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améliorant les diverses branches de l’administration. On lui doit en partie les plans des rotondes à locomotives et l’invention pour les halles rectangulaires d’un nouveau système de combles avec arbalétriers en bois ou en fer et tirants en fer, dont l’application est aujourd’hui universelle. Polonceau a pris part a la rédaction de diverses publications scientifiques, notamment au Guide du mécanicien et au Portefeuille de ^ingénieur.

POLONICK s. m. (po-lo-nik). Métrol. Mesure de capacité usitée à Trieste, et valant 301H.367.

POLONISME s. m. (po-lo-ni-sme — rad. Polonais). Sympathie pour la cause des Polonais.

POLOTSK, en latin modernePeltiscum, villa de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et à înkilom. N.-O. de Vitebsk, au confluent de la Dvina et delà Poiota ; 18,000 hah.j cheflieu de district et siège d’un évêché grec depuis 1793. École militaire, collège, synagogue, temple protestant. Tanneries. Commerce de fin et de chanvre. Cette ville est située en partie sur un terrain bas et en partie sur un plateau ; elle est entourée de fortifications peu importantes. On y voit un château fort en mauvais état, construit dans le xvi<= siècle par le roi de Pologne, Étienne Bathori. Le couvent et le collège des Jésuites sont les édifices les plus remarquables. Le Kremlin, bâti par Boris, prince de Polotsk, est très-ancien et renferme plusieurs couvents. Polotsk fut la capitale d’une principauté indépendante jusqu’au commencement du xiil* siècle. En 1219 suivant les uns, en 1235 suivant d’autres, elle fut conquise par les Lithuaniens. Elle fit partie dès lors de la Lithuanie et fut réunie avec elle h la Pologne en 1386. Les Moscovites s’emparèrent de Polotskien 1563 ; elle fut reprise parle roi de Pologne Étienne Bathori en 1579. En 1655, les Moscovites prirent possession de nouveau de Polotsk et furent obligés de la restituer presque aussitôt à la Pologne. Lors du premier partage de la Pologne, Polotsk échut k la Russie (1772). Elle fut le chef-lieu d’un gouvernement jusqu’en 1796. Des combats acharnés ont eu lieu dans cette ville en 1812, entre les Russes et les Français. Ces derniers évacuèrent Polotsk le 20 octobre, après avoir soutenu avec succès pendant six jours toutes les attaques de l’année russe.

POLOWTSES, nom donné aux Comans par les chroniqueurs russes. V, Comans.

POLPODE s. f. (pol-po-de — du gr. palu, beaucoup ; pous, pied). Bot. Genre de sousarbrisseaux, de la famille des portulacées, type de la tribu des poîpodées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

POLPQDB, ÉE adj. (pol-po-dé —du rad. polpode). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la polpode.

— s. f. pi. Tribu de la famille des portulacées, ayant pour type le genre polpode.

POLPOGÉNIE s. f. (pol-po-ié-nî — du gr. polu, beaucoup ; pôgon, barbe). Entom. Syn.

de PTÉROLASIE.

POLPOLTIN s. m. (pol-pol-tain). Métrol. Monnaie d’argent russe, dont la valeur varie de 0 fr. 96 à 1 fr.

POLT s. m. (polt). Métrol. Mesure de capacité danoise, valant environ l litre.

POLTAVA ou POLTOVA. V. Pultava.

POLTEN (SANKT-), en français Saint-Hippolyte, ville de l’empire d’Autriche, dans la basse Autriche, ch.-i. du district de son nom sur la Trasen et sur le chemin de fer de Lintz à Vienne, k 78 kilom. O. de Vienne ; 6,000 hab. Evèché suiFragant de Vienne, séminaire. Filatures de coton, papeterie ; fabrication de draps, faïence ; forges, brasseries.

