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Ëarce qu’on les regardait comme maudits de ùeu.

— s. m. Farn. Nom donné, parmi les étudiants allemands, à toutes les personnes étrangères aux universités, et particulièrement aui marchands : A propot ; qu’est-ce qu’un philistin ? Autrefois, en Grèce, il s’appelait Béotien ; on le nomme cokuey en Angleterre, épMer ou Joseph Prudh’wme à Paris, et les étudiants d’Allemagne lui ont conféré l’appellation dePUlLiSTiN.(Lemercierde Neuville.)

— s. f. Entom. Syn. de myctéristb.

—Encycl. Hist. Les Philistins ou Palestins, peuple probablement ehananéen qui a laisse son nom k la Palestine, habitaient depuis un temps immémorial la côte de Syrie, depuis Jabné, ville située k trois lieues de la moderne Hamla, suivant Volney, jusqu’à la frontière d’Égypte. C’était un des peuples les plus puissants de la Syrie maritime. Leur pays, attaqué par les Hébreux dès leur arrivée dans la terre de Chanaan, ne fut jamais complètement soumis. À l’époque de l’invasion des Hébreux, il était gouverné par cinq chefs ayant le titre de seranim (axe, pivot) et résidant dans les cinq capitales Gaza, Asdod, Ascalon, Gnth et Kkron. Josué donna le pays des Philistins à la tribu de Juda, qui parvint à s’établir un moment à Gaza, k . Ascalon et à Ekron, mais ne put s’y maintenir. Sous les juges et sous les rois, les cinq principautés des Philistins subsistèrent ; mais ce ne fut pas sans peine qu’ils parvinrent à maintenir leur indépendance- S’ifs résistèrent victorieusement aux premières attaques des Hébreux, l’acharnement de ceux-ci les affaiblit. Samson, d’après le récit de la Bibte, en fit pèrtr trois mille à Gaza. Sous les deux pontiticats d’Héli et de Samuel, ils éprouvèrent plusieurs désastres. La conquête de l’arche, qu’ils placèrent dans le temple de Dagon, à Ahhod, n eut pas de suite ; ils la rendirent même, sur le conseil de leurs prêtres, qui attribuaient k la présence du Dieu d’Israël les maladies épidemiques dont les Philistins étaient périodiquement affligés. Saùl guerroya contre eux durant une partie de son règne. Lis paraissent, à cette époque, avoir changé la forme de leur gouvernement.

Le livre des Mais mentionne un roi des Philistins nommé Achis, qui régnait k Gath ; le psaume xxxvi l’appelle Abimélech. Vaincus par Ezéchtus, les Philistins passèrent alternativement, comme les Israélites, du joug des rois d’Assyrie sous celui du rot d’Égypte. Ashod fut occupée militairement en 716 avant J.-C. par les Assyriens. Psanjmétique, roi d’Égypte, s’empara d’Azoth. Plus tard, on voit les Scythes piller le temple de Vénus phénicienne à Ascalon. Le pays était placé sur le grand chemin des invasions venant d’Égypte, du Caucase et de la vallée do i’Euphrate. Quand les Assyriens ne ravageaient pas la contrée, c’étaient les Egyptiens, dont le roi Nécho s’établit à Gaza. A travers tant de révolutions, les Philistins conservèrent néanmoins leur nationalité ; mais, k partir de la captivité de Babylone, il n’est plus question d’eux dans l’histoire. Ils furent sans doute absorbés, comme tant d’autres peuples, dans la monarchie fondée par Cyrus.

Ou a longuement discuté sur l’origine des Philistins. La table généalogique de la Genèse parle des Casloulins, d où sortirent les Pélischthins (Philistins) et les Caphthorins. Jétémie les qualifie de t restes de l’île de Caphthor, » — t II est certain, dit M. Munck (Palestine), que les Philistins étaient une colonie venue de Caphthor. Mais quel est ce pays de Caphthor ? Les Septante, les versions chaldaïque et syriaque et la Vulgate s’accordent k le prendre pour la Cuppadoce. Relaud prend Caphthor pour Péluse, parce qu’il trouve dans ce nom une ressemblance avec celui des Philistins. D’autres ont pensé à l’Ile de Chypre ; mais le nom hébreu de cette île est Jùu/tim. D’autres, enfin, voient Caphthor dans l’Ile de Crète. •

Ou sait peu de chose de la religion, des moeurs et du langage des Philistins. Leur idiome parait être d origine phénicienne, ce qui ne s’accorde guère avec l’opinion qui les fait venir de Crète. Leurs mœurs ne différaient pas de celles des Sémites. Us adoraient Baaliis, la Vénus phénicienne ; mais le principal de leurs dieux était Lagon. V. ce nom.

