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PLATIASME s. va. (pla-ti-a-sme — gr. plateîasmos ; de platus, large). Gramm. gr. Vice de prononciation fréauent chez les Doriens, et qui provenait de 1 habitude d’ouvrir trop la bouche en prononçant certains mots.

PLATIÈRE s. f. (pla-ti-è-re — rad. plat). P. et chauss. Ruisseau qui traverse «ne chaussée. (I Terrain piat au bas d’une colline.

PLATIÈHE (Imbert de La.}, plus connu sous le nom de lunrûcbul de Bourdillou, militaire

et diplomate français, né en 1524, mort à Fontainebleau en 1567. Il se distingua à la bataille de Cerisoles (15*4), prit part à l’expédition du comte d’Essex en Écosse (1548), se battit, de 1554 k 1557, en Champagne, en Lorraine, en Picardie, opéra une belle retraite après la défaite de Saint-Quentin (1557) et contribua à la prise de Thionville (155S). La Platière fut employé depuis dans les plus importantes négociations et représenta notamment la France k la diète d’Àugsbourg (1559). Lieutenant du roi en Piémont, ce fut malgré ses représentations qu’on rendit au duc de Savoie (15C2), par suite du traité honteux de Cateau-Carnbrésis, le marquisat de Saluées et plusieurs places considérables. Sa belle conduite an siège du Havre (1563) lui mérita le bâton de maréchal.

PLAT1LLE s. f." (pla-ti-lle ; Il mil.). Comm. Nom de plusieurs sortes de toiles de fin très-blanches, qui se fabriquaient, au xvm° siècle, k Cholet, à Beauvais, k Breslau et dans plusieurs autres localités, et qui étaient presque exclusivement destinées k l’exportation en Espagne et sur la côte occidentale d’Afrique.

PLATILOB1ER s. m. (pla-ti-lo-bié). Bot. Syn, de platylobe : Le platilobiek élégant se multiplie par ses semences, (T. de fierneaud.)

PLATIN s. m. (pla-tain — rad. plat). Mar., Rivage plat et sablonneux, couvert seulement k la haute mer.

PLATINA (Barthélemi dé Saccih, plus connu sous le nom de), célèbre historien, né à Piadena, près de Crémone, vers 1421, mort en-1481. La protection du cardinal de Gonzague le fit admettre au collège des Abréviateurs, k Rome ; cet établissement, créé pour la rédaction des actes publics, avant été supprimé, Platina s’en plaignit si vivement, que le pape Paul II le lit emprisonner. Rendu à la liberté pur suite des démarches du cardinal de Gonzague, il devint membre de l’Académie fondée par Pomponius Lœtus pour la recherche des monuments et des ouvrages de l’antiquité. Cette compagnie ayant été représentée au pape comme une réunion d’hommes irréligieux, Platina fut de nouveau enfermé au château Saint-Ange et livré à la torture, ainsi que les autres savants, ses collègues. Ce ne fut que sous le pontificat de Sixte IV, successeur de l’implacable Paul H, qu’il recouvra la liberté. Le pape le nomma, en 1475, bibliothécaire du Vatican, charge qu’il exerça jusqu’à sa mort. On a de ce laborieux écrivain un grand nombre d’ouvrages, dont le plus célèbre est son histoire des papes, intitulée : In vitas summorum.pontificum ad Sixlum IV (Venise, 1479, in-fol.), laquelle a été continuée par Onufre Panvinio et traduite en français, en allemand, en italien, etc. Cet ouvrage, écrit dans un style élégant et énergique, abonde en détails curieux sur les papes du xiv« et du xve siècle. L’auteur y a fait preuve de beaucoup d’indépendance dans ses jugements ; néanmoins, » quoiqu’il parle, dit Ginguenô, plus librement des papes que les autres historiens catholiques, on aperçoit facilement que, lors même qu’il voit la vérité, il n’ose pas toujours la dire ; mais c’est beaucoup qu’il soit plus véridique que tout autre peut-être ne l’eût été k sa place. » On lui a reproché de s’être vengé par des traits satiriques de Paul II, qui Pavait persécuté d’une façon odieuse. Parmi ses autres ouvrages ; nous citerons : Opuseulum de obsoniis ac honesta voluptate (Rome, 1473, in-fol,), curieux traité d’hygiène qui a été traduit en français (Lyon, 1505, in-8o) ; De flosculis quibitsdam tingu& latins (Venise, 14S0) ; Diutogus de falso et vero bono ; Dialogvs contra umores (Paris} 1505, in-4o) ; De principe vero (Francfort, 1608) ; Historia inclyts urùis Âlaiiluœ (Vienne, 1675, in-4«).

