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pépinières au moyen des boutures et du marcottage. Moins vigoureux, que.le, franc, le doucin vient plus promptement à fruit ; il sert à greffer, dans tous les terrains, les arbres destinés à former des pyramides, des vases ou des espaliers. Dans les terrains secs, il produit par la greffe des pommiers nains. L’écussonnage se fait autant que possible la première année ; on y entera de préférence les variétés & gros fruits que l’on hésiterait à planter à haute tige et celles qui forment un arbre chancreux au verger, comme le calville blanc et la reinette franche. En pépinière, on place les jeunes plants à une distance da nn»,40 ou de om,25 ; dans ce dernier cas, on peut enlever un sujet sur deux lorsque le greffage a produit des scions d’un an.

4» Pommier paradis ou pommier de Saint Jtf.an. Il doit cette dernière dénomination à la précocité de ses fruits, qui mûrissent dès le mois de juillet. Il croît spontanément et en abondance dans la Russie méridionale, où il se présente sous forme de buisson de 12 à, 15 pieds de hauteur. Comme sa racine est rampante, et qu’elle émet un grand nombre de rejets, on en profite pour le multiplier. Les (leurs en sont roses et le fruit, petit, arrondi, déprimé, est fade, douceâtre et cotonneux. Cet arbre serait repoussé par les arboriculteurs s’il n’était excellent pour la greffe des variétés destinées h rester naines. Les arbres que l’on y a greffés ne dépassent guère e pieds de hauteur et produisent les pins beaux fruits ; mais ils sont faibles.

Le paradis demande un sol plus gras et plus frais que le doucin. Sa plantation s’effectue à une distance de 0™,2e sur 6<^,4ù. On le rabat à 0^,20 du sol. Il ne faut pas l’éciissonner trop haut* parce qu’il se forme un bourrelet à la jonction et que le tronc pullule rie rameaux. La greffe devra se trouver à om,01 ou om,02 au-dessus du sol. Les sujets destinés à former des cordons seront transplantés a. un an de greffe ; on s’abstiendra de toute culture autour du sujet, parce que ses racines sont à la surface du sol et qu’on pourrait les blesser.

Greffage. Après avoir étudié les quatre espèces de pommiers dont le cultivateur peut se servir pour y enter de bonnes espèces, disons quelques mots sur le greffage. Presque totis les procédés du greffage peuvent être appliqués au pommier ; mais on préférera les plus simples et les plus faciles à exécuter, tels que l’écussonnage et les greffages en fente et en couronne.

On greffe généralement le pommier sur’luimême aux environs de Paris ; mais si l’on désire obtenir des plein-vent vigoureux, on doit greffer sur franc ou mieux sur sauvageons provenant de pépins de pomme sauvage. La greffe sur des sujets provenant de pépins des plus excellentes espèces est généralement préférée, quoiqu’elle fournisse des arbres plus faibles, mais les’fruits sont de meilleure qualité. Le cultivateur préfère avoir des fruits meilleurs et des arbres un peu plus faibles.

Dans les pays à cidre, on prend généralement un terme moyen et on greffe toutes les espèces sur des sujets provenant de pommes à cidre, parce que les pépins abondants de ces fruits coûtent beaucoup moins cher que les autres, et les propriétaires ne se plaignent pas des produits qui proviennent de cette greffe.

Mais les arbres nains, ceux que l’on veut cultiver à basse tige ou en espalier se grefferont sur doucin ou sur paradis produits par des marcottes. Les arbres ainsi entés vivront moins que les autres, mais, en revanche, ils seront moins rebelles aux formes que l’on désirera leur donner, supporteront mieux la taille, viendront plus vite à fruit, et ce fruit sera meilleur et plus beau.

Terrains et situations. Le pommier réclame des terrains composés d’éléments variés et mélangés entre eux, tels que ceux où le calcaire s’associe à la silice et à l’argile. Les terres à base granitique, l’humus tourbeux ne lui déplaisent pas, non plus qu’une fraîcheur modérée lorsque le sous-sol est poreux et perméable.

On a remarqué que plus le terrain est bas, mou et froid, plus les fruits sont volumineux ; mais, en revanche, moins ils sont savoureux et moins ils se conservent.

