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lui en 1775, sous le titre de : Observations sur i la’ liberté civilé, sur la ’justice et ta politique ■ 4è ’là-’guerrelâv’ecl’Amériqué, ainsi qu’une ’ brochure de 1777 ayant pouf titre : Observa-. étions sur ta nature du gouvernement civil. La j couc du conseil commun adressa des remer- ’ ciments à l’auteur de cette dernière bro- ’ chure, que le public jugea diversement, mais.qui était a coup sûr ^oeuvre d’un publieiste eminerit. ’ t,

t Un Essai sur la population de l’Angleterre, , publié en 17791 eut jeu 4e succès, L’auteur ! n’avait.éu que peu de documents a sa dispo- ; sition et son œuvre n !a aucune valeur statistique. Un’ouvrage dé Priestle^, Sur la tnalïére et sur l’esprit, attira bientôt l’attention de Pri’ce dans une au^re direction, .Une correspondance s’engagea entre ces, deux sa-, yants. £lla a vu le jour depuis sous le titre de ;'Discussion ’libre des doctrines du.maté’ rialism’e et dé ldt nécessité philosophique. Unedissertation adressée à la Société pour les assurances équitables est aussi dé cette époque. "Priée hé- tarda pas à entrer dans l’adroinis- ’ trà’tion. Lord Shelburne lui’ offrit d’être son secrétaire particulier en 178,3, k la mort du marquis de Kockingham. Il, participa, k ce , titre, à’la’ plupart’ des’ mesures financières prises sous le ministère délord Shelburne. 11 ■ avràit entrepris un grand travail sur’Tamortisseihent de la "dette.publique, quand un

événement’imprévu le força dé quitter1 sa position politique. Il éditii néanmoins’ son ^couvre ; qui parut sous le titre d’Essai sur les dettes publiques et les financés en janvier 1783, aièc un plan d’emprurit pour le rachat de la dette n’ationale. Pitt aimait’a’ le consulter et on lui attribué une part" importante dans le projet soumis au Parlement en 17SS, en vue de diminuer la dette de l’État. Deux ans auparavant (1784), Priée avait mis au jour des Observations sur l’importance de la révolution américaùiéet sur les moyens de là rendre utile âu’mffldé. ' ■ ■ • < ■

Ses dernières œuvres ont exclusivement irait à la p’olémique religieuse, qui a toujourseu-i-airt- de part dans les préoccupations du pïlblic anglais. Un recueil de sermons (1786), Un’ discours Sur l’évidence d’u>te période à venir d’atnëlioraïioit dans l’état du genre humaii>~"âvéc les vioyens et l’obligation d’en rapprocheras tétine (1787), un discours Sur Ptwionr Jle là patrie (1787) signalèrent !ès dernières urinées de sa vie. Le discours Sur l’amour dé là patrie, dans lequel l’auteur faieîiit appel au peuple anglais eu faveur des principes préconisés par ia Révolution française, luv-valut une violenté altercation avec Buikë, ijui publia uHjlivrè’pou’r le réfuter. Prïce mourut en 1791Yavarit d’iivoir pu voir l’effet politique des idées françaises à la dépensé -desquelles il a’vait consacré ses’derniers efforts. ■ ’

Les principesd’écohoihiepolîtiquede Priée Ont certainement eu quelque influence de son « temps, niais’ ne lui tjnt pas survécu". Il n’en est pas dé même do ses opinions philosophiques/’Il ’ a fait école en Angleterre et