Les Philistins sont fort maltraités dans la Bible, ce qui s’explique tout naturellement par la courageuse défense qu’ils opposèrent aux entreprises des Hébreux : rien n’est plus haïssable, aux yeux des conquérants, qu’un peuple ennemi de la servitude qu’ils veulent lui imposer. V. Palestine.

A consulter : Munck, la Palestine, dans l’Univers pittoresque ; Bochart, Géographia sacra ; Hitzig, Uryesehidste und Mythologie der Philùtuer (Leipzig, 1815).

Philistins fruppéa de la peile (LKS), tableau de N. Poussin ; musée du Louvre. Au milieu d’une place décorée de riches édilices, et au premier plan, on voit une femme morte, étendue par terre. À sa gauche est un de ses enfants mort, tandis qu’un homme, penché sur le corps de cette femme, essuyant ses yeux mouillés de larmes, cherche à écarter l’autre enfant du sein de sa mère. A droite, un homme, qui retient sa respiration en couvrant sa bouche avec la main, sort d’un palais, accompagné d’une femme et d’un enfant. A leurs pieds, un homme, courbé sur

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lui-même, est séparé seulement par un fût de colonne d’une femme expirante. Plus loin, deux hommes emportent un mort sur un linceul. À gauche, au deuxième plan, entre les colonnes du temple de Dagon, on aperçoit l’arche d’alliance, prise par les Philistins et cause de leurs maux. En face de l’arche, l’idole est renversée, la tête et les mains séparées du corps. La foule, étonnée, contemple ce prodige. Au premier plan, un homme debout regarde avec compassion un Philistin renversé près du fût d’une colonne brisée. Dans te fond et dans toute l’étendue d’une rue aboutissant k la place, on ne voit que des cadavres gisant sur le sol dans diverses attitudes. Cette magnifique composition est superbe d’effet dramatique et d’agencement. « Dans cette toile, dit M, Gence, 1 auteur parait avoir eu en vue les anciens et Raphaël pour le Style et l’expression ; mais il agrandit en maître sa composition en subordonnant ses expressions & son sujet, en y rattachaut les épisodes et les accessoires dont il le fortifie et l’enrichit ; en coordonnant, de plus, dans les fonds et tes sites dont il l’accompagne, la perspective locale, la teinte des ciels, la couleur des fabriques k l’intérêt de la scène. Ce tableau manifeste la réunion des qualités qui constituent le poSte moral et 1 historien dramatique. ■ Ce tableau a été gravé par Et. Picart et par Niquet.

PH1L1ST10N, mimographe grec, né à Nicée ou à Magnésie. Il vivait dans les premières années de notre ère, fut acteur, composa des mimes et mourut, dit-on, à la suite d’un accès d’hilarité excessive. Suidas cite de lui une pièce intitulée les Ennemis des calculateurs et un ouvrage ayant pour titre l’A mt du rire. Il ne nous reste pas de fragments de Philislion. On possède, sous le titre de Comparaison de Ménandre et de Philislion, un recueil de sentences morales extraites de ces deux auteurs, que Meineke a inséré dans ses Fragmenta comieorum grxcorum ; mais il est vraisemblable qu’au lieu de Philistion, il s’agit ici du poète dramatique Phiièmon, qui fut le rival de Ménandre. f

PH1LL1MOKE (John-George), jurisconsulte anglais, né en 1S09. Il se lit recevoir maître es arts à l’université d’Oxford (1831), puis étudia le droit et exerça la profession d’avocat k Oxford. Quelques ouvrages qu’il publia le firent avantageusement connaître et lui valurent d’être nommé répétiteur de droit civil a l’école de Middle-Temple, k Londres (1850), et, deux ans plus tard, professeur de droit constitutionnel et d’histoire du droit. Les électeurs du bourg de Leominster l’envoyèrent, cette même année 1852, au Parlement, où il a siégé parmi les membres du parti wbig libéral et s’est prononcé pour l’abolition des dîmes de l’Église, pour la réforme électorale et judiciaire, été ; Ses principaux ouvrages sont : Introduction à l’histoire et à l’étude du droit romain (1841) et Histoire du droit de témoignage ; ils ont eu de nombreuses éditions.

