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le pkokil. (Bacon.) Souvent l’homme le plus sïiiiçèrè ne, montre la vérité que ^profil. (De Uèsç.), L’amitié d’une femme pour un homme est.souvent de l’amour gui ne se montre que de profil : (P.-J.’Stahï.) - ’

B.-a.rta. ! Profil’ perdu ou fuyant. Profil incoiniilet^qui itnôfltre un peu plus du derrière-de la tète et un peu moins de la face.

—^ GépmïdeScript.’-Coupe verticale d’un objet qù’éléonqûe.’ < ■’ •’

, .— Forlif. Intersection d’un ouvrage par un plan vertical perpendiculaire à là projection horizontale de la’crèleintérieurel ’ ’" ^- Gépl.’Ççupe-mettantiànu la disposition et la nature descouches, ...., -t, y

— Ëncyçi. Architi’Kn architecture ; on’entend mrprofiï une ’section faite sur une mouluVe ; ir fïiR’voir’les saillies, les creux elles inclinaisonsd’un’membre pur’rapport a uri aulré.’LesTJro/î/isont une des expressions du style ; lès Grecs de "l’antiquité ont. été)es premiers, qui nient su leur donner un tracé dérivé d’hn raisonnement appliqué à l’objet ; la satÙie’et là hauteur- des moulures’qui les composent’ dépendent du’ plus grand rayon de la colonne ; pour les ordres toscan et dorique, on prend pour unité de mesure le douzième de ce rayon, et pour les autres ordres lé dix-huitième de ce même rayon. Ces’prrtfils, qtie l’on obtient par le mélange, suivant diverses.lois, ; du qûartde rond, de là baguetté du* filet’, du Congé, du titîbiV, deladoueine, de ltf scotie, etc., peuvent s’appliquer a une corniçliè, : àunefrisè, ète., en établissant un certain i’àpport-êntre la hauteur de l’ordre quel’on considère et celle du inurqui doit "porter le membre projeté : "La’ réglé là plue sûre pour profiler de-bônhes mtiulures, ’lorsquo l’on n’imite pas servilement les" anciens, consiste à leur donner des mouvements très-prononcés, à marier les moulures droites avec les courbes et a en opposer d’extrêmement fines à-de trèS-fortes. L’étude des’ profils ’dès divérsesepOques architecturales fait voir qu’il n’y à nulle analogie entre les profils des écolesTOtfranes, qui s’éteignent au xue siècle, et iesprofils de celle qui naît dans Tlle-de-Franye vers 1160 ; de même, le profil romain diffère essentiellement du profit grec. C’est a l’aide dé cette étude que l’on a pu-reconnaître les principes qui ont régi les styles divers d’architecture, ’ ainsi qu’opérér leur classement’et ; constater la date de la construction des monuments. Chez les Grecs et les Romains, les profils se tracent1 sans tenir’ compte des-dimensions des’mâtëriaux ; ils’les rapportent à un module^ tandis que les architectes du moyen’âge b’ï m posent pour règle ’dé ne tracer les profils que dans une hauteur d’assise. Les premiers donnent de la grandeur a leurs’ profils au moyen dû gran-.disseitieiit dû1 trauê, tandis que les seconds le font par l’adoption d’un tracé différent ; pour de grands monuments, ils adopteront un profit ferme,1 accentué, et, pour des édifices plus petits, ils en prendront un plus mou et moins arqué :Les profils ont une valeurreîativé, purement artistique j1 ils découpent, allègent et décorent des parties s’aillantesoii d’empattement nécessitées- par la structure ; les uns décorent des corniches extérieures qui sont destinées à éloigner les eaux pluviales des pavemehts qu’elles recouvrent ;" les autres découpeàit’ les soubassements des murs ou des’coldnnes qui’ ne sont autre chose qu’un empattement donnant de l’assiette à la partié intérieure de ces dernières. Les architectes du moyen âge n’ont jamais donné aux profils intérieurs et extérieurs d’un même édifice le même galbe, par la raison* que les besoins auxquelS’ils- avaient à satisfaire.extérieurementet intérieurement diffèrent et que l’effet’ produit par la lumière directe ne peut être le.même que celui produit parla lumière diffuse.-Les différents profils que l’on rencontre dans les monuments qui datent de cette époque font’ voir les phases par lesquelles : ils optj passé ;, d’abord à l’état do simple biseau, ils se compliquent ensuite d’un grain d’orgeet d’un cavet à faible-courbure. Bientôt ces profils paraissent mous ; on les compose de piusieurs’inembres pour.produire une succession d’ombres, de deriïi-teintes et do clairs et donner à ces profils plats une plus’graride valeur qu’ils n’en ont réellement’. À- partir du "xin" siècle, dès méthodes de tracé s’établissent ; elles dérivent des angles et des cercles ; pour les larmiers établis sur des épannelàges très-inclinés, on adopte l’angle de pente de 60° ; pour ceux moins inclinés, on varie entre-45° et 30°. Ces inclinaisons diverses ont pour but de permettre tuf spectateur d’apercevoir les. moulures dans toutes leurs formes et de ne rien perdre au point de vue delà perspective. Vers le commencement du xtvo siècle, les profils.s’amaigrissent et s’amoindrissent tellement que, vers la fin du même siècle, ils- ne se composent plus que d’un larmier et d’un maigre câvet ; Depuis cette époque, bien des profils se sont créés ; ils sont généralement enfantés par la fantaisie et pour’la plupart il serait difficile de décrira les procédés géométriques qui ont servi à les tracer.’ Lés Romains ne paraissent pas «’être préoccupés de l’influence de la perspective sur les/profils ; ce n’est guère qu’à dater du commencement du xme siècle que l’on rencontre une étude approfondie do cet effet dans les monuments. M. Viollet-le-Duc cite, comme exemple remarquable de cette appli PROÉ*