aujourd’hui-mêm’éses principes tiennent une place assez considérable dans l’histoire de la philosophie. Comme la plupart des philosophes de son temps, Price n’a pas de môîa— "physique. ; sa doctrine estpurement morale. « Cetté doctrine, dit Jouffîoy, se divise endeux-parties, la partie-négative et la pariie —positive. Là partie négative est tout entière dans là démonstration de cette vérité, que les caractères du bien né permettent pas d’en •attribuer la révélation, ni à l’instinct, ni à la raison empirique, mais que l’idée ne peut nous en ’être donnée que par la raison intuitive. L’a partie positivé comprend-deux choses : d’une part, l’opinion dé Pricésur la nature du bien et la manière dont la raison le conçoit ; ’ d’autre part, la description des différents phénomènes rationnels et sensibles qui accompagnent en iious la conception dil bien ;.. Lé sysîèine do’Price est précisément celui de kei’detde Du’gàld’-Stewart. Sdns doute, ces : derniers philosophes ont élargi le champ dans1 lét|ùel’leùr devancier s’était enferme, ^n’1 introduisant dans la’recherche morale l’examen de la nature des lois et du rôle que jouent danè l’homme l’amour dé soi et les instincts J mais quant au problème moral proprement dit, ils l’ont envisagé du même point de vuéet sont arrivés parlé -même chemin aux mêmes conclusions. Stewart distingue deux questi’ons : d’ans le problème fondamental de la

, .., ,., — - qu«’-,-

%’1a vué des’Hètibiis quel idée du bien-pénètre

tin nous j’ii’âl’Hrme que cette idée représente ■ur.ecértâ’hîé qualité des actiorisycomirie Celle ^dti’mat là qualité contraire ; il établit que cesqualités existentdaris-i’es actions iitdépénthiriimént’Ldé’ ndus, comme les qualités pré-Khièrès dans’ les’côfp*siétnè sont point ; du ■"tout d’ô ’Simples rapports’dés actions k nous

« mimè-lésoHt de noiis aux corps’lès qualités ^econdés.^Quàiit à’ la nature : de Ces qualités,

iVles déclare, ’ ainsi queles’idées que jidu’s Vil avons, ’.parfaitement originales, simples,

irréductibles, ’ ?et ; par conséquent-’ indèfinis%’àbTes’i-et’, à’I’é’xem^le de Priée et d’é Reid •qu’il cité, il montré que nous ne pouvons tra*diïii-à : lés’mot3 dé bien eVdé’mài que par des TJhrasë’s syriohyntes où eu substituant a l’idée

iriérae qu’ils représentent celle de quelqu’une "des. circo’hstariç’es qui en accompagnent lajiercepiiori... Quant à’ là" question de la par PPvIÇ

ception qui perçoit le bien dans, les.actîons, il dit que ià solution "doit en ètréconséquente aux faits iiiconles.tablés qu’il vient d’établir sur la’ nature du’bien. Et, après avoir fait l’histoire des opinions successives professées en Angleterre sur ce problème, il pose les

" conclusions suivantes : l°’Le bien étant une qualité simple et réelle dans les actions, oh ne peut en rapporter l’idée qu’à une faculté qui nous.donne des idées originales et qui saisisse dans les choses les qualités qui y sont ; zp on ne peut donc rapporter cette idée à un sens delà nature du goût et de l’odorat, car de tels sens ne nous révèlent pas ce que sont-les.choses, mais simplement l’idée qu elles produisent sur nous ; 3° oa ne peut non plus la rapportera la raison, si, -par raison, on n’entend que la faculté qui saisit les rapports et déduit les conséquences des idées déjà obtenues, car l’idée, de pien est une idée originale, première, et non l’idée d’un rapport dii d’une conséquence ; 4» mais si, par sent, on entend une faculté analogue à celle qui saisiî retondue dans les corps, et si, par misort, on èn’tend la’ raison intuitive qui nous donne les idées simples et originales ôyespace, de durée, de cause, on peut rapporter l’idée de bien à un sens ou à’ la" raison ; 5» quant au choix pour ces deux origines, Stewart incline pour la (raison, muis en déclarant que la question devient sans importance du moment que l’on admet que les tnots bien et mal représentent des qualités simples-et réelles des actions. • ’. •

« : Tel est, en. substance, lp système de Dugald-Stewart ; il est tout à, fait identique

avec celui de Price ; mais celui-ci n’a pas su

—le éohdensér ’et le réduire-en, un corps de doctrine harmonieux et compacté. Le Système de lJrice est, comme on voit, une théorie qui lui est commune avec l’école écossaise, île fait, Price est un des pères de cette école et compte à’ce titre parmi les philosophes les plus distingués du dernier siècle en Angleterre.