PHILLIMOBB (sir Robert-Joseph), jurisconsulte et homme politique anglais, frère du précédent, né en 1810. Après avoir pris le grade de docteur es lettres à l’université d’Oxford, à s’adonna à l’étude du droit et se fit recevoir avocat en 1811. Depuis lors, il a été successivement chancelier de Chichester et de Salisbury, juge des cinq ports, membre du Parlement (1853-1857), où il a voté généralement en dehors de tout esprit de parti, tantôt pour les whigs, tantôt pour les tories, conseil de la reine (1858), avocat général k l’amirauté (1800), enfin juge de la haute cour (18C7). On lui doit, outre une édition des Mémoires et correspondance de George, lard Lyttleton (2 vol), divers ouvrages, entre autres : lié flexions sur le divorce (1819) ; Su droit international maritime, etc.

PHILLIP (Arthur), marin anglais, né à Londres en 1738, mort k Bath en 1814. Il entra de bonne heure dans la marine et prit en 1763 du service en Portugal, où il resta jusqu’en 1778. Phillip revint alors en Angleterre, prit part k la guerre contre la France et devint capitaine de vaisseau. La Grande-Bretagne ayant perdu ses colonies d’Amérique, Phi.lip fut envoyé, en 1787, en Australie pour y trouver un lieu convenable k l’établissement d’une colonie pénitentiaire, dont on le nomma k l’avance gouverneur général. Il arriva à Botany-Bay au commencement de 1788 ot établit peu après sa colonie au Port-Jakcson, où il trouva un aori meilleur. Il s’occupa ensuite de la reconnaissance des côtes, prit possession de l’île de ÎJorfolk et retourna, en 1793, en Angleterre, laissant la colonie en pleine prospérité et rapportant en Europe les dernières dépêches qu’on ait reçues de La Pérouse. Phillip reçut le grade de vice-amiral et passa le reste de ses jours dans le repos. On a donné le nom de Port-Phillip à un havre du sud de l’Australie. Il a été publié, sous le titre de Voyage du gouverneur Phillip à Botany-Bay, avec une description de l’établissement des colonies du Part-Jackson et de Vile Norfolk, faite sur des papiers authentiques (Londres, 1789, in-4o), un ouvrage assez mal fait, mais rempli de détails curieux, dont Mi.lin a donne une mauvaise traduction française (Paris, 1791, in-8").

PHILLIPS (Thomas), écrivain anglais, né à Ickford, comté de Buckingham, en 1708, mort à Liège en 1774. Lorsqu’il eut fait ses études

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an collège catholique de Saint-Omer, il visita l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, l’Italie, puis entra dans les ordres, habita Liège, où le prétendant lui fit obtenir une prébende dans la collégiale de Tongres, retourna en Angleterre et alla finir ses jours à Liège. On a de lui : l’Étude de la littérature sacrée (1756, iu-go) ; Philémon (1761) et Histoire de la vie de Reginald Pôle (1764, 2 vol. in-4o). Ce dernier ouvrage, écrit avec élégance et rempli de recherches, mais aussi de faits inexacts ou faussés, a été vivement attaqué par les protestants.

PITILLIPS (Thomas), peintre anglais, né à Dudley, comté de Warwtck, en 1770, mort en 1845. Après avoir appris la peinture sur verre à Birmingham, il vint en 1790 à Londres, où West l’employa aux travaux de la chapelle Saint-George, à Windsor. En 1792, il exposa une Vue du château de Windsor, puis produisit diverses toiles du genre historique, entre autres ; Mort de Tatbat, comte de Shreivsbury, à la bataille de Castillon (1793) ; Ruth et sa belle-mère (1793) ; Cupidon désarmé par Euphrosyne ; Ëlie rendant à ta veuve son fils ressuscité (1794). À partir de 1796, il se consacra presque exclusivement k la peinture de portrait et acquit alors une grande réputation. En 1808, il fut reçu membre de l’Académie de peinture pour un tableau représentant Vénus et Adonis. En 1824, il succéda k Ftiseli comme professeur de peinture à l’Académie et conserva cet emploi jusqu’en 1832. L’année même de sa nomination, il avait fait avec Hilton un voyage en Italie, afin d’y étudier les chefsd’œuvre des maîtres de l’école italienne et d’être plus à même de remplir les devoirs de son professorat. Les cours qu’il fit à l’Académie ont été réunis et publiés par lui sous ce titre : Leçons sur l’histoire et les principes de la peinture (1833, in-B°). Parmi les portraits que l’on doit a cet artiste, on cite comme les plus remarquables ceux des personnages suivants : Lord Thurlow (1802) ; Napoléon, peint de souvenir (1802) ; le Prince de Galles (1806) ; Sir Joseph Banks (1809) ; Lord Byron, en costume albanien (1814) ; le Comte PUitow, hetman des Cosaques (1816) ; le poète Crabbe (1819) ; le Comte GreyeA Lord Brougham (1820) ; le Duc d’York (1823) ; le Mnjor Denham, l’une des meilleures ceuvres de l’artiste, au jugement de Lawrence (1826) ; Lord Stowell, Sir E. Pairy elSirJ. Brunelt (1827) ; Wilkie (1829) ; Sir Francis Burdett (1834) ;. Lord Lyndhurst (1836) ;Lord Wiltiam Bentinck (1&3Z) ; le Duc de Sussex (1840) ; le docteur Shutttemorth (1842), etc. Parmi les quelques toiles de genre ou d’histoire qu’il exécuta encore, on remarque : les Plaisirs de la chasse (1832) ; Rébecca (1833) ; la Nymphe reposant (1837) ; Flora MacJvor (1839) et l’Expulsion du paradis, sa dernière production.

