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de la famille des clcportides, ayant pour typé le genre porcellion.

— Encycl. Les porcellionides ont le corps ovalaire et médiocrement voûté ; la tête transversale, k bord frontal arqué ; les antennes externes très-grandes, les internes rudimentaires ; la bouche saillante, à mandibules courtes, mais fortement armées de dents ; les pattes grêles, extensibles et de longueur mé . dioore. La femelle, chez ces crustacés, porte ses œufs et même ses petits sous son thorax. Cette famille comprend les genres cloporte, philoscie, porcellion, déto, trichonisque etplatvarlhre. Les porcellionides recherchent les lieux frais, humides et ombragés ; on les trouve dans les jardins, les caves, les vieux murs, sous les pierres, les écorces des arbres, etc. Ils paraissent se nourrir indifféremment de matièr.es animales et végétales, V, pour leurs mœurs, l’article clopûrtu.

POBCENS1S PAGUS, nom latin du Porcien.

PORC-ÉPIC s. m. (por-Hé-pik. — Ménage suppose que porc-espie est une abréviation de porte-espic ; mais il est certain que ce mot vient de porc et àeeipi, épi, du latin spica, a l’aide d’une confusion entre épi et épine. C’est donc proprement un porc à épines, nom que lut donnent d’ailleurs toutes les autres langues romanes : espagnol puerco espin, portugais poreo espinho, italien porto spino ou spinoso. Les Allemands l’appellent de même slachel-schwein). Mamm. Genre de mammifères rongeurs clavicules, comprenant une douzaine d’espèces répandues dans les régions chaudes et tempérées des deux continents : La chair du porc-épic ordinaire, quoiqu’un peu forte, n’est pas mauvaise à manger. (E. Desmarest.) Les chasseurs prétendent que le porc-épic vit douze ou quinze ans, (V. de Boraare.)

— Ane. art tnilit. Ordre tactique dans lequel un bataillon était disposé en rond et hérissé de piques.

— Ichthyol, Porc-épic de mer, Nom vulgaire des poissons du genre diodon,

— Encycl. Zool. Les caractères distinctifs de ce genre de rongeurs sont tes suivants : clavicules complètes s’articulant avec l’omo {>late et le sternum, ce qui permet aux mem>res antérieurs des mouvements plus variés ; incisives supérieures très-longues, très-fortes, terminées en biseau, et au ’nombre de deux ; incisives inférieures également au nombre de deux ; molaires rondes, larges, à dépressions sur la couronne, au nombre de quatre de chaque côté à chaque maxillaire ; museau gros, renflé et garni de grosses moustaches aux lèvres supérieures ; oreilles, rondes et petites ; queue généralement petite et quelquefois prenante ; pattes courtes, un peu épaisses, les antérieures à qu : ttre doigts avec rudiment de pouce et les postérieures à cinq doigts bien définis ; ongles longs et forts ; animal plantigrade ayant, d’après Buffon, un estomac simple et un grand ccecutn ; verge et testicules non apparents ; enfin, corps hérissé d’une grande profusion de piquants et de pointes ; ce dernier caractère, qui spécifie surtout le porc-épic, demande à être décrit plus longuement.

Ces espèces d’épines prennent naissance sur le dos, aux épaules, et tendent à être d’autant moins longues et moins forSoa qu’elles se rapprochent davantage du ventre, qui est couvert d’un poil noirâtre. Elles sont colorées, au moins les grandes, d’anneaux alternativement blancs et noirs ; toutes peuvent se hérisser à la manière des plumes du paon au moyen d’un muscle peaussier d’une grande puissance. On comprend de quelle utilité pour la défense de l’animal sont toutes ces pointes qui se dressent ; le serpent lui-même n’est pas à l’abri do leurs blessures, lorsque le porc-épic, se roulant sur lui-même, n’offre plus qu’un hérissement de dards. Ceux des flancs, moins durs et très-aigus, sont nnimément d’un brun noir et sont terminés par Un filament flexible ; ceux du tronc sont plus déliés ; les plus longs, qui sont il la partie postérieure du dos, peuvent atteindre om,35 ; il y u des piquants de même nature sur la nuque et sur le sommet de la tête, où ils sont entremêlés de longues soies qui forment des crêtes ; les poils de la partie inférieure du corps sont moins épais et moins épineux que les autres ; ce sont de longs poils que l’animal redresse à volonté comme des panaches ; il en a sur le museau, les côtés du cou, la gorge, la partie antérieure des épaules et les membres ; les épines se trouvent sur les épaules, le dos, les côtés du corps, les cuisses et la croupe ; les plus grandes sont sur les côtés et sur la partie antérieure du dos ; celles des cuisses et de la croupe sont plus courtes ; celles de la queue sont des tubes ouverts par leur extrémité libre ; il y a le long de l’épine de longues soies minces et flexibles qui sont entremêlées aux piquants ; il y en a qui forment des moustaches sur les côtés du museau ; il y en a également sur le dessus des yeux ; tous ces piquants et tous ces poils rudes.forment des touffes ; ils sont adhérents à la peau et s’insèrent à leur base à des filets musculaires sous-cutanés ; les tubes de la queue, qui est de forme conique, plus ou moins longue et quelquefois prenante comme chez certains singes, sont blancs ; les poils sont roux et méritent le nom de soies ; il en est cependant d’intermédiaires et de moins flexibles qu’on peut appeler poils épineux. Comme le bout du museau, l’extrémité dos pieds est