cation, les bandeaux intérieurs, les basés et les tailloirs du triforiuin de la cathédrale d’Amiens, dont les profils sont tracés en raison du point de vue pris du pavé de l’église ; l’angle visuel le plus fermé, perpendiculaire à la nef, permettant d’apercevoir les tailloirs, est de 60°. En général, dans lesfédinces gq—thiques, Tinolinaison*dé l’angle visuel influe sur le tracé des profils, a cause de là grande hauteur que Ton donne à ces monuments. Dans quelques endroits, on trouve encore que les profils se développent en hauteur par rapport à leur saillie, en raison de l’élévation à laquelle ils sont placés. Ce système existe sur la façade de la cathédrale de Paris, où les tailloirs des chapiteaux de la grande galerie à jour sont pris dans une assise égale à celle du’ chapiteau. Dans les intérieurs, les profils ’horizontaux n’ont qu’une faible saillie, afin-de rie point interrompre les lignes verticales qui dominent. Mais, à l’extérieur, pour obtenir-de grands effets’d’ombré, autant que pour abriter les parements, on donnait aux profils une saillie prononcée et Ton amortissait leur partie supérieure par un glacis plus ou moins incliné au-dessus de 45°, pour éviter les saillies horizontales qui masquent toujours une portion des élévations et diminuent d’autant la hauteur des édifices. De nos jours, on ne tient nullement compte de ces effets et l’on se contente de projeter les profils d’une manière toute géométrique, sans tenir compte de l’angle visuel.

— Ponts et chaussées. On donne le nom de profil a. la coupe verticale d’un terrain ; le profil fait suivant Taxe d’une route, d’un canal, d’un chemin de fer, etc., se nomme profil en long ; ceux qui sont faits tr»nsversalement à cet axe sont de.-s profils en travers. Il peut se faire qu’un seul profit en long suffise pour l’objet qu’on se propose ; c’est ce qui arrive, par exemple, pour l’établissement d’ûhe conduite d’eau dans une ville. La «position des tuyaux est fixée par celle de la rue, et il suffit d’un profil en long pour déterminer les hauteurs relatives de tous les points de la

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conduite et s’assurer que Tean arrivera en tous ces points. Pour établir un canal, une route, un chemin de fer, un simple profil devient insuffisant ; on est obligé de rattacher au profil en long fait suivant l’axe de là voie, ’ que Ton appelle ligne magistraled’opération, des profils en travers s’étendant à une certaine distance à droite et à gauche, afin ds pouvoir, dans la zonenivélée, choisir la

gés normalement à -la direction du profil en long, ^et’on les. relève ordinairement par rayonnement, de la station d’où Ton donne le coup-arrière sur le piquet correspondant d’un profil en long. On pourrait de la même station relever le profil correspondant au coup-avant ; mais il est préférable de ne relever qu’un profil à chaque station. Ordinairement, les profils en travers se relèvent après le profil en long, à l’aide du niveau d’oau. IÏ peut arriver que tous les points des pro/î/îen travers no puissent se niveler de la station du profil eu long. Alors, partant du piquet du profil en long, on fait successivement, à droite et à gauche de ce dernier, un nivellement composé d’un nombre suffisant de stations que l’on rattache au premier. On peut commencer le nivellement d un profil en travers par une de ses extrémités ; mais alors on ne peut calculer les côtes de ses piquets que quand on est arrivé au piquet du profil en long. Supposant qu’une droite verticale se meuve en s’appuyant sur Taxe du profil, elle engendrera une surface cylindrique, et, en développant cette surface, son intersection avec le plan de comparaison deviendra une ligne droite et son intersection avec la surface du sol sera une ligné sinueuse qui n’aura rien de géométrique. Pour simplifier le (racé de cette dernière ligne, ont suppose qu’entre deux points consécutifs nivelés la surface du sol est plane ; alors cette ligne devient une ligne brisée dont les- sommets se trouvent aux points nivelés. Pour la tracer sur le papier, on porte, à une échelle convenable, sur la