PHILLIPS (Guillaume), géologue anglais, né à Londres en 1773, mort en 1828. Il s’appliqua de bonne heure à l’étude de la géologie, de la minéralogie et de la cristallographie, et détermina les mesures exactes d’un grand nombre de cristaux au moyen du goniomètre de Woliaston, qu’il fut 1 un des premiers à employer et dont ses ouvrages ont grandement contribué k répandre l’usage. La précision et la clarté avec lesquelles il parvenait à établir les formes les plus complexes avaient fait dire à Woliaston lui-même que Phillips possédait un sixième sens, le sens géométrique. L’un des fondateurs de la Société askésienne (1801), il devint membre de la Société philosophique de Cambridge et, en 1827, de la Société royale de Londres. On a de lui ; Introduction élémentaire à la connaissance de la minéralogie (Londres, 1816) ; Principes de minéralogie et de géologie (l&lb) ; Recueil de faits formant un tableau de la géologie de l Angleterre et du pays de Galles (1818) ; Géologie de l’Angleterre et du pays de Galles, en collaboration avec W.-D. Conybeare (1822).

PHILLIPS (Richard), chimiste anglais, frère du précédent, né en 1778, mort en 1851.

Il étudia la chimie sous la direction de William Allen et de Fordyco, et fut avec son frère l’un des fondateurs de la Société askésienne. Phillips se rit surtout connaître pur ses travaux en chimie analytique, notamment par ses analyses des eaux de Bath et d’autres eaux minérales, et découvrit, en 1823, que le minéral appelé uraniie n’est pas, comme on l’avait supposé jusqu’alors, un oxyde hydraté d’uranium, mais bien un phosphate hydraté double d’uranium et de cuivre. Alin de pourvoir aux besoins de sa nombreuse famille, il établit une fabrique de produits chimiques, qui devint bientôt l’une des plus renommées de Londres, et fut chargé pur le collège des médecins de diriger la publication de deux éditions successives de la Pharmacopée de Londres, dont il donna une traduction anglaise. Successivement professeur de chimie k l’Hôpital de Londres, au collège militaire de Sandlmrst et à l’hôpital Saint-Thomas, il fut choisi, en 1839, par de La Bêche pour être curateur et chimiste du musée de géologie. Il était en outre, depuis 1822, membre de la Société royale de Londres et, depuis 1841, de la Société chimique, dont il fut élu premier président en 1849 et en 1850. On a de lui un grand nombre d’articles scientifiques insérés dans les Annales de philosophie, qu’il dirigea de 1821 à 1827, époque où ce recueil fut fondu dans le Phitosophical Magazine,

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dont il devint aussi l’un des éditeurs ei de* collaborateurs.

PHILLIPS (Charles), avocat et écrivain irlandais, né k Sligo en 1787. Lorsqu’il eut terminé ses études littéraires à Dublin (1807), il tit son droit, fut reçu avocat et commença en 1811 à exercer cette profession. Grâce à son éloquence, il ne tarda pas k acquérir une grande réputation. Il vint s’établir en 1821 k Londres, où il se fit counultra comme un crimînaliste éminent, et refusa un siège à la haute cour de justice de Calcutta, que lui offrit lord Brougham. En 1842, lord LyudhursE nomma M. Phillips juge-commissaire des faillites kLiverpool, et, en 1846, il alla siéger à la cour des insolvables, dont il a toujours fait partie depuis. II a publié un ouvrage très-remarquable sur les troubles d’Irlande au siècle dernier, intitulé : Mémoires anecdotiques sur l’orateur Curran, sa vie et son temp’s (Dublin, 1848).

