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j^n’U/esï- associe, à, d’autres individus. Il" est j I JrôRQSsible au.langage dé créer des mots èx^ primant ; à la fois toutes les modalifés de fôb " jet.qui "dbikètre désigné ; if faut donc qu’il se contente de mettre en relief l’une des manières d’être les, plus caractéristiques. »

, • Bopp ’considère également le duel sanscrit

"âbani, nous, comme une forhie mutilée1 pour.

.tU'â-t.vân ; il signifierait donc.aussi littéralement

'., j>foi 6i toi, quoique, le plus souvent, il soie

—, "’*empldyé’pour signifier moi et ’lui. Du reste,

y.qûand ^tf^méla conjecture d’après laquelle . El a.àe[asmS, âvâm serait, une mutilation dé ma ^^n’^'uraît aucun fondement, Bopp iie, croirait

’ pas pour cela devoir renoncer â’réxplicatîon

donnée par lui de la nature composée de Ces

y-'yroHOm's. Il-verrait alors dans cet a jfl-thèmfl

démonstratif a. « On peut rappeler à ce pro Ïios, dit-il, q’uej dans les drames indiens, au ieu de je, moi, on emploie souvent la périTphrase ayan ganas^’çet homme-cj., Il’n’était, peut-être pas possible h rhbmméd inventer un thème désignant expressément le moi ; rien n’était plus naturel dès lors de désigner le moi comme la personne la plus rapprochée de celui qui parle. Ndus ferons- éhcoréobserverà ce sujet’que ma, thème des cas obliques du singulier, éstHdentique à Un-thème démonstratif ma qui marque la proximité. • La syllabe yu du pluriel’ sanscrit yusmé,

ybiis, est probablement un.amollissementpour lu ; an la retrouve au duel yuvam. Lepracrit, le pâli et plusieurs autres dialectes indiens ont conservé ou rétabli la t au pluriel ; on. a, par exemple, en pâli et en pracrit, tumlté, pour tusmé, vous.

En gothique, .yusina est devenu isva par la suppression de l’u et le changement de m en v ; isvà lui-même a donné isvi par l’affaiblissement de a en i. , Bu lithuanien, le thème de la seconde personne est yu à la plupart des cas du duel et du pluriel ; pour la première personne, le thème est mu, exeepté au nominatif, qui fait

, niés. Bppp régarde le s du nominatif îithua-nieiï, mes, ’ nous, jus, vous, et celui des nomi natifs ; gpthiques u«s, jus, non comme des signes du nominatif, mais comme dësT restes de la syllabe sma ; en allemand, le r de v>irt nous, ihr, vous, a remplacé le s des formes, gothiques veis, jus. Le s du zend’yils, vous, ; est dé même, ’avec toute évidence, un reste desma, car il serait impossible de l’expliquer comme signe du nominatif.

C’est -d après le même priheipéque Bopp’ explique les formes sanscrites nas, vas, qui sont les formes secondaires dénuées d’accent de l’uccusatif, du datif et du génitif des pronoms de la première et de la seconde personne, ’Des’cas si différents n’auraient pas pu,

P-RÔN

suivant les règles de la langue, avoir fous la même désinence, si le s, h. l origine, avait, en effet, été destiné à marquer la relation casuelie. Mais, de même qu’en zend yûs est un reste de yusmé, de même, en sanscrit, nas et vus peuvent être considérés comme étant pour nasmân, vasmân à l’accusatif et pour nasmabkyam, nasmâkam, vasmabhyam, vasmâkam au datif et au génitif ; de cette façon, le s convient aux trois cas, précisément parce qu’il n’est l’expression d’aucun. Une fois que que l’on a détaché le s, débris de l’ancien pronom annexe, il nous reste na et va comme élément principal ; de na et de va viennent les formes secondaires du duel, également dénuées d’accent, nâu et vâm pour vâu. Le n dena est un affaiblissement pour m, affaiblissement qlii remonte a une époque trës-rèculée, car on retrouve des affaiblissements analogues en grec, en latin, en slave et en borussien. Va est une forme mutilée pour rua. Les pluriels sanscrits ras, vas signifient donc aussi moi et eux, toi et eux. Cette explication doit s’étendre aux formes latines nôs, vôs, qui sont évidemment congénères.

Les formes secondaires du duel sanscrit nâu, vâm s’expliquent de la même façon ; nâu est pour nâs, qui est lui-même pour nasmân, etc., et signifie moi et lui ; vâm est altéré de vâu, qui est lui-même pourvus, lequel PRÔN

est une mutilation de vasmâu, toi et lui. En grec, les pronoms des deux premières personnes ont pour thème au duel nâ, sphô, qui sont les corrélatifs du sanscrit nâu, vâm pour vâu et s’expliquent de même.

En ancien slave, les pronoms des deux premières personnes, à tous les. cas du duel et du pluriel, excepté au nominatif vi, nous deux, mil, nous, ont pour thème na, va et se rattachent, par conséquent, ’aux formes sanscrites nâs, vas, ndu, vâm.

En arménien, le pronom de la première personne a pour thème du pluriel me et celui de la seconde personne lo thème ee pour les Cas obliques ; d’après Bopp, ce thème me est la syllabe finale du thème pluriel sanscrit asma, nous ; quant à la syllabe xe des cas obliques, il y reconnaît la syllabe initiale du thème sanscrit yusma, vous.

Nous faisons suivre le tableau comparatif de la déclinaison des pronoms des deux premières personnes dans les principales langues indo-européennes. On verra par ce tableau, que nous empruntons à Bopp, que, si les langues, mises en parallèle, présentent les mêmes thèmes, elles ne sont pas toujours d’accord en ce qui concerne la flexion. En grec, pour rendre les comparaisons plus sensibles, nous choisissons les formes dialectales les plus voisines du sanscrit et du zend.