Il faut éviter de placer les pommiers dans des terrains très-secs, à des expositions très-chaudes ; mais on choisira un lieu qui ne soit ni aride, ni trop humide, et qui soit bien aéré.

Formes. S’il est un arbre indépendant, amoureux de sa liberté, c’est le pommier, qui se prête toujours difficilement aux caprices de l’homme, dès que celui-ci combat trop brutalement les tendances naturelles du sujet et en exige une régularité géométrique. Une taille courte, qui a pour but de développer les rameaux dont on a besoin, produit souvent sur les parties fortes de l’arbre une émission de gourmands qui détruisent la régularité de la forme j d’ailleurs, la sève ne prend presque jamais la direction que l’on espère lui imprimer par des pincements réitérés. Aussi, dans le verger, ne doit on le cultiver qu’en haute tige et réserver les cordons, les palmettes et les autres formes pour le jardin fruitier.

Pommier à haute tige. -Le pommier & haute tige est exclusivement greffé sur franc.

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Cet arbre est tellement utile que chaque fermier devrait en posséder une pépinière.

■ Etablissez dans votre clos, dit Ernest Ballet, une petite pépinière de pommiers afin d’en avoir toujours sous la main pour remplacer, dans votre verger ou dans vos champs, le long des chemins, les sujets qui s’épuisent ou qui meurent. Les soins à donner à cette petite pépinière seront plutôt pour vous une distraction, un délassement, qu un surcroît de besogne. Choisissez donc une bonne place, pas très-grande, mais bien aérée et ne portant pas de vieux arbres. Défoncez-la jusqu’à om,70 de profondeur. Amendez-la s’il en est besoin et plantez-y de bons plants de pommiers francs, âgés d un an ou de deux ans, pas davantage, mais ayant à leur base au moins la grosseur d’un porte-plume. N’allez pas en chercher dans les bois, parce que, le plus souvent, ils n’ont qu’un pivot dégarni de chevelu, conséquemment ils réussissent mal ; puis ils sont généralement trop âgés lorsqu’ils ont atteint au bois le volume que nous venons d’indiquer, et leur écorce, durcie, épaissie, n’est pas favorable à la reprise de l’écusson ; vous trouverez de bons plants dans le commerce ; ou vous pourrez les obtenir vous-même par le semis, soit avec des pépins recueillis au fur et à mesure de la consommation des fruits de table, soit avec te marc du cidre.

■ Vous prenez donc des plants venus dans les meilleures conditions ; vous rabattez la partie aérienne à om,25 du collet et vous raccourcissez los racines si elles sont pivotantes ou dégarnies de chevelu. Vous les niantes à l !aide d’une cheville et en pressant bien la terre autour d’eux, à 0<n,50 d’intervalle, sur des lignes espacées de om,60. Habituellement, ils Se développent assez vigoureusement pour être écussonnés au commencement d’août de la même année ; exceptionnellement, on attend à. l’année suivante.

« On étête les plants greffés pendant l’hiver qui suit leur éeussonnage, à om}20 au-dessus du rameau écusson, sans avoir à redouter l’effet des gelées, comme pour les arbres fruitiers à noyau.

Les opérationsen vert consistent : 1<> dans l’éboUrgeonnage du porte-greffe ; 2° le palissage de la greffe sur l’onglet qu’on a ménagé. On ne doit pas pincer les écussons, puisqu’ils sont destinés à la forme à haute tige. À l’automne suivant, on supprime l’onglet.

« Les -scions vigoureux seront conservés dans toute leur longueur. Vous pourrez coursonuer les branches de la base aux variétés qui se ramifient et seulement sur les sujets trapus ; vous aurea le soin de mettre un tuteur à ceux qui seront courbés, trop élancés ou tourmentés par les vents... Pendant l’été qui fait développer leur seconde feuille, on pince successivement les rameaux gourmands qui poussent le long de la tige et surtout ceux qui avoisinent la flèche, pour engager la sève à se porter abondamment dans celle-ci.