POLTORATZKY (Serge), bibliophile russe, né à Moscou en 1803. Élève de l’école militaire de sa ville natale (1820-1823), il devint, en 1823, officier d’état-major, donna sa démission en 1827 et s’occupa a partir de ce moment d’industrie et surtout de travaux littéraires et bibliographiques. M. Poltoratzky a réuni k Ay tchourino, près de Kalouga, une précieuse bibliothèque contenant des ouvrages qui concernent la littérature russe et la Russie en général, dans le but d’écrire un Dictionnaire bibliographique de tous les auteurs russes : il est conservateur honoraire de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg. Outre divers opuscules, il a publié un grand nombre d’articles, de notices littéraires et bibliographiques dans divers journaux russes et français, notamment dans : le Fils de la patrie, de Gretch (1823-1824), les Feuilles littéraires, de Bulgarine ; le Télégraphe de Moscou, de Polevoi j la Jievue encyclopédique, la Bulletin du bibliophile belge (1847-1851) ; l’Athensum français (1854). Enfin, il a donné de précieuses indications à M. Quérard pour ses Écrivains pseudonymes et les Supercheries dévoilées, auxquels il a collaboré.

POLTRON, ONNE adj. (pol-tron, o-neespagnol poiiron^italien pourone. L’étyinologie de ce mot est controversée ; quelques-uns le rattachent au latin pollex truncus, pouce coupé, parce que les hommes qui vou- :aient échapper au service militaire, sous les jempereurs romains, se coupaient un pouce ; |

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« mais le mot français, dit M. Littré, qui ne commence à être usité que dans le xvio siècle, est d’origine italienne, et l’italien poltrone ne peut, d’après la forme, venir àepollex truncus. À la vérité, on a fait valoir que le faucon poltron est en effet un oiseau k qui on a coupé les ongles des doigts de derrière ; mai» il est possible que l’oiseau, devenu lâche après cette mutilation, ait été dès lors dit poltron à cause de sa lâcheté, non de sa mutilation. » Ménage a tiré ce mot de l’italien poltrucchio, poltracchio, poledro, puledro, poltro, ancien français poutre, jeune jument, oui vient du latin pullus, poulain. Il vaut peut-être mieux rapporter l’italien poltrone au germanique : ancien haut allemand polslar, bolstar, allemand polster, lit, coussin ; suédois et anglais bolster, chevet, traversin, . L’italien pourone et le français poltron seraient ainsi proprement celui qui garde le lit, celui qui aime ses aises, le paresseux, le lâche). Sujet à la peur, dépourvu de courage : Homme poltron. Femme ^-«-poltronne. Les hommes sont presque tous paresseux et poltrons. (Volt.) Inhabile, le pouvoir est poltron ; poltron, il est violent. (Ouizot.)

0 médiocrité, celui qui pour tout bien T’apporte a ce tripot dégoûtant de la vie

Est bien poltron au jeu s’il ne dit : Tout ou rien. A. de Musset. Mon fils le baron, Quoique un peu poltron. Veut avoir la croix : Il en aura trois.

BÉS.ANOER.

— Fauconn. Oiseau poltron, Oiseau que

1 on ne peut parvenir à dresser, ou celui à qui l’on a coupé les ongles de derrière.

— Substantiv. Personne poltronne : Un grand poltron. Vous êtes une poltronne. Sois persuadé qu’il g a à l’armée autant de poltrons que de braves. (Campistron.) Cicéron était l’unique poltron capable de grandes choses. (Christine de Suède.) Les poltrons chantent pour déguiser leur peur. (Chamf.) Je sais plus d’un poltron qui ne craint rien au sortir de table. (E. About.) L’amour donne du cœur aux poltrons et de l’esprit aux sots. (Toussenel.) On caractère faible jeté dans le monde est comme un poltron jeté sur un champ de bataille. (De Gérando.)£es poltrons fuient le danger, le danger fuit devant les braves. (A. d’Houdetot.) Un poltron est souvent effrayé de son courage. (A. d’Houdetot.) La nécessité et l’habitude aguerrissent quelquefois un poltron. (Lateua.)

D’un vaillant homme mort la gloire se publie ; Mais j’en fais moins de cas que d’un poltron en vie.

Th. Corneillb. Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.

La Fontaine.

— Pèche. Crabe prêt à quitter son test, et dont on fait des appâts.

— Syn. Poltrou, couard, Ideho, etc.

V. COUARD.

POLTRONNEMENT adv. (pol-tro-ne-man — rad. poltron). En poltron ; Se cacher pol-

TRONNEMENT.

POLTRONNERIE s. f. (pol-tro-ne-ri — rad. poltron). Manque de courage, lâcheté : Sa poltronnerie le fait mépriser. (Acad.) Il n’y a. ici que poltronnerie, flatterie, vanité et mensonge. (Gui Patin.)

