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formé aux dépens des sylvies ou becs-fins, ayant pour type la sylvie fluviatile.

POTAMOGÉTON s. m. (po-ta-mo-jé-tongr. potamogeito’n ; de potamos, fleuve, et de geitàn, voisin). Bot. Nom scientifique du genre potumot.

POTAMOGRAPHE s. m. (po-ta-mo-gra-fe

— du gr. potamos, fleuve ; graphe, j’écris). Auteur d’une potainogniphie ; savant qui s’occupe de potamographie.

POTAMCGRAPHIE s. f. (po-ta-mo-gra-fl

— du gr. potamos, fleuve ; grapliâ, j’écris). Description des ’cours d’eau et de leurs bassins.

POTAMOGRAFHIQUE adj. (po-ta-mo-grafl-ke — rad. potamographic). Qui a rapport k la potamographie : Études potamographi-

O.UE3.

POTAMOLOGIE s. f. {po-ta-mo-lo-jl — du gr. potamos, fleuve ; logos, discours). Syn.de

POTOMOGRAPHIE,

POTAMOLOGIQUE adj. (po-ta-mo-lo-ji-ke). Syn. de potamographique.

POTAMON, philosophe d’Alexandrie. Il vivait sous Auguste suivant Suidas, au IIIe siècle de notre ère selon d’autres, professa systématiquement l’éclectisme et donna à cette doctrine ce nom qu’elle a conservé depuis. Il choisissait dans les diverses sectes les opinions qui lui paraissaient les plus vraies pour en composer sa philosophie. Cette méthode n’était sans doute pas entièrement neuve ; mais il fut le premier qui lui donna une forme régulière et doctrinale. Il ne reste rien de ses écrits, et ce qu’on rapporte de sa philosophie en elle-même n’est pas exempt de contradiction. D’après Diogène Laërce, Potamon disait que deux choses sont nécessaires pour discerner le vrai : le principe qui juge ou la raison, le principe au moyen auquel on juge, c’est-à-dire la représentation exacte des objets de nos jugements ; qu’il y a quatre principes des choses : la matière, la qualité, l’action, le lieu ; que la fin à laquelle on doit tendre est une vie parfaite en vertu, sans exclure, toutefois, les biens corporels et ceux du dehors. Péripatéticien quand il s’agissait du principe des choses, Potamon s’attachait, en morale, à concilier le stoïcisme et l’épicurisme.

FOTAMOPHILË s. m. (po-ta-mo-fi-le —du gr.potamos, fleuve ; philos, nui aime), Mamm. Genre de carnassiers formé aux dépens des civettes ou des genettes.

— Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamèrcs, de la famille des clavicornes, tribu des leptodactyles, comprenant six espèces répandues dans les diverses régions du globe.

— Crust. Syn, de thelphose, genre de crustacés.

— s. f. Bot. Genre de plantes, de la famille « des graminées, tribu des oryzées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Australie.

POTAMOPHILÉES s. f. pi. (po-ta-mo-fi-lé

— du gr. potamos, fleuve ; philos, qui aime). Bot. Syn. de maïadées, famille de plantes aquatiques.

POTAMOPHIS s. m. (po-ta-mo-fiss — du gr. potamos, fleuve, ophis, serpent). Erpét. Division du grand genre couleuvre.

POTAMOSAURIEN, IENNE adj. (po-ta-mosô-ri-ain, i-è-ne— du gr. potamos, fleuve ; sauras, lézard). Erpét. Se dit d’un reptile saurien qui vil dans les rivières.

— s. m. pi. Famille de sauriens, comprenant les espèces qui vivent dans les rivières.

POTAMOT s. m. (po-ta-’mo — abrév. de potamogeton). Bot. Genre de plantes, de la famille des naïadées, type de la tribu des potamées, comprenant un grand nombre d’espèces qui croissent généralement dans les eaux douces des pays tempérés : La flore française ne possède pas moins de quinze espèces de potamots. (P. Duchartre.) Les Anglais ne laissent pas perdre les potamots de leurs rivières. (Bosc.)

