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qués par l’invention d’un moule à refouloir, qui fondait une k une, comme l’ancien moule, les lettres de deux points et les grosses de fonte, sans employer la ponee ni le clichagc, mais qui ne pouvait s’appliquer à la fonte des petits caractères. Les lettres fondues de cette manière offraient toute la vivacité du poinçon. Cet habile typographe comprit qu’il obtiendrait un résultat beaucoup plus imper* tant s’il parvenait à appliquer son procédé à la fonte de tous les caractères employés dans l’imprimerie. » — • Le problème à résoudre, dit, de son côté, M. Audouin de Géronval dans son Manuel de l’imprimeur, était de multiplier les produits sans nuire à leur perfection. Après dix ans de recherches, en 1815, M. Henri Didot vit ses efforts couronnés du plus brillant succès. Non content de fondre d’un seul jet jusqu’à J60 lettres du caractère nonpareille, il appliqua son procédé à la fonte d’un caractère microscopique qui a servi à l’impression des Maximes de La Rochefoucauld et des Œuvres d’Horace, deux chefs-d’œuvre de typographie. » Voici, d’après le Manuel Roret, les avantages que présente la fonderie polyamatype : 1° promptitude dans l’exécution des commandes ; 2» identité parfaite des assortiments, tes fontes s’exécutant par un moyen mécanique ; 3" diminution notable dans les prix ; 4» facilité de fondre avec la matière la plus dure et sans autre augmentation que celle qu’occasionne la différence de prix des métaux. Les faibles inconvénients que l’on a reprochés à la polyamatypie n’enlèvent rien à son mérite réel et sont amplement compensés par ses nombreux avantages. •-•

POLYANCISTRE s. m. (po-Ii-an-si-stre -r du préf. poly, et du gr. agkisiron, crochet). Entom. Genre d’insectes orthoptères sauteurs, de la famille des locustiens, dont l’espèce type vit aux Antilles.

POLYANDRE adj. (po-li-an-dre — du préf. poly, et du gr. anêr, homme). Se dit d’une femme qui a plusieurs maris,

— Bot. Qui a des étamines nombreuses, insérées sur le réceptacle ou hypogynes.

POLYANDRIE s. f. (po-li-an-drJ — rad. polyandre). État d’une femme qui est mariée à plusieurs hommes : La polyandrie est établie au Thibet, au Boutan et dans quelques classes de la population malabare. (Compl. de l’Acad.)

— Bot. Treizième classe du système sexuel de Linné, comprenant les plantes qui ont des étamines nombreuses et hypogynes ou insérées sur le réceptacle.

— Encycl. La polyandrie n’existe à l’état d’institution que dans certaines parties des provinces du nord de l’Inde, les vallées du bas Himalaya, le Doon et les cantons montagneux qui s’y rattachent. Elle est, cependant, fa loi fondamentale des Naïrs, tribu ou caste indoue répandue dans les environs du Travancore et sur la côte de Malabar ; mais c’est là un fait exceptionnel dans les populations du Sud. V. Naïb.

L’origine de la polyandrie, dans les vallées du Doon, est rattachée à une fable, dans le Mahabharatâ. Le roi de Bronâ donne un jour, dans une fête, une joute à l’arc en offrant au plus habile archer un prix inconnu de tous. Cinq frères, les cinq princes Pandava, conviennent entre eux de se partager le prix si l’un d’eux est vainqueur. L’aîné des princes, Arjun, remporte la victoire et reçoit, pour prix de la lutte, la fille du roi, la belle Dranpadi ; en vertu du traité consenti par Arjun, il fallut que celui-ci la partageât avec ses frères, et elle eut cinq maris au lieu d’un. Arjun, sa femme et les quatre autres époux do la princesse habitèrent pendant quelques années, suivant cette légende, le fort de Bairath, dont on voit encore les restes, ou plutôt ceux d’une construction des Ghoorkns, sur une colline située à l’extrémité N.-O. du Doon. Presque universel dans les vallées de Jounsar et de Bawur, cantons montagneux qui se rattachent au Doon, le système de la polyandrie parait inconnu dans les collines de Gurhwal et de Kumaon à Î’E., ou dans celles de la surintendance de Simla à l’O. Dans le canton de Jounsar, quand le frère aîné se marié, la femme est également l’épouse des frères de son mari, mais les enfants passent pour appartenir au frère aîné. Quand il y a une grande différence entre le3 âges des frères d’une même famille, par exemple quand le3 frères sont au nombre de six, les aînés peuvent être hommes déjà, tandis que les plus jeunes ne sont que des enfants ; les trois plus âgés alors épousent une femme et les trois plus jeunes, une fois en âge de se marier, en épousent une autre, mais les deux épouses sont considérées également comme femmes de tous les six frères ensera’ ble.

