dépôts si abondants et si nombreux. Leur corps était couvert d’une carapace calcaire, présentant un certain nombre de trous pour permettre le facile allongement des expansions sarcodiques ; Nous devons aussi nommer les noctiluques ; ces derniers sont exclusivement marins ; c est leur présence en quantité innombrable qui donne quelquefois à la mer l’aspect phosphorescent qu’on lui connaît. Les noctiluques ont la forme et les dimensions d’iine tète d’épingle. Tout le corps est garni d’expansions filamenteuses en réseau, et en un point se montre un appendice contractile. Quelquefois on a donné à tous ces animaux sans cavité digestive ni cils vibratiles, ’ et dont le corps fournit des expansions sarcodiques, le nom général de rhizopodes.

Une deuxième classe de protozoaires comprend ceux qui sont munis de filaments -flagelliformes ou cils vibratiles. On leur donne quelquefois le nom d’infusoires, exclusivement aux autres protozoaires. Les cercomonades sont des ini’usoires à corps piriforme, long dél centième à 12 centièmes de millimètre. L’extrémité obtuse est munie d’un filament flagelliforme, tandis que l’extrémité amincie se termine par un prolongement caudal aussi long que le corps : Leurs tnou•vements sont vifs, et parfois l’animal oscille autour du filament caudal qui sert à le fixer aux.corps environnants. On connaît aujourd’hui deux espèces de cercomonades, la cercomonasDavaini, àcil vibratile planté suivant l’axe du corps, et la cercomonas obliqua, h. c vibratile inséré obliquement. M. Davaine a rencontré ces animaux.dans les garde-robes encore chaudes des malades atteints de choléra : et d’un autre atteint de la fièvre typhoïde.

’ Les trichomonas se trouvent dans le mucus vaginal ; elles sont couvertes d’un grand nombre de petits cils et portent un grand filament analogue à celui dés cercomonades. Leur forme est sphérique, elles jouissent d’un mouvement ondulatoire bien marqué, La seule espèce connue a été observée par M. Davaine, qui lui a donné le nom de trivaginalis. Les paramécies forment’ un autre groupe que l’on a souvent désigné sous les noms d’animal chausson, animal pantoufle, à cause de la ressemblance éloignée qu’offre l’animal avec ces.chaussures. Leur corps est oblong, .couvert de cils vibratiles disposés en séries régulières. L’animal présente un pli latéral que quelques auteurs ont comparé à une bouche. On le trouve fréquemment dans les infusions végétales et dans l’eau où ont été placés des bouquets. Une espèce, la paramécie du côlon, a été trouvée par M. Molmstein dans les selles récentes de deux mala*des atteines de diarrhée rebelle. Dans le mucus du caecum au côlon, une seule goutte contenait jusqu’à 25 paramécies.

Reste enfin le groupe des vibrioniens, qui, au dire de Dujardiu et d’un grand nombre de naturalistes éminents, doivent être.raiigésparmi les protozoaires. Ce groupe des vibrioniens a été divisé en trois genres : le genre bacterium, lorsque les animalcules sont roides à mouvements vacillants ; le genre vibrio, si les mouvements sont ondulatoires et le corps flexible ; enfin le genre spirillum comprend des animaux en hélice qui ont un mouvement en rapport avec cette forme.

Dans ces dernières années, ou a fait jouer un grand rôle à ces vibrions. M. Pasteur les a trouvés dans les fermentations. M. Davaine a reconnu qu’ils occasionnent chez le mouton l’épizootie connue sous le nom de sang de rate ; Tigri les a reconnus dans, le sang d’un homme atteint de fièvre typhoïde ; il pense que les vibrions se développant dans le sang des cadavres en hâtent la putréfaction. Ils seraient aussi la cause des maladies charbonneuses, etc.

PROTOZOÏDE s. m. (pro-to-zo-i-de — du préf. proto, et du gr. zâon, . animal). Zool. Nom donné par quelques auteurs aux sper-matbzoaires.

PROTRACTION S. f. (pro-tra-ksi-On — du préf. pro, et de traction). Traction en avant : Mouvement de protraction..

PROTROSION s. f. (pro-tru-zi-on — • lat. protrudere ; de pro, en avant, et de trudere, pousser), Méd. Action qui pousse un organe en avant, dans des conditions anomales : La protrusion de la langue.

PROTRYGÉES s. f. pi. (pro-tri-jé — gr. protrugeia ; de pro, avant, et de trugaô, je vendange). Antiq., gr. Fêtes en l’honneur de Bâcchus et de Neptune, que l’on célébrait avant les vendangés.

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PROTRYGÈTE s. m. (pro-tri-jè-te ^- gr. protrugêtês ; de pro, avant, et de trugaâ, je vendange). Astron. anc. Nom d’une étoile appelée aussi le Vendangeur, et qui fait partie de la constellation de la Vierge.

