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laminées aux épaisseurs voulues et qui varient nécessairement avec la grandeur et la souplesse fie la plume a produire. Les diverses opérations nécessaires pour arriver à parfaire une plume métallique, une fois le laminage de l’acier effectué, s’accomplissent dans l’ordre suivant : 1° découpage, 2" perçage, 30 marquage, 40 recuit, 50 formage, 6» trempe, 7» adoucissage, go nettoyage, 9" aiguisage en long, 10° aiguisage en travers, 11» fendage, 12° vernissage ; puis viennent les opérations accessoires, telles que : triage, comptage ou pesage, emboîtage, empaquetage.

Ainsi que l’on peut s’en rendre compte, la fabrication des plumes métalliques exige un outillage délicat, très-compliqué, très-coûteux, une force motrice assez considérable et de plus, pour la construction et l’entretien de l’outillage, un personnel de choix dont les salaires sont fort élevés et atteignent jus

?u’à 15 francs par jour dans les fabriques

rançaises.

Toutes les opérations énumérées ci-dessus sont rigoureusement nécessaires pour la production d’une plume métallique de bonne qualité. Dans quelques modèles de prix éievé, certaines opérations, telles que perçage, marquage, formage, etc., sont répétées deux et même trois fois, ce qui peut porter à une vingtaine le nombre de mains dans lesquelles elles doivent passer.

Les opérations ci-dessus, à-l’exception de celles qui ont pour but le recuit, la trempe, le nettoyage, le vernissage, etc., se font a l’aide de découpoirs, presses, moutons et balanciers ; chaque plume est présentée successivement sous l’outil par la main de l’ouvrière. On a, à plusieurs reprises, tenté de substituer les machines aux procédés manuels ; mais le peu de surface des objets, et surtout leur très-minime épaisseur, rendait très-difficile leur préhension par des organes mécaniques. De plus, le très-grand nombre de modèles, variant tous de forme et d’épaisseur, nécessitait des complications très-grandes dans les machines pour leur permettre de se prêter aux diverses exigences de la fabrication. Cependant, pour quelques modèles spéciaux et se fabriquant en grande quantité, on a trouvé- avantage à l’emploi des machines.

Le poids moyen d’une grosse de plumes est de 83 grammes, déchet de découpage compris ; ce dernier varie entre 30 et 40 pour 100. On tire donc environ 12 grosses de plumes dans un kilogramme d’acier. Quelques-unes de cesp/umes sont livrées au commerce avec la couleur naturelle de l’acier ; d’autres sont oxydées ou colorées en bronze de diverses couleurs, en bleu, en violet, en noir ; d’autres enfin sont recouvertes, par la galvanoplastie, de métaux étrangers, or, argent, etc. Les prix des plumes sont excessivement variables ; ils commencent à 22 centimes la grosse et montent jusqu’à H francs.

Dans ces dernières années, M. Gomzé, maître d’écriture paléogrnphe à Verviers, a imaginé une plume formée d’un petit rectangle de laiton coupé en biais, sans fente, et à laquelle il a donné le nom de plume vapeur. Cette plume, ou plutôt cette lame flexible, que chacun peut préparer soi-même, s’applique au tracé de tous les genres d’écriture, d ornements à corps d’encre, de dessins de broderies et d’étoffes. L’inventeur a publié sur la plume vapeur, qu’il appelle aussi plume compas, un traité avec planches démonstratives.

— Mœurs. Les écrivains de l’antiquité, qui se servaient d’un style pour écrire leurs compositions sur les tablettes enduites de cire, arrivèrent à employer le mot style au figuré ; usant de métonymie et prenant la cause pour l’effet, ils lui firent signifier le caractère personnel de leur manière d’écrire. Une extension analogue a été donnée au sens du mot plume, sans toutefois qu’il ait pris autant d’importance que son prédécesseur, déjà en possession du terrain et devenu classique. On dit : « Une bonne plume, une plume exercée, une plume mordante, etc. t’Le mot plume se prend aussi dans le sens de l’auteur lui-même : « Nous avons, de notre temps, quelques plumes supérieures ; il y a beaucoup de plumes médiocres ; c’est une des meilleures plumes de son siècle. » Un livre publié, dans ces dernières années, par quelques membres de la Société des gens de lettres, portait ce titre : les Plumes d’or, qui semblait dire que les auteurs formaient une réunion de talents hors ligne.