PLATINA (Josepb), littérateur italien, né à Solère, près d’Alexandrie, en 1670, mort à Bologne en 1743, Il entra dans l’ordre des Franciscains et professa avec un grand succès la théologie k Padoue. On a de lui : De arte oratoria (Bologne, 1716, m-4°) ; Traltato dell’ eloquenza (Bologne, 1730-1731, S vol. in-4<>) ; Prmlectiones théologies (Bologne, 1736-1740, 4 vol. in-4o).

PLATINAGE s. m. (pla-ti-na-je — rad. platine), Techn. Opération qui a pour but de recouvrir d’une couche de platine métallique des objets de diverse nature, soit pour leur donner l’apparence du platine, soit pour les préserver de l’action oxydante des agents atmosphériques, il Action de passer les bonnets de laine sur des boules de cuivre chauffées.

— Encycl. Le platinage présente de grandes analogies avec la dorure et l’argenture (v. ces mots). Sa pratique offre cependant de nombreuses difficultés que l’on ne rencontre pas dans celles-ci.

Le platinage peut être obtenu, comme la

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dorure, par deux méthodes différentes : on peut platiner par immersion les objets en laiton et en cuivre, ou bien produire le dépôt de platine k l’aide d’un courant électrique.

Lo platinage par immersion ne permet de déposer qu’une couche de platine extrêmement mince ; il ne fait, en quelque sorte, que blanchir les objets. Il n’est applicable qu’aux objets ea cuivre ou en laiton. Tout d’abord, on l’obtenait en plongeant les objets préalablement décapés dans un bain de platine bouillant ; ce bain était préparé en faisant chauffer une solution de chlorure de platine avec un mélange de carbonates de potasse et da soude, puis en ajoutant une petite quantité de chlorure d’or. Cette addition avait pour but de donner de la solidité et de l’homogénéité au dépôt. L’ouvrier enfilait les objets dans un crochet ou les attachait après un fil métallique, puis les plongeait dans les différents bains acides propres a les décaper et, après les avoir lavés k l’eau pure, les introduisatdans la solution platinique maintenue k l’ébullition. Après un séjour de quelques secondes, d’une minute au plus, dans ce bain, le dépôt de platine était effectué et avait acquis le maximum d’épaisseur que pouvait donner cette méthode ; un contact prolongé d« l’objet k platiner avec la solution n’augmentait pas la quantité de platine déposé. La théorie de cette opération est très-simple es ne diffère pas de celle de la dorure par immersion ou au trempé ; le cuivre qui se trouve à la surface des objets k dorer réagit sur la solution métallique, précipite le platine et se dissout k sa place en donnant un sel de cuivre. C’est précisément ce qui explique comment l’action est terminée très-promptement ; dès qu’un dépôt de platine extrêmement mince est venu recouvrir la surface de l’objet, il n’y a plus de métal étranger qui puisse réagir sur la solution de platine et décomposer une nouvelle proportion de sel, do telle sorte que la réaction est dès lors terminée et que l’épaisseur du dépôt ne s’accroît plus.

D’ailleurs, la composition des bains pour le platinagi au trempé peut être très-variable. M. Melly a indiqué la suivante, qui donne, dit-il, de bons résultats pour les objets de laiton, -de cuivre, d’acier et de maillechort ; on dissout du minerai de platine dans l’eau régale, on étend d’eau la solution et on ajoute un léger excès de carbonate de soude. Les objets plongés pendant quelques secondes dans la liqueur ainsi obtenue et maintenue k 50° ou 60" centigrades sont recouverts d’un dépôt assesî homogène. Le procédé de M. Melly serait l’un des plus économiques.

