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P&ÏE

films da Prie profita aussitôt d« Sa. puissance pour se Venger de Le Blanc et.du comte de Bellc-lsle, petit-fils de Fouquet, dont elle avait à se. plaifidre ; elle saisit pour perdre Le Blanc l’occasion de la banqueroute de La Jonchèré, trésorier de l’extraordinaire de la guerre, qui fut mis à ja Bastille ; et comme La Jonchèré é*tait une créature de Le Blanc, elle accusa Le Blanc d’avoir puisé dans sa caisse et d’avoir ainsi déterminé la banqueroute. Le Blanc et M. de Belle-lsle rejoignirent La Jonchèré a la Bastille, et là chambre de l’Arsenal fut chargée d’instruire leur procès. Exerçant une influence souveraine sur le duc de Bourbon, d’abord président du conseil do régence, puis ministre (1723) et l’un des plus ineptes qu’ait eus la monarchie, la marquise régna véritableinentsur la France de 1723 a 1756. Elle ne fut du reste que l’instrument des frères Paris, qui lui durent leur haute fortune. Ses déprédations, augmentées de celles du duc et de celles de ses banquiers favoris, mirent le Trésor à sec.

Le.duc avait déjà une haute idée de la valeur de sa maîtresse : les Paris changèrent celte estime en.véritable admiration. Chaque projet, avant de lui être présenté, était coneerié avec elle ; on avait soin d’y laisser " quelque rectification à faire, qui passât la capacité du prince et lui échappat ; cette rectitication, indiquée d’avance par les quatre frères à leur prolectrice, elle la trouvait d’emblée, et tout le monde se récriait sur le génie qui faisait d’elle un profond politique, et le due imbécile se félicitait de posséder une telle Egérie. Ce fut elle qui écarta al’lo de Vermandois, qui était proposée pour femme h Louis* XV et qu’elle trouva trop peu maniable ; après avoir hésité entre quelques autres prétendantes, elle fit adjuger la couronne à Marie Lesczinska, tille du roi Stanislas. Celle-ci, douce et reconnaissante, laissa à Mme de Prie sou autorité, l’agrandit même en lui accordant des charges à la-cour, en faisant d’elle son amie, sa familière. Le fille du traitant Pléneuf, devenue une vraie puissance, dispensatrice des faveurs, instrument de toutes les vengeances, eut alors.sa cour de poètes et de flatteurs, parmi lesquels il fttut compter Voltaire, qui lui dédia su comédie de Vindiscret, accoinpàguée d’un envoi eu vers fort galants :

Vous qui passildei la beauté1 Sans 4tre vaine ni coquette, ■Et l’extrême vivacité Sans être jamais indiscrète ; Vous à qui donnèrent les dieux Tant de lumières naturelle» Un esprit juste, gracieux, ’ '

Solide danB le sérieux Et charatunt dans les bagatelles’. Souffrez qu’on présente il vus yeux ■ L’aventure d’Un téméraire Qui, pour s’être vanté de plaire. Perdit ce qu’il aimait le mieux. Si l’héroïne de la’pièce. De Prie, eût eu votre beauté, On excuserait là faiblesse Qu’il eut de s’en être vanté. Quel amant ne serait ttnté De parler de telle maîtresse, Par un excès de vanité Ou par un excès de tendresse !

Voltaire a adressé à M<nc de Prie bien d’autres épitres et petits vers. Il n’est, même pas impossible qu’il en ait été récompensé galamment ; lorsqu’il s’agit de le. mettre à la Bastille, pour son affaire avec le chevalier de Rolian, le duc de Bourbon refusa d’abord la lettre de cachet ; ce qui le décida, c’est qu’on lui apporta un quatrain du poète adressé à la marquise et contenant une déclaration en règle.