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garnie de ces petites soies rudes. Les tubes ou tuyaux de la queue ont des parois murées et sonores qui produisent un bruit de cliquetis quand l’animal, agitant sa queue, les fait se heurter mutuellement ; ils tiennent à un pédicule implanté dans la peau. Si le nom de porc a été donné à cet animal étrange en raison de son grognement sourd qui ressemble assez à celui du porc, celui dVpic, qui complète son nom, indique les piquants dont on peut dire qu’il est armé de pied en cap.

Les descriptions qu’on a faites de cet animal ne sont pas nombreuses, parce qu’on a assez rarement l’occasion de l’étudier et parce que, sous sa singulière armure, on ne peut se faire qu’une idée imparfaite de sa forme extérieure, de ses allures et de son mode de locomotion. Buffon, qui excelle à peindre, avec le charme des couleurs, sur un dessin vrai, aux lignes bien "arrêtées, laisse voir que ce sujet ne lui est pas aussi familier qu’il le désirerait ; sa description se trouve forcément incomplète, surtout en ce qui a trait aux mœurs du porc-épic jusqu’à ce jour bien peu connues. C’est à M. Tupati, savant patricien de Naples, qu’on doit les renseignements les plus sérieux et la meilleure étude sur le porc-épic d’Italie, que nous prendrons pour type de notre description, parce qu’ayant été introduit de longue date dans cette contrée, c’est là que les naturalistes ont pu le mieux l’observer.

Le porc-épic, long de O^TO du bout du museau à la naissance de la queue, qui elle-même est longue de om,25, a la tête forte et le museau plus épais que large, Buffon le compare au lièvre pour le museau, de même que, pour les piquants qui l’enveloppent et que nous venons de décrire, il le rapproche du hérisson, dont il diffère, d’ailleurs, absolument par la forme du corps. La lèvre supérieure est fendue.jusqu’aux narines ; les oreilles sont larges, courtes et arrondies comme celles des singes ; elles présentent des cavités et des éminences et sont appliquées contre la tête. La langue, courte, épaisse, est hérissée d’écaillés épineuses ; les deux dents incisives do chaque mâchoire sont semblables à celles des rats, des castors et des écureuils ; les inférieures percent la lèvre inférieure et s’en font une gaine. La bouche est petite et sans abajoues. Les narines sont deux ouvertures longues et étroites, qui s’étendent suivant une ligne courbe le long du museau ; les yeux sont petits, couverts de deux paupières et à pupille ronde ; le cou est gros et court ; le corps est renflé. Les pieds antérieurs sont armés d’ongles robustes ; le rudiment de pouce opposant avec un ongle obtus et la.prêsence d’une clavicule indiquent la possibilité de grimper, ce qui a lieu en effet dans quelques espèces. Les ongles des doigts sont un peu courbes et presque cylindriques. De chaque côté du corps, vers les flancs et non le long de l’abdomen, il y a trois mamelles. La verge est dirigée en arrière. L’apophyse épineuse de la deuxième vertèbre cervicale est longue et recourbée en arrière ; il y a quatorze vertèbres dorsales et cinq vertères lombaires ; quatre fausses vertèbres forment le sacrum ; lu queue en a dix. De chaque côté du corps, il y a quatorze côtes dont huit vraies et six fausses. Le sternum est composé de six os ; avec la partie moyenne et antérieure du premier viennent s’articuler les premières côtes de chaque côté ; entre le premier et le deuxième os vient s’articuler la deuxième côte de chaque côté, et de même jusqu’à la sixième. Le porc-épic est bas sur jambes ; il a la plante des pieds nue et tuberculeuse ; sa démarche est lourde, ses formes sont épaisses, sa physionomie grossière. Lacépèdo avait distingué deux groupes de porcsépies ; les hystrix et les coendous. Cuvier, dans un excellent mémoire, en a distingué cinq sous-genres ; c’est cette classification que les naturalistes adoptent aujourd’hui. Ces cinq sous-genres sont : l’hystrix, l’aeanthion, l’éréthyzon, le synéthèie et le spiggure.