« À la fin de cette seconde période de végétation, la plupart des greffes auront dépassé la taille ou devra se former leur tête ; vous les rabattrez au printemps, à une hauteur variant entre l^SO et 2*,50 du sol, selon la destination que vous leur réserverez. Les branches latérales seront supprimées au niveau de la tige, dans sa partie inférieure, tandis que vous devrez vous contenter de tailler les plus fortes de la partie supérieure, en laissant intacts les rameaux faibles ; vous en laisserez d’autant plus que le sujet sera plus mince et plus haut ; car ces ramifications appellent la sève en même temps que leurs feuilles aspirent dans l’air les gaz qui leur sont propices. Leur suppression formerait de nombreuses plaies qu’il importe d’éviter.

Les rameaux supérieurs de la flèche taillée pousseront avec vigueur. Vous laisserez se développer librement les trois ou quatre rameaux placés le plus avantageusement, et les inférieurs seront traités de la manière que nous venons d’indiquer pour les autres branches latérales. L’année suivante, à moins que la lige ne soit trop faible, vous supprimerez sur leur empâtement toutes les ramifications restantes, tandis que les branches de la tête seront distancées également et rabattues à environ oai,30. De tous les rameaux qui se développeront dans la tête de l’arbre, vous conserverez seulement ceux qui ne feront pas confusion, en affaiblissant de préférence ceux qui. par une position plus favorable, attireraient toute la sève au’détriment des autres.

C’est alors que votre pommier sera dans les meilleures conditions pour être mis à demeure.

■ Vous le déplanterez avec soin, de manière à lui conserver le plus de racines possible, et le mettrez sans retard à sa place définitive, après y avoir fait un défoncement suffisant pour que le pied se trouve dans un milieu cultivé d’environ 4 mètres cubes, 2 mètres de côté sur 1 mètre de profondeur.

Vous surveillerez encore quelques années los branches de la tête, qui sera arrondie dans son ensemble, et ses branches principales, de force égala autant que possible, formeront le vase entonnoir.

■ Après trois ou quatre ans, on abandonne à la natura la formation de l’arbre et l’on se contente d’enlever les branches trop confuses. C’est alors que la fructification arrive. •

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"— Pommier à basse tige. Les espèces que l’on veut cultiver en basse tige seront greffées sur paradis ou sur doucin, excepté sur les terrains très-secs, où l’on préférera lea enter sur franc.

Les pommiers en cordon servent de bordure aux allées ; on laisse ordinairement entre eux un intervalle de ba,50 pour les paradis et 20^50 pour les doucins ; plus ou moins, suivant la qualité du terrain. Le cordon est unilatéral ou bilatéral. Dans le premier cas, chaque arbre ne possède qu’un seul bras ; tous les bras de ces pommiers se dirigent horizontalement dans la même direction, le long d’un fil de fer galvanisé, placé à. Om,30 ou 0>a, -*0 du sol. On a choisi des pommiers d’un an de greffe, on les a plantés en une seule ligne, on a supprimé un tiers de la longueur des jeunes tiges ; l’année suivante, on établit son fil de fer en le fixant aux extrémités et en leroidissantà l’aide d’un tendeur. Tous les 8 mètres, un petit poteau soutient l’appareil. On abaisse horizontalement chaque tige sans la briser, et on l’attache au (il. La tige, au-dessous du- fil de fer, est verticale et débarrassée de tout rameau. On taille les rameaux de la partie horizontale à deux yeux de leur base. Lorsqu’une tige, en s’allongeant, dépasse la naissance de la tige suivante de plus de oro^o, on greffe par approche, en mars, l’extrémité de cette tige au point de départ du cordon suivant ; il en résulte quo la sève surabondante d’un arbre passe au profit de l’arbre suivant et que tous les pommiers sont également vigoureux. Quand un arbre ne peut atteindre son voisin, on le fait joindre au moyen d’une greffe par raccord.

Le cordon bilatéral se compose d’arbres dont on fait courir horizontalement les branches le long d’un fil de fer ; on le nomme bilatéral parce que chaque arbre, au lieu d’une seule branche, en possède deux qui vont, l’une à droite, l’autre à gauche. On réunit les bras des arbres voisina quand, à leur point de contact, ils sont assez fortement constitués pour supporter la greffe en approche augmentée d’une encoche réciproque qui la consolide en agrafant ensemble les deux arbres.