— Encycl. Les potamots sont des plantes herbacées, k tiges rampantes, noueuses, à rameaux allonges, portant des feuilles alternes, distiques ou opposées, translucides, entières, ovales, lancéolées ou linéaires, accompagnées de stipules ; les fleurs, hermaphrodites, petites, verdâtres, sont réunies en épis axillaires dressés et longuement pédoncules ; le fruit se compose de quatre carpelles monospermes, à noyau coriace ou ligneux. Ce genre renferme de nombreuses espèces répandues dans tous les pays tempérés ou un peu froids ; la France eu possède environ une quinzaine.

Les potamots sont des plantes essentiellement aquatiques et inondées ; elles croissent’ dans les eaux douces stagnantes et surtout courantes. On les reconnaît facilement à leurs feuilles plus ou moins allongées, lisses et comme vernissées ; souvent ces feuilles présentent des formes différentes, suivant qu’elles sont submergées ou simplement flottantes. « La longueur des tiges, dit M. Hœfer, est relative k l’élévation des eaux ; mais elles ne peuvent parvenir qu’à une hauteur déterminée, c’est-à-dire k 3 ou 4 pieds au plus, autrement elles restent submergées et ne fleurissent pas ; mais elles ont la faculté

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de se multiplier par des rejets, par les nœuds inférieurs de leurs tiges, et lorsqu’il survient un abaissement dans les eaux, elle3 en profitent pour s’élever à leur surface et produiro des fleurs si la saison est favorable ; c’est pourquoi ces plantes garnissent souvent, même en abondance, le lit des rivières ou d’étangs très-profonds, quoiqu’elles ne puissent arriver à leur surface. »

Quand les potamots rencontrent des eaux qui leur sont favorables, ils y ont bientôt formé des couches épaisses et très-étendues. Ils fournissent ainsi aux poissons et autres animaux aquatiques un abri, un refuge et un aliment. Souvent aussi, par suite de cette grande multiplication, ils exhaussent constamment le fond du sol inondé et transforment ainsi les étangs en marais. On pourrait éviter cela, et en même temps tirer parti de ces plantes, en les employant comme engrais, bien qu’elles soient peu riches en azote et que leurs feuilles et leurs tiges se crispent et se réduisent beaucoup de volume par la dessiccation. « Tons les cultivateurs devraient, dit Bosc, employer ces plantes k augmenter la masse de leurs fumiers ; pour en faire la récolte, il suffit de se procurer de forts râteaux de bois à long manche, avec lesquels on tire très-aisément sur le bord la presque totalité de leurs tiges. Les jours les plus chauds de l’été sont ceux qu’il convient d employer à cette opération. Quelques personnes les laissent sécher sur place pour’avoir moins de charrois à faire ; mais il vaut mieux les apporter tout de suite sur le fumier ou les enterrer dans des fosses hors de l’atteinte des • crués d’eau. On trouvera au printemps prochain dans ces fosses un excellent terreau, principalement propre aux terres maigres, qui dédommagera au centuple des frais d’extraction. Les Anglais le savent ; aussi ne laissent-ils pas volontairement perdre les potamots de leurs rivières. » ■

Le potamot flottant est l’espèce la plus remarquable ; de sa racine vivace sortent des tiges grêles, portant des feuilles ovales oblon§ ues, pétiolées, couvrant quelquefois la surface des eaux stagnantes ou peu courantes. En Sibérie, ses racines, ou mieux ses rhizomes, fournissent un aliment grossier, qu’on rejetterait ailleurs, mais qui est une ressource dans ce triste pays. Cette plante a été employée quelquefois en médecine sous le nom d’epi d’eau ; on a attribué k sa décoction des propriétés astringentes et rafraîchissantes ; mais les premières ne peuvent être que très-faibles ; on l’employait k l’extérieur contre les dartres et les démangeaisons de la peau ; elle est aujourd’hui k peu près inusitée. Les vaches et les chèvres mangent cette plante, mais les autres bestiaux n’en veulent pas. Nous citerons, parmi les autres espèces : les potamots perfolié, luisant, serré, graminé, crépu et le potamot marin, qui croit dans les eaux aaumûtres.

POTAMOTHÉRIUM s. m. (po-ta-mo-té-riomm — du gr. potumns, fleuve ; thêrion, béte sauvage). Mamin. Genre de muimuifères carnassiers fossiles, de la famille des mustéliens.

POTAMYS s. m. (po-ta-miss — contract. du gr. potamos, fleuve, et de mus, rat). Mainin. Syn. de MYOpotame, genre de mammifères rongeurs.