L’uiyiimlrion, monument de l’âge héroïque, en Grèce, d’un caractère égyptien. C’est une pyramide de construction cyclo {iéenne, qui fut érigée pour servir de tomjeau commun aux guerriers tombés dans la guerre civile entre Prcetus et Acrisius.

POLYANDRIQUE adj. (po-li-an-dri-kerad. polyandrie), tëot. Qui appartient à la polyandrie.

POLYANHÉMIE s. f. (po-lî-a-né-mt — du préf. poly, et de anhêmie). Pathol. Diminution générale du sang.

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POLYANTHE adj. (po-li-an-te — du préf. poly, et du gr. anthos, fleur). Bot. Qui porte un grand nombre de fleurs, il On dit aussi po-

LYANTHÉME et MTJLTIFLORB.

POLYANTHÊME adj. (po-li-an-tè-medu préf. poly, et du gr. anthëma, floraison). Bot. Syn. de polyanthb.

pOLYANTHÈre adj. (po-li-an-tè-re — du préf. poly, et de anthère). Bot. Qui a beaucoup d’anthères, d’étamines.

POLYANTHÉRIX s. m. (po-li-an-té-rikss — du préf. poly, et du gr. antherix, épi). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des hordéacées ou triticées, formé aux dépens de3 segilops, et dont l’espèce type croit dans l’Amérique du Nord,

FOLYANTHROPIE s. f. (po-li-an-tro-pldu préf. poly, et du gr. anthràpos, homme). Système amhropologiquequi fait procéder le genre humain de plusieurs races originairement distinctes.

POLYARCH1E s. f. (po-li-ar-cht — du préf. poly, et du gr. arche, commandement). Hist. Gouvernement de plusieurs.

POLYARCHIQUE adj. (po-li-ar-chi-kerad. polyarchie). Hist. Qui appartient à lapolyarchie : Gouvernement polyaRCHIqok.

POLYARTHRE s. m. (po-li-ar-tre — du préf. poly, et du gr. arthron, article). Infus. Genre d’infusoiressystolidesou rotateurs, de la famille des euchlanidotes. comprenant plusieurs espèces, qui vivent dans les eaux douces..

POLY ARTHRON s. m. (po-li-ar-tron — du préf. poly, et du gr. arthron, article). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des prioniens, comprenant deux espèces, qui habitent l’Égypte et le Sénégal.

POLYARTICULAIRE adj. (po-H-ar-ti-kulè-re —du préf. poly, et de articulaire}, Pathol. Qui affecte plusieurs articulations : Rhumatisme polyarticulaire.

POLYASPISTE adj. (po-li-a-spi-ste — du préf. poly, et du gr. aspis, bouclier), Erpét. Se dit d’un serpent qui est couvert de plaques nombreuses.

POLYBAPHIB s. f. (po-li-ba-fî — du préf. poly, et du gr. baphé, couleur). Hist. nat. État d’un corps qui offre plusieurs couleurs.

POLYBASIQOE adj. (po-li-ba-zi-ke — du préf. poly, et de basique). Chim. Se dit des acides qui renferment plusieurs molécules d’eau basique, c’est-à-dire susceptible d’être remplacée par une molécule de base,

POLYBASITE s. f. (po-li-ba-zi-te — du préf. poly, et de base). Miner. Argent sulfura qui contient un grand nombre d autres métaux, et qu’on trouve au Mexique.

— Encycl. On range sous ce nom divers composés contenant principalement les sulfures d’argent, d’arsenic et d’antimoine, en proportions diverses, avec quelques autres sulfures métalliques. Tous ces corps sont analogues à l’argent rouge par leurs coractères extérieurs, le genre d^clat et la coloration ; mais ils sont plus opaques et n’ont pas la même forme cristalline ; ce sont des prismes droits rhomboïdaux, qui donnent une poussière brune.

