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Au précédent, né ïi Paris en 1710, mort dans cette ville en 1737. U montra de bonne heure un goût prononcé pour l’anatomie et la chirurgie. Le peu que nous a laissé ce jeune

chirurgien prouve qu’il aurait dignement soutenu le nom de son illustre père : Essai sur tes épanchements et, en particulier, sur les épanchements de sang {Mémoires de l Académie roya/ede chirurgie, t. 1er, 1741) ; Suiiedel’essai sur les épanchements du bas-ventre en particulier (Mémoires de l’A tadémie royale de chirurgie, t. II, 1753) ; Des apostèmes du foie {Mémoires de l’Académie royale de chirurgie, t. II).

PETIT (Antoine), célèbre médecin français, né à Orléans en 1718, mort à Olivet en 1794. Il reçut une éducation première très-soignée et, au sortir du collège, il vint étudier la chirurgie à Paris. Il fut bientôt en état de se livrer à. l’enseignement et de faire des leçons d’anatomie, de chirurgie et d’accouchement. Il fut reçu docteur régent en 1746. La sûreté de son tact dans le diagnostic des maladies le fit distinguer, parmi les plus habiles médecins de son tempSjComme le premier d’entre eux ; aussi son cabinet de consultation ne désemplissait pas, et l’on venait de toutes les parties de la France et même de l’Europe pour lui demander des conseils. Il amassa une fortune considérable et, n’ayant point d’enfants, il en

consacra une partie à la fondation d’établissements utiles. Il fonda dans la Faculté de Paris une chaire d’anatomie et une de chirurgie. Les professeurs, pris dans la Faculté et nommés par elle, devaient se livrer à l’enseignement pendant dix ans, et céder ensuite la place à de jeunes confrères. La fondation faite par Petit à Orléans, sa patrie, est plus considérable ; il y a consacré plus de 100,000 francs. Son objet est la nomination de quatre médecins et de deux chirurgiens pour donner des soins gratuits aux malades indigents de la ville, et, les jours de marché, des consultations à ceux de la campagne, dans un édifice qu’il fit bâtir à cet effet. Deux avocats et un procureur, ayant, comme les premiers, des appointements fixes, remplissaient, à des jours marqués, leur ministère auprès des pauvres qui venaient le réclamer. À Fontenay-aux-Roses, il fit don d’une maison pour y loger l’officier de santé de la commune. Parmi ses écrits, nous citerons : Discours sur l’utilité de la chirurgie (Paris, 1757, in-4o) ; Consultation en faveur de la légitimité des naissances tardives (Paris, 1705, in-8<>) ; Recueil de pièces relatives à la question des naissances tardives (1766,2 vol. in-8o) ; Rapports en faveur de l’inoculation (Paris, 1706, in-8») ; Lettres sur les faits relatifs à l’inoculation (Paris, 1767, i»-S«) ; Projet de réforme sur l’exercice de la médecine en France (Paris, 1791, vn-4») ; Traité des maladies des femmes enceintes, en couche, et des enfants nouveau-nés (Paris, 1779, 2 vol. in-S<>) ; Anatomie chirurgicale de Palfin, revue et augmentée par A. Petit (Paris, 1753, î vol. in-12). PETIT (Jean-Joseph), marin français, né à Brest en 1723, mort dans la même ville en 1788. Il devint capitaine de vaisseau, commandant du port de Brest et l’un des fondateurs de l’Académie royale de marine (1752). Outre des manuscrits qui ne forment pas moins de trente volumes in-folio, on lui doit : Problème pour tracer sur le cdtéd’un vaisseau gui est encore sur les chantiers la ligne de carène ; Sur la matière première ; Sur différentes vues pour fixer une révolution exacte de la variation des temps ; Sur la manière de lancer les vaisseaux à l’eau ; Sur une méthode de tracer les modèles d’architecture, etc.

