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parmi lesquels Rogatianes. Son dernier disciple fut Porphyre de Tyr, qu’il chargea de revoir ses œuvres, ne pouvant se relire lui-même k cause de la faiblesse de sa vue. Il eut aussi des femmes parmi les adeptes dé sa doctrine. « Telle était la supériorité de son âme, dit naïvement son biographe, qu’il ne pouvait être ensorcelé par des opérations magiques ; il avait d’ailleurs pour génie un dieu. Il savait avec une grande perspicacité pénétrer les pensées et le caractère de ceux qui l’entouraient. Plotin était, dans son langage, incorrect, obscur, mais plein d’originalité. Les idées de Platon, d’Aristote, des stoïques et de son maître direct, Ammonius Saccas, se mariaient en lui à des opinions personnelles qui en ont fait le chef de l’école d’Alexandrie. Il eut une immense renommée. « La sainteté de Plotin, dit encore Porphyre, et la divinité de son génie ont été proclamées par un oracle d’Apollon. • D’après cet oracle, Plotin avait joui plusieurs fois durant sa vie de la vision du dieu suprême, et il était mort pour aller siéger dans le chœur des bienheureux à côté de Pythagore, Platon, etc.

Les œuvres de Plotin ont été réunies et publiées par Porphyre sous le titre d’Ennéades (Neuvaines), parce qu’elles se composaient de cinquante-quatre livres rangés en six séries de neuf morceaux chacune. Le style en est obscur et incorrect, mais ne manque pas d’éloquence et d’éclat. Creuzer a publié une édition complète des Ennéades, avec traduction latine et commentaires (Oxford, 1835). M. Bouillet en a donné le premier une traduction française (1857, 3 vol. in-8o). V. Ennéades et méo-platonismk.

A consulter sur Plotin et sa doctrine : Feustking, Dissertatio de tribus hypostasibus Ploiini (Wittemb., 1694, in-4o) ; Grimm, Phtini de rerum princifiio (Leipzig, 1788, in-8<>) ; Kirchner, Die Philosophie des Plotin (Halle, 1854, in-so) ; MUlier, De codice Ploiini manuscripto (Leipzig, 1798, in-8o) ; Engelmann, Bibliotheca scriplorum classicorum ; V. Vacherot, Histoire de l’école d’A lexandrie (184C-1851, 3 vol. in-8») ; A. Daunas, Plotin et sa doctrine (1848, in-8») : Bouillet, les Ennéades de Plotin (1857, 3 vol. in-8o).

PLOTINE (Pompeïa. Plotina), impératrice romaine, femme de Trajan, née vers 70 de l’ère moderne, morte en 129. On n’a pas de renseignements sur la famille à laquelle elle appartenait ni sur sa patrie ; on sait seulement, par Pline le Jeune, que Trajan l’avait épousée avant d’être adopté par Nerva (97) et que, lorsque Trajan fit son entrée solennelle à Rome l’année suivante, elle était à ses côtés. Les médailles ne la représentent pas douée d’une grande beauté, elle n’est pas même gracieuse ; mais, dit Ampère, elle a l’air d’une bonne et honnête personne. Cependant, d’après le témoignage de Dion, elle laissa percer pour Adrien, du vivant même de son époux, une vive amitié qui ne fut pas à l’abri des commentaires malins, et elle aida de toutes ses forces à faire de lui le successeur de Trajan. Toutefois, Adrien était son proche parent, tant comme cousin de l’empereur que comme ayant épousé Sabine, petite-fille de Marciana, sœur de Trajan, ce qui explique leur intimité.

Plotine quittait peu son mari ; elle l’accompagnait à la guerre, dans ses expéditions les plus lointaines ; c’est ainsi qu’elle se trouvait à Sélinonte (depuis Trajanopolis), en Cilicie, lorsqu’y mourut l’empereur l’an 117, et c’est elle qui apporta à Rome, dans une urne d’or, les cendres de celui que les Romains appelèrent Optimus.

