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Cantorbéry (1737). Potter possédait Unô vaste érudition. Ses mœurs étaient très-pures et il montra un grand attachement à la discipline ; mais on lui a reproché, non sans raison, la hauteur et l’excessive sévérité de son caractère. Mécontent de son fils aîné, qui avait épousé une servante, il le déshérita et laissa à son second fils toute sa fortune, s’élevant à 2 millions. On lui doit : Variantes tectiones et notai ad Plutarchi librum de audiendis poetis {Oxford, 1693, in-8o), qu’il publia a dix-neuf ans ; Archeologia grmea (Oxford, 1698-1699, 2 vol. in-8o), ouvrage longtemps estimé et qui u eu un très-grand nombre d éditions, mais dans lequel il n’a pas toujours bien distingué ce qui appartient aux différents peuples et aux diverses écoles, et ce qui est historique de ce qui est mythologique ; A discourse of Church govemment (Oxford, 1706) ; Saneti Ctementis Alexandrini opéra (Oxford, 1715, 2 vol. in-fol.), édition excellente et très-rave ; Theological works (Oxford, 1753, 3 vol. in-8"), recueil posthume.

POTTER (Robert), poète et érudit anglais, né en 1721, mort en 1804. Il acquit à l’université d’Oxford une connaissance approfondie des langues anciennes, puis remplit pendant plus de quarante ans les modestes fonctions de pasteur à Scarning et consacra ses loisirs à traduire en vers les grands tragiques grecs. Vers 1788, un de ses anciens condisciples, le chancelier Thurlow, voulant améliorer le sort du savant pasteur de village, lui fit donner une prébende à Norwich et le bénéfice de Lawestoft, où Potter termina sa vie. On doit à Potter : un recueil de poésies, Poems (1774, in-8o), dans lequel il se montre souvent imitateur heureux de Pope ; un Examen des Vies des poètes de Johnson (1783, in-4o) et la traduction d’Eschyle (1777-1779, 2 vol. in-8o), d’Euripide (1781-1782, 2 vol. in-4o) et de Sophocle (1783, in-4o). La première de ces traductions est regardée comme un chef-d’œuvre du genre.

POTTER (Louis-Joseph-Antoine DE), homine politique lielge, né à Bruges en 1786, mort en 1859. A|jrès avoir reçu une éducation des plus libérales, il put, grâce a la fortune considérable qu’il possédait, conserver une position indépendante et se livrer à son goût pour les lettres. Pendant un long séjour qu’il lit en Italie, il s’y occupa surtout d’études sur l’histoire de l’Église, études qui furent toutes faites au point de vue du rationalisme pur et dont il a consigné les résultats dans différents ouvrages, tels que : l’Esprit de l’Église (Paris, 1821, 8 vol.) et la Vie de Scipion de Hicei, évêque de Pistoie (Bruxelles, 1825, 3 vol. ; 1857, 3* édit.). De retour dans sa patrie, alors soumise au joug de la Hollande, il manifesta l’opposition la plus vive contre les ministres et s’attira, en 1828, une condamnation à dix-huit mois de prison et à 1,000 florins d’amende, ce qui lui valut en Belgique une popularité extraordinaire. Du fond de sa prison, il fonda VUnion ctes catholiques et des libéraux et publia plusieurs pamphlets révolutionnaires, qui le firent condamner, le

30 avril 1830, à huit années de bannissement. Après la révolution de Juillet, il vint habiter Paris et adressa de là, le 2 août, au roi de Hollande une lettre dans laquelle il lui marquait les moyens de conserver son royaume, alors qu’il en était temps encore. La révolution belge de septembre le ramena à Bruxelles, où il fut reçu en triomphe ; il y fut nommé aussitôt membre du gouvernement provisoire, mais ne tarda pas a. rompre avec ses collègues, qu’effrayaient ses motions révolutionnaires. Ses opinions n’ayant pas rencontré’ plu3 de crédit au sein du congrès national qu’il ouvrit lui-même, il se démit volontairement de ses fonctions et se trouva tout à coup Ïprivé de toute influence politique. Il vécut dès ors dans la retraite, s’occupunt d’études historiques et philosophiques, et publiant detemps a autre des brochures et des arficles.de journaux, écrits dans un style obscur et métaphysique peu fait pour plaire aux lecteurs. Il faut citer, comme son ouvrage le plus remarquable : YHUtoire du christianisme (Paris, 1836-1837, 8 ’vol.), dont un abrégé fut publié plus tard (Pari3, 185G, 2 voli), et qui est écrite tout entière dans le sens anticlérical. Ou a aussi de lui des Souvenirs personnels (Bruxelles, 1840, 2 vol.), qui ne manquent pas d’intérêt.

