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de mamelons ou striée de bandes et de sillons ; go l’enveloppe interne, qui est toujours Identique à elle-même, quel que soit le pollen que l’on examine, et qui a reçu les noms de intine ou endhymënine ; elle est mince, transparente, lisse et élastique. Enfin, dans la cavité formée par les deux membranes polliniqu.es, se trouve le liquide essentiellement fécondant, la fouilla. Ce liquide est entremêlé de gouttelettes huileuses et de granulations, les unes extrêmement petites, les autres relativement plus considérables. La composition en est complexe j la fovilla renferme de l’eau, du sucre, des matières azotées, ce liquide huileux et ces granules que nous venons de signaler, lesquels sont doués d’une mobilité qui a été reconnue et assimilée au mouvement moléculaire organique dit brownien. Le grain de pollen, nous venons de le voir, est constitué par deux membranes ; cependant Fritzsche en admet quatre, qu’il nomme : exine, intexine, exintine et intine ; mais cette nomenclature n’est admise- par personne. C’est à peine si, dans quelques cas très-rares, on a pu constater la présence de trois membranes. Plus rarement encore il n’existe qu’une seule membrane, et, dans ce cas, elle est de texture analogue à l’endhyménine. Supposons, maintenant, que le grain de pollen soit mis en contact avec une surface humide ; que se passe-t-il ? Peu à peu, les grains absorbent l’humidité, se gonflent, deviennent ovoïdes, et les plis ou les stries qui se trouvaient sur l’enveloppe externe s’effacent en ne se montrant plus que sous l’apparence de bandes dont le tissu est plus fin et, par conséquent, plus fragile. Il arrive ainsi un instant où, toujours poussée par la membraneinterne, l’exhyraénine, cédant sous l’effort, éclate et donne passage, en certains points, à une sorte de hernie de l’endhyménine. Cette hernie s’allonge peu à peu en un boyau pollinique qui, se rompant bientôt à son extrémité, donne passage à un jet huileux de fovilla. Lorsque, au lieu d’être en contact avec de l’eau, le grain de pollen est déposé sur le stigmate d’une fleur, les mêmes phénomènes se pussent dans le même ordre ; mais alors le tube pollinique ne s’étant développé que sur le point humide, c’est-à-dire au sommet du pistil, ce tube s’allonge de plus en plus, chemine dans l’étroit canal percé au centre du style, pénètre jusque dans l’ovaire, atteint les ovules, et là la fovilla accomplit le grand acte de la fécondation. C’est à MM. Amici et Brongniart qu’on doit la découverte du boyau pollinique ; Mon’ a comparé le pollen à un ovule, mais MM ilirbel, Meyen et Fritzsche ont réfuté cette assertion. Aujourd’hui, on pense que c’est une simple cellule ; l’histoire du développement du pollen dans les loges de l’anthère est aussi intéressante que la formation de cet anthère où il prend naissance et se constitue. Brown pense que les éminences utrieulaires sont les organes sécréteurs du fluide destiné à verser le pollen dans l’intérieur du pistil. Il y a plus de trente ans, une opinion a été émise en Allemagne contre le rôle absolu du pistil et de l’étamine dans l’acte

ténérateur ; d après leurs observations, les eux auteurs se crurent en droit de nier la présence des deux sexes ; l’anthère serait l’organe femelle, le pistil servirait à la gestation ; toute la puissance génératrice appartiendrait à l’étamine. Chaque grain de pollen contiendrait non-seulement le germe d’une plante nouvelle, mais serait ce germe lui-même ; le boyan pollinique serait l’embryon ; ainsi se trouverait renversée la doctrine de l’existence du sexe dans le règne végétal. Si la science avait adopté ces idées révolutionnaires comme principes obligatoires d’une nouvelle physiologie et d’une nouvelle classification, les grains de pollen seraient les ovules, l’anthère serait l’ovaire et celui-ci une simple matrice de développement, ou de fécondation et de développement si le prétendu germe pollinique n arrive pas de l’anthère tout fécondé. Cette subtilité ingénieuse n’ayant pas été consacrée comme vérité expérimentale, nous ne la donnons que comme

simple curiosité scientifique. Ce qu’il est important do noter, c’est que, presque aussitôt que le phiinomène de l’endosmose est accompli, il y a éclat de l’enveloppe membraneuse et.projection de son liquide huileux.