Le pommier en èuisson sert d’ornement au jardin d’agrément sans cesser de produire d’excellents fruits. On choisit des sujets d’un an de greffe, exclusivement sur paradis, et on les plante a 0’",80 et 1™,30 ; on recëpe il O"1,15 en ne conservant que les trois rameaux les mieux placés et d’égale force. L’année suivante, on coupe ces trois rameaux à 0>n,10 ou om,15 de leur empâtement, sur des yeux de côté destinés à fournir des branches. «La charpente, dit Joigneaux, se trouvera ainsi formée de six branches, dont on pourra se contenter si la vigueur du sujet est modérée. Dans le cas où elle serait trop forte, on taillerait de nouveau chaque ramification et l’on obtiendrait douze branches. Ce nombre est souvent trop élevé, parce que la sève fournie par les racines n est pas assez abondante pour alimenter tant de conduits. •

Le pommier en vase est un buisson de grande dimension. On le place au milieu d’une corbeille ; il est alors isolé ; ou bien on le place en groupe, dans un carré du jardin fruitier.

Le vase entonnoir, préférable à tout autre, est plus facile à obtenir ; on ne conserve à, chaque tronc que trois branches, que l’on distance également en maintenant leur inclinaison naturelle, puis on tes taille à om,10 do leur base sur deux yeux latéraux destinés à fournir les branches circulaires qui devront former le vase ; on peut doubler d’année en année le nombre de ces branches.

Pour le gobelet, on taille les trois branches mères à O^.ÎO sur deux bourgeons latéraux. On augmente le nombre de ces branches au fur et à mesure que le diamètre de la tête augmente.

Le pommier en pyramide vient rarement avec régularité ; il en est de même du pommier en palmette.

En terminant Ce que nous avons h dire des basses tige ?, nous remarquerons qu’on ne les connaissait pas autrefois pour le pommier, et que la meilleure manière de cultiver cet arbre est encore de le laisser vivre en liberté.

Taille. On taille le pommier dans le but d’équilibrer sa charpente aussi bien que dans celui de lui faire produire des boutons à fruit. On le taille pour faire bifurquer les branches et rétablir un équilibre qu’une cause quelconque avait détruit. Lorsqu’il s’agit de mise à fruit, on fait subir à l’arbre un pincement réitéré, ou un cassement en vert ; enfin, les brindilles ou branches chiffonnes, rameaux faibles qui n’ont pas été pinces, seront détruites en partie ; on ne laissera que celles qui sont bien placées et qui remplissent des vides.

Maladies. La jaunisse et le chancre sont les maladies les plus communes et les plus graves. La première, h laquelle on donne aussi le nom de chlorose, ne s attaque pas au pommier seulement ; elle est ennemie de tous les arbres fruitiers plantés sur un sol pauvre ; on y remédie en découvrant le pied de l’arbre sur toute la largeur occupée par les racines et de manière à atteindre les plus superficielles ; puis on les recouvre de quelques centimètres de bonne terre nouvelle, bien fumée. ; on arrosé trois fois en quinze jours avec une dissolution de sulfate de fer (couperose verte)

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dans la proportion de 10 grammes de sulfate par litre d’eau.

Le chancre est dû au froid et à l’humidité ou au manque d’aération, enfin h une gêne apportée au cours de la sève ; il est souvent déterminé par la suppression des grosses branches pendant la végétation, par un abaissement subit de la température, par une plaie résultant de la chute d’un grêlon, par un coup de pierre, une meurtrissure, une piqûre d’insecte, etc. Pour détruire le chancre, on enlève tout le bord attaqué, on cautérise la plaie avec des feuilles d’oseille que l’on y frotte vigoureusement et on recouvre quelques jours après de mastic onctueux, de plâtre ou de chaux.

Parasites. Le gui est un des principaux parasites du pommier, sur lequel if est transporté par les grives qui en mangent les graines sans en altérer les organes germinatifs et les déposent avec leurs excréments sur les grands pommiers. Comme la graine est enveloppée d’une matière gluante, elle se colle où l’oiseau la dépose et ne tarde pas à y germer sous l’influence de la chaleur et de rhumidité. Le gui enfonce ses racines sous l’écorce et se nourrit de la sève de l’arbre, qui perd de sa vigueur. On doit arracher le gui avec la partie d’écorce qu’il a percée et recouvrir ensuite la plaie d’onguent. Il est rare que le parasite ne repousse pas et ne force pas à renouveler l’opération plusieurs fois.