POTTBR (Cipriani), compositeur anglais, né à Londres en 1792. Élève de son père pour le piano, de Callcott et de Crotch pour l’harmonie, le contre-point et la composition, il profita aussi des leçons de ’Wœlfl, lorsque ce dernier vint en Angleterre. En 1807, Potter quitta ce pays et passa plusieurs années dans différentes contrées du continent. À Vienne, il connut Beethoven, qui l’aida de ses conseils sur la composition, puis il se rendit en Italie, où il Compléta ses études musicales. De retour en Angleterre, il acquit rapidement une grande réputation comme compositeur et comme professeur de piano, devint professeur à l’Académie royale de musique, lors de la fondation de cet établissement, et, à la mort de Crotch, en fut nommé directeur. Il est, eu outre, membre de la Société philharmonique de Londres et a pris, pendant plusieurs années, une part importante à sa direction. Dans ses compositions, ainsi que dans son enseignement, M. Potter s’est montré un ferme adhérent de l’école purement classique et il a fait tous ses efforts pour arrêter tes progrès

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du romantisme en musique. Il a composé et publié un grand nombre d’œuvres, dont nous ne eiteronsque les plus remarquables, savoir : trois Trios pour piano, violon et violoncelle ; un Septuor pour piano et autres instruments ; deux Sonnles pour piano ; Pezai di bravura, en trois livres ; une Sonate concertante pour piano et cor ; trois Préludes pour piano ; un Duo pour deux pianos ; deux Symphonies, ai- rangées en duos pour piano ; une Ouverture sous forme de duo à l’opéra d Antoine et Cléopâtre ; enfin, deux livres d'Eludes pour piano.

POTTER (George), publiciste anglais, né à Kenilworth, comiô de Warwïek, en 1832. Issu d’une famille de pauvres ouvriers, il apprit à Coventry l’état de menuisier, puis se rendit à Londres, où il travailla chez un entrepreneur de bâtiments. Doué d’une remarquable intelligence, Potter s’attacha à, la développer en employant tous ses loisirs pour acquérir l’instruction qui lui manquait et pour faire une étude spéciale des questions ouvrières. Potter ne tarda pas à acquérir une réelle influence dans les ussociationsouvrièresde Londres, qui le chargèrent, vers 1859, de défendre leurs intérêts contre les patrons, a l’occasion d’une grève formidable qui avait lieu. Joignant à lu connaissance approfondie des sujets qu’il avait à traiter une remarquable facilité d’élocution, Potter remplit sa mission avec un tel succès, que les ouvriers obtinrent une augmentation de 5 schellings par semaine. En 1861, il fut très-remarque dans un meeting, à la salle d’Exeter. Pressé vivement alors par les ouvriers de se consacrer entièrement à la défense de leurs intérêts, Potter renonça à son état de menuisier et, grâce à des souscripteurs, il fonda, en 1862, un journal quotidien, Bee-Oive (la Ruche), qui se vendit bientôt à un nombre considérable d’exemplaires. Depuis cette époque, il n’a cessé de défendre par la plume et par la parole les intérêts de la classe ouvrière, a fait réunir de grands meetings dans les principales villes de la Grande-Bretagne, a pris part à la fondation de la ligue réformiste et est devenu président de l’Association des ouvriers de Londres. La candidature de Potter à la Chambre des communes fut posée sans succès à Londres en 1868.

POTTIACÉ, ÉE adj. (pott-ti-a-sé — rad. pottie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la pottie.

— s. f. pi. Tribu de mousses, comprenant les genres pottie et anaealypte.

POTTIE s. f. (pott-tl). Bot. Genre de mousses, type de la tribu des potttacées, comprenant six espèces qui presque toutes habitent l’Europe.