Ce qu’on nomme vulgairement coulure, quand les plantes sont en Heur, c’est l’enlèvement du pollen par les grandes pluies qui font éclater les grains avant le moment propice pour la fécondation ; une trop forte action des vents enlève aussi cette poussière fécondante, et, dans les deux cas, la fonction

{ihysiologique devient impossible. Si on met e pollen en contact avec du sirop de sucre ou de l’eau gommée, l’endosmose est lente, te gonflement modéré et la rupture des membranes retardée. On sait que ce qui la détermine c’est la pression de la membrane interne contre la membrane externe qui offre des pores, des plis, des places peu résistantes par lesquelles se produit et sort le boyau pollinique pour se porter sur le stigmate, bouche absorbante, aspirante, enduite d’une humeur visqueuse au moment où le pistil est disposé pour la fécondation.

Jusqu’à présent, nous ne nous sommes occupés que du pollen constitué et agissant. Mais comment ce pollen lui-même se fonnet-il et prend-il naissance ? Cette question du développement du pollen dans les anthères a été élucidée par les beaux travaux de Mir POLL

bel. Dans l’origine, le tissu cellulaire de la jeune anthère est homogène. Mais, un peu plus tard, les cellules qui constituent ce tissu se détruisent en certains endroits et laissent des lacunes qui vont en grandissant. Bientôt, un tissu mucilagineux, formé, jsans doute, aux dépens du tissu détruit, remplit ces lacunes et s’organise lui-même en cellules, que l’on a nommées utricules polliniques. Ce qui précède n’était qu’un travail préparatoire ; c’est maintenant que le grain de pollen va prendre naissance. En effet, ces utricules ne tardent pas à s’obscurcir par la présence de nombreux granules qui, réunis d’abord en masse, se sectionnent, par la formation de cloisons, en quatre logettes séparées qui contiennent chacune sa masse propre, et cette masse n’est autre chose que le grain de pollen. Puis ces cloisons se dessèchent, s’oblitèrent et bientôt les grains de pollen flottent librement dans la cavité de l’anthère, attendant que cette dernière, en s’ouvrant, les laisse tomber sur les stigmates des fleurs.

Guillemin a divisé les pollens en épineux et’ visqueux et en lisses non visqueux ; ce classement est faux, puisqu’il y a des pollens lisses visqueux ; cependant il est à noter que cette matière visqueuse dissimule les épines sur la membrane externe, laquelle est multiforme ; elle est ovoïde dans beaucoup de fflonosotylédones ; elle est émoussée, sillonnée

dans les dicotylédones ; elle est triangufaire dans les œnothérées. Les pollens les plus curieux ont dés formes géométriques comme celles de cristallisation ; dans la basella, ils sont cubiques ; dans les ehicoracées, ils ont des facettes planes hexagonales.quadritatères ; il faut ajouter à ces formes l’état lisse, l’état mamelonné avec aspérités à disposition de velours sur une surface disposée en aréoles polygonales. On a étudié les pollens de la fumeterre et du leschenaulia ; I observation a porté naturellement sur les granules les plus gros. Dans quelques cas, ces granules sont soudés entre eux par une matière visqueuse élastique. Ils forment une musse solide qui se moule exactement sur les parois des loges (orchidées et asclépiadées) ; • quand leur développement est complet, ils sont isolés ; ils offrent quatre parties constituantes dans les épacridées, les orchidées ; ils sont, en outre, cohérents entre eux ou reliés par des fils élastiques ; on appelle ces assemblages de grains do pollen masses polliniques ; les grains sont encore plus composés dans les légumineuses mimosées ; les conifères abiétinées ont un singulier pollen composé ; dans cette famille, ce n’est pas la membrans interne gonflée par l’humidité qui s’allonge en tube pollinique pour la fécondation.

Tout grain de pollen, étant de nature cellufaire, renferme un nuciéus. La dimension des grains de pollen est très-variable suivant les espèces, et on peut dire qu’elle est infiniment petite : la coloration est elle-même si variable qu elle peut faire distinguer les espèces dans la famille des lis, où elle varie du jaune au brun rouge ; elle est jaune dans le candidum longifiorum, jaune safran dans le lilium croceum, rousse dans le bulbiferum, rouge dans le chalcedonium, blanche dans X’actsa spicata, bleuâtre dans les épilobes, jaune soufre dans les pins et les sapins.

Les formes sont variées dans les phanérogames ; ils sont globuleux, ellipsoïdes dans les dicotylédones, en grain de blé dans les monocotylédones, en forme de tonneau dans le

marina persica, globuleux dans le thunbergia, polyédriques dans les chicoracées, cubiques dans la basella, en tubes déliés dans le zosleramarina ; enfin il en est de triangulaires.