A, consulter sur Priée ; Mémoires sur sa vie (Londres, 1. vol. in-8<> ; 1815). Ces Mémoires ont été mis au jour par William Morgan, l’ami, le collaborateur de Price, et son collègue de la Société royale de Londres.

PRICE (sir Uvbdale-), littérateur anglais, iné k l*’oxley, comté d’Hereford, en 1747, mort dans la même ville en 1829, -Grâce à sa fortune, il put se livrer sans entraves à’son go/ii puur la théorie des beaux-arts ; Price devint baronnet en 1828. Il a publié quelques écrits : une traduction de Pausanias (1780) ; Essai sur le pittoresque et sur l’àoaiitaye d’é’tudier les tableaux, afin dé perfectionner les paysages (179î, ï vol. iii-so/, plusieurs fois réédité ; Essai sur-la-prononciation moderne des’ langues grecque et latine (OxfordJ 1827). Ses écrits ont été réunis et publiés en 1842.

PRICE (James Hiooihbotham-), chimiste anglais, né en 1752, mort en 1783. Il se rit recevoir docteur eu médecine, exerça son art à Guildford (Surrey) et dut a de nombreux ■ travaux et à des expériences chimiques d’être nommé membre de la Société royale de Londres. En 1781, un de ses parents lui légua toute sa fortune, sous la condition de changer son nom d’Higginbotham en celui de Price. L’amiée suivante, il prétendit avoir trouvé la pierre philosophale et le secret de faire de 1 or, envoya au roi des échantillons d’un métal qu’il avait obtenu, fut sommé par la Société royale de répéter, devant deux de

—ses membres, ses expériences, ne réussit point et s’empoisonna en buvant de l’essence de laurier rose.-On lui doit un où vraga intitulé : An account o(experiments on mercurg, situer and.gold (Oxlbra, 1782, in-4o), dans lequel il consigna le résultat de ses recherches.

PRICE (Guillaume), orientaliste anglais, né en 1780, ttiorten 183t), De bonne heure il entra au service de la compagnie des Indes, devint capitaine et fut attaché en 1810, en qualité’désecrétaire et d’interprète, à sir Uore "Ouseley, envoyé comme ambassadeur en Perse. Pendant le temps qu’il passa dans ce pays ; il s’attacha à se perfeutionnér dans —la connaissance du persan, ’k déchiffrer les —inscriptions cunéiformes, et fit une étude particulière de celles qu’on a trouvées dans les ruines dePersépolis. De retour en Angleterre, il devint membre de la Société royale de Londres et publia plusieurs ouvrages, dont les piiucipaux sont : Dialogues.et grammaire de la langue persane (Worcester, 1822, in- :40) ;, Grammaire de trois principales langues de TOrient, ïindoustdni, le persan et l’arabe (Londres, 1823, in-8o) ; Voyage de l’ambassade anglaise en Perse, avec fig. (1825, 4 vol. in-S»), contenant deUx mémoires.sûr les, antiquités de Persepplis et de Babyïone ; on y trouve beaucoup ■ d’explications hasardées et peu satisfaisantes Sur les inscriptions cunéiformes ; Éléments de la tangue sanscrite (Londres, 1827, iri-4«)’ ; Nouvelle grammaire de la langue indeusiani (Londres, 1828)^ On lui doit aussi diverses traductions d’ouvrages persans et des notices.