Les expressions où le mot plume est pris dans le sens de style, d’auteur, d’écrit, d’inspiration, de talent ou d’habitude littéraire, sont très-nombreuses. On cite principalement les suivantes : • Mettre la main à la plume, prendre la plume ;* c’est se mettre à écrire, se mettre à composer. < Cette expression s’est trouvée au bout de ma plume ; » en d’autres termes, cette expression s’est présentée d’ellemême à mon esprit. Boileau a dit dans ce sens (satire II) :

Si je veux d’un galant dépeindre la figure,

Ma plume, pour rimer, trouve l’abbé de Pure.

On trouve chez MmB de Sévigné : » Ceci est un billet à course de plume, » pour dire un billet écrit à la hâte, sans recherche, en laissant courir la plume. Nous dirions aujourd’hui : » Ceci est un billet au courant de la plume.

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Pour dire qu’un auteur vit de ses écrits, on dit : ■ 11 vit de sa plume. » Une querelle-littéraire, consistant dans les écrits que se lancent les parties adverses, s’appelle « une guerre de plume. » Nous lisons dans Molière : < Je vous ferai voir que je suis au poil et à la plume, » c’est-à-dire que je puis manier également l’épée et la plume. En prenant cette dernière expression dans un sens plus général, elle peut signifier que l’on est capable aussi bien des occupations manuelles que de celles de l’intelligence ; qu’on a la force du corps comme la force intellectuelle.

Il faut prendre garde de confondre avec les expressions précédentes certaines façons, de parler qui s’en rapprochent. Par exemple, « un homme de plumet ne veut pas dire spécialement un homme de lettres, mais un homme de cabinet. Les ■ gens de plume » sont les gens d’affaires, dont le travail consiste principalement à faire des écritures. Une autre expression, dont le sens est plus difficile à comprendre et qui s’éloigne encore plus de la signification littéraire du mot plume, c’est l’expression historique : « Avoir la plume. » Elle appartient exclusivement aux deux dernierssièeles. Henri IV, puis Louis XIV et Louis XV avaient des secrétaires intimes dont l’emploi consistait à contrefaire l’écriture du roi, de manière a tromper les plus habiles. Ils étaient chargés d’écrire, à la place du roi, aux personnes pour lesquelles celui-ci ne voulait pas prendre la peine de le faire lui-même et que cependant il voulait paraître honorer do cette faveur. On disait de ces secrétaires, ayant ainsi par ordre l’écriture du roi, qu’ils avaient « la plume » ou encore qu’ils avaient «-la main..»

Plumes du paon (les), comédie en quatre actes, en prose, de M. L. Leroy (théâtre de l’Odéon, 1er septembre 1864). L’intrigue "a pour centre les bureaux d’un petit journal, le Perroquet, qui paratt de temps en temps et dont la caisse sert surtout à ranger les vieilles pipes et les cigares. Le directeur, un certain Champagnac, un poète sans éditeur, un auteur dramatique sans théâtre, un musicien qui cherche un librettiste et une femme auteur en peine de placer sa copie essayent de faire vivre la petite feuille en attendant que la petite feuille les fasse vivre. Coup de sonnette 1 Un abonné se présente. À ce phénomène inouï, stupeur générale ; le directeur se trouve mal. Mais bientôt le phénomène s’explique. L’abonné, M. Guerbois, est le père d’une jeune fille nommée Camille, à qui l’auteur dramatique, Paul Gérard, donne des leçons d’italien. M. Guerbois aime les arts et il sera fier’ de voir le nom du professeur de sa fille imprimé dans un journal ; il s’abonne pour trois ans ! Il ira même plus loin : dans son désir de conquérir la gloire, il donnera sa fille à Paul. Inutile de dire que celui-ci aime Camille et en est secrètement aimé. Il a longtemps espéré pouvoir combler la distance qui le sépare des écus du père par le succès d’une comédie qu’il vient de terminer : mais, dans un moment d’extrême misère, il se voit forcé de vendre sa pièce à un certain Lardières, entremetteur d’obscurs tripotages, auquel il jure de n’en jamais réclamer la paternité. La comédie, intitulée fort à propos le Bien d’autrui, est revendue à un personnage moitié homme de lettres, moitié homme du monde, nommé de La Haye, qui aspire au fauteuil académique et à la main de MU» Guerbois. Elle est jouée ; elle obtient un éclatant succès ; le véritable auteur pleure de rage dans les couloirs, sans violer le serment qu’il a fait de se taire. Cependant, Champagnac arrive un peu gris vers la fin de la représentation ; il reconnaît la pièce de son ami, qu’il avait lue en manuscrit, et, au moment où on proclame le nom de M. de La Haye, il s’écrie d’une voix tonnante : « Cela est faux, on vous trompe ; l’auteur est M. Paul Gérard [ » Le scandale de cette déclaration laisse M. Guerbois indécis ; il prétend ne donner sa fille qu’au littérateur officiel, quand Lardières arrive de Clichy, où M. de La Haye l’avait laissé conduire, tout exprès pour proclamer la vérité. Il raconte le fait et l’acheteur de gloire perd du même coup la dot de Camille Guerbois et le fauteuil vacant de l’Académie française.