L’humidité agit sur le pollen de façon a faciliter la fécondation productrice de la graine et du fruit ; elle résulte du phénomène d’endosmose provoqué par 1» composition huileuse de la fovilla, dont la densité est supérieure à celle de l’eau.

On doit au savant allemand Mohl une classification des pollens : elle est basée d’abord sur le nombre des membranes enveloppant la fovilla. Il considère les pollens à une, à deux et à trois membranes ; puis il les subdivise, à t deux membranes, en quatre classes, fondées sur la présence et la disposition des stries, des bandes et des pores de la membrane externe. Nous ne pouvons indiquer ici les grandes coupes de cette classification, renvoyant, pour plus de détails, aux ouvrages spéciaux.

Morland attribue la fécondation & l’arrivée des grains dans l’ovaire à travers le canal filiforme du style ; Vaillant, au dégagement de l’esprit volatil de la fovilla. MM. Amici et Brongniart ont éclairé cette question par des observations minutieuses. En 1SS2, après avoir découvert le tube, pollinique, Amici s’appliqua à étudier son rôle ; il le vit s’étendre vers le stigmate et s’y attacher ; il remarqua dans ce tube la circulation des granules, en même temps que la vibration des cellules du stigmate ; puis, après une observation de trois heures, il nota la disparition des granules. Brongniart fit connaître que le tube pollinique est une expansion de la membrane interne par déchirure de la membrane externe ; il le vit parcourir le trajet du style jusqu’à l’ovaire et aux ovules ; enfin il poussa son observation jusqu’à l’appréciation de ce qui se passe dans le sac embryonnaire, jusqu’à la naissance de l’embryon ; il vit qu’au moment de la fécondation le stigmate exhale une humeur visqueuse qui retient le pollen sur sa surface papillaire et villeuse. Arrivée dans le style

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entre les cellules conductrices de son -tissu, la fovilla s’y alimente durant le temps de son trajet, qui est variable suivant les espèces, mais que la chaleur humide abrège beaucoup. On a dû remarquer, en lisant ce qui précède, que la connaissance du pollen et de tout ce qui le concerne a. été poussée très-loin par l’observation ; ces précieux progrès sont exclusivement dus à la micrographie moderne, science toute neuvequi a commencé avec les derniers perfectionnements du microscope.

POLLENA-TBOCCHIA, bourg du royaume d’Italie, province etdistrict de Naples, -mandement de Santa-Anast&sia ; 2,664 hab.

POLLÊNIE s. f. (pol-Ié-nl — rad. pollen). Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricéres, tribu des muscides, comprenant une vingtaine d’espèces qui habitent surtout la France et l’Allemagne.

— Encycl. Les pollënies sont caractérisées par leur face un peu renflée ; l’épistome un peu saillant ; les antennes assez courtes ; le style ordinairement plumeux ; le thorax couvert de duvet ; les ailes un peu couchées. L’espèce type, la pollênie rude, est longue d’un centimètre, noire, avec la base des antennes testacée ; le thorax à duvet jaune et à reflets cendrés ; l’abdomen verdâtre cendré ; les ailes un peu jaunâtres. Elle est très-commune en France, vit sur les fleurs, les fruits, les troncs d’arbre, les murs, la terre, et se trouve jusque dans l’intérieur des habitations. Les pollënies naine, florale et bicolore ont les mêmes habitudes. La pollênie lanio ressemble beaucoup a la première ; mais ses couleurs sont plus foncées. Elle habite surtout l’Allemagne. Ce genre renferme en tout une vingtaine d’espèces.

POLLÉNINE s. f. (pol-lé-ni-no — rad. pollen), Chim. Principe azoté particulier qui constitue en très-grande partie le lycopode, et qui est une matière jaune, pulvérulente, combustible, dégageant de l’ammoniaque par l’action de la potasse, et se putréfiant rapidement k l’air humide.

POLLENT1 A, ville de l’Italie ancienne, dans la Ligurie, au S. — O. d’Alba-Pompeia et d’Asta, chez les Statiellates, célèbre par ses laines noires. Stilicon y vainquit Alaric en 403. C’est aujourd’hui Pollenza.

POLLENZA, bourg du royaume d’Italie, province et district de Macerata, sur le Tanaro, mandement de Treia ; 5,061 hab. C’est l’ancienne Pollenlia.