PETIT (Marc-Antoine), célèbre chirurgien français, né à Lyon en 1766, mort dans cette ville en 1811. Il commença fort jeune l’étude de la chirurgie à Lyon, se distingua dans les concours et fut nommé interne à, l’hospice de la Charité dès l’âge de dix-sept ans. À la sortie de cet hôpital en 1785, il vint continuer ses études à Paris. Il obtint a la fin de l’année la médaille d’or de l’École pratique. En 1787, il alla concourir à Lyon pour la place de chirurgien interne de l’Hôtel-Dieu, qu’il obtint sans contestation. En 1788, l’administration voulut le nommer chirurgien en chef ; mais il ne voulut obtenir sa place qu’au concours. Avant d’entrer en fonction, Petit fit un voyage à Paris et suivit les cours de Desault. Il alla ensuite à Montpellier et suivit les cours de son ami Dumas. Enfin, en 1793, il rentra à Lyon et commença l’exercice de ses fonctions de chirurgien en chef. Il institua dans son hôpital des cours d’anatomie et de chirurgie cliniques, à l’instar de ceux que Desaultavaitétablisàl’Hotel-Dieude Paris. Il venait d’être nommé membre correspondant de l’Institut de France, lorsqu’il succomba à une affection grave des organes digestifs. On doit il Antoine Petit les écrits suivants : Disserta■ tio de phthisi laryngea (Montpellier, J79Û, in-4o) ; Éloge de Desault (Lyon, 1795, in-s°) ; Essai sur la meilleure manière d’exercer la bienfaisance dans tes hôpitaux (Lyon, 1798, in-8") ; Discours sur la douleur (Lyon, 1799, in-8<i) ; Essai sur la médecine du cœur (Lyon, 1806, in-8o). On trouve dans ce recueil, outre l’éloge de Desault et quatre épîtres en vers adressées à un-jeune homme qui se destine à la médecine, un discours sur l’influence de la Révolution sur la santé publique ; celui sur la manière d’exercer la bienfaisauce, etc. ; celui sur la douleur ; un autre discours sur les maladies principales observées à l’Hôtel-Pieu dans le cours de neuf années ; Collection

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d’observations cliniques, ouvrage posthume publié par Th. Jobert et A. Lusterbourg (Lyon, 1815, in-8o)

PETIT (Jean-Martin, baron), général français, né à Paris en 1772, mort en 1856. Il lit toutes les campagnes de la Révolution et de l’Empiré et devint général de brigade en 1813. Il commandait la première division de la vieille garde et se trouvait à Fontaine^ bleau lorsque, le 20 avril 1814, Napoléoi. abdiqua. Avant de se séparer des soldats qui l’avaient suivi dans tarit de combats livrés pour sa propre " ambition, Napoléon les fit ranger dans la cour du château. « Je ne puis vous embrasser tous, leur dit-il, mais j’embrasse votre général. "Venez, général Petitj que je vous presse sur mon cœur. »-Peu de temps après cette scène devenue célèbre sous le nom des Adieux de Fontainebleau, Petit se rallia à Louis XV111, qui le nomma major des grenadiers de France. Après le 20 mars 1815, il rejoignit Napoléon, qui le nomma à son tour lieutenant généra ! ; il assista à Waterloo et fut mis à la retraite en 1825. Après les journées de Juillet, il devint successivement général de division (1831), pair de France (1838), commandant en second des Invalides (1840) ; enfin, il devint sénateur en 1852 et put ainsi se flatter d’avoir servi tous les gouvernements. Il avait été, en 1848, un des chefs de la société dite du Dix décembre, qui s’était formée pour amener le rétablissement de l’Empire, si fatal a la France.