Ce sujet, qui n’est pas absolument neuf, n’a pas été rajeuni avec assez d’art par l’auteur ; il manque surtout aux Plumes du paon ces scènes d’un bon comique et ces traits spirituels qui peuvent tenir lieu d’invention.

PLUME (la), bourg de France (Lot-et-Garonne), ch.-l. de cant., arrond. et à 14 kilom. S.-O. d’Agen ; pop. aggl., 5S3 hab.pop. tôt., 1,638 hab. Église ogivale du xvme siècle.

PLUMÉ, ÉE (plu-mô) part, passé du v. Plumer. Privé de plumes, dont on a arraché les plumes : Volaille plumée.

Quelqu’un le reconnut : il se vit bafoué,

Berné, sifflé, moqué, joué, Et par messieurs les paons plumé d’étrange sorte* La Fontaine.

— Fig. Dépouillé : Ce pauvre enfant que j’ai vu naître sera-t-il donc plume vif par sa belle-mère ? (Balz.)

— Hist. nat. Syn. peu usité de penné.

PLUMEAU s. m. {plu-mo — rad. plume). Espèce de balai de grosses plumes, employé pour épousseter : Elles ont dans leurs jurai-

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nières des fleurs artificielles, que leur valet de chambre cultive avec un plumeau. (Mme de Girar.) Réformes, mais ne détruises pas, disait quelqu’un à Chumfort. Vous voudriez bien, répondit-il, qu’on nettoyât l’étable d’Augias avec un plumeau.

— Bout d’une aile d’oie servant à attiser le feu.

— Couverture faite de plumes d’oiseaux.

— Ustensile de bureau, servant à serrer les plumes, le canif et autres menus objets.

— Techn. Brins de plumes servant à former les pistils des fleurs artificielles.

— Bot. Nom vulgaire de l’hottonie des marais.

PLUMÉE s. f. (plu-mé — rad. plumer). Plumes fournies par un oiseau qu’on vient de plumer.

— Ce qu’une plume peut contenir d’encre : Passez-moi une plumée d’encre. Une plumée d’encre me suffit.

— Constr. Travail préparatoire que fait le tailleur de pierre, dans le but de dresser lu surface d’une pierre.

PLUMELEC, bourg de France (Morbihan), cant. de Saint-Jean-Brevelay, arrond. et à 30 kilom. N.-O. de Ploërmel, près de la Claie ; pop. aggl., 299 hab. — pop. tôt., 3,06Q hab. Minoterie, papeterie. Vestiges de voie romaine ; restes d’anciennes fortifications ; ruines du château de Sauldray. Église paroissiale du xvne siècle, surmontée d’une grosse tour carrée.

PLUMÉLIAU, bourg de France (Morbihan), cant. de Baud, arrond. et à 15 kilom. S. de Pontivy, sur le Blavet ; pop. iiggl., 5S5 hab. — pop. tôt., 4,162 hab. Vestiges de voie romaine. On y remarque la chapelle ogivale de Saint-Nieodème, surmontée d’une grosse tour carrée à la base, polygonale dans la partie supérieure et terminée par’une flèche sculptée à jour.