La fortune de Mme de Prie allait baisser. Le procès qu’elle avait fait intenter à Le Blanc et au comte de Belle-lsle aboutit enfin et tourna contre elle ; Us furent acquittés et à son tour elle se vit sous le coup d’une accusation grave. À la suite d’une pluie abondante qui avait noyé les blés (1728), -il y eut sur les grains uiie haussé formidable ; le bruit se répandit que Mme de Prie en avait fait acheter pour des’sommes énormes en prévision d’une famine prochaine. Enfin, ayant voulu briser l’influence de l’évêquedeFréjus dans le ministère pour que le duc de Bourbon gouvernât seul le roi, l’événement contraire advint et ce fut le duc’de Bourbon qui fut disgracié. Le u juin de cette même année, le roi venait de partir pour Rambouillet et le duc, désigné pour le suivre, s’apprêtait à partir à son tour, lorsqu’un capitainédes gardesse présenta chez lui et, au nom du roi, lui signifia de se retirer à Chantilly. Quant à aime de Prie, une lettre de cachet l’exilait à s, a terre dé Cou’rbe-Ëpitte, Elle crut d’abord « un malheur d’au instant, à un nuage qui devait passer ; elfe s’éloigna, promettant à ses ainis un prochain retour. Mais’cet espoir ne tint pas contre la nouvelle qu’elle apprit, à peine urrivéédans ses terres, .que sa’ place de dame du palais lui était ôtée et donnée a Mme d/lialaincourt. Voyant alors clairement qu’elle était chassée de Versailles à n’y jamais reparaître, elle essaya de lutter contre le chagrin qui la minait ; elle lança des ihvitationsyfit jouer la comédie, la joua elle-même et s !ingénia il trouver toutes sortes de distractions. L’ennui fut plus fort. • Il lui prit, dit d’Argeuson, un-chagrin’ si tenace, si ob PÏ&E

s^iné, si’violent, qu’ellec’ommenç&demaigrir à’ vue d’esii, sans ’que les inèdèeths pussent attribuer a, son mald^autre cause.que les nerfs et les vapeurs. Alors, elle Vit-bien que tout était’fini pour elle, piiisque, apr, èsflàfaveur, la beauté la quittait. Elle résolut, eu consêqueuco, de s’empoisonner et fixa d’avance le jour et l’heure, bien décidée à ne rien ! chafïger, à cette résolution. Elle avait en ce temps-là pour amant un garçon d’esprit et de cœur, nommé d’Anifréville. A lui, comme aux autres, elle avait annoncé sa mort. Deux jours avant le moment indiqué ; elle lui fit cadeau d’un diamant valant à peu près’ 100 louis ; mais, en même temps, elle le chargea d’aller porter ’à Rouen, à 1 adresse d’une personne dont elle lui fit promettre de taire le nom, pour plus de 50,000 écus de diamants. Lorsqu’il revint de sa mission, Mme de Prie n’exiâ-, tait plus ; elle était morte à l’heure était jour dits. L’inspection du corps ne laissa aucun doute sur le genre de mort ; elle s’était^einpoisonnèe et les douleurs de son agonie avaient été telles, que ses pieds étaient tordus, la pointe du côté des talons. »

PRIÉ, ÉE (pri-é) part, passé du v. Prier. À qui l’on adresse, a qui l’on a adressé une prière :

Le dieu des eaux, prié par l’immortelle, « De son trident frappa le fond des mers Et, tous ses mains, vit une lie nouvelle Naître à l’instant au sein des flots amers. Mit.rit. ATaE.

— Convié, invité : Je viens vous dire que tous les gens triés sont ici. (DancoUrL)

— Où l’on va sur invitation en règle : Repas, diner prié. Soirée priée. Elle etuil souvent forcée n’accepter ces yruuds dîners triés qu’on offrait au chef de division, (Balz.) 7i existait certains fidèles gui, sauf les soirées priéks, venaient tuus les jours. (Batz.)

PRIE-DIEU s. m. Meuble sur lequel on s’agenouille pour prier, et qui se compose d’un marchepied et d’un accoudoir ; Aujourd’hui encore, on voit à Versailles tePRiK-Diisu au pied duquel Louis XIV rendait compte au Seiyneur de son orgueil, de ses volages amours et de ses fautes. (Benne-Baron.) U PI. prik-

DlEU.

— Syn. de priêr-Dibtj.

PIUEGMTZ ou MARCHE ANTÉRIEURE

ancien pays de Prusse, dans lu province de Brandebourg, régence de Potsdam ; il était compris entre le Hanovre, le Mecklembourg, lédUché ds Magdebourg, la marche Centrale et la Vieille marche et avait pour chef-lieu Perloberg. Il forme aujourd’hui, dans la régence de Potsdam, les cercles de Priegnitz oriental et de Priegi.itz occidental.

■ PlllEGO, Ville d’Espagne, province et à 75 kilom, S.-E. de Cordoue ; 13,401 haU. Récolle et commerce d’huile et de fruits, renommés ; filature de soie, tanneries, tisseranderies. Elle s’élève partie sur un terrain uni, partie sur une hauteur escarpée, ramification de la sierra de Algnrinejo. On y voit les restes d’un vieux château construit sous les Romains, réparé et agrandi par les Maures.