En Allemagne, on se sert d’une solution obtenue en faisant bouillir dans 30 k 40 parties d’eau 8 parties de sel ammoniac et 1 partie de chloro-platinate d’ammoniaque ; on introduit dans cette dissolution les métaux bien décapés. La couche de platine ainsi déposée est très-adhérente.

Quel que soit le procédé employé pour le platinage au trempé, la solution ne tarde pas à s’appauvrir en platine et, par contre, à se charger de divers métaux étrangers provenant des objets trempés. Il est donc nécessaire de lui rendre le platine qu’elle perd en ajoutant de temps en temps du sel de platine. Toutefois, on ne remédie ainsi qu’à l une de ses altérations et la proportion de métaux étrangers devient telle après quelque temps, qu’il est nécessaire de précipiter par un réactif le platine qu’elle contient et de le faire servir k la préparation d’une nouvelle solution. Le dépôt de platine est rarement homogène ; il est presque toujours noirâtre et n’acquiert un certain brillant que par le gratteboessage etlo brunissage. Il faut ajouter que la connaissance de certains tours de main estnécessaire pour pratiquer le platinage au trempé, tours de main sans lesquels on n’arrive qu’à des résultats tout k fait insuffisants. C’est, d’aiileurs, ce qui explique comment le platinage au trempé ne constitue pas une opération industrielle et s’exécute surtout dans les laboratoires. Toutefois, les fabricants d’instruments de physique s’en servent pour bronzer le cuivre en recouvrant celui-ci d’une couche mince de platine ; le procédé qu’ils suivent est fort simple : ils frottent l’objet à bronzer avec une solution étendue de chlorure de platine ; le dépôt produit est extrêmement faible ; aussi le protégent-ils par une couche de vernis à la gomme laque. Cette pratique est d’ailleurs dépourvue d’avantages sérieux.

Le pUUinage galvanique a été longtemps inusité, comme le platinage au trempé ; ce n’est que depuis quelques années que l’on commence k le pratiquer industriellement, grâce aux perfectionnements qui y ont été apportés par divers inventeurs, notamment par M. Roseleur. Toutefois, son usage n’est pas encore très-répandu, k cause des conditions délicates à réaliser pour obtenir un bon résultat.

Les premiers essais de platinage galvanique ont été faits avec une solution de chlorure de platine très-faible. L’objet k platiner, suspendu k un fil métallique, après avoir été convenablement décapé et lavé, était mis en communication avec le zinc d’une pile très-faible et plongé dans le bain. L’nnodo était un fil ou une lame de platine. Dans ces conditions, le courant de la pile doit être très-faible si on veut avoir un platinage brillant, un courant énergique donnant un dépôt de

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métal pulvérulent. Malgré cette précaution prise, le dépôt est rarement homogène quand on emploie cette méthode ; il faut fréquemment retirer l’objet du bain, le frotter avec un peu de blanc d’Espagne pour donner de la cohésion au dépôt et recommencer de nouveau. L’anode en platine ne s’attaque pas^ de telle sorte que le bain s’appauvrit rapidement ; il est donc indispensable d’y introduire peu k peu du chlorure de platine en quantité équivalente k celle qui se trouve enlevée par les opérations.

Le chlorure de platine additionné d’une solution alcaline de cyanure de potassium donne de meilleurs résultats que lorsqu’il est seul. Mais la première solution avec laquelle on a obtenu des produits un peu plus satisfaisants était composée de 1 litre d’eau, 300 grammes de carbonate de soude et 10 grammes de chlorure de platine. Ce dernier bain était maintenu à 80° ; on opérait avec une pile énergique ; mais, comme dans les cas précédents, l’anode ne s’attaquait pas et le bain s’appauvrissait graduellement ; enfin, quoique plus homogène que celui qui avait été obtenu précédemment, le dépôt formé était poreux et on devait gratte-boesser fréquemment tes objets.