PHILLIPS (John), géologue anglais, né en 1801, mort k Oxford en 1874. Après avoir collaboré aux travaux de William Smith, son oncle, il fut nommé, en 1827, conservateur du muséum de la Société philosophique du Yorkshire. Là, il lit des cours et publia de nombreux mémoires sur la physjque générale, ta chimie, la minéralogie et l’histoire naturelle, qui lui acquirent la réputation d’un vulgarisateur habile. II donna ensuite des leçons da géologie aux universités de Londres et de Dublin, et, en 1856, à succéda, à l’université d’Oxford, au célèbre Buckland. Il était membre de la Société royale. John Phillips est mort des suites d’une chute faite du haut en bas d’un escalier. On doit à ce remarquable géologue : Traité de géologie (Londres, 1837) ; les Fossiles de Cornouailtes, de Deuon et de Somerset (1841) ; les Rivières, montagnes et côtes du comté d’York (Londres, 1855) et deux cartes géologiques des îles Britanniques et du comté d’York (1853).

PHILLIPS (Georges), historien allemand, né en 1804. Il était Prussien de naissance et fils de parents protestants originaires d’Angleterre. Il fit ses éludes à Munich, prit ses grades k Berlin, puis alla passer quelques mois k Londres. À son retour, il donna son Essai d’une exposition de l’histoire du droit anglo-saxon (Gœuiugue, 1825), puis une Histoire de l’Angleterre et du droit anglais, depuis la conquête des Norntauds (Berlin, 1827-1828, 2 vol.). Vers la même époque, Phillips se convertit au catholicisme et devint rapidement un des chefs de l’ultramontanisme allemand. Il publia’en 1832, à Berlin, une Histoire allemande, traitant particulièrement de la religion, du droit et de la constitution. Dans cet ouvrage, il entreprend l’apologie du moyen âge et fait montre d’un fanatisme qui ne donne pas une haute idée de son intelligence. En 1833, il fut nommé professeur de droit à Munich et se mit k propager ses idées rétrogrades. En 183S, il- publia avec Gœrres les Feuilles historiques et politiques de l’Allemagne catholique, où il demandait la subordination du pouvoir civil au pouvoir religieux. Eloigné de sa chaire de Munich lors de la chute du ministère Abel en 1847, il fut nommé conseiller royal h Landshut, mais n’occupa point cette charge. En 1849, il fut envoyé comme professeur de droit cunonique k Inpruck et, deux ans plus tard, passa k Vienne pour y occuper une position analogue.

Aux ouvrages cités au cours de cette notice, il faut ajouter comme dus aussi k la plume de M. Phillips : le Droit canonique (Ratisbonne, 1845-1851, 4 vol.) ; Histoire de l’Allemagne et du droit allemand (Munich, 1845-1850) ; les Synodes diocésains (Fribourg,

1849).

PHILLIPS (Charles), médecin français d’origine belge, né à Liège en 1811. Il vint se fixer k Paris, où il passa son doctoral, et fit pendant assez longtemps des leçons k l’École de médecine pratique. Le docteur Phillips a collahoré k divers recueils scientifiques, entre autres au Bulletin général de thérapeutique, et s’est fait connaître par plusieurs ouvrages : Du strabisme (1840, în-so) ; Du bégnyement et du strabisme (1841, iu-Sû) ; De la ténotomie sous-cutanée ou Des opérations qui se pratiquent pour ta guérison des pieds bols, du torticolis, etc. ’1841, in-8u) ; Dilatation des rétrécissements de l’urètre (1852, in-8o) ; Des accidents produits par l’introduction des instruments chirurgicaux dans les voies urinai- re.s (1858, in-8o) ; Considérations pratiques sur le rétrécissement de l’urètre (1858, in-8o) ; Traité des maladies des voies urinaires (1859, in-8o), etc.

PHILLIPS (Samuel), littérateur anglais, né en 1815, mort en 1854. Il était fils d’un marchand juif, auquel sa vivacité et son talent à contrefaire les gens ridicules inspirèrent l’idée de faire de lui un acteur. Il débuta, k peine âgé de quinze ans, au théâtre d’Hay-Market, dans le rôle de Richard 11L Krappés de son intelligence, quelques hauts personnages décidèrent sou père k l’envoyer, en 1832, k l’université de Londres, d’où il passa l’année suivante à celle de Gcettingue. Il abjura à cette époque la religion juive et vint étudier la théologie k Cambridge ; mais la mort de sou père, arrivée peu après, le força k se livrer au commerce avec son frère, afin de pourvoir k l’entretien de sa mère et du reste de sa famille. Les deux frères réussirent peu dans leur négoce-, et Samuel se tourna