Son rôle dans l’adoption d’Adrien par Trajan et dans la transmission du pouvoir suprême a été diversement interprété. « Il y en a qui ont cru, dit Tillemont (histoire des empereurs), que Trajan n’avait point du tout adopté Adrien, mais que, lorsqu’il était déjà mort, Plotine avait fait parler une personne supposée qui, contrefaisant la voix mourante de Trajan, avait déclaré qu’il l’adoptait. Dion dit positivement qu’il ne 1 avait point adopté ; mais que Plotine et Attien (ou Tatien), qui avait été son tuteur avec Trajan, firent toute l’affaire et qu’on tint pour cela la mort de Trajan cachée durant quelques jours. Il dit avoir su tout ce détail d’Apronien, son père, qui, ayant été, gouverneur de la Cilicie, l’avait appris par des voies sûres, ayant pu voir plusieurs de ceux qui vivaient en ce temps-là. Il le confirme par ce fait que les lettres qui sont écrites au sénat’ sur cette adoption étaient signées non par Trajan, mais par Plotine, qui n’avait jamais signé pour son mari. » — « Plotine jouant ainsi, longtemps avant Regnard, la farce du Légataire universel, ceci doit être une fable, écrit Ampère. Ce qui est hors de doute seulement, c’est l’influence de Plotine sur le choix du nouvel empereur... Bien que Dion dise expressément que Plotine avait pour Adrien un attachement amoureux, il se pourrait que sa prédilection eût été innocente. Adrien était parent de son mari et avait épousé sa nièce ; elle n’avait point d’enfant, et son cœur de tante put s’intéresser à ce séduisant neveu. Il en coûterait de mettre une passion coupable sur cette honnête figure, car Plotine a l’air d’une honnête et bonne femme. Le peu qu’on sait d’elle confirme cette impression et le témoignage de Pline. »

Ce qui est certain, c’est qu’Adrien conserva pour Plotine un grand attachement ; il voulut qu’elle continuât de jouir des prérogatives dont elle avait joui sous Trajan ; elle fut toujours considérée comme l’impératrice dans le palais des Césars ; on la saluait la première, avant la propre femme de l’empereur. À sa mort, Adrien composa des hymnes k sa louange, la fit mettre au rang des déesses et lui éleva un temple dans la ville de Nîmes, deux s’il faut en croire M. Menard (Histoire de Nîmes), l’un dont il ne reste plus de vestiges, l’autre qui serait l’élégante Maison carrée. D’autres savants, il est vrai, prétendent, k rencontre de M. Menard, que ce précieux monument de l’art romain était dédié à Caïus et Lucius, petits-fils d’Auguste. Une ville de Thrace fut aussi, en l’honneur de Plotine, appelée par Adrien Plotinopolis.

PLOTINE, ÉE adj. (plo-ti-né — du lat. plotiis, anhinga). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte à l’anhinga.

— s. f. pi. Tribu d’oiseaux palmipèdes, de la famille des pelécanidées, ayant pour type le genre anhinga.

PLOTIUS (Lucius), rhéteur latin, né dans la Gaule au commencement du i" siècle avant notre ère. Il alla professer k Rome à une époque où l’enseignement était donné par des Grecs, et il fut le premier qui donna ses leçons en latin. Son école devint très-célèbre. Les censeurs, au nombre desquels se trouvait Crassus, interdirent cette manière d’enseigner comme contraire à l’usage établi ; mais elle né prévalut pas moins et on en reconnut bientôt l’utilité. Plotius parvint k un âge très-avancé. Il avait composé un Traité du geste de l’orateur, qui est perdu,

PLOTOSEs. m. (plo-tô-ze).Ichthyol. Genre de poissons malacoptérygiens, de la famille des siluroïdes, comprenant sept espèces qui habitent le midi de l’Asie et les îles de la mer des Indes : Le plotose rayé vit enfoncé dans la vase et dans le sable de mer. (C. d’Orbigny.)