C’est pure fanfaronnerie De vouloir profiter de la poltronnerie

De ceux qu’attaquent nos bras.

Molière.

— Action de poltron : Ne cédez donc pas, ce serait une poltronnerie.

POLTROT DE MÉBÉ (Jean), assassin du duc de Guise, né au château de Méré, dans la paroisse de Bouex, en Angoumois, vers 1522, exécuté à Paris en 1563. Le baron d’Aubeterre, dont il était’ page, l’emmena avec lui en Espagne. Là, Poltrot apprit à parler l’espagnol avec autant de facilité que les habitants de la Péninsule et joua le rôle d’espion pendant ht guerre. Par la suite, il adopta la religion réformée et fut attaché à la personne de Soubise, alors gouverneur de Lyon pour le parti protestant. Témoin de la haine manifestée par les protestants contre le duc de Guise, leur implacable ennemi, exalté par les discours des ministres huguenots, Poltrot de Méré forma le projet d’assassiner le duc et en fit part à Soubise, qui l’adressa k Coligny ; c’est, du moins, ce qu’il affirma lors de son jugement. Coligny fui donna 1Q0 écus pour acheter un cheval, Poltrot se rendit alors devant Orléans, dont Guise faisait le siège, et se fit présenter au duc par un de ses anciens amis. Il déclara qu’il voulait abjurer le protestantisme et servir dans l’armée catholique, à laquelle il pouvait rendre de grands services grâce aux intelligences qu’il avait dans la ville. Guise accueillit ses offres avec empressement et lui donna quelque argent pour pourvoir k ses besoins. Poltrot attendit, sans que personne le soupçonnât, une occasion favorable pour accomplir son dessein. Un soir, le duc de Guise se rendait à son habitation en compagnie de Rostaing, lorsque Poltrot, caché derrière une haie, lui tira, presque à bout portant, un coup de pistolet. Mortellement blessé, Guise expira deux jours plus tard. Poltrot n’eut pas le temps de luir. Arrêté le lendemain, il subit un interrogatoire, déclara qu’il avait plusieurs compli POLY

ces, notamment Théodore de Bèze et Coligny. Dans les interrogatoires qui suivirent, il modifia ses premières allégations, de sorte qu’il devint difficile de démêler la vérité. Toutefois, Coligny fut désigné par l’opinion publique comme ayant été le complice de Poltrot, et ce fut en vain qu’il protesta contre les allégations de l’assassin. Le parlement condamna Poltrot h être déchiré avec des tenailles ardentes, tiré k quatre chevaux et écartelé, et cet horrible arrêt fut exécuté en 1563. Les protestants inscrivirent son nom dans le catalogue de leurs martyrs et l’exaltèrent dans des pièces devers ou ils représentèrent Poltrot comme s’étant sacrifié pour le salut de la religion réformée. De tout temps, les fanatiques religieux ont trouvé dans leur parti d’ardents apologistes ; mais, aux yeux du philosophe, comme aux yeux de l’histoire, Poltrot de Méré n’est qu’un assassin.

POLTYS s. m. (pol-tiss). Arachn. Genre d’aranéides, dont l’espèce type vit k Singapore.

POLOS, philosophe grec, né à Agrigenta ; il vivait vers 400 avant notre ère. Il eut pour maître le célèbre Gorgias et s’attacha a la secte des sophistes. Platon, dans son dialogue intitulé Gorgias ou De la. rhétorique, met Polus aux prises avec Socrate. Il avait composé sur la rhétorique un ouvrage qui ne nous est point parvenu.

POLUS ou POLE (Matthieu), théologien anglais, né à Londres vers 1640, mort en 1CS5. Il consacra sa vie à l’étude des textes sacrés. On lui doit : Synopsis criticorum, aliorumque sanctm Scriplurx interprètum (Londres, 1669-1680, 9 vol. in-fol.), ouvrage précieux, plusieurs fois réédité, dans lequel il a fondu les observations des plus habiles philologues sur les livres de l’Ancien et dit Nouveau Testament ; Commentaires sur la Bible (Londres, 1683-1685, 2 vol. in-fol.), extrait de l’ouvrage précédent.

POLUS (Reginald), célèbre prélat anglais. V. Polk.