POTAN s. m. (po-tan). Moll. Coquille du genre cône.

POTARDULC (Marie-Thérèse), femme poôte française, fille vivait dans le xviito siècle et était tille de Potar, secrétaire du roi au grand collège. Marie-Thérèse se fit connaître, toute jeune encore, presque enfant, par des poésies légères insérées dans les gazettes de l’époque. On cite d’elle surtout le Songe, ode anaciéontique qu’elle composa à dix-sept ans. Cette ode a été mise en musique par Moulet et gravée en 1802.

POTARD s. m. (po-tar — rad. pot). Argot. Élève en pharmacie,

POTÀHO, rivière de la Guyane anglaise. Elle se jette dans l’Essequibo, après avoir formé la magnifique cataracte de Kaieteur. V. ce mot.

POTARQUE s. m. (po-tar-ke). Bot. Syn. de MiCROSiÉHiAS, genre de cryptogames.

FOTAS s. m. pi. (po-tâ). Embarras, méchants commérages, propos, cancans, il Vieux mot.

POTASSANE s. f. (po-ta-sa-ne — rad. po~ tasse). Chim. Nom sous lequel on désignait autrefois le chlorure de potassium.

POTASSE s. f. (po-ta-se —latin potassium, de l’allemand polt-ascàes, anglais pot-ashes, littéralement cendres de pot, de pou, pot, et de ascheSy cendres). Oxyde de potassium. U Carbonate de potassium. Il Potasse du commerce, Nom donné k diverses substances alcalines qui contiennent du carbonate de potassium. Il Potasse à l’alcool, Oxyde de potassium hydraté. Il Potasse à la chaux, Combinaison de potasse du commerce et de chuux. Il Potasse factice, Mélange de carbonate de soude et de sulfate de cuivre.

— Encycl. Chim. Le nom de potasse était appliqué autrefois au carbonate de potassium que l’on retire de la cendre des végétaux terrestres, et c’est encore ce que l’on entend par potasse dans le commerce. Mais, après les travaux de Lavoisier, lorsqu’on eut formé une.

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nouvelle nomenclature chimique, sachant que ce que l’on avait désigné jusque-là sous le nom de potasse était un sel, un carbonate, on lui donna le nom de carbonate de potasse et l’on transporta le nom de potasse k la base même du sel. Ordinairement, on disait potasse caustique pour distinguer la vraie potasse de la potasse commerciale, et c’est encore ce qu’il faut faire aujourd’hui lorsqu’on va en acheter. Si l’on demandait chez un droguiste ordinaire de la potasse, c’est du carbonate potassique qu’il servirait. Quant k la potasse, on lui avait conservé son nom parce que, à l’époque où la nomenclature fut faite, on n’en connaissait pas encore expérimentalement la composition, bien que cette composition fût fortement soupçonnée par Lavoisier. Aujourd’hui, nous savons que la potasse caustique n’est autre chose qu’un hydrate de potassium KOH, auquel correspond un oxyde 11*0, connu sous le nom de potasse anhydre. Néanmoins et quoique la composition de ces corps soit connue, les noms anciens, potasse et potasse anhydre, sont encore aujourd’hui employés de préférence.

— I. Modes db formation. La potasse se forme : 1° lorsqu’on verse du potassium dans l’eau. Un atome d’hydrogène se dégage par chaque atome de métal qui se dissout et 1 oxhydryle OH se fixe sur le métal ; 2» lorsqu’on brûle le potassium à l’air et qu’on dissout ensuite l’oxyde formé dans l’eau. Pour peu que l’oxygène soit en excès dans la combustion, c’est un dioxyde ou un tétroxyde qui prend naissance ; mais ces suroxydes sont des oxydes singuliers qui, au contact de l’eau, perdent leur excès d’oxygène et se convertissent en monoxyde K*0, lequel fait la double décomposition avec l’eau et se transforme ainsi en pptasse caustique ; 3» par la calcination de l’azotate de potasse à une haute température ; i) se forme de l’oxyde Ks0 que l’on convertit en potasse par l’action de l’eau ; toutefois, l’argent étant le seul métal où l’on puisse faire cette calcination, parce que le platine est attaqué par les alcalis, et l’argent étant très-fusible, on ne peut pas élever la température autant qu’il serait utile de le faire et l’hydrate potassique que l’on obtient reste toujours mélangé d’un peu d’azotite de potassium ; on décompose un sel de potasse par un hydrate dont le métal puisse faire un sel insoluble avec le résidu halogénique de l’acide du sel. C’est ainsi que 1 on décompose le carbonate ou le sulfate de potassium par l’hydrate de calcium, de strontium, de baryum ou de plomb. Il se forme un carbonate ou un sulfate de l’un de ces métaux, qui se précipite, et l’hydrate de potassium devenu libre reste en dissolution dans la liqueur.