Dans ces dernières années, M. Roseleur a fait connaître la composition d’un bain pour platinage, avec laquelle il a obtenu des dépôts métalliques très-remarquables. Ce bain est une dissolution aqueuse de phosphate double de soude et de platine ; on le prépare en dissolvant 10 grammes de platina dans l’eau régale, évaporant k siccité, ajoutant 500 grammes d’eau distillée pour redissoudre le sel, puis enfin mélangeant le liquide obtenu k une solution de 100 grammes de phosphate d’ammoniaque dans 500 grammes d’eau. Il se produit un précipité de phosphate ammoniacoplatinique que l’on sépare du liquide. Ce phosphate est redissous dans 1 litre d’eau chargée de 500 grammes de phosphate de soude ; cette dissolution se produit k l’aide de l’ébullition prolongée jusqu’à décoloration. En cet état, le bain est prêt k servir. Il doit être mis en usage à chaud et k l’aide d’une pile énergique. Quant k la perte en platine éprouvée par la solution, on la compense par des additions du précipité de phosphate ammoni&co-platinique.

On peut, par le procédé de M. Roseleur, déposer le platine k épaisseur. Malheureusement, le dépôt ainsi produit est fréquemment percé de piqûres ou de fentes, le métal déposé n’étant pas assez compacte pour protéger l’objet platiné contre l’action des liquides ou des gaz dans lesquels il baigne. Tel est actuellement encore le grand défaut du platinage galvanique.

Dans tous les procédés indiqués, il est indispensable de produire le dépôt de platine sur du cuivre ou sur du laiton ; sur les autres métaux, ce dépôt n’adhère pas. On doit donc recouvrir préalablement tous les objets non en cuivre d’une couche très-mince de ce métal. V. GALVANOPLASTIE.

On ne peut que regretter vivement cette imperfection d’une industrie encore bien nouvelle k la vérité, mais de laquelle on est en droit cependant d’attendre beaucoup. Il y aurait, en effet, des avantages immenses à pouvoir recouvrir une foula d’instruments d’une couche de platine net présentant aucune solution de continuité etk les préserver ainsi de nombreuses altérations. Ce serait, par exemple, un grand service rendu aux physiciens et aux chimistes que de dérober les instruments délicats et coûteux dont ils se servent k l’action des vapeurs corrosives de leurs laboratoires. Mais cette application du platinage serait moins importante encore que celle qui pourrait en être faite à la fabrication des produits chimiques ; ainsi, pour la fabrication de l’acide sulfurique, on se sert de vases évaporatoires en* platine d’une très-grande valeur qui rendent improductif un capital énorme ; il y aurait une économie considérable k remplacer ces vases par d’autres de même forme, fabriqués en cuivre platiné. Aussi, on doit espérer que, sollicitée par de pareils besoins, la science ne tardera pas k résoudre d’une manière complète le problème qui nous occupe. L’inaltérabilité du platine, comparée à la rapide altérabilité de l’amalgame d’étain et k celle de l’argent employés pour rétamage des glaces, a fait penser qu’il y aurait avantage k substituer le premier métal aux autres d’ans ce cas particulier. Cette substitution du platinage k l’étamage et à l’argenture a été proposée par M. Dodé, qui a indiqué ! e procédé suivant pour platiner le verre. M. Dodé fait dissoudre le platine dans l’eau régale et évapore l’excès d’aoido ; au chlorure de platine dissous il ajoute de l’essence de lavande qui, en s’évaporant, tient le platine en suspension k l’état très-divisê. À l’essence chargée de platine il ajoute un tiers de titharge et de borate de plomb, puis il étend ce mélange sur les glaces avec un pinceau. Les glaces sont ensuite portées au four ; le borate de plomb et la Iitharge fondent et déterminent l’adhérence du.platine sur la verre. Malheureusement, les miroirs ainsi métallisés présentent la couleur sombre du platine et ont k peu près l’apparence de miroirs en acier poli ; ils sont donc beaucoup moins avantageux pour l’ornementation que les miroirs à l’argent et surtout que ceux k l’amalgame d’étain. D’un autre côté, ils présentent sur ces derniers l’avantage immense de ne pas exposer les ouvriers qui les fabri PLAT

quent à l’action des vapeurs toxiques du mercure.

Le platinage des glaces n’est pas usité.

Comme on le voit par cet exposé, tout est k faire encore dans l’industrie du platinage, et les maigres résultats obtenus jusqu’ici font vivement désirer qu’on se mette à étudier cette branche nouvelle de l’industrie.