POLLE.NZA (la), ville d’Espagne, dans la partie N.-O. de l’Ile de Majorque, place forte avec un petit port de commerce ; 6,400 hab. Collège de jésuites ; fabrication de draps, étoffes de fin et de laine.

POLLESCIIOWITZ, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Moravie, cercle et à 9 kilom. S.-O. de Hradisch ; 1,790 hab. Récolte de vins estimés. C’est dans ce bourg que fut érigé par Cyrille le premier siège épiscopal en Moravie.

POLLET (le), faubourg de Dieppe (Seine-Inférieure). Il est situé à l’est de la ville, de l’antre côté du bassin du port, d’où son nom de Poliet (port de l’est), et est relié à Dieppe par un pont volant ; 500 hab. environ. Cette partie de la ville est habitée presque exclusivement par des pêcheurs.

POLLET {Victor-Florence), graveur et aquarelliste, né à Paris en 1811. Élève de Paul Delaroche et de Richomme, il obtint, en 1838, le grand prix de gravure a l’École des beaux-arts. Malgré ce premier succès, l’aquarelle avait déjà toutes ses sympathies et il employa presque exclusivement son séjour à Rome à faire, d’après les vieux maîtres, des aquarelles qui ont établi sa notoriété. Il semblait avoir complètement oublié, tant il aimait ce genre nouveau, les gravures intéressantes d’après Chenavard, Tony Johannot, Emile Watlier, etc., qu’il avait exposées à Paris avant son arrivée dans la villa Médicis. De ig44 à 1852, il exposa : Y Amour profane et l’Amour sacré, la Venus, d’après Titien ; le Giocatore di violino de Raphaël ; la Nais~ sancede Venus, d’après Ingres ; un excellent portrait de i/llo Lefehvre de l’Opéra-Coniique dans son costume de la Fée aux roses, etc. Comme largeur d’exécution et splendeur de coloris, ces aquarelles ne laissent rien à désirer. Vers 1849, cependant, à l’instigation de ses amis, il reprit le.burin, et fit paraître les gravures si connues : la Jeanne Dure d’Ingres, Jl Giocatore de Raphaël, le Bonaparte en Italie de Ruffet, les Portraits de l’empereur et de l’impératrice, d’après M. Winterhalter. Toutes ces gravures furent réunies aux meilleures aquarelles du maître, à l’Exposition de 1855. Le Mur de Salomon, d’après Bida (1861), et deux Portraits à l’aquarelle (1863) valurent à l’auteur l’un des plus beaux succès de sa carrière. Il ne s’est d’ailleursjamais montré inférieur à lui-même, et ses moindres productions ont toujours ajouté quelque chose à son talent. Ainsi son aquarelle du Salon de 1865, Lydêe, est un petit chef-d’œuvre qu’on admire dans la galerie de Mt’e la baronne de Rothschild En 1866, Innocence et une Étude ; en 1S6Ï, sa Bacchante ; en 1863, enfin, la Sieste et le Bain nous ont fait apprécier l’humour délicat de cette imagination fantaisiste. M. Poliet a encore exposé eu 1872 Paresse et en 1873 le

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Songe d’une fille d’Eve, deux grandes aquarelles d’un coloris puissant et aune exécution magistrale.

Plusieurs récompenses ont marqué les phases diverses de la brillante carrière du graveur et de l’aquarelliste : une 3e médaille en 1845, une 1™ en 1849 et la croix en 1S55.