PRONOM DES DEUX’ PREMIÈRES PERSONNES.

lit’

"UI !- Il nous reste*h parler des pronoms de la "’"'troisième -personne.

Ju-ji. îjj jj’y ^ pag dans la langue sanscrite, sinon

"J en’composition, de pronom de la troisième. personne â’geiire invariable et k significa

  • ."tirlri >purement sùbstantive." Mais le tèmoi>

gnagé unanime des langues de -l’Europe

" prouve qu’il a dû exister uii tel prûnom dans ^ le principe. Cela ressort aussi de la eompa " i’àison’du zend, où nous avons, au génitif et

; ; ùu’datif des trois geiiies, A^ et^ hài ; de son

côté, le pracrit nous présente se aux mêmes

—, ;)i "cas. Pour la signification comme pour la 3,1 forme, notts avons ici le pendant des pronoms " ’ ■ deLlii première et de la deuxième personne,

  • ’ u qui font’en sanscrit mê, lé, tvê, en zend

"ou moi, tê ou tôijthwéi. Comme thème de ce*

pronom, "iï faut admettre en" sanscrit sva, - tforme élargie svê, de même qu’on a pour

’thème-des deux autres pronoms ma et mé,

*■■’■ tva’tst ivêi , — - •

iit..’ Dé stê combiné avec-la désinence nomi]i’-native ain vient le sanscrit svayam, qui si -I’ : ghifie lui-même. Dans la langue sanscrite "■"".téllb qu’elle est arrivée jusqu’à nous, svayam i’i est indéclinable et peut s’employer pour tous b ’-les cas, pour tous les nombres et pour tous

iu ’lès-genres ; mais c’est seulement comme pret :

  • iJimer membre d’un composé qu’il est employé

— —avjèè la signification d’un cas oblique : svayam-

« ’-'Mu, existant par lui-même. Le thème nu sva- ->^st employé de-la mêrae manière au commencement des composés ; il a le sens d’un cas oblique du pronom personnel réfléchi ; exemple, soa-bhu, existant par lui-même, Comme possessif, , sva a. sa déclinaison complète.

À ce sva correspond aussi exactement que possible ie grec sphos ; le pluriel du pronom personnel spheis, sphisi, a sphi pour thème, c’est-à-dire que l’ancien a est affaibli en i’ comme au pluriel des deux premières personnes. Au duel, la deuxième et la troisième personne semblent avoir le même thème ; mais le s de la deuxième personne est sorti d’un.ancien t, tandis que le s de la troisième est primitif. Dans où, oi, e, pour sphoii, spàai, sphe, le diganima a été nécessairement supprimé, le s étant devenu un esprit rude. C’es, t ainsi que le grec oi se trouve ressembler au zend hài on (pour kvôi, hvé) et au pracrit se (pour svê).

Nous retrouvons la même suppression du t>, ainsi que l’affaiblissement de l’ancien a en «, daîis le gothique seina, sis, sik pour sveina, svis, svik, de soi, à soi, soi. En lithuanien et en ancien slave, ce pronom suit exactement le pronom de la deuxième personne, dont il né se distingue que par son s initial au lieu de t. Mais, comme il est seulement usité dans le sens réfléchi, il est privé de nominatif, comme en latin, en grec et dans les langues germaniques ; de plus, le singulier sert aussi pour le pluriel et le duel.

. En zend, sans parler des formes précitées

hê, hôi, le thème sanscrit sva se présente à nous sous un double aspect, qa et Aua ; le premier est employé comme pronom personnel réfléchi dans le composé qa-dliâla, créé par lui-même ; partout ailleurs, il est possessif, comme le thème hva ; en ancien perse, cependant, huva pour hva signifie celui-ci ou celui-là.. -En arménien, le thème iu du pronom personnel iur, de soi, a perdu la consonne initiale du thème réfléchi sanscrit sva ; la même chose est arrivée en grec, au datif pluriel pAtii, qui. s’emploie dans la langue épique concurremment avec sphin. L’arménien iu représente donc les deux dernières lettres du sanscrit sva, avec vocalisation de v en u et peut-être avec affaiblissement de a en i ; on peut encore rapprocher à cet égard, en grec, le thème pluriel sphi, phi, et, en latin, la syllabe si de sibi. lu est donc une métathèse de.ut, qui est lui-même pour vi.

On.peut aussi, en arménien, reconnaître le thème réfléchi soa dans la deuxième partie du pronom in-qu’’, il ou lui-même ; dans qu’’, en effet, Bopp retrouve le sanscrit suoyam, traité comme un thème pronominal et devenu déclinable avec altération de m final en n et de sv en q. Bopp admet une composition analogue pour le latin i-pse, lui-même, dont la seconde partie, selon lui, renferme une métathèse pareille à celle du datif pluriel dorien psin pour sphin, venant de s fin ; le p de ipse serait, comipe lap de psin, un durcissement du v de sva. Quant k l’t de ipse, c’est le thème du pronom is.

Nous faisons suivre le tableau synoptique de la déclinaison du pronom de la troisième personne dans les principales langues indoeuropéennes. Il ne distingue pas les genres, et le singulier peut aussi s’employer pour le pluriel et le duel, excepté en grec :

Accusatif...» Instrumental.. »

Datif. se

Génitif..... se Locatif b

si-k svê sis sèina

LITHUANIEN.

satoeii suivi mi saw sawêns sawyje

ANCIEN SLAVE.

san

sobojun sèbè, si sebe sebé