PLATINAMINE s. f. (pla-ti-na-mi-ne — de platine, et de aminé). Chip. Base ammoniacale renfermant du platine.

— Encycl. Nous comprenons sous la dénomination générale de platinamines toutes les bases platiniques, aussi bien celles qui renferment le platine au maximum que celtes qui renferment le platine au minimum et que 1 on nomme platosamines. Dans une bonne exposition, il est, en effet, tout à fait impossible de séparer l’étude de ces divers corps.

On sait que le platine est tétratomiqoe et fonctionne quelquefois comme bivalent. Soit comme bi, soit comme tétravaient, à remplace, dans certaines conditions, l’hydrogène de l’ammoniaque et donne des ammoniaques composées métalliques. On désigne ces bases sous le nom d* platinamines lorsqu’elles renferment le platine tétravaient, et sous la nom de platosamines lorsqu’elles renferment le platine bivalent. Toutefois, comme dans une étude sérieusement faite il est impossible, k peine de répétitions inutiles, de séparer ces bases les unes des autres, nous les avons toutes réunies sous le titre général de platinamines, nous bornant k renvoyer k ce mot k l’article platosamine.

Les chlorures, oxydes, sulfates, etc., de platine sont susceptibles de fixer de l’ammoniaque. Les composés qui en résultent peuvent être considérés comme apparteuant aux types hydoramines

mH3Az 1 itHSO (’ hydrocbloramines

m113Az) nHCl> et autres, tout comme cela a lieu pour les composés correspondants du mercure. II se produit ainsi cinq séries de composés différents que nous formulons dans l’exposé ci-dessous, où R représente un radical monoatomique, tel que le chlore ou un résidu halogénique d’acide : 1° Composés diammonio-platineux

Pt"R2 j -pt"(Az*>«- i S» Composés tétrammonio-platineux

Pt"Rïj-Pt’i ’ ' 3° Composés diammonio-platiniques *

2H3Az)-3fiAzW ;

PtIVR’* J PtIV L 4° Composés tétrainmoitio-piatiniques

4H3A* PtlvRi

Ptlv i

Az4, R* :

5° Composés oclammonio-diplatiniques SllUz 1 O" =

H»jAz8 pt’vsjO" "

Le radical monoatomique, que nous représentons dans ces formules par la lettre R, peut être remplacé par une quantité équivalente d’un radical mono ou polyatomique. C’est ainsi que se forment les nitratochlorures, les oxalonitrates, etc. Les bases qui fonctionnent dans les deux premières séries de composés sont des platosamines ; celles qui fonctionnent dans les trois dernières sont, au contraire, des platinamines.

— I. COMPOSÉS DIAMMONIO-PLATINEUX. Ces

composés prennent naissance lorsqu’on fait agir la chaleur sur ceux de la série suivante ; la moitié de l’ammoniaque se dégage. Presque tous sont insolubles dans l’eau, mais se dissolvent dans l’ammoniaque en reproduisant le composé tétrammonio-platineux. Ils détonent par la chaleur.

Chlorure

p^JAz2, Cl*.

Le chlorure diammonio-platineux existe sous trois modifications isomériques :

Modification iaune a. On l’obtient sous cette modification en ajoutant de l’acide ehlorhydrique ou un chlorure soluble k la solution de l’azotate ou du sulfate diammonioplatineux, ou en faisant bouillir la modification verte avec l’azotate ou le sulfate d’ammonium, dans lequel elle se dissout en formant une solution qui abandonne le sel jaune en se refroidissant, ou en neutralisant par le carbonate ammonique une dissolution de chlorure platineux dans l’acide ehlorhydrique, chauffant le mélange au point d*ébullition, y ajoutant une quantité d’ammoniaque égale à celle que la liqueur renferme déjà, filtrant pour séparer un précipité vert foncé et abandonnant ensuite la liqueur filtrée au refroidissement. Dès que le sel jaune est déposé, on décante le liquide qui surnage.

20 Modification rouge p. Si, dans le dernier mode de préparation que nous venons de décrire, au lieu d’ajouter tout d’un coup un excès de carbonate d’ammonium, on tto