PLUMEL1N, bourg de France (Morbihan), cant. de Locminé, arrond. et à 30 kilom. S.-E. de Pontivy ; pop. aggl., 851 hab. — pop. tôt., 2,653 hab. Minoteries. L’église paroissiale, du xvnc siècle, est surmontée d’une tour élevée, avec flèche polygonale. Aux environs, plusieurs chapelles et nombreux menhirs.

PLUMER v. a. ou tr. (plu-mé — rad. plume). Arracher les plumes de : Plumek de la volaille. Plumer un pigeon, une oie. La bécassine donne dans tous les pièges et se laisse plumur par tous les oiseaux de proie. (Toussenel.)

— Fig. Dépouiller de son argent, ruiner : J’admire le train de la vie humaine : nous plumons une coquette ; la coquette mange un homme d’affaires ; l’homme d’affaires en pille d’autres ; cela fait un ricochet de fourberies le plus plaisant du monde. (Le Sage.)

Jeunes gens sont indiscrets, scélérats ; C’est bien raison qu’au double on le leur rende ; Le beau premier qui sera dans vos lacs, Plumez-le-moi, je vous le recommande.

La Fontaine.

Plumer la poule sans la faire crier, Faire des exactions avec tant d’adresse qu’elles ne soulèvent pas de plaintes.

— Pêche. Plumer un roseau, En enlever les feuilles avec un couteau.

— Techn. Plumer une peau, En arracher la laine ou le poil.

Se plumer v. pr. Être plumé : Volaille qui sb plume mal.

— Fam. Se duper, se dépouiller mutuellement.

PLUMERGAT, bourg de France (Morbihan), cant. d’Auray, arrond. et à 53 kilom. de Lorient ; pop. aggl., 210 hab. — pop. tôt., 2,145 hab. Vestiges de voie romaine ; église paroissiale deSaint-Thuriau, surmontée d’une grosse tour carrée. Aux environs, nombreuses chapelles et plusieurs menhirs.

PLUMÉBIE s. f. (plu-mé-rî— de Plumier, bot. fr.). Bot. Syn. de frangipamer.

PLUMÉRIÉ, ÉE adj. (plu-mé-ri-é —rad. plumérie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la plumérie.

— s. f. pi. Tribu de la famille des apocynées, ayant pour type le genre plumérie ou franchipanier.

PLUMEROLLE s. f. (plu-me-ro-le). Bot. Variété de tulipe.

PLUMET s. m. (plu-mè — rad. plume). Plume servant d’ornement à un chapeau :

N’aurai-je pas bon air avec un grand plumet ?

Reonabd. Un plumet énervé palpite Sur leur colback fauve et pelé.

Th. Gautieb.

— Fam. Militaire : Cette femme préfère les plumets aux robins. (Acad.)

Avoir, mettre son plumet, Être ivre, s’enivrer.

— Mar. Plumets de pilote, Plumes fixées sur du liège qu’on laisse voltiger pour connaître la direction du vent.

— Ornith. Plumet blanc, Nom vulgaire du manicup ou manakin de la Guyane.

— Adjectiv. Qui a.du poil follet : Garçon plumet. Il Vieux mot.

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— Encycl. Le plumet est le pav ache vulgaire et moderne ; le panache est le plumet historique et poétique. Le panache est plutôt une plume longue et d’une couleur naturelle ; le plumet est plutôt un composé de petites plumes communes, teintes, attachées autour d’une tige. Le plumet est aussi ancien que l’invention du casque. Il se retrouve, suivant les temps, sur le cimier grec et dans l’aigrette de la milice romaine ; on trouve à peine un plumet sur vingt casques francogaulois, de 507 à 1066 ; on n’en remarque point, de 1066 à 1190, sur le casque normand, devenu la coiffure presque unique des soldats français. Depuis le milieu du xivo siècle, les chevaliers, renonçant au cimier, placent un plumet sur leur léte et sur celle de leurs chevaux ; on tirait lesplumets de Milan, ville célèbre par ses plumassiers, dit Brantôme. iJans la suite, quelques corps, tels que les gardes-françaises, les grenadiers, lorsqu’ils eurent des bonnets à poil, y ajoutèrent un plumet haut de quelques pouces. Dans quelques régiments de ligne, le caprice des colonels avait introduit le plumet ; le ministère en prohiba l’usage par l’ordonnance du 25 avril 1767. L’instruction du l’r avril 1791 l’adjoignit, mais pour les jours de parade seulement, au casque d’infanterie. Pendant les guerres de la Révolution, différents corps de troupes portaient le plumet. L’ordonnance du 23 septembre 1815 supprima le plumet et y substitua le pompon ; mais, à peine était-elle publiée, que la garde royale réclama cette marque distinctive et l’obtint. Les régiments de cavalerie de ligne la demandèrent également et la reçurent comme un effet de petit équipement. Les inodes anciennes voulaient le plumet montant ou légèrement incliné ; des modes plus modernes l’ont voulu pleureur, a l’instar de certaines troupes qui faisaient partie de l’occupation de la France par les alliés. Tel est le plumet des chasseurs à pied.