PETIT (Pierre - Félicissime - Victor - Alphonse), jurisconsulte français, né à Hesdin (Pas-de-Calais) en 1790. Lorsqu’il eut achevé son droit à Paris, il entra dans la magistrature, fut nommé, en 1816, juge d’instruction, puis procureur du roi h Montreuil-sur-Mer et passa, en 182G, à la cour de Douai, où il a rempli successivement les fonctions de substitut du procureur général, de conseiller (1827), et de président de chambre (1840). M. Petit est membre de la Société d’agriculture, sciences et arts du département du Nord et membre correspondant de l’Académie de législation de Toulouse. Outre des articles insérés dans le Journal de droit administratif et le Journal des avoués, on a de lui les ouvrages suivants ; Traité complet du droit de chasse (1838-1844, 3 vol. in-S») ; Traité de l’usure (Douai, 1840, in-8») ; Traité des surenchères (Douai, iB43, in-S°).

PETIT (Alexis-Thérèse), physicien français, né à Vesoul en 1791, mort à Paris en 1820. A seize ans, il entra le premier à l’École polytechnique et en sortit, en 1809, dans de telles conditions de supériorité, qu’il fut mis hors ligne et hors concours. Attaché aussitôt à l’enseignement de l’École, il devint répétiteur d’analyse, puis de physique, prit le diplôme de docteur es sciences et devint professeur titulaire à l’École polytechnique lors de la réorganisation qui eut lieu en 1815. Il n’avait que vingt-neuf ans lorsqu’il fut emporté par une maladie de poitrine. On lui doit quelques mémoires remarquables, insérés dans les Annales de physique ; nous citerons : Mépioire sur les variations que le pouvoir réfringent d’une même substance éprouve dans les divers états d’agrégation qu’on peut lui donner par l’effet gradué de la chaleur, avec son beau-frère Arago (1814) ; Mémoire sur l’emploi du principe des forces vives dans le calcul des machines (1818) ; Recherches sur la mesure des températures et sur les lois de la communication de la chaleur (1818), avec Dulong.

PETIT (Louis-Michel), graveur en médailles, né à Paris en 1791, mort dans la même ville en 1844. Il suivit les leçons du graveur Simon, puis du statuaire Cartellier, débuta comme sculpteur au Salon de 1824, exécuta des statues, la Foi et Y Espérance, un groupe en bronze, Jupiter endormi dans les bras de Junon, puis s’adonna à peu près entièrement à la gravure en médailles et devint membre du comité consultatif des monnaies. Ses médailles, exécutées avec autant d’habileté que de conscience, sont composées avec facilité et clarté. On cite, parmi les œuvres de Petit, les médailles du Prince de Condé, de Vauban, de Copernic, de Joseph Vernet ; les médailles commémoratives du rétablissement de la

tarde nationale en 1830, de l’établissement u musée monétaire, de l’inauguration des galeries de Versailles, de la prise de C011stantine, du mariage de Marie d’Orléans, de la naissance du comte de Paris, etc.

PETIT (Jean-Louis), peintre, né à Paris en 1793. Élève de Mandevare, de Rognault et de Rémond, il s’adonna d’abord à la peinture d’histoire, puis il y renonça pour faire du

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Vue de Calais (1836) ; Fort de l’île Tatihou ; Port de Saint-Waast-La-Hogue (1837) ; le Port de Cherbourg et six Ports de la Manche (1838) ; le Port de Granvitte ; la Tour du vieux château de Briquebec (18401 ; le Phare de Gatteville ; le Lazaret et le fort Tatihou ; Intérieur de ferme (1841), tableaux qui marquèrent le point culminant de son talent ; Vue de la vallée de Surville (1842) ; Coup de vent au <ap La Hogue (1844) ; Vue de Paris ; Vue de la baie de Port-Bail (1845) ; Vue du château Duval ; Vue du château d’Elisabeth, à Jersey (18461 ; Vallée de Saint-Rémi ; Vue du port du Havre (1847) ; Souvenir de Bretagne (1848) ; le Pont de Sèvres ; Baie de Surville (1849) ; Vue de la ville et du port de Granville (1850) ; Ville et port de Bon fleur (1853) ; le Port de Calais (1857) ; Vue de Trouville, intérieur de ferme (1859) ; Vue du Mont-Saint-Michel (1861) : Vue du port de Honfleur (1863) ; Vue des côtes de la Manche, à Etrétat (1864) ; le Cap de La Hogue (1865) ; Intérieur d’un parc ; le Tombeau de Chateaubriand (1866) ; le Cap La Hogue (1867) ; Crépuscule sur la baie de Carteret (1869) ; Vue de Villers-suv - Mer (1870) ; Villers-Tournelle (1872) ; Port-Bail (1874), etc. Les œuvres de cet artiste se distinguent par- la simplicité de l’effet, la largeur de l’exécution et des qualités de rendu remarquables.