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droite figurant le plan de comparaison-, à partir d’un point désignant le premier piquet, des longueurs égales aux distances de ce piquet aux suivants ; puis on élève aux points obtenus des ordonnées égales aux côtes du profil, et, joignant les sommets de ces ordonnées, on obtient une ligne qui figure d’une manière assez exacte pour la pratique les sinuosités de la surface du sol. Le plus souvent même, pour rendre ces sinuosités plus sensibles, on prend pour les ordonnées une échelle double, quintuple et même décuple de celle adoptée pour les abscisses. Les profils en travers se dessinent sur la même feuille que le profil en long, en regard des points correspondants de ce dernier. On conçoit que le profil ainsi déterminé représente d’autant mieux les sinuosités du profil de la surface du sol, que l’on a mis plus de soin à niveler tous les points bas et, tous les points hauts da cette surface. Pour les profils en travers, les cotes sont ordinairement à la même échelle que les longueurs, et, pour ménager la place, au lieu de prendre des ordonnées égales aux cotes calculées au-dessus ou au-dessous du plan de comparaison, on les fait égales aux coups de uiveau successifs, pris négativement. Le plan de visée du profil devient ainsi plan de comparaison, et, pour tracer le profil, les ordonnées se portent en dessous et égales aux coups de niveau.

— Fortif. On nomme profil toute section faite dans la masse courante d’une fortification. Le profil est dit droi’i lorsque le plan de section est vertical et perpendiculaire a la direction générale des lignes du parapet. Il est biais lorsque le plan de section n’est que vertical, incliné, du reste, d’une façou quelconque sur ces lignes. Sauf dans des cas très-particuliers, le profil biais n’est pas employé.

Nous allons examiner les différents éléments de lignes qui composent une masse courante et un profil, tant en fortification passagère qu’en fortification permanente.

Fortification passagère. Soient A (fig. 1")

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les intersections des plans qui forment lamasse courante-d’un retranchement. Si Ton coupe cette masse courante par un plan vertical xy, dont ta trace est perpendiculaire à la-direction générale de ces intersections, on a le profil droit B (lig. l).

Sur le profil-ïi ; mn représente le terrain horizontal sur lequel est élevée la fortification..

dp est la hauteur de la masse courante ; (M’est la crête intérieure ou ligne de feu, ainsi nommés parce que c’est de cette ligne que semblent partir tous les coups des défenseurs du parapet. Cette ligne de feu se représente toujours par une ligne plus forte que les autres dans le tracé d’un ouvrage en projection horizontale ; dp doit avoir 2 met. si l’on a à couvrir des fantassins, et 2m,50 si l’on a à couvrir des cavaliers.

bc est le trucé d’un plan horizontal appelé

Fig. 1

banquette. C’est sur cette banquette, située à li>,30 de la ligne de feu, que se tiennent les défenseurs. On arrive à la banquette par un talus «6, le talus de banquette, inclina à 1/2 raccordant cette dernière avec le terrain horizontal ou terre-plein. La banquette, quoique devant être honzontulej a toujours une faible pente du côté du terre-plein pour faciliter l’écoulement des eaux. Elle à OfjSO ou in»,20 de largeur, suivant qu’elle doit recevoir un rang ou deux rangs de fusiliers.

cd est le talus intérieur. Son inclinaison est au tiers ; sa buse eq est égale à 0^,43, tiers de la hauteur dq.

de est la plongée et ce la crête extérieure. L’inclinaison de la plongée est généralement 1/6, quelquefois 1/5 -et même 1/4. C’est sur cette plongée que les défenseurs appuient leurs armes pour fajré feu. "

ef, talus tourné vers la campagne, est le

talus extérieur. II a pour pente la pente naturelle des terres qui forment la masse courante. Da cette façon, les boulets qui bouleversent la surface du talus extérieur occasionnent le moins d’éboulement possible.

fy est une petite bande du sol naturel que-Ton conserve et qu’on appelle berme-Sa. largeur varie de om,30 a 1 mètre, suivant la nature du terrain, car son but est d’empêcher lo poids du parapet de faire tomber l’escarpe gh ; hi est le fond du fossé et y le talus du bord du fossé opposé à l’escarpe, la contrescarpe. Le talus d’escarpe a généralement 3dj de hauteur sur 2"» de base, et le talus de contrescarpe est le plus roide possible ; son inclinaison est de 2m de hauteur sur ira de base.

Voilà le plus simple des profits de campagne. Souvent on ajoute un glacis È/(fig. 8) a ce.profil * ce glacis est un plan incliné dont

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Fie. 2.

les lignes de plus grande pente se confondent avec celles du plan de feu, représenté dans le profil par lu lin’ne dl. On établit ce glacis lorsque le plan de feu. passe k plus de.nn^SO à 1 mètre au-dessus du sommet de la contrescarpe, pour que l’assaillant, arrivé au bord du fossé, ne se trouve pas à Tabri des coups qui viennent de l’ouvrage. On peut se contenter de tenir le plan de ce glacis parallèle au plan de feu et à om,5» ou 1 mètre au-dessous da lui {fig 3). On peut encore, mais on le fait rarement, élever la crête du glacis au-dessus du plan de feu, à la condition que le prolongement du glacis passe par la ligne de feu ou "au-dessous et que le son»-