— IL Préparation. Les seules méthodes qui fournissent de la potasse pure sont celles qui reposent sur l’emploi du potassium ; mais ordinairement on la prépare par la décomposition d’une solution étendue de carbonate de potasse par un lait de chaux. Dans un vase

. couvert d’un couvercle qui s’ajuste bien exactement, on place 1 partie de carbonate de potassium avec 12 parties d’eau que l’on chauffe jusqu’à la température de 1 ébullition. On ajoute ensuite au liquide de la chaux éteinte, préparée elle-même en versant 9 parties d’eau tiède sur 2 parties de chaux vive et en agitant jusqu’à ce que le tout soit réduit en poudre molle, en ayant soin de faire cette addition peu k peu. Après chaque introduction de chaux éteinte, on fait bouillir le liquide pendant quelques minutes, afin que le carbonate de chaux formé acquière delà densité et gagne facilement le fond du vase. Après que la totalité de la chaux a été introduite, on fait bouillir pendant encore un quart d’heure, on recouvre le vase de son couvercle et l’on abandonne le tout pendant quelque temps pour que la chaux en excès et le carbonate calcique aient le temps de se déposer. La solution caustique qui surnage le précipité ne doit plus faire effervescence avec l’acide chlorhydrique et ne doit pins se troubler sous l’action de l’eau de chaux. S’il en était autrement, il faudrait recommencer l’-ébullition et ajouter même un peu de chaux. Quand il ne se trouble plus par l’eau de chaux et ne fuit plus effervescence avec les acides, on le décante au moyen d’un siphon amorcé dans dés flacons que l’on bouche ensuite soigneusement. Le résidu est mis k bouillir, k plusieurs reprises, avec de petites quantités d’eau et l’on en extrait la potasse restante par dépôt et décantation successifs. Enfin le reste de la chaux est mis en dépôt dans des flacons bouchés pour servir à une opération ultérieure. Quant au carbonate précipité, il n’a plus d’utilité aucune et on peut le jeter purement et simplement à la rue. Quant k la solution décantée, on l’évaporé dans des pots de fer munis de leur couvercle. Si elle devient trouble, on la laissé déposer dans des flacons bouchés et on la décante ensuite dans une bassine d’argent, et l’on pousse rapidement l’èbullition jusqu’à ce que l’hydrate de potassium qui reste comme résidu fonde en une substance huileuse et commence à s’évaporer en formant des nuages blancs. À ce moment, on coule la potasse sur une table de marbre, soit en pastilles, soit en plaques, qu’on casse et qu’on enferme dans des flacons bien bouchés. Cette opération doit être faite proniptement pour que la cotasse n’absorba pas l’humidité atmosphérique. Pour enlever au carbonate de potasse la totalité de son anhydride carbo POTA