PRICE (David), ’orientalisme anglais, mort verS lsâ5. Il fut major au service de la compagnie des- lndés, passa ’de ’longues années dans la Turquie d’Asie, en Perse, dans l’Inde et publia plusieurs ouvragés estimés sur l’histoire et les langues de l’Orieut. Nous citerons de lui : Tableau chronologique ou Mémoire sur les principaux événements de l’his-

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Mre mahqmélane. depuis la pioi^t du législatèur■ des^A’rabes jusqu’à ïavéjièmenl : de i’emperèùr Akbar (Londres, 1811-1821, 3 vol.ïn-4o) ; Essai sur l’histoire d’Arabie avant Mahomet JLohires, 1824) ; Mémoires de Djihanghir, empereur de l’Jndoustan (Londres, 1828, in-4o)(traduit du persan.

PRICE (Thomas), littérateur et antiquaire anglais ; né dans le comté de Brecknock, pays de Galles, en 1787, mort en 1848, Comme son père ; il entra dans les ordres (1842) et devint, en 1825, vicaire de Ctrasdu. Price était musicien et dessinateur. Il employa la plus grande partie de son temps à étudier la littérature galloise, les antiquités de son pays natal. Il écrivait avec beaucoup de charme et d’élégance l’idiome gallois et collabora à de nombreux journaux rédigés dans cette longue, Son principal ouvrage est une Histoire du pays de Galles depuis l’époque la plus reculée jusqu’à ta mort de L’iewelyn ap ■Ceruffyd (1836-1812, in-8o), écrite eu gallois et très-estimée. Ses autres ouvrages les plus remarquables ont été réunis et publiés sous le titre de : Restes littéraires (LIandovery, 1854-1855, 2 vol. Ln-4°).

PRICE (Sterling), général américain, surnommé Oïd Pap, né en Virginie, mort en 1865. Il alla habiter le Missouri, où il fut élu député au congrès fédéral en 1845, devint, lors de la guerre du Mexique, colonel d’un régiment de volontaires, fut nommé, en 1847, brigadier général, puis remplit successivement, les fonctions de gouverneur du Missouri (1853-1857) est celles de directeur de la banque de cet État. Lorsque, après l’élection de Lincoln à la présidence, les États méridionaux de la grande république américaine se séparèrent des États du Nord, afin de pouvoir maintenir intacte l’odieuse institution de l’esclavage, Price se prononça en faveur des séparatistes, devint président de la’commission sécessionniste du. Missouri, se mit à la tête des forces militaires, dut battre en retraite, en juin 1861, ’devant les fédéraux commandés par le général Lyon, organisa la défense, reprit l’offensive, battit Mnc-Ciilloch à Wilsou’s Creek (10 août), pritLexington, qu’il dut évacuer peu après, reçut le grade de major générasse signala, en 1862, aux batailles de Pearidge, de Juka, do Corinth, commanda ensuite un corys d’armée dans la Louisiane, le Texas et l’A’rkansas et mourut après avoir fait, en 1861, une brillante campagne dans le Missouri.