POLYBE, roi de Gorinthe, qui éleva (Edipe. 11 Roi de Sicyone, fils de Mereure et de Chthonophile. Il Fils de Mercure et d’Eubée.

POLYBE DE COS, médecin grec, disciple et gendre d’Hippocrate. Il vivait dans levo siècle av. J.-C. On lui attribue plusieurs truites réunis avec ceux de son maître et qui ont pour titre : Sur la nature de l’homme, Sur ta nature des enfants, Sur l’hygiène, Sur les affections, Sur les accouchements. Ce fut lui qui fonda, avec Thessale et Dracon, ses beaux-frères, l’école dogmatique en médecine.

POLYBE, célèbre historien grec, fils de Lycortas, le chef de la ligue achéenne après Philopoamen, né à Mégalopolis (Arcadie) vers 206 av. J.-C, mort dans la même ville vers 128. Il frit formé par les leçons et les exemples de Philopœmen, et Plutarque nous apprend qu’aux funérailles de ce grand homme il porta l’urne qui renfermait ses cendres. Peu de temps après, vers 181, il fit partie d’une députation envoyée par les Achéens au roi d’Égypte, Ptoléinèe Épiphane, pour le remercier des secours qu’il avait accordés à la ligue ; mais la mort de ce roi surprit l’ambassade au moment où elle allait quitter l’Acbaïe. Au moment où éclata la guerre entre Persée et les Romains, il so prononça pour la neutralité ; mais, ses concitoyens ayant embrassé la cause de Rome, il commanda un corps de cavalerie achéenne envoyé au secours des Romains. Néanmoins, son patriotisme portait ombrage aux agents que l’ambition romaine entretenait dans toutes les parties de la Grèce. Aussi, après la victoire de Paul-Emile sur Persée et au moment où le consul dévastait la Macédoine et l’Épire, ces agents dénoncèrent Polybe comme un ennemi de Rome. Il fut déporté en Italie avec mille de ses concitoyens, La faveur d’une famille amie des Grecs, les Soipions, lui valut de pouvoir résider à Rome pendant que les autres exilés étaient dispersés dans les villes d’Italie. Il y demeura seize ans, fut le précepteur de Scipiou Erailien,

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qu’il accompagna au siège de Carthage, et jouit, pendant tout le temps de son exil, d’un crédit considérable. Cependant plusieurs députations d’Achéens avaient sollicité du sénat le retour des proscrits, et particulièrement de Polybe. Après de longues contestations, Caton l’Ancien trancha la question par une parole de clémence empreinte de mépris : « Il semble, dit-il, que nous n’ayons autre chose à délibérer que de savoir si quelques vieillards grecs seront enterrés par les fossoyeurs d’Italie ou par ceux de l’Aohaïe, » Polybe, ainsi que ses concitoyens, put retourner en Grèce. Il profita de sa liberté pour rassembler les matériaux de son grand ouvrage historique, entreprit des voyages dans les Alpes, en Gaule, en lbêrie, etc., afin d’acquérir de sûres connaissances sur les lieux où s’étaient passés les événements dont il voulait faire l’histoire. Quand la guerre éclata entre les Romains et la ligue achéenne, il fit de vains efforts pour détourner ses concitoyens d’une lutte aussi inégale, accourut en Grèce, mais n’arriva que pour être témoin de la ruine de Corinthe. Il ne resta plus alors à Polybe que le rôle de conciliateur et il intervint pour essayer de soulager les misères de sa patrie. Il mourut vei’3 l’an 128 av. J.-C. Polybe avait publié divers écrits historiques qui sont entièrement perdus. Il ne nous reste que les cinq premiers livres complète de son Histoire générale et des fragments assez considérables des autres livres. Cette histoire s’étend seulement de l’an 220 à 141 ; mais elle est précédée d’un tableau des événements antérieurs. C’est la première histoire générale qu’on ait écrite ; fauteur y mène de front les événements de la république romaine et ceux des États contemporains. Les guerres, les traités, les lottes entre Rome et Carthage, puis la Macédoine, la situation des États formés des débris de l’empire d’Alexandre, l’histoire des rois et des principaux capitaines de la période qu’il embrasse (Annibal, Antiochus le Grand, Ptolémée V, Philippe III, Scipion, Philopœmen, etc.), les batailles, les sièges, les descriptions géographiques, la constitution de Rome et de Carthage, la chute de cette dernière cité sont les principaux sujets traités par l’historien dans son vaste tableau. Il a voulu donner non-seulement une histoire, mais encore une sorte de manuel pour les hommes d’État et les hommes de guerre. Il ne se contente pas de raconter les événements dans leur ordre chronologique ; il les commente, remonte aux causes qui les ont préparés et en développe les conséquences et les résultats. La rectitude du jugement, l’impartialité, la hauteur des vues, l’étendue des connaissances sont les qualités principales de Polybe. Mais on lui reproche des digressions fréquentes, de la froideur et des négligences de style.