PRtÈNE, ville de l’ancienne Asie Mineure, sur la côte occidentale, dans l’Ionie, en face de l’Ile de Smnos, entre le mont Myeale et l’embouchure du JJt’andre. Pfiéne, située sur le bord de la mer, avait deux ports de commerce très-fréquentés ; au temps de Strubon, lès atteirissements du Méandre avaient reporté la ville à 40 stades dans les terres. Les ruines de ce.te ville, patrie de Bias, se voient près du village turc de Samsouri, au N.-O. ; elles se composent d’un grand nombre de inurs qui couvrent une grande surface de terrain sur le flanc d’une colline. Au-dessus se dresse perpendiculairement un rocher qui porte quelques traces de l’acropole.

PRIER v. a. ou tr. (pri-è — lat. precari, mot que l’on rattache à lu racine sanscrite pruch, prier, demander, louer, d’où le sanscrit âprach, célébrer par des prières, parchâ, parchanA, prachand, demander, Prend deux * de suite aux deux prem. pers. pi. de" l’imp. de l’iudic, et du prés, du subj.  : Nous priions ; que vous priiez). Conjurer ou honorer par des prières, par des discours où l’on expose ses besoins ou son respect religieux ; Prier Dieu. Prier les saints. Ou les dieux peuvent quelque chose ou ils ne peuvent rien : s’ils ne peuvent rien, pourquoi les prier ? s’ils peuvent, demande-leur dérégler tes désirs plutôt que ta destinée. (Marc-Aurèle.) On commence par prier Dieu, sans y croire, et puis l’on y croit parce qu’on i’ prié. (Bougeurt,)

Chacun prit a son gré le Dieu de l’univers ; Je lui laisse à juger tous les cultes divers.

.’ VlEHNET.

— Supplier humblement, conjurer avec instance : Prier quelqu’un de quelque chose, de faire quelque chose. Je vous trie de le protéger, de lui être utile. Priez -le de ma part de venir me pailer. (Acad.)

La Mort a des rigueurs a. nulle autre pareilles ;

On a beau la plier, La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles

Et nous laisse crier.

MALHERBE.

— Inviter, — convier : On La prié d dîner. On l’s prié de ta soirée, de ta fête. Si on le prie de s’asseoir, il se met à peine sur U bord d’un siège. (La Bïuy.j ""

PRIE

VPRIÈ

%

Pour se ^venger d«cette tromperie, . :’. À quelque temps de ’làlacigogne ht prit.. . ^, Volontiers, lui dit-il, car avec nies amis ’, Je ne fais point cérémonie....’, ., . ; LaFostaike.

— AbsoI.. :, £<ww les.nùits, à prier. Prier’ pour les morts.

Elle est a bien prier exacte au dernier point, Mais elle bat ses gens et ne les paye point.

MoMÈItfi.

O femme ! étrange objet de joie et de supplice ! Mystérieux autel où, dans le sacrifice,

On entend tour a tour blasphémer et prier’/ « A. 1>S Musset.

— Prier comme le bon Dieu, Prier à mains jointes, Prier avec toute l’insistance, avec toute l’ardeur possibles.

Prier quelqu’un de son déshonneur, Lui

demander une chose honteuse.

Je vous prie. Je vous en prie, Formula polie dont on accompagne une demande : Dites-moi, je vous prie, je vous kk prie, ce que cela signifie. Je frémis seuleineul à y songer ; ’n’en.parlons jamais, je vous prie, (J.-J. Ïïouss.)

Pn» de reroerclments surtout, je vous en prie ;

Faire votre bonheur est nia-coquetterie.,

—, . C. Doucet.

(I S’emploie aussi par menace : iVe recommences pas, je vous kn prie. Jb vous en prie, que cela n’arrive plus,

Je prie Dieu que, Sert à exprimer un souhait que l’on forme : JB prie Dieu qui’ vous conserve à vos amis. ■’

El sur ce, je prie. Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde, Formulé par laquelle le i pi terminait ses lettres.

Il ne prie pas comme il joint les mains, Se dit d’un hypocrite.

La viande ne prie pasles gens ; Ce repas, ces mets n’excitent point l’appétit des convives.

■ — Se faire prier, N’accorder une chose qu’après des instances : Aimer à su faire prier. Vene : donc, sans vous fairk priiïr. il A’e p-.is se faire prier, Faire une chose avec empressement : Quand il s’agit de boire, il tôt

SE FAIT PAS PRIER.,

Se prier v. pr. S’inviter soi-même, venir sans être invité : N’ayant pas été prié, ii

. s’est PituHui’-meW.

— Syn. Prier, eonjttrer. Implorer, etc. V. CONJURER.