PRICHARD (James Cowles), ethnologue anglais, né à Ross, comté d’Hereford, en 1785, mort en 1848. Il étudia la médecine à Édimbourg et s’y fit recevoir docteur avec une thèse Sur l'histoire physique du genre humain. Après avoir exercé quelque temps la pratique de son art à Bristol, il y fut nommé, en 1810, médecin du dispensaire de Clifton et de l’hôpital de Saint-Pierre ; mais ni les devoirs de son emploi ni les soins à donner à une clientèle fort étendue ne l’empêchèrent de se livrer aux études que sa thèse avait inaugurées. En 1813, il fit paraître ses Recherches sur l’histoire physique du genre humain, qui ne formaient qu’un volume à leur première édition, mais dont la seconde (1826) en compta deux et la troisième (1849) trois. Dès sa publication, ce livre prit le premier rang parmi les ouvrages sur l’ethnologie, et la dernière édition est le traité le plus complet que l’on possède sur l’histoire naturelle de l’homme. Anatomiste et physiologiste éminent, le docteur Prichard fut l'un des premiers qui cherchèrent à arriver par l’étude de la philologie à l’histoire des variétés des races humaines, ainsi que le prouve le mémoire qu’il lut, en 1832, à l’Association britannique, Sur l’application des recherches philologiques et physiques à l’histoire de l’espèce humaine. Quelques années avant, il était devenu médecin de l’hôpital des fous du comté de Gloucester, et l’activité qu’il déploya dans ces fonctions le fit nommer, en 1845, membre de la commission des aliénés : Il alla alors se fixer à Londres, où il résida jusqu’à sa mort. On a encore de lui les ouvrages suivants : les Maladies du système nerveux (1822) ; Traité sur la folie ; Des différentes formes de la folie par rapport à la jurisprudence ; Histoire naturelle de l’homme (1813) ; Sur l’origine orientale de la langue celtique ; Analyse de la mythologie égyptienne ; Examen de la doctrine du principe vital, etc. Il avait, en outre, été l’un des collaborateurs les plus actifs de l’Encyclopédie de médecine pratique. Il était membre de la Société royale de Londres et président de la Société ethnologique, ainsi que de l’Association provinciale, médicale et chirurgicale.

PRIDEAPX (Jean), théologien anglais, né à Stowfoi-dtDcvonshire) en 1578, mort en 1650. Grâce à son amour du travail et à une mémoire heureuse, il se fit rapidement remarquer et devint à Oxford, en 1602’, membre du collège d’Exeter, dont il fut nommé recteur dix ans plus tard et qui, sous sa direction, acquit un.haut degré de prospérité. En 1615, il avait remplacé liobert Abbot comme professeur de théologie. En 1641, le marquis d’Hamilton, son ancien élève, lui fit donner l’évêehé de Worcester ; mais, après la chute de Charles Ier (1649), Prideaux, dont les opinions royalistes étaient connues, fut privé de ses revenus et sé vit contraint, pour vivre, de vendre sa bibliothèque. Ses princi PRIE

paux ouvrages sont : Tabula ad grammalieam gi$cam introdwtoriiB (Oxford, 160^8, in-4o| ; Viyinti dns tectiones de totidem retigionU capitibus prscipué hoc tempore contrevenu (Oxford, 164S, in-fot.) ; Treitecim orationet inaugurales et alia opuscula (Oxford, 1648, in-foj.) ; Fasciçulus controversiarum theologicarum (Oxford, 1649-1651, in-4<>) ; Scholaslica théologies syntagma mnemonicum ( Oxford, 1651, in-4o) ; Manuductio ad theologiam pôlemicam (Oxford, 1657, in-8») ; Opéra theologica omnia (Zurich, 1692, in-4<>).

PRIDEAUX (Humphry), historien et antiquaire anglais, ’né à Padstow (Cornouailles) en 1648, mort en 1724. Il prit h Oxford le

frade de maître.es arts, entra dans les erres, se fit remarquer par son érudition, devint pasteur k Saint-Clément, professeur d’hébreu au collège de Christchurch (1679), obtint ensuite plusieurs bénéfices et, après avoir passé son doctorat en théologie, i ! alla s’établir dans sa prébende de Norwioh (ISSl). À cette époque, il écrivit plusieurs ouvrages de controverse et combattit avec ardeur l’indifférence religieuse qui s’était introduite en Angleterre à la suite des troubles politiques. En 1691, on lui offrit la chaire d’hébreu k l’université d’Oxford, mais il la refusa. S’étant fait opérer de la pierre par un chirurgien malhabile en 1710, il ne se rétablit jamais complètement, mais continua néanmoins k se livrer jusqu’à sa mort k l’étude. Outre une édition de Florus, la traduction de deux traités de Maimonide et plusieurs ouvrages théologiques oubliés, on lui doit : Marmora Oxoitiensia ex Arundellianis seldenianis aliisque conflata cum peipeiuo commentario (Oxford, 1676, in-fol.), avec de savantes dissertations ; Vie de MahomeUlwi), traduite en français par Larroquo (1698) ; Histoire des /»ifs et des nations voisines depuis la décadence des royaumes d’Israël et de Juda jusqu’à ta mort de Jésus-Christ (Londres, 1715-1718, 6 vol. in-8o), ouvrage qui a obtenu en Angleterre un succès prodigieux, a eu de nombreuses éditions et a été traduit en plusieurs langues, notamment en français (Amsterdam, 1722).