PETIT (Charles), médecin français, né a Marigny-l’Église (Nièvre) en 1797, mort iiParis en 1856.11 fit ses études médicales à Pans, où il fut reçu docteur en 1820, et devint inspecteur des eaux de Vichy. C’est principalement à lui qu’on est redevable de la connaissance des propriétés anticalculeuses et antigoutteuses de ces eaux. On lui doit : Du iraiternent médical des calculs winaires (Pans, 1834, in-8o) ; Quelques considérations sur la nature de la goutte et sur son traitement par les eaux de Vichy (1835, in-8o) ; De l’efficacité et particulièrement du mode d’action des eaux de Vichy (1836, in-S») ; Nouvelles observations de gttérison de calculs urinaires au moyen des eaux de Vichy (1837, in-S°) ;, Suite des observations relatives à l’efficacité des eaux thermales de Vichy contre la pierre et la goutte (1838, in-S<>) ; Nouveaux résultats de l’emploi des eaux de Vichy dans le traitement de la goutte (1842, in-8u) ; Du mode d’action des eaux minérales de Vichy et de leurs applications thérapeutiques (1850, in-8») ; Des moyens de combattre l’obésité et du moyen d action dans ce cas des eaux de Vichy (1854, in-8o) ; De la matière organique des eaux minérales de Vichy, sa nature, etc. (1855, in-S<>), etc.

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paysage et surtout des tableaux de marine. Après divers voyages, il ouvrit un atelier, où il donna des leçons, et devint, en 1831, professeur de dessin au collège Stanislas. Outre plusieurs médailles obtenues dans des espositions de province, à Toulouse, Douai,

Lille, etc., il a remporté aux Salons de Paris une 3« médaille en 1834, une 2® en 1&38, une ire en 1841, et il a été décoré de la Légion d’honneur en 1864. Parmi les nombreux tableaux de cet artiste de mérite, nous citerons : la Barque échouée (1819) ; Une fête à Diane (1822) ; le Combat de Roland et de Rodomont (1827) ; Clair de lune (1829) ; Vue prise des bords du Tarn (1833) ; Intérieur de l’ancienne salle des jeux Floraux à Toulouse ; Vue du Port-Bail, près de Cherbourgvies Sables du Port-Bail (1834) ; Scène de sauvetage (1835) ;

PETIT (François-Charles-Savinien), peintre français, né à Trèmilly (Haute-Marne) vers 1815. Il alla faire ses études artistiques à Paris, où il prit les leçons d’Auguste Hesse. Il débuta, au Salon de 1840, par 1 hnfant Jésus expliquant l’Écriture a sa famille, puis exposa plusieurs tableaux appartenant au genre historique et religieux. En même temps, il s’attacha à l’étude de 1 archéologie, de l’art décoratif applique aux

monuments et fit partie, en qualité de dessinateur, de la commission des archives, historiques. Nous citerons, parmi les œuvres de

cet artiste : la Chute d’Eve (1841) ; la Descente de croix (1844), qui lui valut une médaille de 3= classe ; De l’institution de t Adoration du saint sacrement (1S57) ; Sainte Gertrude(l&ô$) Jésus et la Samaritaine{&6i), etc. Ses copies des peintures de la chapelle du Liget (Indre-et-Loire) lui valurent, en 18d5, une 2« médaille.