POLVEREL (Étienne), célèbre commissaire de ta Convention, né dans le Béarn, mort en 1795. Il était avocat dans le Béarn au commencement de la Révolution. En ayant embrassé les principes avec chaleur, il fut chargé par les états de Navarre de demander à l’Assemblée nationale la réunion de leur pays à la France. Lorsqu’il eut accompli sa mission, il resta à Paris, se fit affilier au club des Jacobins et fut élu, en 1791, accusateur public du 1er arrondissement de Paris. En 1792, la Convention l’envoya, avec Santhonax, k Saint-Domingue pour y faire exécuter les lois sur l’affranchissement des noirs. Munis de pouv.oirs illimités, ils remplirent avec énergie la mission humanitaire qui leur était confiée ; mais, accusés d’arbitraire par les blancs, qu’ils accusaient, de leur côté, d’avoir voulu livrer la colonie aux Anglais, ils furent rappelés et décrétés d’accusation (16 juillet 1793) comme étant des contre-révolutionnaires dirigés par Brissot. Polverel n’arriva à Paris avec son collègue qu’après le 9 thermidor. Mis presque aussitôt en liberté, il devint peu après 1 objet d’attaques encore plus acharnées de la part des colons, qui le dénoncèrent de nouveau à la Convention ainsi qu’aux Jacobins. La Convention, ne sachant que résoudre, décida qu’elle entendrait contradictoirement Polverel, Ssintbonax et leurs accusateurs. Une commission fut chargée d’instruire ce procès. Mais Polverel, dont la santé était depuis longtemps atteinte, mourut sur ces entrefaites et l’instruction fut abandonnée Sa bonne foi et sa probité ne sauraient être mises en doute : il ne laissa pas en mourant de quoi satisfaire ses créanciers. Polverel avait publié : Tableau de la constitution du royaume de Navarre et de ses rapports avec la France (Paris, 1789, in-S°), ainsi que des brochures du plus grand intérêt sur sa mission à Saint-Domingue.

POLVERIJI, bourg du royaume d’Italie, province et" district d’Ancône, mandement d’Osimo ; 2,044 hab,

POLY, préfixe qui signifie nombreux, beaucoup, et qui vient du grec polus, même sens, le même quo pteos, plein, latin plenus, plein, slave plunu, lithuanien pilnas ; gothique fUut beaucoup, fulls, plein, ancien allemand fol ; armoricain pul, abondant, s&n$irhpulu, puru, pitra, beaucoup, prâna, puma, plein, toutes formes dérivées de la grande racine sanscrite par, *pri, pur, emplir, forme secondaire pul, grec plêo, piplémi, mémo sens, latin pleo, gothique fultian, allemand fûlten, anglais to fill, lithuanien pillu, russe polniu armoricain pula, abonder, etc.

POLYACANTHE adj. (po-li-a-kan-te —du prèf. poly, et du gr. acantha, épine). Bot. Qui est garni de nombreuses, épines.

— s. m. Entom. Genre d’insectes hémiptères hétéroptèros, de la famille des lygéens, tribu des iygéides, dont l’espèce typenabite la France.

— Bot. Nom de l’onopordon, chez les auteurs anciens.

— Ichthyol. Genre de poissons.

— Encycl. Ichthyol. Les polyacanlhes sont caractérisés par un museau obtus et court ; des mâchoires armées de dents en velours ; l’opercule non dentelé ; le corps comprimé, entièrement couvert de larges écailles ; les

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nageoires dorsale et anale munies d’un grand nombre de rayons épineux ; les ventru’es à cinq rayons mous. Outre leurs branchies ordinaires, ils ont encore des branchies surnuméraires, destinées k retenir l’eau en réserve ; aussi ces poissons peuvent-ils, comme les anabas et les genres voisins, se rendre & terre et y ramper à une distance assez grande des ruisseaux et des étangs, où ils font leur séjour ordinaire. Le polyacanthe de Hasselt est d’un brun violacé ou verdâtre en dessus, plus clair et jaunâtre sur les flancs et en dessous. On peut citer encore les polyacanlhes de ta Chine et d’Arian-Coupang,

POLYACANTHQCÈPHALE adj. (po-li-akan-to-sé-fa-le — du préf, poly, et du gr. acantha, épine, hephalê, tête). Zool. Qui a la tête armée d’un grand nombre d’épines.

FOLYACHYRE s. m. (po-li-a-kï-ra — du préf. poly, et du gr. achuron, paille). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des nassauviées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Chili.