PROTUBÉRANCE s. f. frro-tu-bé-ran-se

— du préf. pro, et du lat. tuber, bosse). Anat. Saillie, éroinence : Le système de Gall repose tout entier sur. la disposition et les dimensions des protubérances du a-âne.

— Anat. Protubérance cérébrale, Protubérance qui existe en avant du cervelet, et qu’on appelle aussi pont dk Varole.

— Astron. Nom donné à des saillies que l’on observe autour du disque du’soleil pendant les éclipses.

— Encycl. Anat. Protubérance cérébrale. La protubérance cérébrale, appelée aussi pont de Varole, protubérance annulaire, nodus’encephali, etc., est située au-dessus du bulbe, au-dessous des pédoncules cérébraux, en arrière de la gouttière basilaire et en avant du cervelet. C’est une saillie, une sorte de nœud, au niveau duquel s’entrecroisent les libres, ascendantes de la moelle et les fibres transversales des pédoncules cérébelleux moyens. On peut lui considérer six faces. La face antérieure, convexe, offre sur la ligne médiane une dépression en rapport avec l’artère basilaire. De chaque côté, deux saillies correspondent aux deux pyramides qui traversent la protubérance et qui soulèvent les fibres superficielles. Elle offre, en outre, des dbres transversales qui viennent des pédoncules cérébelleux moyens et les racines du nerf trijumeau. La face postérieure fait partie du quatrième ventricule, qui la sépare de la valvule de Vieussens et des pédoncules cérébelleux supérieurs. La face inférieure se continue avec le bulbe, dont elle est séparée en avant par un sillon profond, tandis qu’en arrière elle se continue directement avec la face postérieure du bulbe pour tonner le plancher du. quatrième ventricule. La face supérieure se confond avec les deux pédoncules cérébraux et contracte des rapports avec l’espace interpédonculaire. Les faces latérales n’existent pas ; elles sont fictives et se trouvent au niveau.d’un plan qui passerait par l’origine du trijumeau, entre la protubérance et le pédoncule cérébelleux moyen.

protubérance est formée de bas en haut : par des couches transversales et antéro-postérieures superposées et entremêlées de cellules nerveuses ; il existe ainsi cinq ou six plans superposés de fibres transversales et antéro-postérieures. Vers la face postérieure de la protubérance, on trouve sur la ligne médiane un faisceau adossé à celui du côté opposé. Ce faisceau, qui Semble se continuer en bas avec le faisceau triangulaire ou latéral du bulbe, et en dehors avec le ruban de Reil, est connu sous le nom de faisceau innommé ou de renfoncement. Les fibres superficielles qui forment le pont de Varole sont considérées par beaucoup d’anatomistes comme transversales et établissant une commissure entre les deux hémisphères cérébelleux. Luys admet qu’elles s’entre-croisent sur la ligne médiane etqu’ellès se jettent dans les grosses cellules situées dans le côté’opposé de la protubérance. La substance grise de cette portion des centres nerveux ferait partie de la substance grise cérébelleuse périphérique, d’après le même auteur. Le faisceau innominé ou de renfoncement n’est pas admis aujourd’hui. Schrœder ; Van der Koik et Stilling croient que ce faisceau est formé par des fibrilles anastomosées avec des cellules. Elles forment une substance continue qui unit la couche optique et le corps strié au noyau de cellules qui reçoit la terminaison des fibres des faisceaux latéraux du bulbe. Pour Luys, le faisceau.innominé ne serait.autre chose qu’une portion de la substance grise cérébelleuse périphérique, étendue de l’olive inférieure au corps strié, par l’intermédiaire de l’olive supérieure oucorps de Stilling.

Lorsqu’on excite, sur un animai récemment tué, les ’ parties superficielles ou profondes dé la protubérance, oh ne fait naître chez l’animal aucun mouvement. D’un autre côté, lorsque l’excitation porte sur la même partie d’un animal dont le cerveau n’est pas enlevé, cet animal ne donné généralement pas de signe de sensibilité. La protubérance est un conducteur de sensiilité et dé mouvement, à la manière de la moelle et du bulbe. La protubérance jouit, ’ comme le bulbe rachidien et comme la moelle^ du pouvoir réflexe ou excito-môtëur, c’est-a-dire qu’elle peut réagir, à la suite d’impressions non sentiea, en provoquant des mouvements. La démonstration directe n’est pas ici facile à isoler. Cependant, il est bien certain que les mouvements réflexes ont beaucoup plus d’étendue et d’énergie lorsqu’on a seulement enlevé le cerveau et le cervelet et.conservé à l’animal toute la moelle allongée (c’est-à-dire laprofubérànce et ses prolongements cérébraux et cérébelleux), avec le bùibeetavec la moelle^que lorsque l’animai est.réduit au bulbe et à la moelle ou à la moelle seule. On a cherché à établir que la protubérance annulaire était le centre de perception des impressions de la sensibilité générale et, par conséquent, le point de départ de l’incitation des mouvements volontaires de locomotion. Les expériences invoquées à ce sujet ne sont rien moins que démonstratives. Sans doute, les