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nique, il est nécessaire d’employer une grande quantité d’eau. Si l’on n’employait que i parties d’eau pour 1 partie de carbonate potassique, ’aucune décomposition n’aurait lieu, etune solution concentrée de potasse caustique peut même k l’èbullition, suivant Liebig, soustraire l’anhydride carbonique au carbonate de chaux et donner du carbonate de potasse et de la chaux caustique par une réaction, absolument inversa de celle qu’on utilise dans la préparation de la potasse caustique. On peut aussi mélanger la chaux avec le carbonate potassique dissous k la température ordinaire et abandonner le mélange dans des vases bien fermés. Mais alors la réaction est plus lente et l’on est obligé d’agiter fréquem ment. En outre, le carbonate de calcium est moins dense que lorsqu’on a fait bouillir et, par suite, la décantation devient plus difficile. En outre, le carbonate potassique du commerce, dont on se sert pour préparer la potasse de l’industrie, renferme le plus souvent de la silice qui n est point précipitée par la chaux k la température ordinaire et qui, au contraire, se précipite assez complètement k la température de l’èbullition, parcequ’il se forme alors un composé insoluble de silice, de potasse et de l’excès de chaux. Ce que nous venons de dire de la silice s’applique également bien k l’alumine. Comme la solution alcaline absorbe avec une excessive facilité l’anhydride carbonique de l’atmosphère, il est évident que l’on doit, dans la préparation de la potasse caustique, éviter le plus possible l’accès de l’air. Presque toujours, pendant l’évaporation, une portion de la potasse caustique retourne ainsi k l’état de carbonate, .k moins que l’on n’opère dans une bassine d’argent recouverte d’un chapiteau. Toutefois, le carbonate de potasse étant moins fusible que la potasse caustique, quand celle-ci est fondue ce présente l’aspect d’une huile, le carbonate potassique non décomposé ou de nouvelle formation flotte k sa surface sous la forme de petites paillettes que l’on peut enlever avec une spatule. Lorsque, au lieu d’opérer sur du carbonate de potasse pur, connu sous le nom de cendres perlées (pearlash), on opère sur du carbonate impur qui renferme du chlorure et du sulfate de potassium, ces sels ne pouvant être séparés parle traitement k lu chaux restent dans la potasse caustique produite. Il est donc préférable, lorsqu on se propose d’obtenir de 1 hydrate de potassium pur, de prendre pour point de départ le carbonate de potassium pur que l’on obtient par la calcination de la crème de tartre, ou le bicarbonate potassique cristallisé que l’on peut facilement avoir pur en le précipitant par CO* d’une solution saturée de carbonate ordinaire. Néanmoins, on peut encore obtenir de la potasse, sinon pure, du moins d’une pureté suffisante pour la plupart des usages de laboratoire en pariant d’un carbonate impur. À cet effet, — on évapore, comme nous venons de le dire, la solution alcaline obtenue par le moyen de la chaux jusqu’à ce qu’elle ait la consistance d’un épais siiop, on l’agite ensuite dans des vases bien fermés avec un tiers de son volume d’alcool et on laisse reposer le tout. Il se forme ainsi deux couches dont la couche inférieure est une solution aqueuse de carbonate, de chlorure, de sulfate et de silicate de potassium, tandis que la couche supérieure est une solution d’hydrate de potassium dans l’alcool. On décante cette dernière, on en retire la plus grande partie de l’alcool par une distillation dans un petit alambic d’argent, puis on l’évaporé k sit-citô et on la fond dans une bassine d’argent en élevant la température jusqu’au moment où l’hydrate commence à sa sublimer. On coule alors comme dans la préparation ordinaire. Pendant l’évaporation, une portion de l’alcool se décompose et forme une substance résineuse qui vient flotter à la surface de la potasse fondue et que l’on enlève avec une spatule avant de faire la coulée. La potasse ainsi préparée porte le nom de potasse k l’alcool, par opposition k celle qui n’a pas tubi cette purification et qu’on appelle potasse k la chaux. Cette potasid renferme toujours des traces de chlorure et un peu d’acétate de potassium qui s’est formé aux dépens de l’alcool même. Schubert préfère préparer la potasse pure en décomposant-le sulfate de potassium pur par une quantité strictement équivalente d’eau de baryte, ou mieux par un léger excès de ce corps, parce que la baryte qui reste dans la solution alcaline décantée se précipite pendant l’évaporation sous l’influence de l’anhydride carbonique de l’atmosphère et empêche ainsi la potasse de se recarbonater. WOhler a conseillé de décomposer l’azotate de potasse pur par le cuivre métallique au rouge. On place dans un creuset de cuivre muni de son couverclo des couches successives d’azotate potassique et de tournure de cuivre. Ces couches doivent être minces. Le creuset étant fermé, on le porte k une chaleur rouge modérée, k laquelle on le maintient pendant environ une demi-heure. On jette ensuite de l’eau sur la masse quand elle est refroidie, on laisse macérer le tout dans un vase cylindrique bien bouché, puis, quand l’oxyde de cuivre a complètement gagné la fond du vase, on décante la liqueur claire avec un siphon. En employant les proportions de nitre et de cuivre que nous venons d’indiquer, il y a une portion de cuivre qui ne passe qu’à l’état d’oxydule ; on peut, par suite, la faire rentrer dans la préparation