PLOTTE s. f. (plo-te). Métrol. Ancienne monnaie suédoise, dont la valeur était de 1 fr. SI.

PLOTUS s. m. (plo-tuss). Ornith. Nom scientifique du genre anhinga.

PLOTZIE s. f. (plot-zî — de Plotz, n. pr.). Bot. Syn. de CBÉtonychib.

PLOUAGÀT, bourg de France (Côtes-du-Nord), ch.-l. de canton, arrond. et à il kilom. S.-E. de Guingamp ; pop. aggl., 356 hab.

— pop. tôt., 2,290 hab. Château de la VilleChevalier.

PLOUARET, bourg de France (Côtes-du-Nord), ch.-l. de canton, arrond. et à 20 kilom. S. de Lannion, au bord du Légué ; pop. aggl., 729 hab. — pop. tot., 3,358 hab. Minoteries ; exportation d’avoine. Plouaret possède une remarquable église paroissiale, composée de trois nefs sans transsepts. Les nefs sont soutenues par des piliers octogones, et le chœur fermé par un chevet droit, percé d’une maîtresse vitre. La tour, d’une grande élévation, se termine en un dôme, achevé en 1554.

L’église du Vieux-Marché, localité dépendant de Plouaret et où se tient une foire très-fréquentée, appartient au 15e siècle. Ses trois portes, à l’ouest, au nord et au sud, se font remarquer par leurs voussures profondément fouillées. Les contre-forts, ceignant l’édifice à l’extérieur, sont percés de niches surmontées de dais aux fines sculptures. Sur le territoire de Plouaret se trouvent sept chapelles, dont la plus connue est celle des Sept-Saints, élevée sur un dolmen formant crypte et où, d’après une légende naïve, les images des Sept dormants d’Éphèse auraient été trouvées miraculeusement. C’est le seul exemple d’une chapelle bâtie sur un dolmen converti lui-même en oratoire. Le Vieux-Marché était, ayant la Révolution, le siège d’une seigneurie appartenant à la maison de La Rivière, fondue, en 1754, dans celle de La Fayette, et le général de ce dernier nom la possédait encore en 1789. Plouaret a vu naître : Guillaume de Coëtmohan, seigneur de Guernanchanay, fondateur, en 1319, du collège de France, à Paris, et Olivier de Kerauzais, Alain de Kerauzais et Guyon de Pontblanc, héros du célèbre combat des Trente (1350).

PLOUARZEL, bourg de France (Finistère), canton de Saint-Renan, arrond. et à 21 kilom. N.-O. de Brest, au bord de l’Atlantique ; pop. aggl., 202 hab. — pop. tôt., 2,340 hab. Sur le territoire de cette commune, au point le plus élevé du Bas-Léon, s’élève le menhir de Kerloas, le plus grand de la Bretagne ; c’est une longue aiguille de granit, élevée de plus de 12 mètres de hauteur, objet de pratiques superstitieuses de la part des jeunes mariés bretons.

PLOUASNE, bourg de France (Côtes-du-Nord), canton d’Evran, arrond. et à 22 kilom. S.-E. de Dinan, au bord de la Rance ; pop. aggl.. 142 hab. — pop. tôt., 2,539 hab. On y voit le château de Caradeuc, construit en 1680 et parfaitement conservé.

PLOUAY, bourg de France (Morbihan), ch.-l. de canton, arrond. et à 25 kilom. N. de Lorient ; pop. aggl., 1,307 hab. — pop. tôt., 4,093 hab. Commerce de draps et de fers. L’église paroissiale est précédée d’un porche méridional carré. La chapelle de Notre-Damedes-Fleurs est ornée k l’extérieur de sculptures de la Renaissance.

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PLOUBALAY, bourg de France (Côtes-du-Nord), ch.-l. de canton, arrond. et à 18 kilom. N.-O. de Dinan, sur la Manche ; pop. aggl., 282 hab. — pop. tôt., 2,679 hab.