— Prier à ou de Inviter. VI INVITER,

—. Gramm. Prier, suivi de la préposition à et d’un infinitif, présente l’invitation commeétant plus importante que l’action même marquée par l’infinitif. : on prie à’ dîner surtout parce qu’on tient à faire, une invitation quelconque ; diner est alors la chose secondaire. Quand on emploie la préposition de, au contraire, c’est 1 infinitif qui exprimé la’chose importante : on prie quelqu’un de faire quelque, chose, parce qu’on désire vivement que cette chose soit faite.

PRIER-DIEU s. m. Prière, moment où l’on priait, à la cour du roi de France : Assister au pRtKR-DiKtJ. S’absenter pendant le prierDieu, h un disait aussi prie-Dieu.

PRIÈRE s. f. (pri-è-re — rad, prier). Acte de religion par lequel on s’adresse à Dieu ou aux puissances célestes, pour demander des grâces ou pour les honorer  : La prière du matin. La priéiik du soir.- Les prières de l’Église, Réciter des prières, b’uire sa prière. La pitiÉRK fait la moitié du chemin vers Dieu ; le jeûne conduit jusqu’à la porte de son palais et l’aumône y donne l’entrée. (.-Vbdal-Aziz.) On ne peut ordonner des prikbes publiques.qu’avec l’autorisation du gouvernement. (Dupin.) Mes prières n’ont pas le mérite qu’il faut Pour avoir nttire cette grâce d’en haut.

Mouesle. Il attirait les yeux de Passernbléo entière Par l’ardeur dont au ciel il poussait sa prière..

MouèRE. 7— Demande instante d’une, grâce : Avoir recours à ta PRtÈRls, autc piuèrks. i’«i’re une pmiîRE àquelqu’un. Se rendre aux prières de quelqu’un.- Ne repousse : pas mes phièrbs. Les piuèrks des peuples sont des ordres. (LallyTylleudal.).

Le, faiblts est lieras* du puissant qu’il offense Et son humble prière est sa seule défense.

' ’, J{. Lemercier.

Il Demandé polio : Prikhb aux visiteurs de ne pas toucher aux objets exposés,

— Par ext. Action méritoireet qui conçilîo la faveur’ céleste : L’àumônè est la rmËRE par excellence ; elle ’atteint toujours un iut. ÎFén.) Quelle prière plus agrénotè que d’essuyer tes làr’mes du pauvre ! (lloss.)

—■ En poésie, on personnifie la prière : Uonière a fait dès prières’ de.s déesses boiteuses. ■ La Prière'tremblante est ; laûllede» dieux...

; • M.-J. CitsmEa.

Les Priéics, mon (Ils, devant vous éplordes, D« souverain des dieux sont les ûlles sacrées.

Voiiaiu. .... La douce ï’riérex aul lèvres garnissantes, Etendant ses mains suppliantes, Fuit la rapide Injure, au regard effaré..

LebiuiiL

— Prov. Courte prière pénètre.les deux, Pour être efficace, la, prière..n’a pas, besojn d’être Ibii’gu ’ ' ■ ’ rr lïîst. retie. Proit de. premières ptïèrps. Droit de conférer.certains-bjénélices, . qui ap.partenait h. quelques chapitres d’Allemagne.

— Féôd, Droit aux prières nominales ;Drdil qu’avaient les seigneurs hauts justiciers d’étro recommandés nominativementlau prôné.et aux prières-publiques. " » :■■ ;•<■ ’-.i

— Encycl. Philos, et Théol. La’ prière est une chose naturelle à l’homme. Il n’est pus de peuplé qui h’ait’eu sa religion Y’) !ri’est ’pas de religion daûs laquelle on n’ait pi’ié. C’el.a se conçoit. L’homme livré’ji’lui-même n^.p^’tit échapper.nu sentinïént’dé sa faiblés’sé^ét’do sa misère" ; lorsqu’il réfléchît*a s’a petïté’s|e dans ce vaste univers, ’au mystèré de sa’destinée, lorsqu’il se trouyo en fticç de.ce voile impénétrable qui lui eàch’eùïa fois son origine et sa lin, lorsqu’il pensé à lài grandeur 3e ses souffrances, il est sai$idér’cï’àinte et sent, vivement sit’dépendance, ; il èpyouvéjlo besoin de s’appuyer sur quélijtfechdSe^d.é so confier à quelque être "qui soit ’capàpfé de je protéger-, il atlore, il prié. La.priêrfi est donc le mouvement le ’plus naturel, te gremier’besoin spirituel de l’homme, ’. ’ ', ’, ’