l<> L’hystrix est le porc-épic proprement dit que nous venons de décrire.

2° L’aeanthion est presque semblable au précédent quunt au système dentaire ; mais il en est différencié d’une manière notable par les formes de la tête ; le chanfrein est droit ; les os du nez forment un parallélogramme allongé ; les sinus frontaux sont restreints ; la capacité cérébrale est plus grande. L’aeanthion de Java a la tête moins effilée.

3» L’éréthyzon a les dents plus simples que celui d’Italie et à contour anguleux ; les ongles sont crochus ; la plante des pieds peut se ployer ; le profil de la tête forme une ligne droite avec les os du nez ; le museau est court, les arcades zygomutiques sont saillantes ; tout cela lui donne une physionomie particulière. Les pieds de devant ont quatre doigts, ceux de derrière ont cinq ongles et leur disposition est telle qu’elle leur permet d’étreindre les corps et de percher sur les arbres. Il y en a deux espèces : l’urson et le dorsatum ; cette dernière est revêtue de poils épais d’un brun sombre ; l’une et l’autre sont répandues dans toute l’Amérique du Nord,

4" Le synétbère est très-netteinent carac. térisé par la longueur de sa queue, qui est prenante et qui sert beaucoup à l’animal quand il descend des arbres. Les molaires, au nombre de quatre de chaque côté de la màchoire, vont en diminuant de grosseur de la première à la dernière. Les pieds de derrière n’ont que quatre doigts. La lèvre su PORC

pêrieure n’est pas fendue et la langue n’offre pas la rugosité des autres espèces.-Co sous-genre est très-répandu au Mexique et dans 1 Amérique du Sud ; le coendou, qui en est le type, a les yeux petits, saillants et recouverts par des paupières étroites ; les narines s’ouvrent par des orifices circulaires ; l’oreille et la bouche sont petites ; la lèvre supérieure est entière, la langue est douce, il n’y a pas d’abajoues ; le pelage est presque tout formé par des épines qui tiennent à la peau par un pédoncule mince et se détachent facilement ; il n’y a de poils que sur une portion de la queue et aux parties inférieures du corps ; d’épaisses moustaches se trouvent sur les côtés du museau ; il y a peu de différence entre ses’organes locomoteurs et ceux des éréthyzons ; il n’y en a qu’une seule espèce, elle habite l’Amérique méridionale, où on lui donne ce nom de coendou ; itaon^ode longueur du bout du museau à l’extrémité de la queue ; celle-ci a em,30 de longueur ; les épines, d’un blanc jaunâtre à leur origine, sont noires dans le milieu et blanches à leur extrémité ; ellessont longues sur le dos, minces et courtes dans la première moitié de la queue, qui, dans l’autre moitié, est couverte d’un poil brun noir.

5° Le spiggure est originaire du Brésil ; chez la plupart des animaux de ce sousgenre, la queue égale presque lu longueur du corps ; il a pour type le coui, chez lequel les parties antérieures de la tête, au lieu d’être proéminentes, sont déprimées. Il y en a deux espèces dans l’Amérique méridionale ; le coui spinosa, qui a 010,35 de longueur, avec une queue de oc,25. Toutes les parties supérieures du corps sont revêtues d’épines qui adhèrent à la peau et offrent successivement des zones de couleur blanche, noire et marron ; celles de la croupe et du tiers supérieur de la queue sont jaunes et noires ; entre elles il y a des poils longs, fins et rares ; aux membres et à la partie inférieure du corps, il y a un pelage grisâtre d’apparence laineuse ; les parties supérieures de la queue sont épineuses et couvertes d’un poil dur et noir, excepté à l’extrémité.