Les mousses, lichens et champignons obstruent les pores de l’écorce et en hâtent la décomposition ; les mousses et les lichens sont favorisés par la stagnation de l’eau dans le sol, ou par l’humidité retenue entre les vieilles écorces de l’arbre ; on doit donc drainer les terrains trop compactes, racler les éeorces écailleuses et même badigeonner l’arbre avec de l’eau de chaux. Les champignons, ordinairement produits par l’âge avancé de l’arbi’9 ou l’aridité du sol, doivent être enlevés aussitôt qu’on les aperçoit.

Insectes. Nul arbre n’a à souffrir des insectes plus que le pommier, car ils s’y multiplient en nombre considérable, et il n’est pas facile de l’en débarrasser. Les plus à craindre sont, sans contredit, la chenille appelée bombyx disparate et l’yponomeute du pommier. Elles sont généralement par paquets et s’entourent d’une espèce de tissu gris ou blanchâtre ; lorsqu’elles ont rongé une partie de l’arbre, elles se transportent sur un autre point. On les combat par l’échenillage et on les détruit par le moyen primitif, qui consiste à les écraser ; quelquefois on les saupoudre de tabac, de poudre de pyrèthre, de chaux vive, ou bien on asperge les grands arbres avec de l’eau de savon ou de l’huile de noix.

Les pucerons du pommier, presque aussi a craindre, sont des insectes noirs ou verts qui s’attachent en dessous des feuilles et les font se recroqueviller ; on lavera toutes les parties attaquées avec une dissolution de l kîlogr. de savon gras dans 20 litres d’eau.

Le puceron lanigère, plus terrible encore que les précédents, parce que les effets en sont mortels et qu’il se multiplie avec une vitesse effrayante, est un insecte qu’il semble impossible de détruire radicalement. On le reconnaît à son épais duvet blanc ; il’s’attache à la face inférieure des branches, dans les cavités, sous les vieilles écorces, sur le tronc et même sur les racines. Sa piqûre produit des duretés dans le bois et obstrue, par ce moyen, le passage de la sôve. Par suite, la branche meurt bientôt si ou ne la débarrasse pas promptement de l’insecte et du mal qu’il a produit ; malheureusement, cela n’est pas facile ; on a essayé plus de cent remèdes qui ne paraissent pas avoir bien réussi ; le plus simple est d’écraser l’insecte en frottant l’arbre k l’aide d’un chiffon ou en le grattant avec une brosse ou un pinceau à poils rudes. Les insectes qui auraient échappé à ce moyen mécanique seront asphyxiés par un liquida gras dont on frottera l’arbre. On aura soin que le liquide ne soit pas pâteux, parce qu’il obstruerait les organes respiratoires de 1 arbre. Dans ces huiles, on fera bien d’ajouter de la fleur de soufre.

L’eau chaude produit de bons résultats ; on lave deux ou trois fois dans la journée les parties attaquées, à l’aidéd’une petite éponge fixée au bout d’un bât6n. On presse l’éponge, en donnant de légers coups pour bien faire pénétrer l’eau dans les cavités.

On emploie aussi d’autres liquides, tels qu’un lait de chaux un peu épais, dans lequel on ajoute un peu de potasse ; l’infusion de tabac, l’urine, le coaltar, etc.

La pyrale des pommes est une chenille qui s’attaque au fruit lorsqu’il commence à croître, s’enfonce dans son intérieur, le ronge et le fait tomber ; elle ne tarde pas h en sortir pour aller sa mettre à l’abri sous les vieilles écorces ou sous des débris de végétaux. Les fruits tombés doivent donc être donnés immédiatement à manger aux pourceanx ou bien on les détruit d’une autre façon, sans aucun retard.

Le charançon perce les fleurs du pommier pour y introduire un œuf ; on ne connaît pas de moyen de destruction pour ces insectes. — Pommier d’ornement. Outre les pommiers k fruit, on cultive quelquefois, mais très-rarement, des pommier* d ornement, parmi lesquels nous citerons ;

Le pommier de Chine, espèce introduite en Europe en 1780. C’est un petit.arbre rameux