POLYACIDE adj. (po-li-a-si-de — du préf. poly, et de acide). Chim. Se dit des bases dont une molécule sature plusieurs molécules d’acide.

POLYACOUSTIQUE adj. (po-li-a-kou-sti-ke ■—du préf. poly, et du gr. akouâ, j’entends). Physiq. Qui multiplie les sons, n Peu usité.

POLYACTIDE s. f. (po-li-a-kti-de — du préf. poly, et du gr. aktis, rayon, idea, forme). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astérées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Mexique.

POLYACTIE s. f. (po-li-a-IU ! — du préf. poly, et du gr. aktis, rayon). Bot. Syn. de

PELARGON1ER.

POLYADELPHE adj. (po-li-a-dèl-fe — du préf. poly, et du gr. adelp/ws, frère). Bot. Se dit des étamines qui sont soudées en plusieurs corps par leurs filets, et, par extension, des fleurs ou des plantes qui les portent.

POLYADELPHIE s. f. (po-li-a-dèl-fi — du préf. poly, et du gr. adelphos, frère). Bot. Dix-huitième classe du système sexuel de Linné, comprenant les pl’untes qui ont des étamines nombreuses soudées en plusieurs corps par leurs filets, telles que l’oranger, le millepertuis, etc.

POLYADELPHITE a. f, (po-li-a-dèl-fi-tedu préf. poly, et du gr. adelphos, frère, semblable). Miner. Minéral jaune verditre, en grains ronds, translucides, un peu lamelleux et d’un éclat résineux. C’est un silicate multiple de chaux, d’alumine, de magnésie, de fer et de manganèse. On le trouve dans le New-Jersey, aux États-Unis.

POLYABÊNE adj. (po-li-a-dè-ne —du préf. poly, et du gr. adên, adenos, glande). Bot. Qui porte des glandes nombreuses.

POLYADÉNIE s. f. (po-H-a-dé-nl — du préf. poly, et du gr. adên, glande). Bot. Genre d’arbres, de la famille des laurinées, tribu des tétranthérées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Inde. Il Syn. de tamarix, autre genre de végétaux.

POLYALDE s. f. (po-li-al-de —du préf. poly, et du gr. aldêo, je fais croître). Physiq. Sorte de lunette, qui permet de varier le grossissement dans de certaines limites.

POLYALTHIE s. f. {po-li-al-tt — du préf. poly, et du gr. althéo, je guéris). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des anonacées, tribu des xylopiées, comprenant plusieurs espèces qui croissent surtout dans 1 Asie tropicale.

POLYAMATYPE adj. (po-li-a-ma-ti-pedu préf. poly, du gr. ama, ensemble, et de type). Typogr. Se dit d’un système par lequel on obtient ù un seul coup un grand*nombre de caractères d’imprimerie : Fonderie polya-

MATYPE.

POLYAMATYPE, ÉE (po-li-a-ma-ti-pé) part, passé du v. Polyamatyper- : Caractères

POLYAMATYPKS.

POLYAMATYPER v. a. ou tr. (po-li-a-mati-pé — rad. polyamutype). Fondre par les procédés polyamutypes : Polyamatypkr des caractères.

POLYAMATYPIE s. f, (po-li-a-ma-ti-plnxà.polyamatype). Typogr, Procédé au moyen duquel on fond en même temps un grand nombre de caractères.

— Encycl. L’art du fondeur en caractères est.resté bien longtemps stationnaire, et, jusqu’à notre époque, on a vu l’ouvrier fondeur, debout devant son creuset et tenant son moule k la main, puiser le métal en fusion avec une petite cuiller et couler la lettre par l’ouverture du jet. La machine mécanique k fondre est venue améliorer un peu cette fa- ’ brication et permettre un rendement plus considérable, 20,000 lettres par jour au lieu de 2,500. Mais l’amélioration la plus considérable est, sans contredit, celle qu’apporta la découverte de M. Henri Didot et qui est connue sous le nom de polyamatypie, c’est-à-dire l’art de fondre une certaine quantité de lettres à la fois. ■ M. Henri Didot, écrit M. H. Fournier, sentit de bonne heure tous les vices du procédé en usage jusque-là dans la fonderie, et il se livra à des recherches tendant à le perfectionner. Ses premiers pas dans la carrière typographique furent mar-