PRIE s. f. (prî — du gr. prion, scie). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes, tribu des nitidulaires, comprenant quatre espèces qui habitent l’Europe et l’Afrique.

PRIE (René de), cardinal français, né en Touraine en 1451, mort à Lyre, près d’Evreux, en 1519. Grâce à son cousin, le cardinal Georges d’Amboise, il devint archidiacre de Bourges, protonotaire apostolique, fut pourvu de riches abbayes, reçut le titre d’aumônier du roi, puis l’évêehé de Bayeux en 1498. Après avoir suivi Louis XII dans son expédition contre les. Génois, René de Prio obtint de Jules IE le chapeau de cardinal (1507). Deux ans plus tard, malgré la défense du pape, alors en guerre.avec le roi de France, il quitta Rome, alla assister au concile de Pise (1511), convoqué par Louis XII, et fut alors déclaré déchu du cardinalat, qui, à la mort du pape, lui fut rendu. De Prie devint évoque de Limoges en 1510»deLectoure en 1512, célébra, en 1514, le mariage de Louis XII et de Mario d’Angleterre et tint un synode k Bayeux en 1515. — Son frère, . Aymard db Prie, devint chambellan de Charles VIII, qu’il accompagna dans son expédition de Naples, se conduisit brillamment a là bataille de Fornouc, à la prise de Capouo (1501), à la défense de Thérouanne {1513} et fut nommé, en 1523, grand maître des arbalétriers de France.

PRIE (Jeanne-Agnès de Berthelot, marquise nu), maîtresse du duc de Bourbon, née à Paris en 1698, morte le 7 octobreJ727. Dans sa courte carrière de vingt-neuf ans, elle sut acquérir un rang parmi les plus intrigantes et les avides maitresses de princes. Elle était fille d’Étienne Berthelot, seigneur do Pléneuf, riche traitant dont la fortune, s’il faut en croire Saint-Simon, n’avait pas une source très-pure, « La famille de Berthelot, tous gens -d’affaires, dit-il, qui avaient obtenu, s’aidant les uns les autres, de hauts emplois dans la finance ; ils s’étaient gorgés par bien des métiers, avaient amassé des trésors dans les vivres et les hôpitaux des armées. Le ministre Voysin avait fait d’Etienne Berthelot son premier commis. Recherché en 1716 par la chambre de justice, il fit une banqueroute frauduleuse et prodigieuse. » Il n’en tenait pas inoins k Paris, vers 1712, uneopulente maison dont sa femme, aussi spirituelle que galante, faisait les honneurs. Ils marièrent leur fille, Agnès, an marquis de Prie, issu d’excellente famille, parrain du roi et allié k M1»» de Ventadour, mais sans fortune ; M1"" de Prie fut présentée au roi et son mari nommé immédiatement k l’ambassade de Turin (1713). De retour à.Pu* ris (1719) et ambitieuse de déployer ses talents sur un grand théâtre, elle essaya d’abord d’être la maîtresse du Régent, parvint bien à coucher avec lui, ce qui n’était pas difficile ; mais, ne réussissant pas k le gouverner, elle se rejeta sur le duc de Bourbon, tout eu conservant un autre amant, d’Alincourt, que la jalousie du prince ta contraignit enfin k renvoyer..Ils se voyaient dans une petite maison de la rue Sainte-Apolline et leur liaison resta quelque temps secrète, puis ils l’affichèrent aux yeux de toute la- cour.