POLLET (Joseph-Michel-Ange), sculpteur français, né à Païenne en 1814, mort en 1871. Élève d’un peintre et d’un sculpteur italiens, Patania et Villareale, il montra tout jeune des dispositions particulières pour la sculpture, exécuta à Rome un Buste de Bellini et un bas-relief, Philoctèteà Lemnos (1834), dont les qualités d’exécution naïve furent remarquées, et, ne pouvant à cause de sa qualité de Français concourir aux prix de l’Académie romaine des beaux-arts, il prit le parti de sa rendre à Paris. Pauvre, il lit la route à pied, s’arrêtant dans les villes pour y modeler quelques médaillons et se mettant eu route quand il avait un peu garni sa bourse. À Paris, il sa trouva tout à fait isolé, sans appui, presque tenté de renoncer k l’art, lorsque le hasard lui offrit l’occasion d’aller travailler en Belgique ; il se rendit à Gand (1838) et quelques bustes réussis lui valurent une petite notoriété. Une Esmeralda, gracieuse statuette en marbre (aujourd’hui au Palais • Royal de Bruxelles), une statue du duc de Brabant (musée de Bruxelles) commencèrent sa réputation. Durant un voyage qu’il fit en Italie (1843-1S45), il compléta ses études d’après l’antique et, revenu définitivement se fixer à Paris, il exposa l’Elégie, statue en marbre (Salon de 1847), figure d’une émotion un peu romantique, mais sincère, qui fut goûtée, puis, au Salon suivant, Une heure de la nuit, plâtre dans lequel le public et la critique furent unanimes à reconnaître les plus éminentes qualités. M. Poliet obtint une 3e médaille et le gouvernement lui commanda l’exécution en marbre de cette statue. Elle reparut sous cette nouvelle forme un Salon de 1850, avec un Buste de bacchante. Diverses commandes de l’État, les six Anges qui décorent l’orgue de Saint-Eustache, une Sainte Badegonde, pout Sainte-Clotilde (1851), lui valurent une *e médaille. Trois autres Bustes de bacchantes d’une grande expression (Salons de 1853 et 1855) et, à ce dernier Salon, le beau groupe en marbre, Achille et Dêidamie (musée du Luxembourg), marquèrent l’apogée de son talent. Jamais il n’avait encore montré tant de force et d’originalité, tant d’assurance et d’ampleur. M. Poliet reçut cette année la croix de la Légion d’honneur. Aux Salons suivants (1859-1861), ses Bustes en marbre de l’empereur et de l’impératrice n’ajoutèrent rien à sa réputation ; ee sont des morceaux d’exécution habile, mais sans grande physionomie. On peut en dire autant de la statue colossale la France (1862), qui décore le grand salon du ministère des affaires étrangères. En revanche, une Eloa, d’après le poSme d’Alfred de Vigny, qui fut exposée d’abord en bronze (Salon de 1863), puis en marbre (Salon de 1869), figura parmi les meilleurs morceaux de ces expositions. Ce fut la dernière œuvre de l’artiste, à qui l’on doit encore un certain nombre de bustes de personnages contemporains, entre autres celui de lîaehel, et, dans les sculptures du nouveau Louvre, des cariatides, des bustes, des œilsde-bœuf et le tympan tout entier de l’un des pavillons, travaux consciencieux, exécutés avec une grande entente de l’art décoratif.

POLLETAIS, AISE s. et adj. (po-le-tè, è-ze). Géogr. Habitant du Poliet ; qui appartient au Poliet ou à ses habitants : Les Pollstais. La population polletaisb.

— Mor, Grand polletais. Bateau dieppois employé à la pèche du hareng.

POLLEUR, bourg et commune de Belgique, arrond. et à 6 kilom. S. de Verviers, sur ta Hoëçne ; 2,000 hab. Exploitation importants de pierres ù aiguiser. Filature de laine, fabrication de draps. Château très-ancien. En 1468, Charles le Hardi voulant saccager la contrée voisine vint camper à Polleur.

POLLEXFÉNIE s. f. (pol-lèk-sfé-nl — de Potlexfen, bot. angl.}. Bot. Genre d’algues marines, de la tribu des rhodomélées, comprenant deux espèces trouvées au Cap de

Bonne-Espérance et à la Terre deVan Diémen.

POLL1CA, bourg du royaume d’Italie, province de la Principauté Cilérieure, district do Vallo-della-Lucania, eh.-l. de maudemeut ; 2,961 hab.

POLLICATE adj. (pol-U-ka-te — da lat. polex, pollicis, .pouce). Mamm* Qui a un pouce opposable aux autres doigts.

— s. in. pi. Groupe de mammifères, comprenant les animaux à pouce opposable, savoir les bimanes et les quadrumanes, u Peu usité.

POLL1CB (Martin), médecin allemand, né à Mellerstadt (Franconie), d’où son surnom de Alelieratadiu», mort à Wittemberg en 1513. 11 passa son doetorat en philosophie et en médecine, professa cette dernière science à Leipzig, qu’il quitta en 1495, à la suite de discussions avec Pistorius, et devint alors médecin de l’électeur de Saxe. Pollich usa de son influence sur ce prince pour l’amener à fonder la célèbre université de Wittemberg, dont il fut ie premier recteur. En 1503, il se tir recevoir docteur en théologie et, après avoir enseigné pendant plusieurs années cette • science, il professa de nouveau la médecine.