POTT1ER (André-Ariodant), érudit et archéologue français, né à Paris en 1799, mort à Rouen en 1867.11 s’est fait connaître comme un archéologue distingué et est devenu conservateur de la bibliothèque publique de

Rouen, directeur du musée d’antiquités de cette ville. M. Pottier a été, de 1833 à 1852, directeur de la Iteuue de Rouen, et a publié un grand nombre de dissertations, qui se font remarquer à la fois par la solidité du jugement et par la variété de l’érudition. La ville de Rouen lui doit l’acquisition des bibliothèques de MM. Leber et Coquebert de Montbret. Nous citerons, parmi ses écrits : Notice sur l’église de Saint-Paul de Rouen (1833, in-8o) ; Lettre à M. Techener, éditeur à Paris, sur un manuscrit unique des Quinze joies du mariage (1836) ; Revue rétrospective normande (1842) ; Origine de la porcelaine d’Europe (Rouen, 1847), écrit dans lequel il prétend que c’est à Rouen que la première porcelaine d Europe a été fabriquée ; Rapport sur le concours pour le prix Gassier, dont le sujet était un essai philologique et littéraire sur le dialecte normand au moyen âge (1855). El a dirigé, avec M. G. Maneei, la publication du bel ouvrage intitulé la Normandie illustrée (Nantes, 1858, 3 vol. in-fol.).

POTTIlNGER (sir Henry), général, administrateur et diplomate anglais, né en 1789, mort à La Valette (lie de Malte) en 1856. Envoyé dans les Indes comme cadet en 1804, il s’y lit rapidement remarquer par sa bravoure et par son intelligence, fut chargé de plusieurs fonctions administratives, qu’il remplit avec talent, fut pendant plusieurs années juge et collecteur des revenus à Ahmedmaggar (Decan), devint ensuite résident politique k Coutch, président de régence dans la même ville, agent diplomatique dans le Siml, prit part aux opérations de l’armée sur les frontières, reçut le grade de major général et obtint, en 1839, après la guerre de l’Afghanistan, le titre de baronnet. De retour en Angleterre en 1840, Pottingeren repartit l’année suivante et se rendit en Chine, en qualité d’envoyé extraordinaire- et de surintendant du commerce anglais, pour forcer le gouvernement chinois à laisser entrer librement l’opium dans le Céleste-Empire. Il arriva au mois d’août 1841 à Hong-Kong, d’où il partit peu après avec neuf vaisseaux de ligne et 3,500 hommes, prit successivement aux Chinois Amoy, Chuzun, Tching-Hal, Ning-po, Chapou, Wousoung, se mit, l’année suivante, à la tête d’une armée d’expédition encore plus considérable et, après avoir lancé une sorte de manifeste dans lequel il exposa les exigences du gouvernement anglais, il se rendit maître de la ville de Tching-Kiang-fou à la suite d’un sanglant combat qui coûta la vie

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à un grand nombre de Mandchoux. II venait de marcher sur Nankin lorsque, sur la demande du gouvernement chinois, il signa avec le commissaire impérial Ki-Ying un armistice et entama de laborieuses négociations qui aboutirent au traité du 29 août 1842. Par ce traité, tout à l’avantage de l’Angleterre, l’empereur consentit a donner à ce pays une indemnité de 21 millions de dollars en compensation des saisies d’opium faites par ses ordres, lui céda l’Ile de Hong-Kong et ouvrit à son commerce les cinq ports de Canton, d’Amoy, de Ning-po, de Chang-haï et de Fou-teheou-fou. En récompense du zèle et de l’habileté dont il avait fait preuve dans cette campagne, Pottinger reçut, avec la grand’eroix de l’ordre du Bain, le titre de gouverneur et de commandant en chef de Hong-Kong. L’année suivante (1843), il retourna en Angleterre, devint membre un conseil privé et obtint une pension de 1,500 livres sterling (37,500 fr.). Après avoir rempli, de 1846 à 1849, les fonctions de gouverneur du Cap de Bonne-Espérance, Pottinger fut nommé gouverneur de la présidence de Madras, où il resta jusqu’en 1854. En 1851, il avait reçu le grade de lieutenant général de l’armée des Indes. Il était rentré dans la vie privée lorsqu’il mourut dans l’île de Malte.