PLODBAZLANEC, bourg de France (Côtesdu-Nord), canton de Paimpol, arrond. et à 48 kilom. N.-O. de Saint-Brieuc, au bord da la Manche ; pop. aggl., 615 hab. — pop. tôt., 3,150 hab. Sur une hauteur voisine, on voit les ruines du château de Kertanouarn, dans les caves duquel s’ouvrent deux souterrains qui débouchent au loin dans la campagne.

PLOUBEZRB, bourg de France (Côtes-du-Nord), canton, arrond. et k 5 kilom. S.-E. de Lannion ; pop. aggl., 348 hab. — pop. tôt., 3,358 hab. On y voit les ruines du château de Runfas, dont la chapelle, assez bien conservée, présente des lambris décorés de curieuses légendes peintes au xvo siècle. Château de Kergrist, flanqué de tours aux quatre angles.

PLOUCQUET (Godefroy), philosophe allemand, né à Stuttgard le 25 août 1716, mort dans la même ville le 13 septembre 1790. Envoyé à Tubingue pour étudier la théologie, il s’éprit d’une admiration passionnée pour les écrits de Wolf et il résolut de concilier les principes de ce philosophe avec les enseignements du christianisme. En 1746, Ploucquet fut nommé pasteur à Rötenberg et reçu, en 1749, à l’Académie de Berlin. L’année suivante, le duc Charles l’appela, comme professeur de logique et de métaphysique, à l’université de Tubingue, où il fut aussi chargé d’enseigner l’économie politique. En 1778, Ploucquet devint professeur à l’École militaire de Suttgard ; mais, en 1782, une attaque d’apoplexie le mit hors d’état de continuer ses travaux et son enseignement ; enfin, peu après, un incendie dévora sa bibliothèque et ses manuscrits. Comme philosophe, Ploucquet attaqua les doctrines matérialistes du temps ; il osa même se mesurer avec Kant, soutenant contre lui que la preuve cosinologique n’est pas la seule preuve possible de l’existence de Dieu. Sortant du domaine de la critique pure, Ploucquet essaya de donner son propre système, celui qu’il jugeait le plus sur pour concilier la raison et la foi, la philosophie et la religion. Sa méthode, connue sous le nom de calcul logique, « consiste à représenter par des lettres capitales les propositions universelles, par de petites lettres les propositions particulières, par le signe — l’affirmation, par la lettre z la négation. » Ploucquet s’attachait à simplifier la logique en représentant les divers éléments de la proposition par des formules mathématiques. « Ce système, dit M. Haag, n’a pas été généralement approuvé ; il offre l’inconvénient de ne pouvoir reproduire des phrases un peu compliquées ; mais il aide, sans aucun doute, à juger sainement. » Les ouvrages de Ploucquet, écrits en latin, sont nombreux. Nous nous bornerons à citer : Primaria monadologiæ capita, etc. (Berlin, 1748, in-4o) ; Methodus tractandi infinita in metaphysicis (1748, in-4o) ; De corporum organisatorum generatione disquisitio (Stuttgard, 1749, in-4o) ; De materialismo (1750, in-4o); Principia de substantiis et phenomenis (Francfort, 1758, in-8o); Fundamenta philosophiæ spéculativæ (1759, in-8o) : Methodus calculandi in logicis (1763, in-8o) ; Problemata de natura hominis ante et post mortem (1766, in-4o) ; Institutiones philosophiæ contemplativæ (Stuttgard, 1778, in-4o) ; Commentationes philosophiæ selectiores (1781, in-4o), etc.