« L’histoire, telle que l’a conçue Polybe, dit M. A. Pierron, ne se borne point à raconter, ni à peindre, ni même à suggérer des réflexions utiles. La recherche approfondie « tes causes qui ont engendré les événements, la mise en lumière des occasions qui les ont déterminés, des circonstances où ils se sont produits, des effets qui en ont été les conséquences, voilà ce que se propose essentiellement cette histoire, que Polybe appelle histoire pragmatique, d un terme emprunté k l’école péripatéticienne et qui servait à désigner les sciences d’application pratique, et particulièrement les sciences morales. L’historien contemple les faits historiques, il les explique, il les juge ; c’est directement et en son nom qu’il donne ses explications, qu’il exprime ses jugements ; il disserte, il enseigne en même temps qu’il peint ou raconte. Il fait une pragmatie, comme Polybe nomme maintes fois son œuvre, c’est-à-dire un traité de politique et de morale à propos du spectacle des choses humaines. Il travaille à former l’expérience du lecteur, à l’initier au maniement des affaires, à élever sa pensée, à développer en lui les germes de 1 homme d’État. Polybe est resté jusqu’à ce jour le, type le plus accompli de ce genre d’histoire, dont il fut le premier modèle. Nul historien n’a jamais été ni plus passionne pour la vérité, ni plus exact dans le réeit des faits, ni plus judicieux dans leur appréciation. II a la conscience, le savoir, le coup d’œil ; il ne déclame jamais ; il est du petit nombre des hommes dont la bouche n’a jamais servi d’interprète qu’à la raison. Sans lui, nous ne connaîtrions que fort imparfaitement les Romains, en dépit même de Tite-Live, de Salluste et de tant d’autres. C’est lui qui nous a livré les secrets de leur politique ; c’est chez lui qu’on saisit l’esprit de leurs institutions, et, n’eût-il fuit que nous apprendre ce qu’était leur organisation militaire, il nous aurait dit mieux pourquoi ils furent les héritiers de l’empire d’Alexandre que ne le disent les belles phrases sur la fortune qui domine en toutes choses et sur la vertu des vieux temps, et sur les consuls pris à la charrue. «

Les principales éditions de son Histoire sont celles de Casaubon (Paris, l<509) ; de Schweighâuser, avec notes (Leipzig, 1792), et de la Bibliothèque grecque de Didot (1840). La dernière traduction française est celle de Bouchot (Paris, 1847).

POLYBIE s. m. (po-li-bt — du préf. poly, et du gr. bios, vie). Crust. Genre de crustacés décapodes, de la famille des cycloiné POLY

topes, tribu des portuniens, dont l’espèce type vit dans la Manche.

— s. f. Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des vespiens, tribu des polystites, dont l’espèce type habile la Guyane,

POLYBLENNIE s. f. (po-li-blènn-nt — du préf. poly, et du gr, blettna, mucus). Méd. Surabondance de mucosités.

POLYBCEA, fille d’Amyetas et do Diomède et sœur d’Hyaeinihe.

POLYBOLE s. f. (po-li-bo-le — du préf. poly, et du gr, balld, je lance). Antiq. Sorte de machine de guerre.

POLYBORE s. m. (po-H-bo-re — du préf. poly, et du gr. bord, je dévore). Ornith. Syn. de caracara, genre d’oiseaux de proie.

POLYBOTÈS, un des géants qui tentèrent d’escalader le ciel. Comme il s enfuyait, en traversant la mer Egée, Neptune l’écrasa en lui jetant à la tête un fragment de l’fie de Cos. C’est de ce fragment, d’après la Fable, que fut formée l’Ile Nysiros.