PETIT (Pierre), photographe français, né à Aups (Var) en 1832. De très-bonne heure il s’udouna a la photographie, se rendit à Pans et s’attacha à faire progresser son art. G est ainsi qu’il obtint des clichés sur papier cire, qu’il trouva le système de la chambre noire a bascule du haut en bas et de droite à gauche, le châssis-rideau, le multiplicateur-châssis pour la carte de visite, un procédé nouveau de photographie sur toile, sur bois, sur porcelaine, sur émail cuit au grand feu. Après avoir fait avec M. Disdéri un album photographique contenant des documents utiles pour les peintres et les sculpteurs, et exécute plus de 2,000 clichés à l’Exposition universelle de 1855, M. Petit ouvrit son atelier photographique de la place Cadet ’(1855). Peu après, il publia l’Atôwmde l’êpiscopat français, 1 Album des maires et de ta commission municipale de Paris (1860), et, depuis lors, il a fait un nombre considérable de portraits. M. Pierre Petit s’est surtout attaché k photographier les célébrités de tout genre : hommes politiques, écrivains, journalistes, artistes, compositeurs, acteurs. Nommé photographe de la

Faculté de médecine en 1862, des lycées et des écoles de France eu 1864, il devint, en 1867,1e photographe exclusif de l’Exposition universelle et exécuta en cinq mois plus de 12,000 clichés représentant des objets exposés. À la même époque, il fit paraître l’Exposition universelle ittustrée, publication qui forme deux volumes, et exécuta une Vue à vol d’oiseau de l’Expoîition, mesurant 5 mètres de longueur sur 2 mètres de hauteur. Ea 1S71, M. Pierre Petit est devenu le photographe de la Société des gens de lettres, et il fournit chaque mois six portraits a une publication biographique mensuelle que publie

cette société. Enfin, il a reproduit des fresques de Raphaël, des vues de Rome, etc.

M. Pierre Petit s’est placé, par son habileté

do manipulateur et par son tact artistique, au premier rang de nos photographes.

PETIT-DIDIER (Matthieu), érudit et bénédictin français, né à Saint-Nicolas (Lorraine) en 1859, mort à l’abbaye de Senones eni’28. Il s’adonna à l’enseignement, devint abbé de Senones (1715) et, reçut, pendant un voyage à»Rome, l’accueil le plus flatteur de Benoit XIII, qui le nomma évêque de Macra in partibus (1745). Petit-Didier devait cette faveur à ses doctrines ultramontaines sur 1 infaillibilité du pape et à son adhésion entière a la bulle Unigenitus. On lui doit : Remarques sur les premiers tomes de la Bibliothèque ecclésiastique de Dupin (Paris, IG91-1696, 3 vol. in-8o) ; Apologie des Lettres provinciales (Delft, 1696-1698, in-12) ; Dissertations critiques, historiques et chronologiques sur l Ancien testament (Toul, 1700, in-4") ; De l infaillibilité du, pape (Luxembourg, 1724) ; Justification delà morale et de la discipline de l’Église de Rome (1727), etc.

PETIT-DIDIER (Jean-Joseph), jésuite français, frère du précédent, né à Saint-Niçolasdu-Port en 1664, mort en 1756. On liu doit

plusieurs ouvrages : les Saints enlevés ou restitués aux jésuites (Luxembourg, 1738) ; Lettres critiques sur les vies des saints par HaUtei (in-12), etc.

PETIT-PIED (Nicolas), canoniste français, né à Paris en 1627, mort dans la même.ville en 1705. U se fit recevoir docteur en Sorbonne en 1658, conseiller-clerc au Châtelet en 1862, et devint, peu après, curé de Saint-Martin, puis chanoine. On lui doit un Traite du droit et ’des prérogatioes des ecclésiastiques dans l’administrai ion de la justice séculière (Paris, 1705, in-8o).