Dans la religion caiholique, les prières peuvent être adressées à Dieu ou exclusivement à l’utie de ses trois personnes, à. la Vierge Marie, aux anges et aux saints.’ Ces trois durniè’es sortes de prieras sont, aux yeux des protestants, une ■ superstition i et une « idolâtrie. • C’est Dieu seul (ju’on doit.inyoquer suivant eux. Les màhoihétaiis et lesisràélites Invoquent également Dieu seul dans leurs prières. Les. bouddhistes s’adressent, soit, au Bouddha lui-même, soit à l’une dés innombrables dj vinités’subalternes qui peuplent les vingt-huit cieux.du bouddhisme,

Les prières, dans les différentes religions, n’étaient pas toujours, adressées, à des.divinités iminatérielles. DupUis fait remarquer que, dans les hymnes d’Orphée, on trouve d anciennes prières adressées aux astres eti tontes les parties de ta nature. « Il en est de même, «joute-t-ril, de3 hymnes attribués à Hoinère, dans lesquels le soleil et. la tune, sbus les noms de Diane et d’Apollon, sont invoqués, ainsi que du pofime séculaire d’Horace. Les livres des Perses contiennent.également, a chaque page, des prières, adressées aux astres, aux éléments, aux fleuves, aux àiontagnes. ■ (Origine des cnltes.) Les Grecs et les Koinains dm divinisé les forces $ia ta nature. De nos jours encore, .tes peuples restés à moitié sauvages continuant ïi adresser. des prières, non-seulement aux astres, aux fleuves, mais à des idoles en pierre ou en bois et peut-être même aux animaux qui, ’comme l’ibis chez les anciens Égyptiens et l’éléphant blanc dans le royaume de Siain, sont l objet de l’adoration des fidèles de certaines religions. Quel que soit l’être naturel, ou surnaturel auquel la prière est adressée, elle consiste en un hommage rendu à sa puissance, en uii.vœu dont le fidèle demande l’àcboinplissement ou en des reinercîinents pour les bienfaits dontle fidèle a été gratifi^., ’ ■

La prière peut être vocale ou, mentale, .publique ou privée. • Lorsque vous voudrez prier, dit l’Évangile, .entrez dans votre chambre et, la porte en étant fermée, priez votre père dans le secret.» (Matth., vi, 6.) Malgré ces paroles dé Jésiis-Uhri’st, la plupart des chrétiens ont pratiqué et pratiquent-jusqu’à nos jours la prière publique., Bàns’la religion chrétienne, il.est permis aux fidèles de prier dans des’termes choisis librement. Toutefois, ils ne doivent pas négliger l’Oraison dominicale, la Salutation aitgèltque et le Credo ; un grand nombre de prières ont été approuvées par l’Église et procurent à celui qui les pro-nonce des avantages, spirituels, , tels qu’indulgences, etc. On doit distinguer la prière liturgique de l’Église associée au sacïifice do la messe et la prière du bréviaire, exclusivement réservée aux ecclésiastiques, Certaines prières sont attachées à des circonstances déterminées ; telles sont les, prières pour préserver des maladies.pu pour remercier, de leur heureux dénotinient, les prières avant’ et après les repas, les prières qui accompagnent la bénédiction, nuptiale, etc. ; d’autres ont lieu à des, heures fixes de la journée, telles que tes prîèrps du matin et dû spir, ou aux jours de fête déterminés, par le calendrier. Les livres , dfi prières contiennent des prières rédigées, h, l’usage des, fidèles pour toutes les circonstances, de la.vie, ., ,, Les prières, courtes chez les premiers chrétiens, étaient- très-lougues et devaient êtr, e récitées du matin au soir pendant-le moyen âge. Saint Philippe. de. Nert.inU-pduisit.mëme chez les fidèles une pratique de dévotion qtji consistait à prier sans ’interruption pendant quarante heures. Plusieurs se conformèrent à ces préceptes ; d’autres ne prièrent que te jour pendant trois jours de suite ; d’autreseiifin pendant trois.dimanches ou trois jours do tête de suite, et la’ prière des..quarante heures tomba peu à, peu eu désuétude et fut abandonnée. L, usage des rosaires.etdeslitftnies a été conservé jusqu’à nos jours, 11 est permis au fidèle do prier, plus ou, moïas longtemps ; cela dépendre sa volonté et. du temps, d, ont il peut disposer.., ! !, est méritoire pour le fidèle de prier souvent ; il.doit réjciter’tbus les jours, .quelques .prières, ou. tout au moins l’Oraison de>minicale"..Plusielurs, co, nditions sont nécessaires pour jjue la, prière soit vuluble, a, ux ^eui de. l’Église, . « îl^u.utj, disent les théologiens, prier :’1° avec’huMi1-