POLYBOTHRIS s. va. (po-li-bo-triss — du préf. poly, et du gr. bothros, fossette). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des sternoxes, tribu des buprestides, formé aux dépens des buprestes, et comprenant plus de cinquante espèces, qui habitent Madagascar.

POLYBOTRYE s. f. (po-li-bo-trl — du préf. poly, et du gr, botrus, grappe). Bot. Syn. d’ACROSTiE, genre de fougères.

POLYBRACHIE s. f. {po-li-bra-kî — du préf. poly, et du gr. brachiou, bras). Tératol. Monstruosité qui consiste en un ou plusieurs bras surnuméraires.

POLYBRACHIEN, IENNE adj. (po-li-braki-ain, i-è-ne — rad. polybrachie). Térâtol. Se dit d’un monstre par polybrachie : Monstre POLYBRACHIEN.

POLYBRACHIQUE adj. (po-li-bra-ki-kerad. polybrachie). Tératol. Qui appartient à la polybrachie : Conformation polybra- CHIQUB.

POLYBRANCHE adj. (po-li-bran-che — du préf. poly, et de branchies). Zool. Qui a plusieurs branchies.

POLYCALATH1DÉ, ÉE adj. (po-li-ka-lo-tidé — du préf. poly, et de calathide). Bot. Qui porte plusieurs caliuhichss,

POLYCAMARE adj. (po-li-ka-ma-re — du préf. poly, et de camare). Bot. Qui est composé de plusieurs camares : Fruit folyca-

MARK.

— s. f. Bot, Pruit composé de plusieurs camares, comme ceux des magnolias et des renoncules.

POLYGAMÉRATIQUE adj. (po-li-ka-méra-ti-ke — du préf. poly, et du lat. caméra, chambre). Se dit d’une horloge qui a plu-Sieurs cadrans placés au dedans ou au dehors’ de l’édifice.

POLYCANTKB s, m. (po-Ii-kan-te —du préf. poly, et du gr, kanthos, angle de l’œil). Entom. Syn. d’AMYCTÈRK.

POLYCAON s. m. (po-li-ka-oo). Eutom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des malacodermes, tribu des nié-lyrides, dont l’espèce type vit au Chili.

POLYCAON, fils de Lélex et époux de Messène. Il fonda le royaume de Messéuie et fut divinisé par ses sujets.

POLYCARDIE s. f. (poli-kar-dl — du préf. poly, et du gr. kardia, moelle). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille-des célastrinées, tribu des évonymées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent à Madagascar.

POLYCARÈNE s, f. (po-li-ka-rè-ne — du préf. poly, et de carène). Bot. Genre de plantes, de la famille des personnées, tribu des tmohnérées, comprenant des espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

POLYCARPE adj. (po-li-kar-pe-du préf. poly, et du gr. karpos, fruit). Bot. Qui porte beaucoup de fruits.

— s. m. Liturg. Recueil de constitutions ecclésiastiques, de canons, mis en ordre par un prêtre espagnol nommé Grégoire.

POLYCARPE (saint), évêque de Smyrne et martyr, mort en 166. Il embrassa le christianisme vers l’an 80, connut saint Jean l’Evangéliste, qui l’ordonna évêque de Smyrne en 96, et s’attira, par la sainteté de sa vie, l’amour et le respect des fidèles. Lorsque saint Ignace, évêque d’Antioche, traversa Smyrne pour aller subir le martyre à Rome, Polycarpe l’accueillit avec empressement et baisa respectueusement les chaînes de son ancien condisciple, Vers 158, il se rendit à Rome pour conférer avec le pape Anioet au sujet du jour où l’on devait célébrer la Pâque, puis retourna à Smyrne. Il gouvernait ’ son Église depuis soixante-dix ans et il passait pour le premier des évëques d’Asie, lorsque Marc-Aurèle, prévenu contre les chrétiens, donna-l’ordre de les poursuivre. Polycarpe, alors âgé de plus de quatre-vingt-dix ans, fut arrêté et conduit dq^ant le proconsul, qui lui dit : » Jurez par la fortune de César, et je vous renverrai ; dites des injures au Christ. • Polycarpe lui répondit : • Il y a quatre-vingts ans que je le sers et il ne wi’» jamais fait de mal ; comment pourrais-jepro-