PETIT-PIED (Nicolas), théologien français, neveu du précèdent, né à Paris en 1665, mort dans U même ville en 1747. Reçu docteur en Sorbonne en 1692, il devint professeur d’Écriture sainte en 1701, dans cette célèbre maison, fut un des signataires du fameux Cou de conscience, condamne a. Rome en 1703, refusa de se rétracter, dut quitter la Sorbonne et alla chercher un refuge en Hollande. Petit-Pied composa alors un grand nombre d’écrits pour soutenir les doctrines jansénistes, combattit sans relâche la bulle Unigenitus ; revint en France en 1718, fut rétabli dans sa chaire de théologie par la nouvelle Sorbonne (1719) ; mais peu après il se vit exclure de nouveau et exiler. S étant retiré à Asnières, près de Pans, il y fit 1 essai des innovations introduites dans la liturgie par les jansénistes. L’évoque de Bayeux le choisit peu après pour son théologal. Après la mort de ce prélat (1728), il retourna en Hollande, où il resta jusqu’en 1734. Il revint alors b. Paris. Petit-Pied a compose s hxamen théologique de l’instruction pastorale approuvée dans l’assemblée du clergé pour Faccepiation de ta bulle (Paris, 1713,3 yol. in-12) ; Examen des faussetés sur le culte chinois avancées par le P. Jouveney (Paris, 1714, in-12)- Lettres touchant la matière de lusure par rapport aux contrats de rentes rachétables des deux côtés (Lille, 1731, in-4o), etc.

PET1T-RADEI-(Louis-François), architecte, né à Paris en 1740, mort en 1818. U suivit les cours de Wailly et ceux de l’Académie, fi t a deux reprises le voyage de Rome, y étudia les monuments antiques et donna, à son retour, des leçons de perspective et d architecture En 1770, il devint architecte expert, miis’fut nommé inspecteur général des bâtiments civils de Paris. Peiit-Radel a dirige les travaux du palais Bourbon, construit 1 abattoir du Roule, publié un Projet pour la restauration du Panthéon français (1799, m -4°) et fait paraître un Recueil de ruines d architecture.

PETIT-RADÏL (Philippe), chirurgien français, fi ère du précédent, né à Pans en 1749, mort en 1815. Il commença ses études médicales sous Brasdor et obtint, à dix-huit ans, une médaille d’or au concours de 1 École pratique, et bientôt après une place de chirurgien aide - major U l’hôtel des Invalides. Nommé chirurgien-major pour les Indes orientales, il séjourna trois ans à Surate. A son retour, il reprit l’étude de la médecine, prit ses grades à Reims et revint à Paris en 1780. Il fut reçu docteur, régent de la Faculté en 1782 et obtint presque aussitôt la chaire de chirurgie. Ce fut vers cette époque qu’on entreprit la publication de 1 Encyclopédie méthodique. Petit fut charge avec de La Roche du dictionnaire de chirurgie. À la Révolution, il crut devoir quitter Paris, et se réfugia, en 1792, à Bordeaux, où il fit des cours publics. Mais il fut oblige de quitter cette ville, pour ne pas partir comme soldat, et s’embarqua pour les Indes orientales en 1793 II passa deux ans à I île Bourbon, sa rendit en Amérique en 1796 et revint en Fiance l’année suivante. Aussitôt arrivé a ’ Paris, il fut nommé professeur de clinique chirurgicale à la Faculté et remplit ces fonctions jusqu’à sa mort, survenue, en 1815, a la suite d’un squirre à l’estomac. Ses principaux écrits sont : Essai sur le lait considéré médicalement dans ses différents aspects ou Histoire de ce qui a rapport à ce fluide ckes les femmes, dès les enfants et tes adultes, soit nu’on le régarde comme cause de maladies comme aliment ou médicament (Pans, 17S6, in-s°l’ Nouvel avis au peuple ou /rç-