POTTINGER (Eldred), célèbre officier et homme politique de la compagnie anglaise des Indes orientales, neveu du précédent, né en 1811, mort à Hong-Kong en 1843. Il entra de bonne heure au collège spécial d’Addiscombe, créé en Angleterre pour former des candidats aux emplois de l’Inde pour les services militaires. Il en sortit en 1827, après un brillant examen qui le classa dans l’artillerie de la présidence de Bombay. Arrivé-dans l’Inde, il passa quelques années à s’exercer dans la pratique do son arme et dans celle des idiomes indigènes ; puis, sur la recommandation du colonel Henry Pottinger, qui représentait les intérêts anglais dans le Sind et le Beloutchistan, il fut utiachô au département politique. À ce moment, lord Auckland s’inquiétait des manœuvres de la Russie du côté de la Perse et de l’Afghanistan. Pottinger fut chargé de visiter ces contrées et d’en rapporter des informations précises. Le hardi officier revêtit le costume d’un maquignon indigène et parvint à Caboul sans obstacle ; mais il en rencontra beaucoup plus pour arrivera Hèrat, qu’il ne gagna qu’à travers les fatigues et les dangers de toutes sortes, et sous un nouveau déguisement, celui d’un tj/iul se rendant en pèlerinage. Pottinger était à peine dans Hèrat que Mohained-Sehah, roi de Perse et allié des Russes, vint assiéger la ville. Comprenant que la prise d’Hérat serait un coup fatal porté à la puissance britannique, Pottinger jeta son déguisement et offrit de diriger la défense ; on accepta avec empressement et il utilisa si bien l’artillerie de la place, il organisa si habilement les sorties qu’au bout de dix mois Mohamed-Schah battait en retraite (1838). À la suite de ce siège, qui rendit son nom célèbre, Pottinger, revenu à Bombay, fut nommé major, puis bientôt assistant politique de l’envoyé plénipotentiaire qui devait suivre les opérations militaires dans l’Afghanistan. Après les premiers succès de l’armée anglaise dans cette province et l’entrée triomphale à Caboul du nouveau roi Dost-Mohamed, Pottinger fit un court voyage à Simla, où se trouvait alors lord Auckland, et à Calcu.tta. En 1841, il repartait comme agent politique dans le Kouhistan. Il y était à peine arrivé que le pays tout entier se soulevait contre les Anglais. Le 3 novembre, cerné par les révoltés, il vit tomber autour de lui son adjoint et tous ses officiers, à l’exception d’un jeune enseigne ; blessé lui-même grièvement, il parvint cependant à gagner Caboul, où la mort de sir William Macmtghten, l’agent anglais, le laissa chef de la mission. Il s’agissait de regagner les provinces anglaises il travers tout un pays soulevé. Pottinger voulait abandonner les bagages et faire une trouée les armes à la main, mais le conseil de guerre décida qu’on traiterait avec les rebelles et Pottinger eut la douleur de signer un traité humiliant pour l’honneur anglais. Il demeura lui-même à Caboul comme otage pendant que ses compatriotes gagnaient la frontière. Après la seconde expédition, plus heureuse cette fois^de l’Afghanistan, il revint à Calcutta et comparut devant un conseil de guerre ; c’était une simple formalité, qui n’eut d’autre résultat que de faire ressortir sa belle conduite. Désormais célèbre, le major Eldred Pottinger semblait appelé à, une haute fortune lorsque, en’ 1843, se rendant près de son oncle, sir Henry Pottinger, nommé a la direction de la mission anglaise en Chine, il fut pris de la fièvre à Hong-Kong et y mourut. Il n’avait encore que trente-deux ans. La vie du major Eldred Pottinger a été publiée à Londres par M. Kaye (Lives of indian offioers, by John-W. Kaye, London, 1S07, 2 vol.).

POTTO s. m. (po-to). Mamm. Genre de mammifères quadrumanes, de la division des ouistitis, dont l’espèce type habite la Guinée, et qui a été successivement rapporté par les divers auteurs aux genres lémur, nycticèbe, galago et sténops.

— Encycl. Ce genre, qui a beaucoup d’affinité avec les makis et les loris, est fort peu connu, ce qui tient sans doute à ce qu’on a donné son nom à plusieurs animaux de genrou

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res très-divers, d’où la confusion et les contradictions qu’on remarque dans les récits

des voyageurs. Vosmaër, d’après la conformation du polto, pense qu’il a une manière de vivre assez analogue à celle de nos écureuils, qu’il grimpe sur les arbres et se nourrit de fruits, d’oeufs et même de petits oiseaux. Cet animal, qui habite la Guinée, a été rarement vu dans nos ménageries. On le nourrit, en captivité, de lait, de pain, de légumes et de fruits ; il est surtout friand d’amandes et ne refuse pas le riz cuit à-sec. Il est d’un naturel colère, s’apprivoise difficilement, dort beaucoup, pousse des cris aigus et plaintifs, mord ceux qui veulent le saisir et laisse souvent pendre toute sa langue hors du museau.

POTSBOU s. m. (pott-tou). Petit signe dont les Imlorfs se marquent le front.