PLOUCQUET (Guillaume-Godefroy), médecin et bibliographe allemand, fils du précédent, né à Rotenberg (Wurtemberg) en 1744, mort à Tubingue en 1814. Reçu docteur en médecine en 1766, il devint, en 1782, professeur ordinaire de médecine à Tubingue, où il passa le reste de sa vie. Ses principaux ouvrages sont : Dissertatio de vi corporum organisatorum assimilatrice (Tubingue, 1766, in-4o) ; Dissertatio sistens ætates humanas earumque jura (Tubingue, 1778, in-4o) ; Dissertatio nova pulmonum docimasia (1782, in-4o) ; De vertigine (1783) ; Dissertatio an febris putrida sit contagiosa (1783, in-4o) ; De morbis periodicis (1783, in-S°) ; De gonorrhæa masculina syphilitica (1785, in-4o) ; Fundamenta therapin catholicæ : subjungitur calalogus corporum medicamentosorum usitatiorum (1785, in-4o) ; De signis mortis diagnosticis (1785, in-8o); De anthrace venenato (1786, in-4o) ; De bubonibus inguinalibus syphiliticis (1786, in-8o) ; Commentarius medicus in processus criminales supra homicidio, infanticidio et embryoctonia (Strasbourg, 1787, in-8o) ; Triga observationum medico-practicarum (1787, in-4o) ; De febribus nervicis (1788, in-4o) ; Sciagraphia phthiseos nosologica (1789, in-4o) ; Theses medicæ (1789, in-4o) ; De morbis nevricis (1790, in-4o) ; Delineatio systematis nosologici naturæ accommodati (1791-1793, 4 vol. in-8o) ; Initia bibtiothecæ medico-practicæ et chirurgicæ realis, sive repertorii medicinæ practicæ et chirurgicæ (1793-1800, 10 vol. in-4o), etc.

PLOUDALMÉZEAU, bourg de France (Finistère), ch.-l. de canton, arrond. et à 26 kilom. N.-O. de Brest ; pop. aggl., 817 hab.pop. tôt., 3,148 hab. Élève de bestiaux, pêche ; fabrication de produits chimiques. On y remarque les ruines de l’ancien château de Tremazan, dont les parties principales sont le portail, autrefois flanqué "le deux tours, et

in donjon carré, h quatre étages, avec escalier pratiqué dans l’épaisseur du mur.

PLOCDANlEL, bourgde France (Finistère), canton de Lesneven, arrond. et k 32 kilom. N.-E. de Brest ; pop, aggl., 379 hab. — pop. tôt., 3,180 hab. Minoteries ; commerce de grains et de fourrages,

PLOUDIRY, bourg de France (Finistère), ch.-l. de canton, arrond. et à 31 kilom. N.-E. de Brest ; pop. aggl., 239 hab. — pop. tôt., 1,478 hab.

PLOUËC, bourg de France (Côtes-du-Nord), canton de Pontrioux, arrond. et k 15 kilom. N. de Guingamp, sur le Trieux ; pop. aggl., 139 hab. — pop. tôt, 2,127 hab. Minoteries, préparation de lin.

PLOUÉNAN, bourg de France (Finistère), cant.de Saint-Pol-de-Léon, arrond. et à 14 kilom. N.-O. de Morlaixfr pop. aggl., 438 hab.

— pop. tôt., 2,879 hab. Minoteries.

PLOUER, bourg de France (Côtes-du-Nord), canton, arrond. et k 11 kilom. N.-E. de Dinan, sur la Rance ; pop. aggl., 258 hab.pop. tôt., 3,304 hab. Exportation de céréales au port Saint-Hubert, sur la Rance. Ce bourg était autrefois fortifié ; on voit encore dans la propriété du Chêne-Vert quelques vestiges de fortifications.

PLOUESCAT, bourg de France (Finistère), ch.-l. de canton, arrond. et k 34 kilom. N.-O. de Morlaix, au bord de la Manche ; pop. aggl., 819 hab. — pop. tôt., 3,095 hab. Minoteries. Aux environs, nombreux menhirs.

PLOCÊZEC, bourg de France (Côtes-du-. Nord), canton de Paimpol, arrond. et k 38 kilom. N.-O. de Saint-Brieuc, au bord de la Manche ; pop. aggl., 349 hab. — pop. tôt., 4,091’hab. Minoteries, pêche.