Il y a dans les Indes orientales un porcépic qui, selon quelques naturalistes, est un rat ; son museau est épais, ses yeux sont grands et brillants, il a de petites oreilles rondes ; le corps est revêtu de piquants, et la queue, de longue dimension, est hérissée de poils à son extrémité ; il y en a un épi dont l’éclat est argentin. Le porc^-épic dit de Malacca, long de an»,45, a un museau plus allongé que celui d’Italie ; il a des oreilles courtes et rondes et se distingue par dos épines aplaties qui recouvrent son corps et ses flancs ; le museau est noir ainsi que les pattes ; la queue se termine par un pinceau de poils blancs ; il possède quatre doigts aux pattes de devant, avec un rudiment de pouce ; il en a cinq à celles de derrière ; ils sont réunis par une inembraife, qui est plus large entre les doigts des pattes antérieures.

On connaît un porc-épic du Sénégal, un porc-épic des enviions de Calcutta, un porcépic à queue blanche du pays des Mahrnttes ; on a trouvé enfin des porcs-épics fossiles ; M. Sund on a découvert un au Brésil, qu’il a rangé parmi les synéthères, et dans les sables du val de Barno il en existe des restes qui accusent une grande espèce.

Un phénomène de physiologie animale digne de remarque se passe dans l’estomac des porcs-épics ; il s’y formé des bézoards, espèces de calculs, de diverse nature, les uns volumineux, formés de débris de racines et de paille, entourés seulement d’une légère croûte calcaire ; les autres beaucoup plus petits, ne dépassant guère la grosseur d’une noix, qui paraissent être de véritables et complètes pétrifications ; on leur donne parfois le nom de pierres de Malaeca.

Les mœurs du porc-épic sont assez remarquables. Ce rongeur, qui est Hun des plus gros, est très-sauvage ; il recherche généralement les endroits abrupts, pierreux, désolés, mais exposés au soleil. Il se creuse, à l’aide de ses ongles fouisseurs, des terriers à plusieurs ouvertures, assez profonds, pour que lâchasse en soit difficile ; un bon moyen pour le prendre est de faire brûler du soufre aux ouvertures de la tanière ; on cherche k découvrir, par la sortie de la vapeur, l’orifice opposé, qui habituellement n’est pas à plus de quarante pas ; cet orifice découvert, on y place un piège où, en cherchant à fuir, la bête est prise infailliblement. Amoureux de la solitude, le porc-épic est d’une défiance extrême ; il ne sort que de nuit et, dans ses pérégrinations, il pousse aussi loin que possible la crainte et la prudence ; sa démarche inquiète et pesante dénote son caractère farouche et l’hésitation qu’il éprouve quand il s’agit de s’aventurer pour satisfaire ses besoins alimentaires ; ce caractère se peint assez bien dans sa physionomie vague et stupide. Aux sites riants et animés, où il ne trouve pas le silence absolu qui lui convient, il préfère les terrains escarpés et rocailleux, qui offrent le tableau d’une nature désolée et sinistre. C’est un vrai anachorète du désert, mais qui possède au plus haut point ie sentiment de la conservation et qui, quand il est attaqué, suit mettre à profit son armure offensive et défensive.

Pline, le premier, et à sa suite les autres naturalistes, ont rangé le porc-épic parmi les animaux hibernants ; le tait est qu’il reste

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volontiers à l’abri pendant l’hiver ; mais, loin d’avoir un sommeil léthargique comme la marmotte, par exemple, il se réveille et se met sur ses gardes dès qu’un bruit extérieur vient troubler son repos. Il se nourrit spécialement de racines, de graines, de légumes et d’écorces d’arbre, qu’il attaque avec la plus grande facilUé grâce à la disposition de ses dents. C’est vers le mois do mai que les porcsépics s’accouplent. Les portées sont da trois ou quatre individus, et la gestation dure environ trente ou quarante jours. On a élevé quelques-uns de ces animaux à l’état domestique ; duns ce cas, ils deviennent moins sauvages ; on les nourrit avec du pain et des fruits ; ils sont susceptibles d’engraissement ; quelques naturalistes prétendent que leur Chair est fade, d’autres qu’elle est un peu forte ; en présence d’une telle contradiction, on peut conclure qu’elle n’est pas une nourriture k rechercher.