PLUMETÉadj.tn.(plu-me-té — rad. plume). Blus. Se dit de l’écu quand il est rempli de bouts de plumes rangés à côté les uns des uutres et de deux émaux alternativement.

PLUMETÉ, ÉE adj. (plu-me-té — rad. plumet). Blas. Parsoiné de mouchetures ressemblant à un bouquet de plumes.

— Techn. Se disait autrefois d’un travail d’orfèvrerie qui imitait une plume. Il s. m. Ouvrage pluineté.

PLUMETIS s. m. (plu-me-ti. — Cette broderie est sans doute ainsi dite par analogie avec le plumeté du blason. Peut-être est-ce le même mot que plumetis, forme populaire de plumitif, minute d’une écriture, qu on dérive d’un verbe diminutif plumeter, qui signifierait proprement griffonner). Techn. Genre de broderie qui s’exécute, non au métier, mais à l’aiguille ; le modèle est placé sous l’étoffe, de manière à ne pas être déplacé.

— Comm. Etoffe de coton façonnée et à deux trames, dont une fine et l’autre grosse, cette dernière formant le dessin par effet3 lancés.

— Brouillon d’une écriture : Plumetis d’un acte. 11 Vieux mot.

PLUMETTE s. f. (plu-mè-te — rad. plumet). Comm. Etoffe, tantôt de laine pure, tantôt d’un mélange de laine et de soie, dont l’usage, très-répandu anciennement, n existe plus aujourd’hui.

PLUMEUR s. m. (plu-meur— rad. plumer). Profession de celui qui, dans les marchés, est chargé de dépouiller la volaille de Ses plumes  : Il y a des plumeues qui mettent une poule à nu en cinq minutes ; on ne voit plus leurs doigts ; c’est un èbtouissemeni, un vertige.

PLUMEUX, euse (plu-meu, eu-ze — rad. plume). Qui tient de la nature de In. plume, il Qui est couvert de plumes ou qui est fait avec des plumes.

— Hist. nat. Qui a des parties grêles et garnies de poils, présentant de lu ressemblance avec les barbes des plumes.

— Entom. Antennes plumeuses, Antennes que leurs poils font ressembler à des plumes.

— Miner. Cristaux plumeux, Cristaux très-déliés et disposés comme les barbes d’une plume.

PLUMICOLLE adj. (plu-mi-ko-le — du lat. pluma, plume ; collum, cou). Ornith. Dont le cou est couvert de plumes.

— s. m. pi. Famille de rapaces, comprenant tous les oiseaux de proie diurnes, dont le cou est couvert de plumes.

PLUM1CORNE adj. (plu-mi-kor-ne — de plume, et de corne). Entom. Dont les antennes sont en forme de corne.

PLUMIER s. m. (plu-mié — rad. plume). Ustensile dans lequel on met les plumes à écrire.

PLUMIER (Charles), botaniste français, l’un des voyageurs naturalistes les plus laborieux, né à Marseille en 1646, mort au port Sainte-Marie, près de Cadix, en 170S. A seize ans, il entra dans l’ordre des Minimes, étudia particulièrement les mathématiques et la peinture, devint très-habile dans les arts mécaniques et, envoyé au couvent delà Trinitédu-Mont à Rome, il y connut Paul Boccone qui lui communin.ua su passion pour la bota-