PLOUFRAGAN, bourg de France (Côtesdu-Nord), canton, arrond. et k 8 kilom. S.-O. de Saint-Brieuc ; pop. aggl., 38 hab. — pop. tôt., 2,573 hab. Minoteries importantes.

PLOUGASNOC, bourg de France (Finistère), cant. de Lanmeur, arrond. et k 14 kilom. N. de Morlaix, au bord de la Manche ; pop. aggl., 819 hab. — pop. tôt., 3,816 hab. Minoteries, pêche du poisson et des engrais de. mer. Aux environs, monuments celtiques.

PLOUGASTEL-DAOULAS, bourg de Franco (Finistère), canton de Daoulas, arrond. et à U kilom. E. de Brest, au bord de la rade de Brest : pop. aggl., 769 hab. — pop. tôt., 6,315 hab. Culture maraîchère, pêche ; commerce de fruits et légumes. Au premier rang des édifices qui recommandent Plougastel k l’attention de l’archéologue se place son église paroissiale. Elle est surmontée d’une flèche flamboyante k crochets, accostée d’une tourelle ronde servant de cage d’escalier, et possède un beau portail latéral dans le style de la Renaissance. Mais rien n’égale le curieux calvaire que renferme le cimetière. Co monument se compose d’un arc de triomphe percé d’arcades, avec pilastres et entablements d’ordre toscan. Une profusion de basreliefs, retraçant la vie du Christ, forme l’ornement de la frise. Enfin, sur le pourtour de la plate-forme, rangées par ordre et au nombre de plus de deux cents, se trouve toute une série de statues taillées avec un art naïf, mais avec une fantaisie et une verve extraordinaires. Le calvaire de Plougastel, si l’on en croit une tradition locale, fut élevé, en 1604, en accomplissement d’un vœu des paroissiens à l’occasion de la peste qui désola la Cornouaille en 1598. C’est k lu même époque qu’il faut reporter l’érection des croix de pierre aux fûts bosselés ou écotés comme le calvaire. On en rencontre un grand nombre dans les carrefours des routes, et elles ont conservé jusqu’à nous leur nom de croaz an vassen (croix de la peste),

Plougastel, outre son église, son calvaire et ses croix disséminées, possède encore plusieurs chapelles intéressantes. Celle de Saint-Languy (personnage inconnu aux hagiogrnphes) est située au port du. Passage, près duquel on observe un curieux et inexplicable phénomène physique : c’est celui d’un puits dont les eaux moulent quand la mer se retire et baissent quand la mer monte, maia sans conserver le moindre goût saumâtre. La chapelle de Saint-Jean possède une fontaine prétendue miraculeuse, dont on emploie l’eau pour les maux d’yeux. La Fontaine-Blanche et sa chapelle, autres buts de pèlerinage, sont situées près de nombreux menhirs. La chapelle appartient au style du xv© siècle. Le portail a ses deux portes jumelles séparées par un trumeau portant une statue de la Vierge. Un dais délicatement ouvragé, en grauilde Kersauton, abrite cette statue. La Fontaine-Blanche, désignée dans les anciennes chartes du xn° siècle sous le nom de Rasa monachorum (rose des moines), était un prieuré de l’abbaye de Daoulas. Nous nous bornerons k mentionner pour mémoire les autres chapelles de Plougastel ; ce sont : celle de Sainte-Christine, celle de Saint-Adrien, celle de Saint-Guenolé, celle de Saint-Trémeur et celle de Saint-Claude. Chacun de ces saints possède, au dire du peuple breton, une vertu particulière et a son pardon k un certain jour de l’année.

PLOOGONVEN, bourg de France (Finistère), cant. de. Plouigneau, arrond. et à 11 kilom. S.-E. de Morlaix ; pop. aggl., 660 hab.