— Encycl. Le pottou est une marque circulaire d’environ on>,027 de diamètre, tracée au milieu du front, le plus souvent en jaune, quelquefois en rouge ou en noir • on incorpore la couleur avec une pâte odoriférante,

"qu’on se procure en frottant fortement un morceau de bois de sandal sur une pierre mouillée. Au lieu du pottou, quelques Indous se tracent sur le front, avec la même matière, deux ou trois lignes horizontales ; les autres, une ligne perpendiculaire qui va du milieu du front à la racine du nez. Le pottou paraît n’avoir été inventé que pour servir d’enjolivement ; quant aux autres signes qui le remplacent parfois, ils ont, on n’en saurait douter, la superstition pour principe. Quoi qu’il en soit, la civilité indoue exige qu’on ait le front orné de quelque signe : 1 avoir nu est une marque de deuil ; c’est aussi un indice qu’on n’a pas fuit ses ablutions et qu’on est dans un état de souillure, ou qu’on est encore à jeun ; et, lorsqu’on voit après midi une personne de connaissance qui n’a aucun dessin sur le front, on lui demande toujours si c’est qu’elle n’a point encore pris son repas. Il serait tout à fait impoli de se présenter sans cet ornement devant des gens comme il faut. Les femmes attachent moins ’d’importance à cet article de toilette ; elles se contentent ordinairement de se tracer sur le front un petit pottou ou simplement une raie rouge, horizontale où perpendiculaire.

POTTSIA s. m. (po-tsi-a). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des apocynées, tribu dos alstoniées, comprenant des espèces qui croissent en Chine.

POTTSV1LL, ville des États-Unis, dans l’État de Pensylvanie, à 150 kilom. N.-O. de Philadelphie ; 12,000 hab. Il y a une trentaine d’années, Pottsvill n’était qu’une maison isolée au milieu des montagnes Bleues ; aujourd’hui, c’est une ville renfermant de grands établissements industriels et fournissant par millions de tonnes au commerce et à l’industrie ie charbon de terre, qui a été l’origine de sa prospérité. Elle doit, en effet, toute son importance aux riches dépôts de combustible et de minerais de fer que renferme lo bassin supérieur de la Scnuylkill, dont elle forme le centre.d’exploitation. Construction de machines, filature de laine, manufacturera tapis ; brasseries, tanneries, etc.

POTtI, VE adj. (potu, û). Pop. Lourd, pataud.

POTURE s. f. (po-tu-re). Econ. rur. V. fou-

TURB.

POTURON s. ra. (po-tu-ron). Bot. Syn. de

POTIRON.

POU s. m. (pou — contraction de peou ou plutôt peouil. L’ancienne langue employait aussi le féminin pouilte, qui n’est plus usité que dans laphrase familière : chanterpouilles. Les dérivés pouilter, chercher des poux, pouilleux, qui a des poux, pouillerie, chambre des habits des pauvres à l’hôpital, pouitlis, méchante hôtellerie, ont conservé la terminaison ill que pou a perdue. Peou, peouil est venu du latin pediculus, de pedio, pou, proprement l’animal aux innombrables pattes, de pes, pedis, pied). Entom. Genre d’insectes épizoïques, type de la famille des poux, comprenant un grand nombre d’espèces qui vivent en parasites sur l’homme et les mammifères ; Des expériences ont prouvé qu’eu six jours un peu peut pondre cinquante œufs, et ii lui en reste encore dans le ventre. (H. Lucas.) Beaucoup de prétendus poux des mammifères sont fort voisins des ricins. (H. Lucas.) Il Pou ailé ou volant, Nom donné à. des hippobosqueset à des taons. Il Pou de bois, Nom donné aux kermès et aux psoques. il Pou des chiens, Tique. Il Pou des insectes, Mite. Il Pou des moutons, Hippobosque. il Pou des oiseaux, Nom commun à plusieurs espèces de ricin, il Pou pulsateur, Nom vulgaire du psoque pulsateur. Il Pou sauteur, Nom vulgaire de quelques espèces de podures.

Pou affamé, Homme avide de gain, qui, étant dans quelque emploi lucratif, s’y cramponne avec une sorte de fureur.

Laid comme un pou, Extrêmement laid.

Se laisser manger par les poux, Être excessivement malpropre.

Être comme un peu entre deux ongles, Être entre deux périls contraires ot également pressants.

Chercher à quelqu’un des poux à la tête, Lui chercher chicane à. propos do rien, l’attaquer pour des vétilles, .