Le porc-épic a donné prise à la fable ; on a prétendu qu’il pouvait lancer ses piquants, lesquels, dans ce cas, seraient pour lui la flèche du Parthe ; la vérité est que, ces pointes ne tenant à la peau que par un pédicule assez délié, l’animal en fait tomber quelquefois en se secouant ; mais jamais un observateur consciencieux n’a vu un porc-épic lancer un dard, et encore moins ce dard a-t-il la propriété de s’enfoncer de lui-même dans la peau, comme on l’avait aussi prétendu. Il est assez curieux de citer à ce propos une phrase de Claudien, qui sans doute avait observé avec ses yeux de poète : « Le porc-épic, dit-il, est à la fois l’arc, le carquois et la flèche. » Nous avons vu qu’il est des espèces de porcsépics, à ongles longs et crochus et à pseudopouce opposant, qui ont la faculté de grimper sur les arbres et de s’y tenir perchées ; celles k queuo prenante peuvent, en même temps, se tenir suspendues, comme les sapajous et les ouistitis. L’éréthyzon vit dans les forêts de pins, dont il ronge et mange l’écorce ; toutes les espèces sont.frugivores et herbivores ; elles vivent également de bourgeons et do racines ; l’éréthyzon se tient sur les arbres et n’en descend que très-rarement ; su chair est fort recherchée par les naturels ; quand il est attaqué, il fait des blessures dangereuses avec ses épines barbelées ; alors il se pelotonne immédiatement et, dans sa colère, quand il est harcelé de trop près, il se roule contre ses ennemis en maintenant hérissés avec force ses piquants, dont un certain nombre se détachent parfois par les efforts de la lutte.

Les usages du porc-épic sont pour ainsi dire nuls ; la médecine ancienne, gui était si prodigue de médicaments empiriques, se servait de la graisse et du foie de cet animal ; la médecine actuelle, avec sa marche positive, a depuis longtemps fait justice de semblables remèdes. Les sauvages se servent des épines de porc-épic en guiso d’épingles. En Europe, on en fait des porte-plumes.

Le porc-épic d’Italie a été apporté en Europe et dans cette contrée un temps d’Agricola, qui en parle dans ses écrits ; on le trouve en Perse et en Espagne, aussi communément qu’en Italie où il existe surtout dans le royaume de Naples.

Porc-lîpic (ordrk du), ordre de chevalerie fondé on 1393 ou 1394, par Louis do France, duc d’Orléans, à l’occasion du baptême de son fils aîné, Charles d’Orléans. Il fut ainsi appelé parce que la décoration portait une image de porc-épic, cet animal ayant été adopté pour symbole par la maison d Orléans, avec la devise ; Continus, eminus (de près et de loin). On lui donnait aussi le nom d’ordre du Camail, parce que, le jour de leur réçeption, les chevaliers recevaient un anneau orné d’un camée ou camàil sur lequel un porc-épic était gravé. L’institution disparut sous Louis XII.

PORCHAIKB (SAINT-), bourg de Franco (Charente-Inférieure), ch.-l. de canton, arrond. et à 15 kilom. N.-O. da Saintes, sur un petit affluent de la, Charente ; pop. aggl., 520 hab. — pop. tôt., 1,157 hâb. Commerce de fruits et de comestibles. L’église uarois-sialû, construction du xn<> tsièeTe, o/lre une fenêtre centrale et trois portails du style roman pur. Aux environs du bourg est le château féodal do La Roche-Courbon, situé sur un rocher calcaire, et dont ie donjon et les deux tours en façade dominent toutes les autres parties ; près de là on trouve des grottes curieuses renfermant de belles stalactites,

PORCHAlSON s. f. (porrchè-zon — rad. pore). Véner. Saison où le sanglier est gras* li État d’un sanglier qui a toute sa graisse : Lorsqu’un sanglier est en porchaison, c’est alors qu’a lieu pour lui le temps des amourss et qu’il est le plus dangereux pour tes chieur et les chasseurs.

PORCHAT (Jean-Jacques), poète et littérateur suisse, né à Crète, sur le bord du lue Léman, en 1800, mort à Lausanne en 1864. A quinze ans, faisant ses études à Genève, il composa une imitation en vers de l’ode d’Horace : ^Equant mémento rébus in arduis, qui fut fort louée de ses professeurs, et, d’année en année, ses essais se multiplièrent et se perfectionnèrent. Au sortir du collège, Porçhat alla étudier le droit à Lausanne, puis à Paris, et, dès l’âge de Vingt-trois ans, il fut appelé k enseigner le droit romain et criminel a l’Académie d© Lausanne, En 1S3Î, il de 180